Histoires de Cor; Chloé et les Champs d'Eden

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Re: Histoires de Cor; Chloé et les Champs d'Eden

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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 10


« Approchez, approchez… qui veut encore un burger ? Toi ? Voici, et n’oublies pas la sauce barbecue là-bas. » Henk se trouva dans son élément ; des pinces de barbecue dans une main, une bière dans l’autre, portant un toc de chef des plus bizarres. Son tablier détesté n’y était pour le protéger d’éclaboussures de gras.

Le grill au charbon de bois prit du temps à allumer convenablement donc Henk s’était mis au travail dès que Beth l’avait reconduite au camping. Il avait tellement hâte de commencer qu’il avait presqu’oublié de se déshabiller… presque mais pas tout-à-fait. Henk était particulier sur la façon d’allumer un barbecue au charbon de bois ; il dédaigna l’utilisation d’un accélérant qui laisserait un mauvais gout à la nourriture. Il fourra plusieurs pages de journaux dans le fond d’une cheminée d’allumage, remplit la cheminée aux abords avec du charbon de bois puis alluma les journaux. Dans le temps de dix minutes, il avait une braise intense, parfait pour le grill. Le barbecue à gaz, par contre, s’alluma à la poussée d’un contact mais ça, ce n’était pas assez macho pour Henk. Quoique… Max regarda le barbecue à gaz, envieux.

Judy aida à préparer la salade et les sodas, ainsi que des boulettes plus petites pour les plus jeunes qui jouaient à divers jeux de société sous la supervision des ados en attendant que la bouffe soit prête. Un seul petit hamburger ne serait jamais assez pour Matthew, Yvonne, Claude et Alisha et ils furent tous à la queue-leu-leu dans le temps de le dire pour un deuxième.

À l’épicerie, Henk n’avait pas choisi les boulettes ‘de luxe’, sachant qu’elles rétréciraient dans des masses rondes et immangeables qui rempliraient à peine le petit pain mais choisit plutôt des boulettes larges et minces qui cuiraient rapidement sans trop de chaleur ni perte d’humidité. Pour ceux qui voulaient quelque chose de plus ostentatoire qu’un hamburger, il y avait aussi du poulet mariné et des steaks. Il eut réservé le grill au charbon de bois que pour les steaks. Il y avait aussi des saucisses, ce que Robert affectionna particulièrement, mais ne faisant pas confiance au sens d’humour, ni aux pinces, de Henk, il demanda Susan d’aller les chercher pour lui.

Ce ne fut pas long que les autres campeurs du camping naturiste firent un tour, demandant s’ils pourraient mettre leur propre viande sur le grill. Henk accepta autant que la viande soit adéquatement dégelée. Toutefois, il devint évident qu’il y en avait amplement assez alors Henk commença à servir pour tous. Quelques-uns amenèrent des boulettes végés tandis que d’autres furent disposés à partager une bouteille en échange de quoi à manger. Rendu une heure après le coucher du soleil, tout le camping naturiste était présent, soit pour manger, soit pour le plaisir de l’ambiance après avoir fini de manger chez eux. La seule chose qui manquait était de la musique d’ambiance. Pour combler à cette lacune, Lena brancha ses haut-parleurs et son iPod de musique de détente Européenne mais Famke régla ça en remplaçant l’iPod de sa mère avec le sien chargé de sa propre collection de préférés du palmarès.

Beth, sachant d’expérience que faire du camping avec Henk mènerait presqu’inévitablement à un barbecue, avait volé trois bouteilles de vin rouge maison de la cave à vin de Mike avant de partir. Au début, plusieurs qui ne connaissaient pas le vin de Mike avaient refusés, méfiants, mais en voyant d’autres, moins pointilleux, baisser rapidement le niveau des bouteilles, le regrettèrent par après. Heureusement, d’autres aussi avaient apporté du vin et il y avait aussi la bière de Henk.

Stuart s’était bourré la fraise et chercha quelque part pour s’essuyer les mains, disant que dans un endroit textile, il aurait essuyé ses mains sur son linge. Jess lui lança une débarbouillette humide ; il la remercia, essuya ses doigts et la lui lança au retour. Scott eut mangé avec plus de modération, sachant qu’il dormirait mieux s’il se sentit à l’aise, ce qu’il devait faire avant de reprendre sa routine d’entraînement le lendemain matin. Personne ne remarqua que Peter et Judy avaient parti pour mettre leurs deux jeunes au lit mais quand ils furent de retour, la musique avait été baissée et l’ambiance a pris une allure plus intimiste. Il approcha les dix heures quand, tranquillement, la majorité des campeurs partirent rechercher leurs caravanes. Les campeurs sous la tente semblèrent avoir plus d’endurance ; il faisait aussi chaud dehors que dans la tente alors ils ne firent qu’enfiler un chandail ou une veste. À dix heures, les Schmidt et les Simon s’habillèrent et dirent leurs au-revoir pour retourner au centre de villégiature. Max était à jouer au poker pour des allumettes avec Henk, Lena et Jenny mais, dès qu’il avait gagné une dernière levée, ce fut l’heure pour lui et ses gars de s’habiller et de partir également. Stuart était à bécoter ses souhaits de bonne nuit à Jess quand son père appela après lui de se grouiller le cul.

C’était comme si ce fut la routine éternelle pour que les habitants du motorisé de souhaiter bonne nuit aux habitants de la tente voisine pendant que Henk rangea les tables et les chaises sous l’auvent et de fermer les lumières. Ce ne paraissait pas du tout, non plus, inusité de Susan, Chloé, Jess et Scott de se préparer un dernier café dans la tente. Le lendemain, toutefois, ce serait différent ; ce serait le temps de tout ramasser et de repartir pour le vrai monde, quoiqu’on puisse dire pour le qualifier ainsi, et avec les difficultés que cela pourrait entraîner.
-O-O-
La journée avait été rude pour Emma ; malgré cela, à la fin de la journée, elle se trouva encore vivante et à se préparer pour accorder une attention particulière au livre. Elle avait pris un bon bain chaud pour défaire les nœuds dans son dos, et elle était maintenant allongé dans son sofa, le même qu’hier, avec un cognac dans une main et le livre dans l’autre. Elle avait vécu de façon très terre-à-terre une situation de nudité partielle, à un niveau qu’elle n’aurait même pas admise, jadis, et conclut que ce fut l’imposition d’une coutume sociale malsaine d’exiger de rester recouvert devant d’autres, et ceci par un endoctrinement profond, qui lui empêcha de se libérer des vêtements inutiles. Jocelyne était tout autant victime de cette même coutume et crut qu’Emma la jugerait si elle aurait retiré son polo, bien qu’elle porta également, de toute évidence, une brassière de sports d’une coupe conservatrice.

Ce n’était pas autant le thème du livre qui lui rendit plus ouverte aux pensées d’autrui que ce soit ce que Chloé lui ait dit qui lui rendit plus ouverte aux thèmes du livre et donc aux pensées d’autrui. « Quelque part où je suis respectée, » avait dit Chloé. Cela impliquait que Chloé était effectivement respectée par ceux qui l’entouraient, des naturistes, et que ce respect lui fut accordée parce qu’elle y avait droit, non pas parce qu’elle dut le demander. Ce respect lui fut accordé, non pas malgré sa nudité ou à cause de sa nudité mais plutôt sans égard de sa nudité.

Emma relut chacune des passages que Stephen avait soulignée puis ses yeux tombèrent sur une phrase spécifique et d’un coup, elle comprit le tout d’un point de vue nouveau ;
- Même si nous acceptions que la nudité ne corresponde pas à l’impureté, on doit faire un effort intérieur de ne pas présumer de l’impureté de l’esprit quand confronté à la nudité corporelle.
Prenant pour acquis que Chloé, tout autant que ses amis, d’ailleurs, vivait dans un milieu d’amour et de respect, cela impliquait que ceux qui les entouraient eurent réussis cet effort intérieur et ne présumèrent aucunement l’autre d’une impureté d’esprit. Voilà la clé qui défie les chaînes qui emprisonnaient Emma à son attitude. Les naturistes n’étaient nullement les pervers, les déviants et les monstres qu’elle avait appris à croire qu’ils étaient. Elle se sentit enfin libérée de toute arrière-pensée et savait qu’elle pourrait s’excuser véritablement. Elle relirait le livre de nouveau avant de le retourner, cette fois-ci du début à la fin mais, pour le moment, son œuvre avait été accompli. Elle le déposa sur la table du salon, finit son verre et est allé se coucher, pour dormir d’un sommeil profond et apaisant.
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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 11


« Vendredi matin, 8h33 ; du soleil, la mer, du sable et de la tristesse. » Scott composa dans sa tête la note qu’il allait inscrire dans son journal d’entraînement, en passant par le centre de villégiature en revenant de son circuit. Stuart était sorti de la tente, portant de longs shorts du surf, de toute évidence à plat. Il s’est roulé sur le dos sans énergie quand Scott approcha.

« T’es malade, » demanda Scott.

« Ouais, un peu. Tu me l’avais pourtant dit. Je crois que Pa aurait aussi besoin d’un bon café fort pour survolter la journée. »

Stuart avait essayé de réveiller son père avant que Scott et lui partirent pour le camping naturiste mais abandonna. Ben, aussi, dormit encore profondément donc Stuart choisit d’envoyer son père un texto, pour que son téléphone lui annonce qu’il n’y avait aucune couverture cellulaire. Merde ! Bien, son père arriverait à comprendre. Stuart sortit son vélo de la voiture et Scott et lui partirent.
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Jess, Chloé et Famke furent toutes assises nues au soleil, avec chacun un café à la main, pour profiter de la belle matinée quand les garçons arrivèrent. Chloé se leva pour aller chercher la bouilloire qui contenait encore de l’eau chaude et des tasses pour Scott et Stuart qui, entretemps, étaient à se débarrasser de leurs shorts. Scott prit la bouilloire des mains de Chloé et la passa à Stuart afin qu’il puisse saluer Chloé comme il faut. Stuart la regarda et la déposa simplement sur un coin de table afin qu’il puisse faire de même avec Jess. Famke ne fit que rouler ses yeux vers le ciel de façon exagérée et fit des cafés pour les nouveaux venus. Qu’un instant plus tard, les adultes sortirent du motorisé, transportant bols et céréales pour le déjeuner. Susan les rejoint de la tente et, bientôt, le déjeuner allait bon train, quoique Scott tarda à manger, préférant d’enfiler des joggings pour aller prendre une douche dans la zone textile.

Étant amateur de barbecues chevronné, Henk n’eut laissé traîner aucun restant de nourriture la veille. Puisqu’il eut utilisé la bonne quantité de charbon de bois, sans exagérer, tout ce qu’il eut à faire était de fermer les grilles de ventilation et étouffer les charbons pour sécuriser le grill. Maintenant que les cendres furent bien refroidies, il n’avait qu’à les jeter convenablement et de ranger les barbecues dans leurs remises jusqu’à leur retour à Edenfield.

Scott revint de sa douche et se déshabilla de nouveau à même temps que Max et Ben arrivèrent se plaignant que Stuart ne les avait pas attendus. Du tac au tac, Stuart répliqua qu’il dut se sauver pour échapper aux ronflements de son père. Les Musgrove furent également debout et vinrent récupérer Matthew, qui s’était dirigé vers Chloé et Jess pour lancer le frisbee, pour le déjeuner à leur emplacement. Thomas vint aussi pour dire que sa famille et la famille Simon voulurent passer la journée à la plage.

Les Schmidt et les Simon durent libérer leurs caravanes avant dix heures alors les Simon étaient à remballer le peu qu’ils avaient apporté avec eux dans la monospace de Beth. Max réalisa que lui aussi devait remballer ses choses avant d’aller à la plage et retourna avec Thomas vers le centre de villégiature.

Susan demanda Chloé et Robert de recueillir leurs affaires et de les rassembler près du coffre de leur voiture tandis que Scott et Jess ramassa leurs affaires à eux. Susan demanda alors l’aide de tous les ados pour ramasser l’appareillage de cuisine et de le serrer dans le coffre avant de s’attaquer à la tente. Quand la tente fut toute pliée et rangée dans son sac, ils le rangèrent dans le coffre de la voiture, prête à être ramenée.

Judy les regarda faire et se sentit triste à l’idée que ces bons amis partirent. Peter avait proposé que ceux du groupe qui étaient encore sur place devraient se réunir pour une photo de groupe auprès du motorisé et sortit son téléphone. Jenny proposa quelque chose de mieux, toutefois, et rentra dans le motorisé pour sortir l’appareil photographique reflex mono-objectif et le trépied qu’Eddie lui avait donnée comme cadeau de mariage. Eddie les avait donnés parce qu’il savait que Jenny voulut revenir à la peinture et il pensait que l’appareil pourrait servir pour prendre des photos sur le vif qu’elle pourrait peindre ultérieurement. Jenny ne prétendais aucunement d’être bon photographe mais elle savait manipuler l’appareil et elle avait l’œil pour la composition. Elle installa l’appareil sur son trépied, plaça le groupe pour qu’elle rentre dans le cadre de la photo puis déclencha l’obturateur à retardement, se dépêchant pour prendre place dans le groupe. La photo, tel qu’affichée sur l’écran de l’appareil fut acceptable en tant que photo de vacances mais Jenny dit qu’elle serait en mesure d’en prendre des meilleures sur la plage.

Pendant que les autres se préparaient pour la plage, Jenny parla à Judy de ses photos et de comment elle les utilisa pour encadrer ses portraits peints, surtout avec des sujets qui étaient aptes à changer rapidement ou encore ne pouvaient garder une pose. Voulant montrer un exemple à Judy, elle sortit son ordinateur portable de les bagages et accéda les études qu’elle avait prise de Jess à lire dans différentes poses à travers la journée, afin de comprendre l’effet de la lumière changeante, puis elle montra la photo de la peinture finale qui fut accrochée au salon chez elle. Judy était très impressionnée et demanda si Jenny serait d’accord pour prendre des photos de ses enfants quand ils descendraient tous à la plage. Jenny répondit que cela lui ferait grand plaisir mais demanda en retour, si elle pourrait garder une copie pour son portfolio et pour utilisation éventuelle en tant que référence. Jenny avait créé un formulaire de quittance qui délimitait les restrictions sur l’utilisation et l’entreposage que le client aurait voulu imposer mais ceci était la première fois qu’elle crut bon de l’utiliser. Elle avait une copie papier du formulaire qu’elle donna à Peter et à Judy à étudier avant que les photos furent prises.

Le groupe s’est habillé, prêt pour la plage. Henk grimpa dans le siège du conducteur du motorisé et tourna le contact. Le moteur prit vie et émit une grosse boucane de fumée diésel qui dissipa rapidement. Il n’y avait aucune place pour faire des manœuvres donc Lena, habituée à cet état des choses, signa à Henk de continuer tandis que Henk fit marche-arrière tout le long du camping naturiste jusqu’à la sortie à travers le mur de pierres, et continua par le camping textile et vers l’allée de la plage. Susan conduit jusqu’au stationnement de la plage avec Beth et Jenny mais les ados y couraient ou cyclaient avec Robert et Ben. Les Musgrove ont tous fait le court trajet avec Henk et Lena jusqu’au champ de débordement gazonnée de l’aire de stationnement public de la plage. Comme il était encore tôt, il y avait de la place pour faire demi-tour ici donc Henk préféra de le faire à l’instant même plutôt d’attendre au départ quand il y aurait foule, puisqu’il était Vendredi Saint et congé pour la grande majorité du monde.

Quand le motorisé fut orienté comme il faut et tout était éteint, on a sorti les traineaux et tout le barda de plage. Le groupe s’est alors divisé avec la majorité du groupe se dirigeant vers la plage avec un traineau chargé. Henk et Peter remontèrent l’allée avec l’autre traineau chargé des deux glacières vides pour se rendre au magasin du centre de villégiature et y remplirent les glacières de boissons et de collations pour la journée. Scott fixa le premier traineau à son vélo et le groupe se rendit vers le deuxième accès à la plage où Henk et Peter les rejoindraient.

Au moment d’arriver à cet accès, ils virent Max arriver avec les Schmidt et les Simon. Max avait déplacé la monospace de Beth vers le deuxième stationnement de la plage. Scott eut une idée et demanda les Schmidt et les Simon si cela leur dérangerait de prendre de l’avance vers leur emplacement pour qu’ils puissent surveiller le matériel pendant que Stuart et lui reviendraient pour le deuxième voyage. Les visiteurs furent d’accord et partirent.

Quelques dix minutes plus tard, Peter et Henk revinrent avec les collations. Quand les glacières, les brise-vents et les jeux de plage furent tous chargés sur les traineaux, il vit que le groupe d’éclaireurs s’étaient rendus aux pancartes dénotant la section naturiste. Scott et Stuart vérifièrent que les cordes furent sécuritaires et partirent à leur poursuite. À mesure qu’ils approchèrent, ils virent que leur première impression fut erronée et que les huit n’étaient pas rendus aussi loin car Scott et Stuart arrivèrent à leur hauteur à l’instant-même qu’ils passèrent les affiches. Scott et Stuart se rendirent au même endroit qu’ils avaient occupé deux jours avant et déchargèrent. Les gars se retournèrent ensemble alors chercher les deux autres glacières.

Arrivés aux autres, Scott demanda à Matthew et à Yvonne « Voulez-vous marcher, faire du cheval sur Henk et Papa ou vous promener en traineau ? »

« Traineaux ! » crièrent-ils ensemble.

Peter descendit Yvonne par terre, soulagé que pour aujourd’hui au moins, il n’eut plus à faire la bête de trait. Scott et Stuart déposèrent les deux glacières sur les traineaux, installèrent les enfants assis dessus puis, leur disant de tenir fermement à la corde, les emmenèrent faire un grand cercle avant de se diriger vers leur emplacement. Au début ils allèrent tranquillement, conscients de l’importance de leurs charges mais ce n’a pris grand temps qu’ils entendirent crier « plus vite ! » Ni Scott, ni Stuart, n’augmenta beaucoup la cadence, sachant que l’impression de vitesse serait magnifiée étant proche du sol. Toutefois, un peu plus loin, les vagues avaient créé des ondulations dans le sable. Ils accélèrent quelque peu et se dirigèrent vers les ondulations, les coupant en diagonal, aux cris de plaisir des jeunes. Arrivés au point de rassemblement, les jumeaux en voulurent toujours plus mais Scott et Stuart feignirent être fatigués et dirent qu’il se pourrait qu’ils firent un autre tour plus tard.

Scott et Stuart se débarrassèrent de leurs shorts et fouillèrent à travers les sacs qu’ils avaient apportés lors de leur premier voyage, cherchant de la crème solaire. La trouvant enfin, ils se sont beurrés et puis, ils en ont appliquée sur le dos de l’autre. Après ça, ils se sont étendus sur les serviettes qui leur attendaient, prétendant d’être encore trop fatigués pour traîner les jumeaux encore une fois. Bien que Matthew et Yvonne se soient déshabillés eux-mêmes, ils ne demandaient pas d’être crémé, sachant d’instinct, peut-être, que cela fut quelque chose que leurs parents préféraient faire pour eux. De toute façon, le reste du groupe les rejoignit que cinq minutes plus tard.

Judy et Jenny étaient à parler avec animation de photographie et de peinture quand ils arrivèrent. Judy déposa son sac et sortit le formulaire que Jenny lui avait donnée, trouva un stylo et, tout en montrant ce qu’elle écrivit, remplit et signa le formulaire puis le remit dans son sac en sécurité. Pendant ce temps, les autres adoptèrent l’habillement protocolaire et s‘échangèrent la bouteille de crème solaire.

Matthew et Yvonne s’étaient impatientés et s’étaient rendus au bord de l’eau pour lancer le Frisbee. Peter et Judy durent les rappeler auprès d’eux pour enfin appliquer la crème puis donna chacun d’eux un petit sac à dos. Le jeunes sautèrent sur les sacs avec anticipation ; chaque sac contenait une carabine à eau du genre Supersoaker et, tout en criant de joie, ils coururent jusqu’à l’eau pour les remplir et commencer la troisième guerre mondiale. Judy et Jenny les suivirent, Jenny préparant son appareil-photo tout en marchant.
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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 12


Stuart délimita de nouveau un court de badminton de fortune dans le sable, avec les tiges de bambou et les cordons. Cette fois-ci, Jess et lui prirent Stefan et Yvette comme adversaires. Stefan n’était pas vraiment du type athlétique. Il aimait jouer mais sa taille quelque peu rondelette dénota sa préférence nette pour participer à partir des estrades. Par contre, il était suffisamment sportif pour accepter la défaite sans chigner. Pour lui, le jeu était juste ça, un jeu. Lors de la deuxième partie, Jess changea de côté pour faire équipe avec lui mais, malgré cela, la partie pencha drastiquement, avec Jess essayant d’être partout en même temps.

Puisqu’ils n’eurent pas encore eu l’occasion de se baigner la dernière fois, tous les adultes décidèrent d’au moins se rendre à l’eau pour se mouiller les pieds. Claude et Alisha y sont allés également pour patauger dans l’eau peu profonde du bord. Quoique Scott et Chloé affectionnaient tous deux le hâle d’un bronzage uniforme, ce matin-ci, ils se sont assis à l’écart avec le dos contre les dunes. Pour toute la semaine, depuis le vendredi précédent, ils n’eurent pas vraiment eu le temps pour être seuls. Au moment qu’ils pensaient finalement avoir un peu d’intimité, la deuxième partie termina et les quatre joueurs revinrent vers leurs serviettes. Chloé se leva et tirait sur Scott pour qu’il aille marcher avec elle. Jess voulut se lever également pour que Stuart et elle les accompagnent mais Chloé lui signa discrètement de ne pas venir avec eux. Elle avait besoin qu’ils se parlent.

« Scott, » dit-elle tandis qu’ils marchèrent le long des déferlants, bras dans les bras, « il y a quelque chose qui te trouble et je pensais que nous nous étions d’accord de toujours être à découvert entre nous, »

« Je ne suis pas certain de saisir ; peut-être si tu me donnerais un ou deux indices d plus… »

« Bien, depuis son accident, tu ne me parles plus de faire des randonnées en vélo ensemble. C’est comme tu es en train de m’isoler de cette partie-là de ta vie. »

Scott ferma ses yeux et prit un grand respire. « Oh, merde. Je n’avais aucunement l’intention de t’exclure. C’est juste que je croyais que mon accident t’as fait peur et je sais qu’il m’arrive d’être fanatique au sujet de mon vélo, alors je n’ai pas voulu parler de ça continuellement si cela te rendrait anxieuse. J’imagine que suis allé trop loin dans l’autre sens. En fait, j’attendais plus ou moins que tu me demande de faire une randonnée ; pour toi de me dire que tu te sentirais de nouveau à l’aise. »

« Bien, l’hiver a été plutôt rude et la météo a été pas mal variable jusqu’à récemment. Je doute d’être en une condition de rester à ta hauteur ou même le courage de m’attaquer aux routes plus achalandées en ce moment, » dit Chloé.

« Cela m’a beaucoup manqué de ne pas faire de randonnées avec toi. Je ne me suis même pas pointé à notre café après ; cela me semblait vide de sens sans toi. Si cela te tente, je pourrais toujours venir te rejoindre pour que nous sortions après mes sessions de récupération. Et n’oublie surtout pas que ce qui m’est arrivé est exceptionnel. »

« J’adorerai faire du vélo avec toi de nouveau mais même si ça ne s’adonne pas, promets-moi au moins que nous en profitions quand même pour passer du temps ensemble. »

« Je le promets. Pour le moment, profitons de cet instant-même pour être ensemble. »

Ils se bécotèrent passionnément et, encore avec les bras entrelacés, ils se dirigèrent plus vers l’eau puis se couchèrent pour laisser les déferlants leur couler dessus pendant qu’ils continuèrent de communiquer non-verbalement.

Presque sans être remarqué, le soleil s’est placé précisément au sud de la plage. Il n’aurait qu’un seul moment avant la fin de l’été où le midi solaire corresponde avec le midi des horloges. Quelques minutes plus tard, Susan envoya Jess chercher Chloé et Scott pour le diner. Il y avait les mêmes sandwiches épais, faits sur le vif pendant que les campements furent démontés, avec des fruits et des salades, et arrosés avec des cannes de soda et achevés avec des cornets de crème glacée, comme tout autre piquenique sur la plage qui mérite le nom.

Autant la plage et les dunes furent occupées dorénavant, avec des centaines de naturistes tentés par le temps chaud et la longue fin de semaine. Susan et ses amis, toutefois, devraient partir bientôt, laissant derrière eux Judy, Peter et les jumeaux. Peter était content qu’ils avaient été encouragés de venir jusqu’à la partie naturiste de la plage puisque la marche n’a pas été aussi pénible qu’il eut craint et cela leur a permis de jouer convenablement en tant que famille, plutôt qu’avec Judy et lui encore en maillot. Jenny s’est assurée d’avoir l’adresse-courriel ainsi que l’adresse de leur domicile sur le formulaire de quittance qu’elle eut récupéré de Judy, disant qu’elle lui enverrait toutes les photos qu’elle a prise de Matthew et d’Yvonne en train de jouer. Jenny pensait avoir capturé quelques bons clichés parmi la cinquantaine de photos qu’elle avait prise et qu’elle devrait prendre quelque temps à les trier.

Deux heures de l’après-midi avait été établit comme l’heure de départ donc vers une heure, les voyageurs tiraient leurs révérences à Peter et à Judy sur la plage. Max s’était acheté des jetons pour les douches au bloc sanitaire du centre de villégiature, sachant que plusieurs voudraient se laver avant d’entreprendre le long trajet de retour. Puisque Jean-René et Claude allaient revenir avec les Bakker, Henk proposa qu’ils prennent leurs douches dans le motorisé pour dégager la douche des hommes du bloc. Même avec deux personnes occupant chacune de la plupart des cubicules (Max étant la seule personne sans partenaire), cela prit huit sessions chronométrées pour que tous soient prêts.

Quand Beth passa par le centre de villégiature et accéda l’allée vers la route principale, elle vit que Henk avait déjà quitté l’endroit où il avait garé son motorisé ce matin-là. Elle espérait vivement qu’il n’aurait pas encore dépassé la voie de dépassement à Dolgellau quand elle arriverait à le rejoindre car ce semblait être la seule place dans tout le nord des Pays de Galles où l’on pouvait dépasser un véhicule plus lent.

Plutôt de laisser ses passagers brancher leurs mp3 et de disparaître dans un monde imaginaire, Max décida qu’il leur enseignerait tous les chansons de marche qu’il avait appris lors de son temps comme scout. Il avait le gout de chanter et il connaissait tous les mots d’une bonne quantité de celles-ci. Max commença avec une chanson dont le chorus se prolongea à chaque strophe ajoutée. Stuart et Ben connaissaient également les paroles ayant déjà voyagés avec leur père mais cela prit que Scott et Jess commencèrent à chanter pour qu’ils puissent outrepasser leur gêne face à leur père qui faisait le clown et d’embarquer dans la chanson eux aussi. Ils étaient rendus à la quatrième strophe au moment que Beth dépassa le motorisé des Bakker près de Dolgellau et ils contournèrent le lac Bala au moment de compléter le décompte total des douze versets. À la fin, Stuart dut avouer que c’était quand même plus amusant et plus entraînant que ses écouteurs.

Susan eut de la difficulté à suivre la conversation dans sa voiture ; le plus souvent, elle se déroula en français, entre Chloé et Yvette et Sylvie qui ajouta un commentaire de temps en temps. Quoique l’accent de Chloé n’était pas tout-à-fait celui de la Gironde, Sylvie dit qu’elle pourrait tromper quelques parisiens. À quelques reprises Yvette changea pour l’allemand, surtout quand elle ne voulut pas que sa mère ne sache de quoi elle parlait. Chloé joua le jeu, après tout parler de ses états d’âme n’était pas des affaires de sa mère. Le français de Robert s’améliorait sans cesse, depuis qu’il était lui aussi au secondaire mais il n’était pas encore du tout à même de pouvoir maintenir une conversation. Au centre naturiste en France, il était à établir son propre réseau d’amis et il espérait qu’ils reviennent encore cette année comme c’était le cas pour les amis de sa sœur depuis qu’il en souvient.

Dans l’auto des Schmidt, la conversation se faisait surtout entre Alisha et sa mère. Alisha eut eu du plaisir avec Claude, Yvonne et Matthew et se sentait triste d’être obligée de laisser deux d’entre eux derrière elle, même si elle ne comprenait mot de ce qu’ils disaient. Stefan lui dit qu’il se souvenait encore quand il ne pouvait pas comprendre ce que Scott, Chloé, Yvette ou Famke mais que cela viendrait avec le temps et de la patience.

Dans le motorisé des Bakker, on ne parlait que français, en considération de Jean-René et de Claude. Mis à part son accent, Henk fut probablement le meilleur polyglotte de tout le groupe. Bien que Famke ait une meilleure oreille pour la prononciation, elle ne maîtrisa pas encore totalement la conjugaison de certains verbes anglais.

Aucune rencontre d’étape ne fut prévue, tous devaient se rejoindre le plus tôt possible le Grand Manchester. Beth se douta que le gros de la circulation serait dans le sens inverse une fois passé Cheshire alors elle espérait que l’heure de pointe serait plus bénigne que d’habitude quand ils auraient quitté l’autoroute. Elle dévia de son chemin habituel pour déposer Max, ses garçons et leur nouvelle tente. Louise était déjà arrivée à la maison alors tous descendirent pour la dire bonjour. Ses garçons lui avait manqué mais elle était contente qu’ils ont eu du plaisir. Max dit que la prochaine fois, il achèterait batterie de cuisine, vaisselle et chaises de camping et qu’ils y iraient en famille. De nouveau en voiture, Beth se dirigea directement chez elle ; Jenny dut recueillir sa voiture toujours stationné dans son entrée et Beth, quant à elle, avait juste hâte de pouvoir vider la monospace.

Il n’y avait personne à la maison quand Beth débarra la porte pour que Scott et elle puissent rentrer alors elle mit le téléphone en mode haut-parleur et composa le numéro de cellulaire de Mike tout en triant le linge sale pour le lavage. Mike répondit…

« Salut, Mike. Nous venons d’arriver. Où es-tu ? »

« Oh, salut, chérie. Mark, Eddie et moi avions décidé de tous rester chez Eddie pour la semaine pendant que vous étiez partis. Je n’ai pas voulu les laisser mourir de faim ou d’être obligé de manger du ‘pour emporter’ alors j’ai fait la cuisine pour tout le monde. Bon, enfin, il y a quelque chose que vous devriez entendre, les visiteurs aussi. Susan et moi, nous allons préparer un gros goulasch hongrois pour tout le monde donc soyez ici pour aux alentours te sept heures, d’accord ? »

« Bon, très bien, Pit. À bientôt. »

Scott était à démonter le porte-vélo de la voiture familiale au moment que le soleil allait se coucher, quand les Schmidt arrivèrent. Au lieu de se dépêcher et d’arriver avant tout le monde, Bettina avait convaincu Thomas d’arrêter visiter un manoir avec un magnifique jardin ouvert au public dans les environs de Cheshire dont elle avait lu les louanges. Ils entrèrent prestement leurs quelques bagages et Beth leur ai raconté sa conversation avec Mike. Il ne resta que peu de temps donc Thomas transféra le siège d’enfant d’Alisha vers le monospace et les six partirent pour la résidence Evesham.
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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 13


Juste avant sept heures, le motorisé des Bakker arriva à l’entrée des Finnegan dans la pénombre croissant, la barrière électrique étant laissée ouverte pour leur arrivée. Eddie intercepta rapidement Henk et ses passagers et sans dire rien de plus, leur demanda de tout laisser et de se rendre vers la cour arrière de Susan. Tous qui y étaient étaient déjà dévêtus, soit recueillis autour du feu du foyer extérieur, soit dans le bain tourbillon sur le patio illuminé ou encore à préparer le repas alors Henk, sa famille et les hommes Simon n’ont pas hésité à se déshabiller également. Henk fut surpris de revoir Max et sa famille de sitôt, puisqu’ils habitèrent Heywood, à un bon douze kilomètres de là.

« Tu vas aimer alors sois patient et, surtout, ne saute pas à des conclusions hâtives, » proposa Eddie. Henk n’avait pas de problème à être patient mais là, il avait conduit son mastodonte tout l’après-midi et le bain tourbillon appela son nom, alors il se laissa glisser dans l’eau chaude agitée avec soulagement.

À sept heures précise, la sonnette retentit et Mark alla répondre. Sans crier gare ni cérémonie, il escorta Emma vers la cour arrière. Henk aurait sauté hors du bain mais Eddie le retint avec une main sur l’épaule.

« Reste assis, l’ami, » lui souffla Eddie dans l’oreille et Henk s’est étendu de nouveau.

« Henk, » commença Emma, essayant de ne pas fixer tous ces corps nus devant elle, « et vous tous, je vous dois tous mes plus abjectes excuses. »

« Non, vraiment…, » commenta Famke d’un ton sarcastique.

"Hou je mond dicht, meid,"* Lena répondit aussitôt.

Chloé fut surprise par l’intensité des mots de Lena, puisqu’elle était généralement si sereine.

« S’il te plaît, Famke, je sais que ce que j’avais dit était hautement méprisant et je suis arrivée ce soir, tout en m’attendant d’être difficilement accueillie, pour me reprendre et de demander ; Henk, accepteriez-vous de prendre le temps pour bien vouloir m’expliquer ce que vous envisagez pour établir un camping naturiste chez-moi, s’il vous plaît ? »

Henk s’avança dans le bain et regarda Emma d’un air interrogatoire. « Puis-je demander ce qui vous a fait changer d’avis ? »

« Bien, on dit que nous sommes connus par la façon dont nous agissons et, comme quelqu’un me fait réaliser, avant cet incident infortuné, je ne connaissais presqu’aucun nudiste. Mes vues furent impressionnées sur moi par l’attitude méprisante de mon grand-père pendant ma jeunesse, du moins, ça c’était le début. Ce qui a fait déborder le vase, par contre, était que j’ai découvert une copine, qui m’a avouée être nudiste, en adultère avec mon mari… Oh, devrais-je être à parler de ça devant des enfants ? »

« Ne vous en faites pas, Mme Johnson, » dit Chloé, « Claude et Alisha, là-bas, ne parlent pas suffisamment anglais pour comprendre de quoi vous parlez, et le reste de nous sommes d’un âge où nous avions déjà parlé des pièges dans une relation amoureuse, un sujet qui est très mal traité à l’école, d’ailleurs. Quoique… il se peut que Robert et Ben ne soient pas rendus là. »

« Je sais ce qu’est l’adultère, » intervint Robert. « C’est quand un membre de ce qui est censé être un couple amoureux trahit l’autre. »

Susan se pencha et donna un sert-fort à son fils. « Je trouve que cela le décrit parfaitement. »

Pendant tout ce temps, Yvette traduisit ce que dirent les autres à ses parents. « Excusez-moi…, » dit Sylvie.

Après que Sylvie dit quelques paroles en sourdine à Yvette, Yvette continua. « Ma mère voudrait dire quelque chose mais elle craint que son anglais n’est pas à la hauteur, alors elle me demande de traduire pour elle. »

« … »

« Nous, en France, nous sommes chanceux d’être parmi les premiers pays d’avoir adopté la mode de vie naturiste et nous sommes aussi chanceux d’avoir un excellent réseau d’infrastructures, des centres, des plages libres et même de communautés entières où le naturisme est de mise. »

« … »

.Par contre, pas tout le monde partage les idéaux propagés par les naturistes de bonne foi. Il y a un groupe qui, regrettablement, s’identifie également comme nudiste, qui confond nudité et le sexe… »

« … »

« Pour eux, la nudité n’est une excuse que pour faire l’amour… »

« Non pas faire l’amour, Yvette, » interrompt Sylvie, « c’est de la baise, tout simplement ! »

« Excusez… ma mère me corrige… Elle dit et je m’excuse, baiser, souvent avec des inconnus, souvent avec des partenaires multiples, de préférence en public. Je ne sais pas comment les appeler… des libertins…, des changistes*… Une ville entière en France qui, jadis, était dédiée au naturisme a été prise en otage par ces… animaux ! »

« En anglais, on les appelle des ‘doggers’, dit Mike, tous bas. « Ils ont déjà rendu une plage naturiste infréquentable et nous tarissent tous avec le même pinceau… »

Emma avait presque perdu le fil de ce qu’elle ait venu faire. « Je vois… Donc, pour revenir à mon histoire, le lendemain de mes mots avec Henk, Chloé est venue me voir et m’a remis les pendules à l’heure, pour ainsi dire. J’avais déjà formé une excellente opinion des filles, surtout de Chloé et de Famke qui se sont présentées à l’écurie pour prêter main-forte. Cette opinion ne concordait aucunement avec mes croyances négatives au sujet des naturistes et je me suis trouvé dans une situation d’avoir besoin d’aide à régler ce conflit. Heureusement, mon vicaire est un ami intime qui m’avait beaucoup aidé quand j’ai expulsé Donald et il m’a emmenée à travers un processus par lequel j’ai réalisé que mes souvenirs par rapport à la nudité étaient des traumatismes, bien que ma mère m’ait permise de gouter à la liberté en toute innocence. Il me fit comprendre que mes éventuelles attitudes négatives furent fermement ancrées sur ces faux piliers et que j’étais en erreur de vous juger à partir de ces faussetés. Mark, aurais-tu un verre d’eau ? J’ai la gorge sèche. »

Mark n’eut pas besoin de se lever car Susan lui servit un verre d’orangeade à partir du chariot de service qu’elle avait préparé. Emma prit une lampée, la remercia et continua.

« Quant à mon attitude face à la nudité, en contrepartie de celle par rapport aux nudistes, mon vicaire m’a prêté un livre sur la responsabilité et les relations. »

« Ah, vous voulez dire ‘Amour et Responsabilité’. » demanda Lena.

« Tu le connais, » demanda Beth.

« Oui. J’imagine que tout naturiste qui est aussi catholique pratiquant doit le connaître. Il était écrit par le dernier Pape. Vous n’êtes pas catholique, Mme Johnson, n’est-ce pas ? »

« Non, et mon ami, le vicaire, non plus. Même, en me passant le livre, il dit que c’était comme citer "l’équipe adverse". Pour résumer, le livre traita des problèmes moraux liés à la nudité, entres autres, et je l’ai trouvé fascinant, je dois l’avouer. Toutefois, ce n’est que quand j’ai réfléchit sur les paroles de Chloé qui me dit vouloir aller « là où je suis respectée » que le déclic s’est fait. J’ai compris que Chloé se sentait respectée par ses proches et que donc que ses proches furent capables de rejeter une ‘attitude impure’, comme le dit le livre et que cela voulut dire que mes accusations que tous les nudistes étaient des "pervers affolés par le sexe", » là, Emma rougit comme une tomate, « étaient complètement erronées. »

« Emma, » demanda Susan, « aimerais-tu rester avec nous pour le souper ? »

« Oh, non, je n’oserais pas… »

« Reste, donc, » dit Henk avec le sourire. « Prends-le comme une pénitence pour avoir été méchante avec nous. Si tu es sérieuse de vouloir considérer ma proposition pour le camping naturiste, il va falloir que tu t’habitues à courtiser des gens nus, même si tu ne deviens pas naturiste, toi-même. »

« Ce n’est pas ça que je voulais dire quoiqu’il est évident que je me sens pas du tout à l’aise avec vous tous comme ceci. Mais ici, c’est chez-vous et je me dois d’accepter votre mode de vie quand vous êtes chez vous. C’est que je ne voudrais pas imposer. »

« Ce n’est aucunement une imposition, » dit Susan. « Nous avons préparé un goulasch hongrois et il en a amplement pour tout le monde. »

« Bon, d’accord. Si vous êtes certains, j’accepte. »

Susan et Mike servirent la nourriture, accompagnée par plusieurs bouteilles du vin rouge fait-maison de Mike. Pendant le repas, Mike, Henk, Eddie et Max discutèrent plein d’idées avec Emma. Henk savait ce que tout bon camping devrait avoir, Mike fut familier avec tout le processus de planification dont ils devraient faire face et Max avait les fonds pour aider à financer l’école d’équitation.

Tandis que la soirée progressa, Beth ramena les Schmidt afin qu’ils puissent mettre Alisha au lit quoique Scott et Stefan restèrent derrière, pour être remmenés plus tard avec Mike. Les Simon se sont retirés à côté avec Jenny pour que Claude puisse aller se coucher également. Toutefois, quand il était au lit, Yvette est revenue pour se défier aux autres ados, ainsi que Robert et Ben, sur le Xbox de Robert.

Eddie passa à côté pour aller chercher sa bouteille de Laphroiag et Mark est rentré chercher des verres, puis les adultes restants se sont assis autour du feu. Susan ajouta quelques buches car le feu était en train de baisser et elle s’attendait que la discussion aille traîner. Mike refusa le whisky car il devait conduire Scott et Stefan tandis que Max se limita qu’à un seul petit verre puisque lors de son temps au cours de plongée en Écosse, il en avait un peu trop apprécié pour son bien. Il était presque minuit, ce Vendredi Saint quand les hommes se sont entendus de rencontrer Emma au centre équestre pour discuter des possibilités et de voir ce qui devrait être fait pour séparer le camping naturiste de l’école d’équitation textile. Toutefois, Mike se demandait combien d’eux seraient là à l’heure pour la rencontre après ce whisky. Emma demanda Henk aussi de ramener son motorisé là où il devrait être, stationné auprès de l’école d’équitation.
-O-O-
________________________
* "Ferme-la, fille!" - NdT
‡ La partie en italiques est en français dans le texte d’origine – NdT
* Le mot a été délibérément mal écrit – NdT
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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 14


À la résidence Finnegan, Jenny était la première à se lever ce samedi matin. Judy et Peter allaient rentrer à la maison le lundi de Pâques et elle voulait que les meilleures photos soient attachées à un courriel qui les attendrait à leur arrivée. Le lendemain serait Pacques et Eddie et elle avaient proposé, avec l’aide de Susan pour la cuisson, de tenir le repas traditionnel de rôtie d’agneau chez eux. La journée serait donc déjà assez compliquée sans en mettre d’autres activités donc elle n’avait pas de choix que de trier les photos aujourd’hui même sinon, elle passerait à côté.

Sortant la carte mémoire de son appareil, Jenny chercha son portable, le brancha à son télé HD avec le câble de données et inséra la carte dans le lecteur. Tandis que le portable s’alluma, elle chercha son disque dur portable, le brancha également au portable, puis accéda la carte-mémoire et le dossier des photos.

Il y avait quarante-huit photos prises pendant leur séjour au Pays de Galles. Jenny n’était pas de ceux avec la gâchette facile qui photographia tout ce qui bouge. Il y avait quelques photos de nuit lors du barbecue, la photo de groupe auprès du motorisé (elle se fit une note mentale d’en prendre une de tout le groupe lors du diner de Pacques), quelques quarante photos de Matthew et Yvonne sur la plage avec leurs carabines à eau et deux dernières des jumeaux à se régaler avec des cornets de crème glacée avec maman et papa. Première étape, transférer les photos de la carte-mémoire vers un dossier sur le disque dur portable, identifié avec l’endroit, le mois et l’année. Puis elle effaça la carte et le retourna dans son appareil, prête pour la prochaine fois.

Ouvrant le dossier, Jenny tria les photos. Elle ne s’était pas souciée de l’écran à cristaux liquides de son appareil au moment de la prise des photos puisqu’il n’était pas suffisamment large pour en juger convenablement la qualité. Ici, par contre, avec la télé, elle pouvait voir le moindre détail. Quelques prises étaient mal composés, d’autre étaient hors focus, d’autres encore n’avaient pas été prises avec le meilleur réglage pour l’ouverture, numéro ISO ou vitesse d’exposition.

Quinze photos étaient bonnes à jeter. Du reste, à peu près une demie était des photos de famille raisonnables et l’autre moitié étaient pas mal du tout sur le point technique. Mais, il y en avait surtout un bijou qui fut la fierté de Jenny. On voyait Yvonne qui eut son frère d’aplomb avec un jet d’eau derrière la tête. Le regard de Matthew était sans prix, une combinaison de rire enjoué et de dégout. Le jet d’eau éclata en embrun, chaque gouttelette définie et précise. La profondeur du champ était telle qu’Yvonne ne soit aucunement brouillée. Jenny consulta le calepin sur lequel elle nota ses réglages à chaque fois qu’elle les changeait. Ces notes au crayon indiquèrent qu’elle avait bien enregistré les réglages de cette prise, des réglages qu’elle reprendrait pour récréer la scène. Yvonne et Matthew n’étaient pas disponibles mais, possiblement, on permettrait Claude et Alisha de poser pour elle ; elle devrait absolument montrer la photo aux Simon et au Schmidt et de discuter de son idée après le déjeuner mais elle était convaincue que ça passerait. Après ça, elle devrait acheter du matériel et elle serait prête à partir.

Elle ferma son logiciel de gestion de photo et fit une copie de réserve de son dossier sur son disque dur portable. Puis, elle ouvrit son gestionnaire de courriels, choisit toutes les photos qu’elle avait retenues et les attacha à son courriel. Elle savait que Judy et Peter seraient très contents des résultats.
-O-O-
Mike réfléchit sur la chance que les visiteurs ont eue avec la météo en stationnant sa voiture devant le centre équestre à neuf heures. Ils avaient eu une matinée de crachin quand ils étaient au Pays de Galles, et la pluie qui tomba actuellement n’était que léger et était sensée cesser un peu plus tard. Mike savait que Scott fut également chanceux de progresser vers de l’entraînement en vitesse, ce qui voulait dire plus d’entraînement fixe et moins sur les routes mouillées. Il se demanda par contre si Scott ne s’impliqua pas trop intensément pour quelqu’un qui ne faisait pas encore officiellement partie de l’équipe junior. Il espérait que Scott ne se brulerait pas avant d’avoir commencé de concourir de façon sérieuse.

Prenant son parapluie, Mike s’est dirigé vers l’extension de maison de ferme qui servait en tant que d’accueil et vestiaire pour le centre équestre. Emma était assise derrière le bureau de réceptionniste quand Henk entra.

« Bonjour, Emma. Comment va la tête ce matin, » demanda Mike d’un air avisé.

« Pas trop mal, en fait, quoique je suis contente que mes étudiants habituels du matin sont en congé. Je ne crois pas vouloir faire des démonstrations de sauts, ce matin, » répondit-elle en riant. « Aimerais-tu un café en attendant que les autres arrivent ? »

« Oui, avec plaisir, merci. »

Emma sortit un boc et lui versa un café du pot qu’elle garda au chaud sur une plaque. Mike accepta le lait qu’Emma lui offrit et ajouta un nuage. Il brassa son café, prit une gorgée et resta à réfléchir pour un instant.

« Tu sais…, » dit Mike, « il y avait quelque chose de bizarre par rapport de la propriété ici que j’ai découvert au moment de faire des recherches sur la propriété d’Eddie. Tu as acheté l’école d’équitation en tant que commerce fonctionnelle du fermier qui l’avait avant, n’est-ce pas ? »

« Presque. Je l’ai en fait achetée de sa fille, » confirma Emma. « Le reste de la terre avait déjà été vendue mais un droit d’accès avait été retenue vers la piste pour le centre équestre.

À cet instant le bruit du motorisé de Henk s’est fait entendre et Emma sortit pour le guider à sa place. Elle revint avec Henk et il échangea des salutations avec Mike. Henk accepta aussi un café et commença à le boire pendant que Mike continua.

« J’étais à expliquer à Emma que j’ai découvert quelque chose d’étrange au sujet des champs et des boisés d’ici jusqu’au chemin vers Haslingden. Il paraîtrait que tout ceci n’était jadis qu’une seule ferme mais que le fermier ait vendu la terre, ne gardant que la maison de ferme et les paddocks pour les transformer en centre équestre, qu’Emma a acheté par la suite. La terre avait été achetée par un groupe de financiers louches dans une arnaque de vente frauduleuse de lotissement. »

« Une vente de lotissement ? C’est quoi ça, » demanda Henk tandis qu’Emma écouta, les oreilles grand ouverts.

« Cela consiste de diviser une terre en lots et de les vendre à des clients crédules avec des promesses en air sur la possibilité de développement. Cette terre, puisqu’elle se trouve dans un bouclier vert, ne recevra jamais l’autorisation de développement. En plus, même si on construisait sur chacun des lots, pour se rendre à sa propriété, le propriétaire devrait traverser la propriété d’autrui à partir de la route principale car aucune rue n’était prévue. Le résultat final est qu’il y a mille propriétaires malheureux de lots de terre de ferme totalement inutile qui essayent de poursuivre quelqu’un qui a pris la clé de champs (et c’est bien le cas) avec l’argent et est maintenant introuvable. »

« Voilà qui est intéressant, » dit Henk. « Cela veut dire que nous avons une zone tampon garantie tout autour de nous que personne ne pourrait utiliser que pour des paddocks. »

« Il y a plus que ça, » dit Mike, « mais je parlerai de ça quand nous sommes tous réunis. Pour le moment, commençons avec notre visite et regardons comment un centre naturiste impactera sur des opérations textiles. »

Mike et Henk avalèrent le reste de leurs cafés et les trois sortirent par l’école d’équitation, une structure semblable à une grange avec un plancher de sable, des murs de planches verticales et de puissantes lampes accrochées en hauteur. Ils avaient presque traversé la cour arrière quand ils furent rejoints par Max, Mark et Eddie qui s’excusaient pour le retard et suivirent le groupe.
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Henk prit les devants, décrivant ce qu’il avait en tête depuis sa première tournée la semaine précédente. Une deuxième couche de planches serait nécessaire pour les murs de l’école d’équitation afin de fermer les ouvertures entre les planches sur le côté naturiste. Emma se soucia pour la réduction dans l’éclairage mais Mike dit qu’ils prendraient note de tous les problèmes et qu’ils développeraient un budget pour les contrer comme faisant partie de la proposition.

Aux côtés du bâtiment de l’école d’équitation, là où il y avait une piste vers le champ arrière, ils devraient installer un portique en hauteur. Max pensa que des poteaux en acier seraient nécessaires pour les supports et dit qu’il pouvait aussi fabriquer les pentures et les nervures des portiques en acier, s’il pouvait avoir suffisamment de profilé en tube carré de cinquante millimètres par cinquante millimètres. Mike connaissait plusieurs fournisseurs donc Max pourrait facilement obtenir ça dont il avait besoin.
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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 15


Entrant le champ arrière, Mike, Mark, Max et Eddie virent pour la première fois ce que Henk avait vu le lundi précédent. Le champ, quoique rude et mal entretenu, était plutôt de niveau et aurait besoin de quelques bonnes sessions avec une tondeuse pour le remettre en état. La première chose serait d’arracher les poteaux de fil barbelé qui divisa le champ en paddocks distincts. Emma émit la croyance que de fixer un bon bout de bonne corde accroché à la boule de son Land Rover ferait l’affaire.

L’ancienne grange qui servait d’école d’équitation se trouvait derrière la maison de ferme. Bien que le fait qu’elle soit abandonnée était la justification principale de la proposition, Henk crut qu’Emma aurait pu se passer du cout de construire une nouvelle école d’équitation. Emma rappela à Henk que l’idée d’origine était d’installer les bureaux du centre équestre ainsi qu’un dortoir pour des clients voulant un cours intensif pendant des vacances. Emma avait cédé trop d’espace de sa maison pour son bureau et ses dossiers. Henk a pris note de d’analyser les opérations du centre équestre dans le but de les rendre plus efficaces.

Le bâtiment semble encore assez solide, » dit Mark, regardant l’ancienne école d’équitation. « Elle servirait peut-être encore comme piscine intérieur ou encore comme chalet. »

« C’est une bonne idée, » dit Mike, « mais avec la quantité de béton nécessaire pour une piscine et les propriétés isolantes et la vitesse d’assemblage inhérentes aux techniques modernes de construction, ce serait mieux de la descendre, de récupérer les matériaux et de remonter la bâtisse de zéro. »

Max tourna le dos à l’ancienne école d’équitation et absorba la vue du champ dans sa totalité. « Savez-vous ce que j’aimais le plus en faisant du camping la semaine dernière, » dit-il à Henk, qui l’avait rejoint, « ce que j’aimerais avoir dans un camping bien équipé ? »

« Laisse-moi deviner, » dit Henk. « Ce ne serait pas un immense barbecue, par hasard ? »

Max partit à rire. « Dans le mille, chum ; ça et un four à pizza. »

« Un homme qui sait apprécier les vraies choses de la vie ! »

« Et que diriez-vous si nous options pour quelque chose autre qu’un camping ? » laissa tomber Mike.

Tout le monde se retourna pour le regarder.

« Je me suis mis en ligne ce matin et j’ai téléchargé quelque chose d’utile du site-web de BN. J’avais une intuition qu’il existait des exceptions quand on désire développer des projets de loisirs, mais ce n’est pas mon champ d’expertise, si vous voudriez bien me pardonner le jeu de mots. Bon, je suis tombé dessus ceci il y a quelque temps et je me suis fait une note que des clubs n’ont pas besoin obtenir l’approbation du bureau des évaluateurs de la ville pour établir un camping, aussi longtemps que cela encourage le tourisme. Voici, j’ai imprimé des copies du fichier d’infos pour vous.

Mike sortit quatre feuilles de taille A4 de son porte-documents et les distribuait. Les autres prirent quelques instants pour consulter le document.

« Donc, comme vous pouvez voir, si nous créons un club naturiste fixe, le club pourrait louer le terrain du centre équestre et n’aurait pas à demander une autorisation de la municipalité. Par contre, si le centre équestre désirerait lui-même opérer un camping et tant qu’opération commerciale, là, ça devra passer par le bureau des évaluateurs de la municipalité. »

« Mike, » commença Henk, « à propos de ce que tu disais à Emma et moi tantôt, au sujet de ceux à qui ces terres appartenaient. Tu nous n’en as pas encore parlé. »
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« Non, t’as raison, » dit Mike. « Ce dont je parlais à Henk et à Emma avant que vous arriviez est que les terres avaient été subdivisées et vendues à gros prix à des acheteurs naïfs. Henk crut que cela nous protégerait de tout développement futur mais nous sommes protégés de toute façon puisque la terre fait partie du bouclier vert de Manchester. Ce que j’ai voulu dire est que si nous désirons grossir dans le futur, il y a une chance que nous puissions acheter d’autres lopins de terre de ces gens qui sont pris avec pour le moment ou encore les louer. Ici et là, il y a encore quelques lots qui appartiennent aux arnaqueurs, qui ont disparus entretemps, comme ce taillis immédiatement en arrière du camping, par exemple. Vous pourriez trouver à faire quelque chose avec ces lots et prendre une assurance contre les propriétaires revenant réclamer leur bien. Puisque les lots sont enregistrés, si, après dix ans, les propriétaires ne sont pas revenus, vous pouvez faire la demande que l’enregistrement soit transféré à votre nom et c’est tout-à-fait légal. »

« N’est-ce pas un peu risqué, » demanda Emma.

« Comme j’ai expliqué, il y a un processus légal qui couvre ça et s’il y a quelqu’un qui mérite bien de se faire dévaliser leurs terres, ce sont bien ces arnaqueurs. Ils ont vendus leurs lots d’une façon tellement arbitraire que nous pourrions même signer une entente avec les victimes pour qu’ensemble nous leur interdisions le droit de traverser nos propriétés pour accéder aux leurs. »
-O-O-
Lundi de Pacques ; Eddie aurait souhaité d’avoir encore une heure au lit, si ce n’était que pour réjouir encore dans la gloire de ce rôtie d’agneau de dimanche. La sauce à la menthe est toujours le couronnement de l’agneau mais les pommes de terre rôties, les carottes, les panais et le brocoli, sans oublier la sauce, ont tous rehaussé le repas vers un festin pour les dieux. Il a été fier de lui qu’il eut réussi à résister au pavlova qu’on offrit pour le dessert. Malgré de tous les repas fait-maison dont il se régalait depuis ses fiançailles et son mariage à Jenny, il avait perdu du poids et ne voulait pas que cela arrête.

Bien que c’était encore une journée où il n’eut aucunement besoin d’accourir vers le tribunal ou vers son cabinet, ce n’était pas le cas pour le lendemain alors il voulait réviser quelques dossiers tranquillement avant que tout le monde se mettait à courir dans tous les sens. Il s’étira pour le porte-documents qu’il avait déposé à côté du lit samedi soir et toucha le contact pour augmenter l’intensité de la lampe de lecture en haut de sa tête. Rien ne fut. Il essaya de nouveau. C’est là qu’il aperçut que les stores étaient à se lever. Bizarre… Il toucha le contact pour rabaisser les stores et les lumières principales de la pièce s’allumèrent à pleine intensité.

Jenny se réveilla. « Que ce passe-t-il ? Pourquoi as-tu allumé les lumières principales ? »

Puis il comprit ; non seulement était-il lundi de Pâques, il était aussi le premier avril. « Il semblerait que Jess a fait le diablotin et aurait reprogrammé les contrôles de la maison comme Poisson d’Avril mais c’est moi qui aura le dernier mot. »

« Oh, la pimbêche, » marmonna Jenny et cacha sa tête sous l’oreiller.

Eddie ramassa le portable qu’il garda toujours allumé et branché sur le réseau de la maison du côté du lit. Il confirma que la dernière copie de garde du fichier-maître du système d’intelligence artificielle de la maison data de plusieurs jours et que le fichier courant n’eut été créé que minuit dernier. Eddie remplaça ce dernier par la copie de garde et remit le système en route, puis il vérifia que tout soit de nouveau en ordre en refermant les stores et les lumières principales.

« Bon, allons voir, ma fille. Voyons si t’apprécies recevoir ce que tu donnes si allègrement. Tiens, ton réveille-matin est fermé, ce matin… Que dirais-tu de te faire réveiller avec un peu de métal hurlant, avec tes lumières au max et les stores ouverts ? » Eddie reprogramma les paramètres de la chambre de Jess. « Bon ! Maintenant, exécution ! »
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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 16

Cela prit quelque temps pour Yvette à traduire les excuses d’Eddie d’avoir réveillé Jean-René et Sylvie si agressivement. Ils finirent par voir la partie drôle d’Eddie voulant se venger de Jess et d’en faire du bouilli pour le chat. La reprogrammation de la chambre de Jess avait fonctionné à merveille, sauf que Jess n’était pas dans sa chambre – s’étaient Jean-René et Sylvie. Maintenant que tout le monde était réveillé, ils décidèrent que ce serait aussi bien de déjeuner dans la cour centrale.

Pendant le déjeuner, Jenny se trouva à réfléchir sur les réflexions créées par les panneaux vitrés de chaque côté de la cour. Entre la clarté de la réflexion d’origine et l’interférence produite par la vue de l’intérieur de la maison qui transperça les fenêtres, toute réflexion plus éphémère que secondaire serait inutilisable. Jenny aurait aimé utiliser ce jeu de réflexions mais elle devrait les rehausser d’une façon ou d’une autre. Puis cela lui vint à l’esprit ; elle recouvrirait l’intérieur des fenêtres de papier de bricolage noir. Cela empêcherait de voir l’intérieur de la maison et augmenterait la netteté des réflexions sans pour autant y ajouter la précision métallique, et le cout, de véritables miroirs.

Tandis que Jess rangea la vaisselle du déjeuner, Jenny se rendit vers son studio, sortit son appareil-photo et un trépied, un rouleau de papier de bricolage noir, quelques plaquettes de gomme adhésive et des ciseaux. Ce lui prendrait quelque temps avant qu’elle soit prête à prendre les photos qu’elle recherchait ; elle devait établir sa pose et expérimenter au préalable. Fixant l’appareil sur le trépied, elle prit quelques clichés pour évaluer l’effet des masques aux fenêtres. Quand Yvette vint demander, pour sa mère, ce que Jenny faisait, Jenny expliqua qu’elle était à expérimenter quelques mises-en-scène pour les photos dont elle avait parlé mais que cela prendrait du temps avant qu’elle soit prête. Quand Yvette et traduit cela pour ses parents, ils décidèrent d’aller voir si Chloé et ses parents seraient réveillés afin de ne pas nuire à ses élans créateurs. Jess suivit. Tandis que Jenny continua à masquer et de vérifier à travers le viseur afin d’en voir le résultat, Eddie se retira vers son bureau pour faire la lecture qu’il aurait aimé faire plus tôt, soulagé que la paix soit redescendue.

Quand Jenny a fini de masquer les portes du salon, elle prit encore quelques clichés pour comparer l’effet obtenu. Elle éteignit l’appareil, et inséra la carte-mémoire dans son portable toujours branché è la télé. Quand elle compara les dernières photos avec celles prises auparavant, elle vit que les réflexions furent nettement meilleures mais que quelque chose manquait. Jenny ressortit et masqua également les portes des chambres à coucher puis prit encore des photos. Telle qu’elle s’était attendue, les réflexions furent encore plus nettes mais que l’image des portes vitrées semblaient sans vie. Ça, par contre, était sans importance car l’ultime étape serait d’insérer les réflexions qui donneraient vie à la scène.

Avant ça, toutefois, il faudrait positionner le sujet, quoiqu’elle ne veuille pas encore impliquer les enfants car leur tolérance à l’ennui était faible. Plutôt, elle décida d’utiliser des pots à jardin, des tiges de support et des tasses en styromousse comme figurants. Jenny savait que Susan avait des pots à jardins de taille suffisante et des tiges de bambou, donc elle passa à côté pour les emprunter puis s’est mise à situer les figurants.

Ayant fixé tes tiges dans les trous de drainage des pots renversés avec de la gomme adhésive, elle a été chercher deux tasses en styromousse et les positionna à l’extrémité des tiges puis les déplaça le long du trottoir en pierre des champs qui descendit le centre de la cour. Elle devait replacer ses figurants et son appareil à quelques reprises avant qu’elle eut l’effet des réflexions primaires et secondaires telles qu’elle le voulait. Ça impliquait qu’elle devrait reprendre ses prises de vue de nouveau pour avoir les véritables réflexions mais cela n’était guère important.

Il fut maintenant temps de remplir les carabines à eau et les pistolets à eau qu’elle avait acheté et d’appeler ses mannequins. Elle s’inquiétait qu’elle n’avait pas réussi à expliquer assez bien pourquoi il était d’importance que Sylvie eut signé le formulaire pour Claude, car, sinon, la prise de photos n’aurait pas lieu. Heureusement, Bettina (avec l’aide de Lena) avait l’expliqué et Sylvie la signa en même temps que Claude et Alisha prirent place. Sylvie resta pour regarder la session de photos de l’îlot de la cuisine et fut rejointe par Jean-René et Bettina.

Pour la première image, Jenny prit une magnifique marguerite de saint-michel mauve pour quelques clichés puis et demanda Yvette d’expliquer comment elle voulait que les jeunes se tiennent, tous deux à tenir la fleur dans leurs mains jointes et à se regarder mutuellement. Jenny voulut prendre celle-ci en premier car elle avait peu d’espoir de la capturer quand ils seraient fatigués après la bataille d’eau. Elle prit plusieurs clichés, tout en changeant vitesse d’obturateur et ouverture, afin d’obtenir la bonne exposition, notant ses réglages dans son calepin pour chaque prise. Elle demanda aux jeunes de regarder la fleur. Enfin, ce fut le temps de s’activer. Elle vérifia que les réglages étaient identiques à celle de la prise de Matthew et Yvonne, puis augmenta l’ouverture quelque peu pour compenser pour la luminosité moindre de cet endroit renfermé.

Alisha fut déçue qu’elle ait qu’un pistolet tandis que Claude avait une carabine Supersoaker mais Jenny lui dit, à travers Yvette, qu’une deuxième carabine l’attendait dès que la prise de photos soit terminée. Cela sembla lui satisfaire. Jenny eut la focalisation là où elle là voulait et l’appareil resterait fixe donc Jenny avait attaché une gâchette à distance pour ne pas déranger la prise de vues et elle se servait de cela pour prendre photo après photo tandis que Claude poursuivit Alisha en montant vers l’appareil et à l’arroser avec la carabine. Puis, c’était le tour d’Alisha de prendre sa vengeance avec le pistolet. Jenny ne fut aucunement certaine d’avoir capturé la ‘bonne’ prise donc elle demanda aux jeunes de continuer à monter et à descendre le long du trottoir jusqu’à elle avait pris au-delà d’une centaine de prises. Quand ce fut terminé, elle remplit la carabine de Claude de nouveau, donna Alisha la sienne et les a libérés pour aller jouer ailleurs puisqu’elle n’avait pas encore terminée avec la cour. Et la guerre commença.
-O-O-
Scott avait retardé sa pratique jusqu’au soir et est descendu de bonne heure avec les Schmidt puisque Beth ne se sentit pas bien ce matin-là, quelque chose dont elle s’attendait, apparemment. Ayant apporté les quatre raquettes de badminton, Scott demanda à Chloé de trier parmi les tiges de support de sa mère pour deux tiges de deux mètres et de la corde. Quand Stuart arriva avec Max et Ben et vit les tiges plantées, il était réjoui qu’ici au moins, la cour était rectangulaire. Il se souvint encore des disputes qu’il avait avec Scott jadis par rapport à si le moineau soit hors-jeu ou non sur une pelouse aux abords ondulés. Jess allait proposer qu’ils en ferrent un règlement quand le court fut envahi par une paire de préados hurlant avec des carabines à eau.

Henk était parti vers le centre équestre avec Max, en mission de toute évidence, laissant Famke et Lena à se prélasser dans le bain tourbillon. Thomas suivit Henk et Max, lui aussi intéressé par la discussion au sujet de l’établissement d’un centre naturiste, laissant Bettina à bavarder dans la cuisine avec Susan. Robert et Ben décidèrent d’accompagner le père de Ben, puisqu’ils avaient entendus qu’il y avait plus d’espace là-bas pour jouer au soccer. Après que Jenny eut fini avec sa prise de photos, elle les transféra à son portable et brancha celui-ci à la télé de nouveau. Jean-René et Sylvie regardèrent un temps pendant que Jenny révisa ses photos puis retournèrent chez Susan. Quand ils arrivèrent, Bettina et Susan sortirent une collation et tous s’assirent à la table de piquenique.

Scott et Chloé cédèrent leurs places sur le court de badminton improvisé à Stefan et Yvette et rejoignirent Famke et Lena dans le bain tourbillon, Chloé se collant contre Scott.
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« Scott, tu sais comment nous parlions de recommencer à faire du vélo ensemble de nouveau ? Bien, que dirais-tu de demain, » demanda Chloé. « Il est censé faire beau. »

« Nous avons tous nos amis ici. Nous ne pouvons pas vraiment les abandonner pour aller nous promener tous seuls, n’est-ce pas, » répondit Scott.

« En fait, je pensais que Jess pourrais les descendre en ville et que nous pourrions tous se rencontrer là-bas avec Stuart à la fin de notre randonnée. Tu avais dit que ce ne serait qu’une courte excursion. »

« Ces jours-ci, même mes courtes excursions sont généralement de deux heures. Par contre, je ne forcerai pas la dose. Oui… oui, ça marche, » dit Scott. Il se tourna alors vers ceux jouant au badminton. « Hé, les gars, que diriez-vous de descendre à Bury demain et d’aller prendre une consommation à notre café préféré ? Jess pourrais vous accompagner en autobus et Chloé et moi, nous vous rejoindrions après notre randonnée. »

« ‘Dis, Chloé, » appela Jess. « Pourquoi ne pas demander à Nicole et à Donna si elle voudraient nous rejoindre également. Depuis qu’elle a changé de cap, nous nous entendons assez bien et Donna doit se sentir assez seule depuis qu’elle a dû rejeter toutes ses soi-disant amies. »

« Ouais. Bonne idée, » répondit Chloé. « Nous ne les avons pas vues pour plus qu’une semaine et j’aimerais bien savoir comment Donna tient le coup. »

« Est-ce ce Donna dont tu nous a écrit qui t’avais fait du trouble, Scott, » demanda Famke.

« Ouais mais ça va maintenant. Les filles s’entendent bien avec elle et moi, je la salue au passage. Nicole et Jess étaient déjà assez amicales avant que Donna change d’école. »

« Je n’ai pas vu Donna depuis qu’elle a transféré, » dit Stuart. « Ce serait intéressant. »

« D’accord, j’appelle Nicole et je le mets en plan. Pour quelle heure dirai-je, » demanda Jess ?

« Disons midi, » dit Scott. « Chloé et moi partirons d’ici vers dix heures trente et nous prendrons la route panoramique. »
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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 17


Le parcours que Scott et Chloé ont pris d’Edenfield à Rochdale ne pouvait être décrite que par bosselée. Dans la période où Chloé n’avait pas monté sur un vélo, pendant l’hiver et, surtout, depuis l’accident de Scott, Chloé avait perdu beaucoup de son tonus. Elle eut besoin de temps pour rebâtir son endurance et elle dut forcer pour grimper quelques pentes plus corsées. Scott savait ce qu’elle a dû faire face et maintint un rythme qui respecta ses capacités, tout comme il l’avait fait lors de leurs premières randonnées. Au moins, la route principale passant par Heywood n’était pas aussi dure et la pente descendante vers Bury lui permit de se reposer quelque peu. Malgré cela, Chloé fut contente de pouvoir s’assoir quand ils arrivèrent au café quelques minutes avant Stuart qui était venu directement de chez lui.

Stuart proposa d’aller chercher les cafés afin d’éviter que Scott perd pied sur les tuiles glissantes avec ses souliers de cycliste. Chloé avait souligné qu’elle aurait pu aller les chercher puisque ses propres souliers étaient plus du genre des souliers de vélo de montagne, donc plus aisés pour la marche mais Stuart était déjà en chemin. Stuart n’avait pas encore placé sa commande quand Jess arriva avec toute la délégation continentale et se mirent en ligne derrière lui.
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Ce n’était que quand tous eurent prit place sous les auvents que Nicole et Donna sont arrivées. Elles étaient, tous deux, simplement vêtues ; espadrilles, jeans, tee-shirt, blousons d’entraînement et les cheveux de Donna étaient rendus à longueur d’épaule dans leur couleur brun moyen naturel. Nicole allait acheter leurs consommations mais Chloé l’arrêta et prirent leurs commandes, disant qu’elles étaient ses invitées. Quand elles de sont assises dans les chaises qui les attendaient, Stuart complimenta Donna sur son apparence et Scott introduisit Nicole et Donna à ses amis des vacances.

« Alors, vous restez avec Chloé, Jess et Scott, » demanda Nicole.

« C’est ça, » répondit Famke, « quoique nous avons tendance de plutôt nous tenir dans le bain tourbillon chez Chloé. »

« J’aimerais essayer ça un moment donné, » dit Donna.

Nicole ne fit que regarder Donna bouche-bée.

« Tu serais la bienvenue, » dit Chloé qui revenait avec les lattés de Nicole et Dona, « mais tu connais le code vestimentaire et je ne crois pas que nos parents nous permettraient d’inviter qui que ce soit sans l’autorisation spécifique de leur parents. »

« Quoi ? Vous voulez dire que vous êtes tous naturistes, également ? » Donna n’en revenait pas.

« Oui, » répondit Yvette dans son accent parisien, « nous tous allons au même centre naturiste pendant les dernières sept ans. »

« J’espère que ce café n’est pas une invitation de rejoindre le côté obscure de la force, Chloé, » rit Donna, gênée.

« Non, c’est plutôt une demande d’excuse, » dit Chloé. « C’est mon anniversaire demain et, quoique mes parents n’ont rien dit, je devine que quelque chose est prévue. En temps normal, si nous étions tous textile, je vous aurais invitées à ma fête. Mais puisqu’elle sera, en toute probabilité, libre de vêtements, je doute que l’on vous permette de venir. J’ai donc pensé faute de ça de vous inviter, tous les deux, à prendre le café ici. »

« Mets-y un petit gâteau et un autre café et j’adjugerais ‘Excuses acceptées’, » ricana Nicole.

« C’est vraiment dommage, » dit Donna. « On ne pourrait demander plus d’un ami bien que je ne mérite aucunement vos égards. La fête m’aurait fait du bien. Je devrais peut-être essayer ça, à me mettre nue, également. »

« Tout doux, fillette, » cria Stuart, « commence par apprendre à marcher. De te joindre à un champ plein d’étrangers nus, c’est pour plus tard. »

Ce n’était que quand Jess lui eut donné un coup de poing sur l’épaule qu’il comprit qu’il avait laissé échapper le chat du sac.

« Bon, je vais prétendre que je n’ai pas entendu ça, » dit Chloé, « quoique Stuart a raison. Pour ta propre protection et pour celle de tout le monde, tes parents devraient savoir ce qui se trame. Ils refuseraient probablement que tu te mêles à un groupe mixte de nus d’âges diverses. Il se pourrait que ta mère soit d’accord que tu viennes profiter du bain tourbillon chez moi lors d’une journée de filles, avec toi en maillot pour commencer. »

« Ces parents ne la laissent pas sortir sans moi, pour le moment, » dit Nicole, « et moi, je ne crois pas que j’oserais demander quelque chose comme ça à ma mère. »
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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 18


On n’a pas vu beaucoup de Jenny depuis qu’elle eut terminé sa prise de photos lundi matin. Mercredi matin, elle sortit de son studio en courant, essuya quelque traces de peinture de son corps nu, s’habilla et sortit de la porte. Elle ne dit pas grand-chose quand elle revint, non plus ; quoiqu’elle faisait, tous devinèrent que cela impliquait la peinture qu’elle était en train de créer. Au milieu de l’après-midi, un camion de livraison déposa un nouvel appareil télé haute définition de 50 pouces, qu’elle fit installer dans son studio puis disparut de nouveau. Elle aurait continué pendant la nuit de mercredi, également, si ce n’était qu’Eddie lui rappela qu’ils eurent déjà une activité pour cette soirée-là.

La pénombre se faisait inonder par la noirceur quand les invités se stationnèrent dans la cour du centre équestre avec le soleil qui envoya ses rayons mourant vers les nuages à l’est. Quelqu’un avait apporté une bonne quantité de lampions à jardin à cellule solaire et les avaient plantés dans les gravillons de la cour, formant ainsi un sentier pédestre d’un bleu mystérieux à faible intensité qui se prolongea vers la noirceur du champ arrière.

La majorité du champ était dans le noir, quoique la plupart des invités n’auraient pas su son étendu de toute façon. Cette noirceur fut encore intensifié par un cordon de luminaires accrochés dans l’ancienne bâtisse de l’école, alimenté par une rallonge venant de la maison de ferme et les lampes au tour du nouveau barbecue et le four à pizza en briques furent alimentés par la génératrice du motorisé de Henk. Henk avait préféré faire fonctionner la génératrice car elle alimentait également le système de son du DJ. Mark avait toujours pensé que son ami DJ de la baignade naturiste lui serait utile un jour.

Emma agissait en tant que Maître d’Hôtel, dirigeant les gens vers le vestiaire, où ils purent laisser leur linge et vers les toilettes dans la réception du centre équestre par un chemin qui avait été masqué contre les regards des clients textiles par des paravents. Emma resta habillée. Malgré sa révélation au sujet de l’acceptabilité de la nudité, elle n’était pas du tout prête à embarquer dans le jeu.

Henk vit comment Emma se débrouilla et vint la rejoindre. « Salut, Emma, tu fais un travail de maître. Tu sembles avoir outrepassé ton malaise. »

« Oh, flute ! J’y pensai plus jusqu’à tant que tu le mentionnes. En fait, je parlais avec Susan et elle m’a donné un bon conseil. Elle me dit de regarder les gens dans les yeux quand on se parle ou encore de les voir comme un tout à distance. Je dois avouer qu’il m’est facile de rejeter les aspects sexuels du corps humain quand les gens n’agissent pas de façon érotique. »

Au moment de mentionner Jenny, Emma la vit, avec Jess et son mari, parlant à un couple d’adultes et une fille adolescente qui furent un peu trop dans l’ombre pour qu’elle puisse les identifier sauf que l’homme était de taille moyenne, et que la femme fut grande et élancée. Emme était étonnée, toutefois, quand Jenny et son mari se sont tourné et escortèrent le couple vers elle.

« Bon soir, Emma. »

« Mon révérend, » exclama Emma.

« Allons, Emma, ceci n’est définitivement pas un office religieux. »

« Navrée, Steven. Bon soir, Karen… Michelle. Que faites-vous ici ? »

« Je suis un ami de Jenny et d’Eddie. C’est moi qui les ai mariés l’année dernière. Ça fait déjà vingt ans que je connais Eddie, depuis qu’il est devenu membre du club naturiste à Cheshire que mes parents fréquentaient quand j’étais gosse. Ceci sera beaucoup plus commode quand ce sera opérationnel. »

« Tu… t’es aussi un naturiste ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? »

« Bien, il fallait que tu décides de toi-même sinon ce serait comme une plaie qui ce serait fermée sans être tout-à-fait guérie. La guérison doit venir de l’intérieur. Où pourrons-nous laisser notre linge ? »

« Par ici… Après ça, je vous emmènerai rencontrer la fêtée. »

Emma guida Steven, Karen et leur fille de dix-sept ans, Michelle, qui était une de ses élèves, vers le vestiaire, encore sous le choc. « Promettez-moi que nous allons parler ensemble plus tard quand il y aura pas autant de nouveaux arrivants, » dit Emma quand ils s’éloignèrent avec Eddie.

Après que les derniers invités furent arrivés et eurent reçus leurs premières consommations, « Puis-je avoir votre attention, s’il vous plaît, » demanda Mark, debout sur le banc d’une table de piquenique avec un micro à la main. Le DJ baissa la musique. « Nous savons tous que nous sommes ici pour fêter le quinzième anniversaire de ma jolie fille, Chloé. »

La foule cria leurs bravos et applaudirent et Scott resserra son bras autour de Chloé.

« Je t’en souhaite encore beaucoup d’autres, ma chérie. Toutefois, nous sommes ici également pour initier une nouvelle aventure, le Centre Hélio-monde Eden’s Field. »

Il y a eu une nouvelle acclamation et quelques applaudissements supplémentaires.

« Tous nos remerciements vont vers Mme Emma Johnson et Max Clay du Centre Équestre Pennine Vale pour nous avoir offert le terrain et pour les services qui seront installés en prévision de notre ouverture officielle à Pacques de l’année prochaine. Vous connaissez, sans doute, Max et sa famille de nos baignades naturistes aux Bains Victoria à Manchester. Si non, de quelle planète venez-vous ? Max est également le président du CHE et sera responsable de son développement, qui a commencé par la construction de ce beau barbecue en briques qu’il a construit lui-même avec ses petites mains délicates. » Max salua la foule avec ses mains de la taille de raquettes de tennis, recouvertes de cornes.

Une acclamation plein de bon cœur se fit entendre et Stuart et Stefan, tous deux, saluèrent Max avec un pilon de poulet dans la main.

« Le design de l’installation ; la piscine intérieure, les douches, le bar, l’accueil, et tout le reste, ainsi que la disposition générale de tout le site a tout été fait par Mike Lowry, un architecte de talent dont le travail inclut la merveilleuse maison au bout de l’allée, juste au-delà des premiers paddocks. Sur la balustrade de la vieille école d’équitation, vous trouverez des images par ordinateur de la piscine intérieure et chalet, faites par Mike, ainsi qu’une description des services. »

Il y a eu des applaudissements chaleureux pour Mike.

« S’il y a une personne qui doit être signalée comme étant le principal instigateur de ce projet, l’homme qui vit les possibilités de ce site enchanteur, l’homme qui a, plus ou moins, dénigré la disponibilité de bons centres naturistes ici en Angleterre, c’est cet homme avec le gros motorisé là-bas, le Président de notre Conseil d’Administration, Henk Bakker. »

Il y a eu une grande acclamation pour Henk, la plupart venant de ses amis du voyage vers le Pays de Galles et leurs partenaires, ce qu’il balaya en toute modestie.

« Je dois aussi remercier British Naturism, l’organisme nationale auquel le club de natation du Bain Victoria est affilié, pour l’information qu’ils ont mis à notre disposition au sujet de règlements municipaux, ce qui nous a incité de nous incorporer en tant que Club fixe plutôt qu’un entreprise commerciale sans membres. Nous avons le représentant de la région du nord-ouest ici quelque part. Levez donc la main, monsieur. »

Quelqu’un leva la main de parmi une foule de gens, sur les abords de la noirceur qui remplit le champ.

« Ah, vous voilà. Excellent. En fin, je dois dire un gros ‘merci’ à nos amis et nos familles qui non seulement ont rendu tout ceci possible mais nous ont donné la motivation de l’accomplir. Merci beaucoup. Bon, maintenant, il y a de la bouffe en masse, alors approchez-vous et servez-vous. Si vous aimeriez commenter le Centre Hélio-monde Eden’s Field, Mike, Max, Henk et moi, nous nous trouverons auprès des représentations graphiques. Encore plus important, dites bonjour à Chloé et donnez-lui une bonne accolade d’anniversaire. »

Chloé rougit et Scott lui resserra de nouveau en disant qu’ils devraient passer à travers lui pour le faire. Malgré sa gêne, Chloé accueillit toutes ces accolades avec plaisir.
-O-O-
Mark construit un feu de joie au centre du champ tandis qu’une petite brume vint fraîchir l’ambiance. Emma trouva quelques couvertes pour que les gens puissent partager devant le feu. Avant de rejoindre Stuart auprès du feu, Jess étudia les représentations dans la vieille école d’équitation. Les images que Mike avait créé étaient claires et communiquaient bien mais Jess trouva qu’elles manquaient quelque chose.
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« Mike…, » appela Jess.

Mike se retourna et rejoint Jess aux représentations.

« Je ne veux pas t’offenser mais tes images ; elles ne sont pas aussi bonnes que celles de la piscine que tu nous as montré quand Maman et moi restions chez toi. Elles sont… stériles. »

« Ne t’inquiètes pas, je ne suis aucunement offensé, » dit Mike. « T’as raison, elles sont stériles. Je peux bien être architecte mais ma force est de dessiner des bâtisses qui sont fortes et efficaces. Des images de présentation sont créées par des graphistes qui prennent mes modèles numériques et les transforment avec un éclairage réaliste et des images de personnes pour leur donner vie. Je ne pouvais pas donner ça à quelqu’un du bureau à faire. Je veux dire que je ne veux pas être pris à devoir expliquer pourquoi les gens qui peupleront la scène devront être nus, » ria-t-il.

« Je me demande… pourrais-je essayer, » demanda Jess. « Après tout, tu auras besoin d’un matériel publicitaire pour vendre le site, n’est-ce pas ? »

« Bien, je pourrais te laisser avoir ces images que nous avons ici, et discuterai de la disposition de tout le site avec toi. Après ça, tu pourrais me montrer de quoi tu es capable. Ça te va ? »

« Oui, ç’a l’air amusant. »
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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 19


Elle s’étira, bailla puis pris un profond respire de contentement ; Chloé ne s’est sentie aucunement prête à se sortir de sous son duvet. La nuit dernière avait été merveilleuse avec autant de ses amis de la piscine et, pour la première fois, tous ces amis spéciaux de son centre naturiste en France, en plus de rencontrer plusieurs gens qui étaient des amis d’Eddie de son ancien club à Cheshire. Elle a eu quelques beaux cadeaux, incluant trois leçons d’équitation d’Emma et une nouvelle breloque de Scott pour le bracelet qu’il lui avait donnée il y a deux Noëls. La meilleure chose de Scott avait été sa chaleur quand ils étaient assis ensemble sous la couverte devant le feu de joie.

Comme elle s’attendait, Nicole et Donna ne sont pas venues mais Nicole lui avait envoyé un texto. Elles avaient racontées à leurs parents tout sur leurs nouveaux amis ; comment ils avaient pris soin de Donna et que, par pur coïncidence, ils étaient tous naturistes. Suite à une longue discussion, les parents eurent décidés que même si elles ne seraient autorisées à aller à la fête mercredi, ils ne diraient pas non à une journée de filles dans le bain tourbillon, avec Nicole et Donna en maillot, si la mère de Nicole y était également.

La journée promettait d’être de nouveau ensoleillée donc ce serait encore une journée de profiter de la cour avec ses amis. Chloé doutait qu’elle ne se fatiguerait jamais de ça même si elle y resterait tellement longtemps qu’elle en ressorte comme une prune. Elle était contente que Scott eut pensé d’apporter les raquettes de badminton, non pas que le badminton ne remplacerait jamais le simple plaisir de se prélasser au soleil ; c’était une autre activité à faire avec des amis dans la cour.

Même avec le changement vers l’heure d’été, la clarté était trop intense de le gaspiller au lit. Chloé se leva et se dirigea vers la salle de bain, secouant le lit de camp de Famke en passant.

Famke s’agita. « Quelle heure est-il ? »

Chloé revint pour jeter un coup d’œil à sa montre. « Il est presque huit heures. Le déjeuner sera sans doute bientôt servit. »

Après avoir passé par la toilette, elle descendit à la cuisine et donna sa mère un bec en guise de salut. Mark était déjà au travail mais Henk et Lena étaient arrivés et en train de déjeuner dehors à la table à pique-nique. Chloé s’est assise auprès d’eux et s’est servie du jus et des céréales avant que Robert et, encore plus tard, Famke les rejoint. Après le déjeuner, il y aurait des corvées donc Chloé n’a pas trainé afin de s’en débarrasser le plus vite possible et de se mettre au soleil.

Susan avait refusé l’offre de Lena, disant qu’entre elle, Chloé et Robert, les corvées seraient terminées dans le temps de le dire quoique elle eut proposé que Lena prépare le bain tourbillon afin que Henk et elle puisse en profiter en attendant que les autres arrivent. Chloé et Robert eurent terminés avec l’époussetage avant que Beth et les Schmidt se présentèrent, apportant avec eux les raquettes de badminton encore une fois. Alisha est partie à la recherche de sa carabine à eau, pour découvrir, subitement, que Claude avait déjà récupéré le sien et l’attendait.

Avec Eddie à son cabinet et Jenny encore enfermée dans son studio, Jess est arrivée avec Yvette et ses parents. Henk informa le groupe que Max devait passer par la cour à bois pour acheter des planches, puis passer le centre de location pour louer des cloueuses et de l’échafaudage. Cela impliquerait que Stuart et Ben n’arriverait que plus tard, également.

« Est-ce que Scott sera parti loin ce matin, Beth, » demanda Chloé et étendant une couverte sur la pelouse.

« Je ne le crois pas, non. Il est parti à huit heures trente, donc je m’attends qu’il sera ici bientôt, » lui informa Beth.

Au moment qu’elle allait entrer le bain, Le cellulaire de Beth sonna. Heureusement, elle se trouva encore auprès de la pile de ses vêtements où elle l’avait laissé. « Oh ! » dit-elle en voyant par l’affichage qui l’appelait et elle accepta l’appel. « Bonjour, Anne. Où t’étais-tu cachée ? »

« … »

« Bien, la plupart de nous sommes rendus au Pays de Galles pour quelques jours et là où nous étions, le réseau ne se rendait pas mais ton père était encore ici et son cellulaire était allumé. »

« … »

« Nous sommes tous chez Susan. J’étais sur point de rentrer dans le bain tourbillon quand t’as appelé. »

« … »

« Oui, sans doute. »

« … »

« Parfait, dans dix minutes, donc. À bientôt. »

« C’était Anne au téléphone ? Comment va-t-elle, » demanda Lena.

« Elle va bien. Ces temps-ci, elle est très occupée avec l’université et à faire du bénévolat à l’hôpital. Elle sera ici dans quelques minutes. »

À peine plus que dix minutes plus tard, la porte sonna et Susan est partie répondre. Quand elle vit sur l’écran télé qu’Anne était accompagnée par un grand homme élancé dans la mi vingtaine, elle sortit rapidement une robe de chambre qu’elle garda là pour des urgences.

« Bonjour, Anne. C’est un plaisir de te revoir. Ça fait quoi… presque trois mois, » demanda Susan.

« Bonjour, Susan… Effectivement, depuis l’accident de Scott. Susan, ceci est Noël, mon chum. Noël, ceci est Susan, la mère de la blonde de Scott. » Retournant vers Susan de nouveau, « Les autres, sont-ils ici ? »

« Oui, tous ceux qui ne sont pas au travail, c’est-à-dire. Ils sont tous dans le bain tourbillon. »

Entretemps, les trois sont arrivés à la salle à manger. « Oh, attendez… je suis mieux d’enfiler le costume de circonstance, n’est-ce pas, » et commença à se déshabiller. Susan la regarda, confuse.

Voyant l’expression de Susan, Anne demanda « Puis-je laisser mes choses ici ? Oh, tu es à penser à Noël… ce n’est rien… il sait que nous sommes tous naturistes. Il est cool. »

Susan hésita. « Bon, d’accord, » et défit sa robe de chambre, la déposant sur le dosseret d’une chaise.

Quand Anne avait fini de déposer ses sous-vêtements sur la pile de son linge, ils continuèrent vers la porte-patio ; Anne et Susan nues et Noël vêtu d’une paire de pantalons confortables e une chemise blanche à col ouvert aux rayures minces rouges.

« Bonjour, tout le monde ! M’man, j’aimerais te présenter mon chum, Noël. Noël, voici ma mère, Beth. »

« Bonjour, Madame Lowry. Ça me fait plaisir de vous revoir dans de meilleures circonstances. »

« Appelles-moi Beth, s’il te plaît, Noël. » Étonnée, elle prit un temps d’arrêt et regarda Noël de plus proche. Elle pensa aussi de l’avoir vu quelque part mais n’arriva pas se rappeler d’où. Elle évita de le mentionner, toutefois, pour ne pas paraître écervelée ; cela lui reviendra éventuellement.

Anne continua avec la tournée des introductions. Pendant ce temps, Scott arriva et cogna au portique. Chloé se leva d’un saut et courut vers le portique pour l’ouvrir. Anne le vit et immédiatement traina Noël vers lui.

« Bonjour, Scott. Voici quelqu’un que j’aimerais t’introduire, » dit Anne en s’approchant. « Voici Noël, mon chum. »

« Bonjour, Scott, » dit Noël.

« Bonjour, Docteur Andrews, » dit Scott avec un sourire ironique.

« Eh, bien, ça c’est incroyable, » dit Noël. « Tu m’as vu pour quoi ? Une demi-heure ? Et ça c’était au moment que tu sortais d’un coma. Et, malgré cela, tu me reconnais ? »

« J’ai une oreille pour les accents et le vôtre est le seul venant du Hampshire que je n’avais jamais entendu mis-à-part que sur la télé, » expliqua Scott.

« Tout-à-fait exact ; de Winchester, en fait, » dit Noël.

« Vas-tu nous joindre dans le bain, Noël, » demanda Beth.

« Je le pourrais dans une minute ou deux, » répondit Noël. « Bien que je suis habitué à voir mes patients nus, je ne suis habitué à voir des gens en santé nus ni de me retrouver nu parmi eux. Disons qu’Anne est à me faire faire un cours intensif sur moi-même cette dernière semaine, et, en gros, j’ai trouvé ça très relaxant. »

« Le plus facile est de simplement de te déshabiller et sauter dans le bain, » dit Henk.
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