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Re: Histoire de Roger : MAMAN, NOUS AVONS RATÉ LA FUSÉE

Publié : 16 sept. 2020, 16:57
par roger
MAMAN, NOUS AVONS RATÉ LA FUSÉE
par Roger SCHAEFFER


Chap.32

La coursive close, nos sept amis se rendirent au poste de pilotage pour assister au départ de Samuel : les électro-aimants déconnectés, le vaisseau se détacha naturellement de la fusée principale. Samuel alluma ses tuyères et accéléra pour un tour d’orbite avant de plonger vers le spatioport. En quelques secondes, le vaisseau ne fut plus qu’un point lumineux à la surface d’Eden Perdu. Il y eut un long moment d’émotion. Jessica renifla en se tournant vers sa mère.

- Samuel va-t -il revenir, maman, si j’ai besoin encore de tisane?

Andréanne tourna la tête un moment pour examiner l’entourage.

- Oui, ma chérie. Mais n’aie pas peur. Il m’a donné la recette. Tu n’en manqueras pas sauf ici. Ce n’est pas exactement un vaisseau-serre. Il n’y a pas vraiment de verdure. Tu vas devoir attendre notre arrivée sur Naturalis.

De son côté, Victor avait les yeux collés sur le tableau de bord. Il aurait bien voulu s’asseoir sur le siège du copilote, mais celui-ci était déjà occupé par un monsieur, à la mine rébarbative. Il n’inspirait pas trop confiance au petit garçon. Victor se rapprocha de son père en grande discussion avec monsieur Laprise.

- Je ne sais pas comment nous allons nous débrouiller pour vous loger, mais je vous offre volontiers ma cabine. Vous et votre femme aurez un certain confort et comme je suppose que ce jeune garçon est votre fils, nous arrangerons pour lui à terre les coussins de mon fauteuil. À cet âge, on dort n’importe où.

Marcel se sentit gêné par l’offre d’Olivier Laprise.

- Mais vous, où allez-vous dormir? Je ne voudrais pas vous obliger…

- Soyez sans crainte. J’ai une idée. Mon fils Bernard, qui a à peu près l’âge de votre garçon occupe un lit dans le carré de l’équipage. Il avait insisté pour nous accompagner lors de ce voyage vers Eden Perdu. Comme il était en vacances scolaires, j’ai accepté. Je prendrai le quart de nuit au poste de pilotage et comme cela nous partagerons son lit. Et pour la famille de votre beau-frère, je n’ai pas d’idées présentement.

Jacques se rapprocha.

- La navette qui vous permet de ramener vos livreurs possède deux fauteuils. Ma femme Andréanne et moi, nous pourrions les utiliser. Ma fille Jessica dormirait dans nos bras ou à terre, si vous avez des coussins.

Olivier secoua la tête.

- Oui, ce serait possible, mais le Code de navigation interstellaire interdit la présence de personnes dans une navette attachée à un vaisseau lors des vitesses supersoniques. Les électro-aimants peuvent se déconnecter… Vous, monsieur le député, connaissez le code.

- Je le connais d’autant mieux que je faisais partie de la commission qui l’a modifié.

À cet instant, le copilote se retourna vers le groupe.

- Monsieur Olivier, je ne voudrais pas vous déranger, mais nous pouvons poser des ancres aux deux extrémités de la navette. Ce sont deux barres de fer qui traversent la poupe et la proue du véhicule. En cas de panne des électro-aimants, les gens à l’intérieur seront secoués, juste le temps que nous décélérions. Ainsi, ce sera sécuritaire.

- Vous avez raison, Mitchell. Cela ne prendra qu’une petite heure. Allez-y. Pendant ce temps, je vais vous remplacer.

Tout le monde était satisfait des arrangements. Victor, lui, se réjouissait qu’il y ait un jeune garçon de son âge dans l’équipage. En cas de famine, il y aurait un plat de plus à déguster avant lui. Son père le regarda, se demandant ce qui provoquait chez son fils ce large sourire.

Par contre dans la répartition des lits, on avait oublié Gladys. Elle n’était pas présente dans le poste de pilotage. Où se trouvait-elle?

Re: Histoire de Roger : MAMAN, NOUS AVONS RATÉ LA FUSÉE

Publié : 18 sept. 2020, 21:42
par roger
MAMAN, NOUS AVONS RATÉ LA FUSÉE
par Roger SCHAEFFER


Chap.33

Au retour de son copilote, monsieur Laprise proposa à Marcel et Juliette de visiter la chambre qu’il leur avait proposée. On suivit la coursive jusqu’au secteur des chambres. La place était plutôt restreinte. L’équipage occupait une vaste chambre occupée par des lits superposés et des hamacs. Monsieur Laprise et le pilote du vaisseau avaient une chambre particulière sur l’autre côté du couloir. On se serait cru sur les anciens bateaux des mers terriennes. Comme on devait traverser l’entrepôt, nos amis ne purent que se rendre à l’évidence : il y avait des accessoires et des composants de vaisseau de tout genre et de tout calibre, avec lesquelles l’équipage aurait pu construire facilement au moins trois véhicules interstellaires. Dans certains couloirs, il fallait enjamber des moteurs, des trains d’atterrissage, des calandres, enfin toute sorte de choses qui, assemblées, permettaient de voler. Monsieur Laprise soupira.

- On ne s’imagine pas le stock de pièces que l’on doit avoir avec nous. S’il n’y avait que les appareils que nous construisons à réparer, le travail serait simple, mais sur Naturalis nous sommes déjà quatre constructeurs de vaisseaux spatiaux. Et encore là, on pourrait s’arranger, mais certains de nos concitoyens font venir de Terra One des engins super sophistiqués. Pour ces derniers, nous devons attendre parfois un mois pour avoir les pièces. Heureusement, tous nos clients vivent sur Naturalis. On peut donc faire facilement les réparations en orbite sur la planète. Cette livraison sur Eden Perdu est exceptionnelle. Vous avez eu de la chance que nous soyons là.

- Oui, et je ne vous en remercierais pas assez.

- Oh, c’est naturel, vous êtes mon député. Vous avez aidé de jeunes entreprises comme la mienne à s’installer sur Naturalis et je vous devais bien un tel service. Surtout que je lis beaucoup à propos de ces sectes religieuses. Je me sentais un peu coupable en livrant un vaisseau dont l’argent a été payé par de pauvres gens qui ne s’en doutent même pas. J’ai cru comprendre que vous avez l’intention d’enquêter plus à fond sur cette secte en particulier.

- Oui. Nous avons été témoins d’activités criminelles impliquant de jeunes filles mineures. Nous avons des photos en preuve. Ces dernières ajoutées aux rumeurs vont nous permettre d’entreprendre une enquête approfondie. Samuel, le jeune homme qui a rapporté le vaisseau, est au courant de diverses malversations, ce qui épaissira le dossier dès que nous reviendrons avec les autorités judiciaires.

Monsieur Laprise toussota nerveusement.

- Je ne voudrais pas vous embêter avec cela, mais je suppose que vous allez suivre l’affaire de près.

Marcel réagit fortement.

- Non seulement de près, mais je vais insister auprès de mes collègues-députés pour être responsable de la commission d’enquête. J’ai été bouleversé par ce que nous avons vu à la piscine du spatioport. Je dois faire quelque chose. Mais pourquoi me demandez-vous cela?

- Eh bien, depuis que nous nous sommes installés, ma femme et moi, sur Naturalis, nous n’avons plus aucune nouvelle de mon frère. Je me suis renseigné auprès de ses voisins. Il aurait disparu sans donner de nouvelles. Leur maison a été vendue du jour au lendemain. Il était propriétaire et pourtant le courtier immobilier m’a affirmé qu’elle était au nom d’une autre personne. Je ne me souviens plus du nom qu’il m’a donné.

- C'est le genre de rumeurs que nous récoltons présentement : des départs précipités, des sommes versées sur le compte d’un inconnu. Lorsque vous aurez une minute, mettez-moi le maximum de renseignements sur un papier. Nous pourrons trouver un lien entre votre frère et Eden Perdu. Je suppose que votre frère porte le même nom que vous.

- Oui. Son prénom est René. Sa femme s’appelle Éloïse et leur fille Cassandra. La petite doit avoir huit ans.

- Sachez, monsieur Laprise que je ferai tout pour retrouver la trace de votre frère s’il se trouve sur Eden perdu.

Ces mots à peine prononcés, Juliette fit un petit signe discret à son mari. Il tourna la tête vers la porte de la chambre : Gladys se tenait là devant eux, un grand sourire aux lèvres.

Re: Histoire de Roger : MAMAN, NOUS AVONS RATÉ LA FUSÉE

Publié : 20 sept. 2020, 20:12
par roger
MAMAN, NOUS AVONS RATÉ LA FUSÉE
par Roger SCHAEFFER


Chap.34
Gladys, toute souriante, se tenait debout à l’entrée de la chambre. Elle n’était plus nue : elle avait revêtu un tablier de cuir noir, servant normalement au soudeur. Il recouvrait tout le devant de son corps. Dans chaque main, elle portait un récipient de café.

- Oui, je sais. Le tablier blanc avec dentelle, que nous portons habituellement lorsque nous servons sur «Univers One», est beaucoup plus seyant, mais c’est tout ce que j’ai trouvé d’approchant dans l’entrepôt. Monsieur Marcel, voulez-vous un bon café?

- Ma chère Gladys, vous êtes toujours aussi distraite. C’est mon beau-frère Jacques qui a été privé d’un café et non moi. Personnellement, je peux m’en passer. Mais qu’est-ce qui nous vaut l’honneur de ce café?

- C’est que, tandis que vous discutiez, j’ai suivi une odeur émanant d’une cuisine. Pas d’une cuisine cinq étoiles. Non une odeur plutôt graisseuse. Je regrette pour les végétariens, les végétaliens et autres véganes. Il faudra se contenter de la tambouille de l’équipage. Je vais aider le cuistot à améliorer son ordinaire. J’ai trouvé les ingrédients nécessaires à l’élaboration d’un gâteau aux carottes. Ce sera délicieux : j’ai même trouvé l’ingrédient secret que ma mère utilisait pour le transformer en gâteau aux ananas.

Juliette embrassa Gladys.

- C’est gentil à vous d’avoir pensé à notre estomac. Ma mère elle aussi intégrait de l’ananas broyé dans le gâteau aux carottes. De notre côté, nous avons totalement oublié de vous fournir un lit.

- Ce n’est pas bien grave. Dans l’entrepôt, j’ai trouvé un carton assez grand. Il suffira d’y ajouter quelques coussins et ce sera parfait. De toute façon, nous n’avons que quatre jours à subir cet inconvénient.

Le patron du vaisseau crut bon d’intervenir.

- Non pas quatre jours. Plutôt deux jours et demi. En tant que constructeur de vaisseaux, j’ai quelque talent pour accroître la puissance de mes moteurs. J’ai déjà participé à des courses interstellaires, étant plus jeune sur Terra One et sans être le meilleur, je me classais tout de même assez souvent dans les dix ou quinze premiers. En temps ordinaire, je n’utilise pas cette puissance, surtout auprès de planètes habitées, mais nous sommes seuls dans ce coin de l’univers.

- Alors mon cher monsieur Laprise, nous vous faisons confiance. En tant que député, je devrais vous interdire ce changement à la puissance de vos moteurs. Vous le savez, un règlement l’interdit en dehors des courses. Mais je crois que plus vite nous serons sur Naturalis, plus vite nous pourrons retourner sur Eden Perdu avec les autorités. Nous saurons également pourquoi nous avons été oubliés lors du départ de la navette.

Victor écoutait avec impatience les adultes. Il attira l’attention de son père.

- Papa, je m’ennuie. Est-ce que je peux aller à la piscine?

Tout le monde éclata de rire en l’entendant. Son père Marcel lui répondit.

- Nous ne sommes pas sur un vaisseau de croisière. Ici, c’est un vaisseau-usine. Il n’y a pas d’installations de loisirs. Mais si tu t’ennuies tant que cela, je t’invite à te joindre à nous tous. Lors de mon service militaire, j’étais magasinier. Nous allons payer une partie de notre passage en organisant mieux les entrepôts. Qu’en pensez-vous, monsieur Laprise?

- Je vous serai éternellement reconnaissant.

Gladys, qui aimait avoir le dernier mot ajouta.

- Monsieur Marcel, avant de jeter par-dessus bord quoi que ce soit, vérifiez que je ne suis pas en train de dormir à l’intérieur d’un carton vide.

Re: Histoire de Roger : MAMAN, NOUS AVONS RATÉ LA FUSÉE

Publié : 22 sept. 2020, 19:13
par roger
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par Roger SCHAEFFER


Chap.35
Finalement, grâce à l’astuce de Marcel, les deux jours en vitesse supersonique parurent beaucoup moins longs. Comme il n’était pas question pour les passagers d’utiliser sur un vaisseau-usine des installations de loisirs, tels des piscines, des salles de sport, des saunas ou même des salles de quilles, on se rendit aux arguments du père de Victor pour passer le temps. Tout le monde se mit sous les ordres des membres de l’équipage pour identifier, classer puis ranger à la bonne place chaque pièce détachée. Grâce à ce ménage, on rendit aux couloirs de l’appareil leurs fonctions premières. Même Jessica participa au travail et se trouva bien fier de tenir le calepin de son oncle Marcel. Victor disparut plusieurs fois des lieux de la corvée : il s’était fait ami avec le copilote. Ce dernier crut bon de lui expliquer tous les boutons et manettes du tableau de bord. Le garçon écouta les conseils de l’homme, surtout celui de ne toucher à rien : on n’était pas sur un petit vaisseau de croisière, mais un imposant appareil-usine.
Grâce à Gladys, les repas congelés parurent moins pénibles à avaler aux plus récalcitrants : l’agente de bord promettait un dessert sucré à tous ceux qui finissaient leur assiette.

Lors des moments de repos, tout le monde regagnait sa couche sans se faire prier. La corvée de nettoyage du vaisseau servait de gaz soporifique pour dormir.

Le matin du troisième jour, Marcel sentit que le vaisseau n’était plus en vitesse supersonique. Et en effet, le hublot de la chambre laissait voir de nouveau les étoiles. Il prit une douche rapide et se rendit au poste de pilotage pour avoir des nouvelles.

Monsieur Laprise était justement à la console principale, tout souriant.

- Ah, je vous attendais. Nous sommes aux abords de Naturalis. J’ai une mauvaise et une bonne nouvelle à vous annoncer : la mauvaise, c’est que j’ai reçu un avertissement d’un appareil de la sécurité. Ils m’ont repéré grâce à leur radar installé sur des minisatellites. J’ai dû ralentir.

- Et la bonne?

- La bonne, c’est qu’ils étaient à votre recherche, en direction d’Éden perdu. Je leur ai annoncé que vous étiez à mon bord. Comme je leur ai évité de faire le voyage, ils ont annulé l’avertissement de vitesse excessive. Nous devrions nous mettre en orbite dans quatre ou cinq heures. L’appareil de sécurité va vous récupérer et vous mener au spatioport principal de Naturalis.

Ce qui fut dit fut fait : les deux familles suivies de Gladys furent transbordées par une longue coursive vers l’appareil de sécurité. Victor, tenant fermement la main de son père et Jessica, dans les bras de sa mère, regardèrent avec appréhension l’intérieur de la cabine où on les installa : c’était une cellule. Heureusement on laissa la porte ouverte. Le lieutenant de police annonça aux adultes qu’ils étaient attendus avec impatience au sol. L’officier se permit d’ajouter.

- Si j’étais vous, je mettrai un vêtement pour vous protéger de la température. Naturalis est en période hivernale.

Marcel ne put qu’opiner du menton.

-Oui, je ne le sais que trop bien. Malheureusement, nos vêtements sont restés à bord du Universal One. J’espère seulement que ceux qui nous attendent y ont pensé.

Re: Histoire de Roger : MAMAN, NOUS AVONS RATÉ LA FUSÉE

Publié : 24 sept. 2020, 19:20
par roger
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par Roger SCHAEFFER


Chap.36

En effet, dès qu’ils eurent mis le pied sur le sol de la planète, ils virent derrière la vitre du bloc d’arrivée la silhouette de Blanche, la directrice de vol et celle du commandant du vaisseau Universal One, le lieutenant Schaeffer. Tous les deux se précipitèrent vers les deux familles dès que les portes furent ouvertes. Ils portaient avec eux les valises des deux familles. Ceux-ci purent ainsi se couvrir. Ce fut Blanche, la première qui s’adressa à Gladys, son employée.

- Mais où étiez-vous passé? Nous nous sommes fait du sang d’encre lorsque nous nous sommes aperçus de votre disparition. Je suppose que vous n’avez pas entendu l’appel d’embarquement.

Gladys n’eut pas le temps de répondre. Marcel lui coupa la parole.

- Avant de vous conter le pourquoi de notre absence dans la navette, j’aimerais savoir comment vous n’avez pas été prévenu par la trace mémoire de nos pastilles hypodermiques sur les sièges : elles ont dû retentir lorsque le pilote a allumé le contact. Non?

- Oui, en effet : elles ont sonné, mais nous avions un problème de taille. Tout le personnel du spatioport a dû embarquer en même temps que les passagers ordinaires de la navette. Le propriétaire d’Eden perdu avait exigé leur départ dans les trois jours et nous n’avions aucun autre vaisseau. Alors nous les avons pris avec leurs affaires personnelles. Cela a provoqué tout ce tohu-bohu. J’ai éteint les alarmes, croyant que c’était leur présence qui déréglait le système. Ce n’est que le soir, lorsque nous avons cherché pour eux des cabines que nous nous sommes aperçus de votre absence.

Marcel n’était pas très content de l’explication, mais ce n’était pas le temps de chercher des responsabilités.

- Bon, nous en reparlerons. Pour l’instant l’urgence pour moi, c’est de me rendre directement à mon bureau. Je dois rédiger un rapport de sécurité : il se passe des choses peu ragoûtantes sur Eden Perdu. De votre côté, pourriez-vous reconduire ma famille et celle de mon beau-frère à notre maison?

Le lieutenant intervint.

- Blanche, conduisez-les directement. De mon côté, monsieur le député, je vais vous accompagner au palais gouvernemental. Je suis curieux de connaître les tenants et aboutissants de cette affaire. Ne plus avoir cette planète pour nous ravitailler à mi-parcours, c’est un gros problème. Je serai heureux d’appuyer votre rapport. Mes supérieurs m’ont justement demandé de faire des démarches en ce sens auprès du gouvernement.

Jacques, le beau-frère de Marcel insista lui aussi pour les accompagner. Ils embarquèrent tous les trois dans l’aéroglisseur du lieutenant et filèrent vers les bureaux gouvernementaux. Marcel avait amené les photos et les vidéos, prises sur Eden Perdu et rédigèrent un premier rapport de sécurité, ajoutant certaines rumeurs à propos de disparitions de personnes. Puis on envoya le document à tous les députés de Naturalis et au service de sécurité concerné. Marcel, tout en appuyant une dernière fois sur le bouton «envoi» soupira.

- Il n’y a plus qu’à attendre. J’espère que Samuel nous apportera des nouvelles qui conforteront notre rapport.