Histoires de Cor; La nouvelle école

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Cor
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Histoires de Cor; La nouvelle école

Message par Cor »

Titre d’origine ;
The New School House
Par Lordship Mayhem
D’après une idée originelle de Lordship Mayhem
Paru en premier sur le site ‘storiesonline dot net’ en 2011
Traduit par Cor van de Sande en 2012
Image


Chapitre 1 ; Les feux de la gloire

À l’été, mes journées débutent de bonne heure d’habitude. Entre six et six heures trente, je me trouve à me rendre au bloc sanitaire – une structure rudimentaire à aire ouverte qui ressemble à un abri de pique-nique avec deux rangées de pommes de douches doubles, faisant quatre rangée de postes de douche en tout. L’eau est gardée dans un réservoir isolé en haut d’une tour à côté du bloc et réchauffée par un système de chauffage passif situé à même le toit du bloc. La douche est suivie par un déjeuner rapide aux restaurant du centre, puis une tournée pour combler la liste d’épicerie que Chef Jacques m’a laissé la veille après que le restaurant fut fermé et, en fin, m’occuper des myriade de détails essentiels aux bon roulement d’un centre naturiste propre à caractère familial.

L’automne et l’hiver, c’est différent. Je peux me permettre de rester au lit jusqu’à huit heures. Non pas cette journée d’octobre, toutefois, qui commença encore plus tôt que prévu avec la sonnerie persistante du téléphone à côté du lit. « Oui… ? J’arrivai à peine de le marmonner, tandis que l’image du réveille-matin se clarifia lentement devant mes yeux endormis. Trois heures quarante-sept… Trois heures QUOI ? J’ai exprimé un doute sur l’arbre généalogique de mon interlocuteur, terminant avec ‘C’est mieux d’être bon… »

« Oh, pour être bon, c’est bon, » dit la voix de Walt Cheevers, propriétaire et éditeur-en-chef du Monitor, l’imitation anémique du journal ‘La Presse’ de Manatee Bay. « Il y a tout un feu en ville. »

Ça a capté mon attention. « J’espère que ce n’est pas la résidence de quelqu’un, » répondis-je, anxieux. Je déteste voir des gens expulsés par le feu ; a part des pertes matérielles, ça a la déprimante tendance à inclure des blessures graves et souvent mortelles.

« Non, c’est l’École Primaire Willow Lane, » rapporta-t-il, ricanant de plaisir. Fantastique. L’école de ma plus jeune. Elle y fut inscrite dans la 6e.

« C’est combien grave ? »

« ‘Les flammes sautèrent vers le ciel tandis que les hommes et femmes courageux de la brigade volontaire de pompiers de la ville lutèrent vaillamment contre le monstre dévorant les halles sacrés d’Academia,’ » cita-t-il. « Je vais sortir une édition spéciale, ce matin… ça va être poétique, au bout. » Il me semblait être d’une suffisance tout-à-fait intolérable.

Je regardai le téléphone avec mépris. « C’est un crime contre la nature humaine d’être aussi joyeux et verbeux à cette heure obscène. Mais tu ne m’as pas appelé pour me demander de partir la machine à espresso dans le bar à cappuccino près de la piscine. Le Centre est quelque peu en retrait de la scène du feu. »

« La Commission Scolaire aimerait te parler et il semblerait que c’est plus ou moins urgent. »

« Ils peuvent me voir le matin venu. Ici. Nu. »

« Que dirais-tu de Chez Horace ? Dans une demi-heure ? Et enfile une paire de shorts et un tee-shirt. »
-O-O-
Ce qui expliqua ma présence, à quelque peu après quatre heures, au meilleur restaurant de Manatee Bay à l’exception de celui du Centre Naturiste Barracuda Beach, chez Horace – Cuisine Familiale. De l’empoisonnement alimentaire à en confondre avec celui servie par votre mère. Présents avec moi furent les six membres de la Commission Scolaire dirigée par l’habile présidente Janet Brooks aux yeux pochés, deux représentants du Comité des Parents (Roger Hollingsworth et une dame que je n’avais jamais vu auparavant), notre honorable maire et railleur extraordinaire Bill White et le seul pompier salarié de la brigade des sapeurs-pompiers de Manatee Bay, le Chef Daniels. Aussi présents dans le restaurant furent Horace, en train d’assembler des sandwich pour être livré vers le site du feu par l’Auxiliaire de la Caserne (Puisque deux de nos pompiers volontaires sont des femmes, l’Auxiliaire inclut deux hommes) et, avec un pot de café toujours plein et des pâtisseries datant de la veille, l’efficace et toujours souriante Mabel, l’épouse d’Horace, et mes deux filles. Ma plus vieille, Debra, quatorze ans, fut heureuse de pouvoir aider. Elle aidait souvent au bar-cappuccino de la piscine au centre donc créer et servir le goudron qui fit la réputation d’Horace n’eut plus aucun secret pour elle. (J’aurais souhaité dire que de consommer cette substance ne fut pas difficile, surtout sur un estomac vide quand même le Soleil n’ait pas encore répondu à l’appel, mais je mentirai.) Mon autre fille, Tori, fut fière d’être debout avec les adultes et tenait à faire de son mieux à nous empoisonner avec la bouffe d’Horace.

La Secrétaire de la Commission, une femme efficace d’âge moyenne du nom d’Agnès (Je n’ai jamais su son nom de famille) est arrivée en même temps que Nicklaus Slaight, le directeur de l’école de ma fille, et son enseignante, Maria Sanchez. Il fut évidant que Maria ne voulait pas être là et prit sa tasse de boue de Tori avec un sourire endormi et un commentaire dans le genre de « Tu ne sauras jamais à quel point j’ai besoin de ça. »

« De grâce, ne prenons pas trop de temps, » demanda-t-elle. « Nous devons appeler mes collègues dès que possible. Ils aimeraient sans doute entendre de leur représentant syndical assez tôt pour pouvoir agir sur l’information. »

Janet acquiesça en sa direction et celle du Directeur Slaight et dit « Nous diviserons la liste, ainsi tout le monde aura un appel. »

Maria regarda la porte avec un air contrarié tandis que deux nouveaux arrivés furent leur entrée ; Éditeur et Journaliste-en-Chef, Walt Cheevers et Maître Linda Carruthers, l’avocat du Centre Naturiste Barracuda Beach. « Les média…, » demanda-t-elle.

« Cette session extraordinaire de la Commission Scolaire de Manatee Bay viendra à l’ordre, » annonça Janet, sa voix forte habituelle réduite à un gazouillis.

Je regardai le maire White, qui retourna mon regard avec les yeux pétillants qu’il affiche quand il sait que quelque chose d’intéressante va se produire, intéressante dans le genre de cette ancienne malédiction chinoise ; ‘Puissiez-vous vivre lors d’une époque intéressante.’

Je sentis que je me faisais monter en épingle. Je sentis en plus que Manatee Bay allait vivre non seulement une époque intéressante mais carrément fascinante. « Je vois que cette réunion est à huis clos, » fis-je le commentaire ironique. Janet me lança un regard furibond tandis que Maria gloussa.

« Chef Daniels…, » demanda Janet.

Le chef des sapeurs-pompiers recueilli ses idées et annonça « Je crois bien que nous pourrons sauver les fondations. »

« Très amusant. » Janet n’avait aucunement l’air amusé.

« Que voulez-vous, » répondit le chef, visiblement irrité, « la bâtisse est plus vieille qu’Abraham, la structure fut faite de bois plutôt que du béton ou de l’acier, l’extérieur fut recouvert de bardeaux plutôt que quelque chose plus résistante au feu et autant l’intérieur que l’extérieur furent recouvert d’une accumulation de cinquante ans de peinture hautement inflammable. Le bois de la structure et les bardeaux furent tellement secs que le tout est parti comme une boite d’allumettes dès que le feu avait pris une emprise. »

Maria me souffla à l’oreille « Pourquoi identifions-nous toujours les bâtisses et les navires par ‘elles’ ? »

« Seule Dieu le saurait. Nous devrions LA demander. »

Maria étouffa un gloussement.

« Comment sont les pourtours de l’école ? »

« Recouvert de débris, surtout sur le côté nord où les murs commencèrent à tomber en premier. Le débris fut écrasé à même le sol par les pneus des camions, les boyaux et les bottes des pompiers. » Il secoua sa tête. « Personne avec le moindre parcelle de bon sens permettrait un enfant d’y jouer. »

L’école n’avait pas vraiment d’aire de jeu, de toute façon. Ils cherchèrent une solution de rechange depuis deux ans déjà mais l’expansion à Manatee Bay est restreinte car nous nous trouvons dans le ceinturon biosphérique de la Capitale, cette zone d’où elle tire son eau potable.

« Bon, d’accord… l’identification d’un nouvel emplacement pour l’école devient chose sérieuse maintenant, » nota le maire de fort bonne humeur, les yeux pétillants d’allégresse au dessus de ses moustaches en guidon.

« Merci, Capitaine Clair-de-Lune, » rétorqua Janet, très irritée. « Oui, nous devons nous y appliquer sérieusement, comme si nous ne le faisions pas auparavant. » Elle se tourna vers l’une des membres de la Commission. « Lydia, pourrais nous identifier les sites prometteurs ? »

« Seulement… seulement celle qui est à distance de marche. » Lydia semblait défaite. Ça se pourrait que ce fut parce qu’elle était debout depuis deux heures trente, mais je doutais fortement que ce fut ça, la raison.

« Juste cette seule, » demanda Janet. J’ai pu voir les autres faire la grimace.

« Seulement celle-là. »

« CELLE-LÀ ? »

« Oui, CELLE-LÀ. »
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Re: Histoires de Cor; La nouvelle école

Message par Cor »

Mes yeux avaient suivi cette partie de ping-pong entre ces deux dames assez longtemps. Je remarquai que Bill, quant à lui, toujours avec son sourire du Chat de Cheshire, n’avait pas cessé de me dévisager.

Je me devais d’intervenir. « Quel site ? Janet ? Lydia ? Roger ? » Je regardais, furibond, à Bill qui ne fit que cacher son sourire derrière sa tasse de café vide. « Toi, » je le pointai du doigt, « Tu sais beaucoup trop pour que ce soit à mon avantage. » Son sourire de morse s’est grandit. Ma voix devint rauque. « Quel site ? »

Je jetai un coup d’œil à Linda Carruthers, qui semblait gênée. Je me souvins d’un coup ce qu’elle avait dit il y a quelques semaines lors d’une réunion de la division Willow Lane du Comité de Parents. Je citai ses paroles. « ‘Le champ derrière le hall des loisirs est juste de la bonne taille pour situer une école’. » Je croyais bien avoir imité son intonation. Évidemment, Linda le croyait également car elle rougit. Je me suis frotté le front en un effort de chasser la migraine qui menaça le peu de calme qui me restai.

« Maintenant que tu l’ais mentionné…, » avança Linda.

Maria et Nicklaus furent des gens intelligents. Ils comprirent tout l’astuce dès que Bill commença à acquiescer sans mot dire, toujours avec ce sourire de chat fier d’avoir attrapé le moineau. Janet, par contre, c’est mise, avec tous les autres membres de la Commission à examiner la table pour des défauts de fabrication.

Lydia continua à parler, à bavarder, presque. Elle se taponnait les yeux, visiblement attristé par ce qu’elle fut à prononcer. « Le Comté King héberge l’École Modulaire d’Urgence. Ils ont déjà eu l’ordre de nous la céder. Les composantes peuvent être ici et assemblé pour la fin de semaine. Nous pourrions recommencer nos classes pour lundi matin. »

Janet tourna ses yeux fatigués vers moi. « J’imagine qu’il n’y a aucune chance que tu cèdes sur… l’évidente… exigence, n’est-ce pas ? » Ce fut évidant qu’elle ne s’attendait à aucun compromis de ma part.

Je ne pouvais décevoir la dame et je ne l’ai pas fait. « Janet, ma chère, tu es à me demander de situer une école primaire de quelques quatre-vingt élèves entre un complexe d’habitation libre de vêtements et le hall de loisirs d’un centre naturiste, à deux doigts et en pleine vue d’un terrain de camping naturiste, et dont, je me dois de te rappeler, plusieurs de ces étudiants vivent à l’année long à ce même complexe résidentiel. En plus, la moitié de cette population étudiante assiste depuis six semaines à des cours de natation d’une durée d’une demi-journée par semaine, habillés que dans leurs maillots naturels, à ce même centre. La réponse est ‘non’. En fait, c’est un ‘non’ catégorique. »

Je soupirai. « Leur terrain de jeu, au moins pour commencer, sera MON terrain de jeu, et il est situé devant les vitres panoramiques du hall de loisirs, près des courts de tennis, des courts de ballon-panier est de la piscine extérieure. Ils vont voir des hommes, des femmes et des enfants nus partout où ils pourraient regarder. J’ai refusé de transformer mon petit village en lieu textile pour le programme de natation que vous aviez si habilement réussit à nous imposer à tous et je ne le ferrai pas non plus parce que une meute d’enfants, que vous savez autant que moi, aillant tous vos propres rases-moquettes, sont des naturistes nés, vont s’y installer pour deux trimestres et demi, sinon en permanence. »

Janet regarda la table avec irritation. Le visage de Maria fut un masque d’horreur.

« Je vous rendrai l’entente le plus tolérable que je peux mais certaines conditions sont non-négociables. Je vous louerai le terrain pour un dollar par année. Cela éliminera le coût en capital. Le profit de la vente de la propriété de l’école Willow Lane pourrait aller vers la construction de la nouvelle école primaire Barracuda Beach. Comme ça, vous n’aurez pas vous tourner vers les payeurs de taxes pour financer sa construction. Et le personnel et leurs familles n’auront pas à payer le droit d’entrée. » Je pensais bien pouvoir compenser cette perte avec l’augmentation des ventes au dépanneur et au restaurant. « Mais les étudiants et le personnel devront être nu. »

« Mais…, » protesta Maria.

« … Et le personnel. » Je pris une pause pour centrer mon clame tant qu’il m’en restait à centrer. « Obliger du monde à se dévêtir n’est pas mon idée de jouissance. Ça pourrait en exciter quelques uns mais moi, je préfère que les gens viennent au centre de leur propre choix ou pas du tout. Forcer des naturistes de se rhabiller m’horripile encore plus donc entre ‘naturiste forcé’ et ‘textile forcé’, le choix se penchera inévitablement vers le côté ‘naturiste forcé’. C’est pour ça que j’insiste sur la nudité. Si le société en général fut naturiste et limita le genre textile à des centres comme le mien, je me sentirai peut-être différemment mais ce n’est pas ainsi que la terre fonctionne. »

Janet regarda la maire avec rancœur. « Et de QUOI es-tu en train de rigoler ? »

« Oh, moi, je trouve ça merveilleux, » dit Bille de bonne humeur. Je crois que tout le monde l’aurait étranglé avec grand plaisir s’il aurait eu l’occasion, moi y inclut.

« Ouais, ce n’est pas comme TOI, t’avais encore des enfants dans le système, » murmura Lydia sombrement.

Nicklaus racla la gorge de façon expressive. « Il… euh…sa ah… petite-fille… ah… est en…euh, 3e …année à Willow Lane… »

Lydia pivota sa tête si rapidement pour regarder Bill de nouveau que j’avais peur qu’elle se fasse un torticolis. « Et, malgré ça, ça ne te dérange encore pas ? »

« Non, » répondit-il calmement. « Pourquoi devrait-ce me déranger ? » Et il signa pour avoir une autre tasse du décapant qu’Horace appelle café.

« Je suis entourée de pervers, » se lamenta Lydia

« Lydia, » Linda, furieuse, se pencha an avant pour regarder la Commissaire étonnée en face, « je vis dans une des cottages de Barracuda Beach à l’année longue. Mon fils est dans la même classe que sa petite-fille, » elle pointait derrière elle avec son pouce à ce lutin malin de maire, « ma fille est dans la même classe que Tori, la fille de Paul. Depuis des années, je rêve d’avoir une école assez proche pour que mes enfants puissent y aller sans avoir à traverser une route passante. Mes enfants connaissent tout le personnel et les résidents à Barracuda Beach. Quand je ne suis pas là, le personnel les surveillent, je le sais – j’ai confiance dans mes voisins de Barracuda Beach. Après l’école, mes enfants peuvent jouer sur les installations du terrain de jeu, les courts de ballon-volant, le mini-put, la piscine, le hall des loisirs et consulter la bibliothèque. Si je dois travailler tard, ils peuvent même aller souper au restaurant et le personnel ajoutera la facture sur mon compte. Mes enfants y sont en sécurité. »

Ce fut un bon moment que j’avais vu mon avocat préféré se pomper. J’aime ça.

« Pas personne ce permet de sessions de jambes-en-air à découvert ; nous avons ce que nous appelons des ‘chambres à coucher’ pour ça, ou au moins une tente où nous pourrons retrouver un peu d’intimité. NOUS NE SOMMES PAS DES PERVERS ! Est-ce bien compris ? Nu ne veut pas dire cul. » Elle s’est rassise, au grand soulagement de Lydia – se faire frotter le nez sur du béton n’est pas une partie de plaisir.

« Ce sera une bonne expérience pour les autres enfants et ce sera bon pour le personnel également, une fois qu’ils se seront enfin habitués à une tenue confortable, » ajouta Linda, plus calmement.

Maria et Nicklaus furent eu sueur et non pas à cause de la chaleur – ce coins-ci du pays est chaude à l’année longue mais nous sommes en octobre et il n’est que vers six heures du matin. Ce qui leur a fait suer fut plutôt la chaleur générée par la compréhension qu’ils devaient s’attendre à un changement majeur dans l’uniforme scolaire.

Janet regarda ses commissaires. Un homme plus âgé demanda, calmement, « Janet, avons-nous VRAIMENT un choix dans cette matière ? » Janet ne dit mot, donc il continua, « Les rapports que je reçois des élèves du programme de natation m’indique qu’ils y sont très bien adaptés. Quelques familles ont aussi commencé à fréquenter le centre pendant les fins-de-semaine. » Il avait raison ; mon chiffre d’affaires de septembre fut nettement supérieur de celui de l’année dernière et tout indiqua qu’octobre serait tout aussi profitable. « Moi, je crois que les jeunes prendront ça comme ça vient, et si ce n’est pas le cas, nous pourrions probablement sans aucun problème leur changer d’école. Demandons à cette jeune fille si elle croit que c’est une bonne idée. »

Tori prit parole à l’instant. « Une école naturiste à ‘Cuda ? J’adorerais ça ! »

« Mauvais choix, Jack, » nota le maire. « Tori est la fille de Paul, » et il pointa sa tasse dans ma direction, « elle vit là à l’année. »

« Et que faire du personnel ? »

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Chapitre 2 ; Du café dans le gymnase

Il était maintenant neuf heures du matin. Je me suis fait la remarque que lors de n’importe quel journée ordinaire, je serais de nouveau tout nu après avoir terminé ma ronde de corvées en ville ; d’avoir fait mes achats de denrées et déposer les rentrés d’argent de la veille, et à répondre à mon courrier. Au lieu de ça, j'étais encore habillé, debout sur l’estrade du gymnase de l’école secondaire qui servait double fonction comme hall d’assemblé. Beaucoup plus que cent parents, accompagnés d’enfants assortis, étaient là à consommer cette distillation incroyablement affreuse et faible que l’on sert comme ‘café’ dans des rassemblements d’église et d’école. La Commission scolaire avait élu de recueillir les parents de l’École primaire Willow Lane, c’est-à-dire autant de ceux qui pourraient se libérer lors d’un matin de journée de semaine, et de les informer le genre de semaine devant eux et le genre d’année scolaire qu’ils pouvaient s’attendre à subir.

Janet a eu la trouille et a fait faux bond, me demandant moi, même pas commissaire, de parler pour elle. Nicklaus Slaight fut président, ou maître de cérémonies ou Monsieur Loyal, qu’importe. Il était soulagé du fait que je me suis porté volontaire pour annoncer à la foule que leurs petits anges passeraient le reste de l’année qu’avec leur pelage car il souhaita être ailleurs quand les nouvelles furent comprises, ailleurs comme dans un endroit sécuritaire comme à Tchernobyl.

Tandis que les parents approchèrent de l’estrade, j’ai signé à Greg Foster, l’entraîneur de l’équipe de football de l’école secondaire et de son équipe de s’approcher. « Il se pourrait que j’aurais besoin d’aide dans quelques minutes. Les nouvelles que j’ai à annoncer pourraient convaincre quelques parents de vouloir m’écarteler. »

Un des plaqueurs gloussa. « Pourquoi ? Sont-ils à déménager l’école à ‘Cuda ? »

J’ai regardé ce jeune homme directement dans les yeux. « Exactement. Tu vois, Greg, tes athlètes sont plus vifs que les ‘geeks’ veulent bien leur accorder. »

Des sourires commencèrent à se propager à travers l’équipe. « Euh… Coach, » demanda Adam Winslow, le quart-arrière, « pourrions-nous discuter du code vestimentaire de l’école secondaire ? »

« Certainement, discutez-en autant que vous voulez, » Greg lui accorda. « Ne pense pas, toutefois, que la discussion amènera quelque changement qu’il soit. »

« Est-ce que cette idée d’école nue fut votre idée, » demanda un des bloqueurs.

« En fait, la suggestion fut amené par quelqu’un qui n’est pas ici en ce moment. D’ailleurs, je note qu’aucun membre de la Commission scolaire n’est ici en ce moment, surtout pas la présidente. » Ils furent assez vifs pour additionner deux plus deux. Les sourires devinrent plus larges.

Sans se faire remarquer par l’assistance pour la plupart féminine devant l’estrade, les champions de la NFL en herbe se rangèrent le long des murs près de l’estrade, prêts à intervenir si jamais la partie devint physique. Je me demandai comment ils aient réussit à ne pas se faire remarquer avec tout la testostérone qu’ils dégagèrent.

Après quelques mots, le directeur, M. Slaight annonça son speaker principal. « M. Paul Jackman est connu de plusieurs déjà. Sa fille Victoria est étudiante ici dans la classe de 5e de Mlle Sanchez et s'était grâce à la généreuse offre que nous avions évitée des amandes corsées que l’Office des Normes Éducatives nous aurait imposées pour avoir négligé d’initier un programme de natation convenable.

Des murmures d’appréciation et d’inquiétude se propageaient à travers la salle. La plupart n’avaient aucunement besoin de se faire rappeler à coup de deux par quatre que je fus celui qui opérait le centre naturiste, la plus importante source de revenu et payeur de taxes de Manatee Bay… et aussi un des ces plus grands employeurs.

Je me suis dirigé vers le micro. « Mesdames et messieurs, merci. Janet Brooks vous demande de l’excuser mais les détails de sortir une autre école de son chapeau lui occupe pas mal ce matin. Elle m’a demandé de vous transmettre ses remerciements pour votre patience et pour votre soucis des les besoins de vos enfants qui vous a amené ici lors d’une journée de semaine quand beaucoup d’entre vous ont aussi des emplois qui nécessitent votre attention. Le plus important est de se fixer sur la planification du futur de l’éducation de nos jeunes pour au moins le reste de cette année.

Cette dernière phrase a attiré leur attention.

« Primo… oui, nous avons < un plan brillant > pour le futur immédiat. Nous avons eus une rencontre ad hoc très tôt ce matin, même avant que nos sapeurs-pompiers aient fini de maîtriser les flammes. Si certaines parties de notre planification semble branlante, c’est ça la raison. »

« Pour aujourd’hui, comme vous l’avez remarqué, il n’y a pas d’école pour les étudiants de Willow Lane. Cet après-midi, les classes de 4e à 6e sont sensés avoir leurs cours de natation. Je propose que nous continuions avec ça, cela leur donnera un semblant de normalité. »

Toutes les têtes acquiesçaient à ça.

« Très bien. La classe part habituellement vers onze heures trente, je crois ? » Nicklaus acquiesça du côté de l’estrade. « Donc, à onze heures trente, les années 4 à 6 partirons dans leurs autobus habituels pour leur cours hebdomadaire sur Comment Ne Pas Se Noyer. » Quelques uns des parents gloussèrent. « Les autobus vont venir ici alors vous dont vos petits ont déjà leurs serviettes peuvent aussi bien rester ici. Au moins, vous n’aurez pas à vous soucier des maillots, ils les ont déjà sous leurs vêtements. »

J’ai laissé paraître une grimace. « Maintenant, à propos de l’école elle-même. La direction des pompiers et les ingénieurs de la ville ont indiqué autant à la Commission qu’à moi que le terrain ne sera pas apte à recevoir des enfants, ni même le terrain gazonneux, pour un bon temps à venir. Les cendres et les autres débris interdisent son utilisation pour plusieurs mois de réhabilitation et, quant à la structure-même de l’école – qu’un seul mur reste debout et celui-ci doit être descendu avant même que l’on puisse permettre la circulation sur Willow Lane ou l’avenue Columbia.

Quelques-uns des parents ravalèrent à ça. Ils n’étaient pas au courant de l’ampleur des dégâts.

« Bon, les autres écoles primaires sont plus que bondées en ce moment donc, il nous faut absolument remplacer l’école Willow Lane et la plus vite possible. Fort heureusement, les modules de la structure d’École d’Urgence se trouvent à la Commission Scolaire du Comté de King. Ils nous envoient tous les morceaux nécessaires à l’assemblage d’une école de la taille adéquate pour le nombre de nos élèves. Ils nous avaient téléphoné même avant que le feu soit éteint. L’école ne manque que l’emplacement où la poser. Ceci, identifié, l’école pourrait être en opération d’ici lundi. »

Les parents étaient soulagés jusqu’à temps que l’un d’eux demanda « Donc, où pourrions-nous trouver l’espace pour elle ? » Aux yeux de quelques-uns, je fus encore le Gros Méchant Loup qui avait ‘obligé’ leurs enfants à se baigner à poil, même si personne n’ait retiré leur jeune à ce jour.

Chuck Malone se tenait sur un côté de l’estrade. Il siégeait sur Comité de Relocalisation qui tentait de trouver un nouvel emplacement pour l’école Willow Lane. Il gloussa. « Bien, nous étions à regarder le gros champ vide derrière le… » Un regard étonné lui traversa le visage quand il réalisa l’étendu de ses propos. « Euh… nous ne t’avions pas parlé de ça, nous ne voulions pas que cela te donne des idées. »

« Ça a donné des idées à la Commission, » lui dis-je sombrement. « Je n’ai su ces ‘idées’ qu’à cinq heures ce matin. Préférais-tu dire aux parents l’étendu de ces ‘idées’ ou que ce soit moi qui leur dis ? »

Il m’invita à continuer. Quel homme généreux, me laissant le plaisir de me faire pendre plutôt que lui…

Je roulai mes yeux et prit un profond respire. « Bon, la Commission m’a prié de leur faire un offre qu’elle ne pourrait refuser. À tout vous dire, j’aurais pu faire un magot mais, en fin de compte, l’argent du magot aurait sorti de mes propres poches. » Je leur ai décrit l’entente ; le loyer d’un dollar par année, l’utilisation des équipements du terrain de jeux, les passes gratuites pour le personnel et leurs familles. Et je leur ai confirmé que l’uniforme scolaire, ce même modèle vieux comme le monde que leurs enfants portaient lors de leur baignade hebdomadaire, s’appliquerait non seulement aux étudiants mais aussi aux enseignants et au directeur.

Un des copains de classe de Tori a laissé échapper un cri de guerre enthousiaste. Sa mère, qui j’ai reconnu de nos rencontres du Comité de Parents comme textile confirmée, lui regarda d’un air désapprobateur.

Pour alléger l’atmosphère, je l’ai indiqué et prétendant m’adresser à une secrétaire fictive, j’ai dit « Nous inscrirons cet étudiant comme étant ‘hésitant’. »

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Re: Histoires de Cor; La nouvelle école

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Chaque parent voulut alors me poser des questions en même temps. Cela m’a pris cinq minutes pour reprendre contrôle de la salle.

« Bon… vous, monsieur… vous avez une question ? »

« Oui, comment pourrais-je arranger que mon jeune l’accepte ? »

J’ai pensé à ma réponse quelques instants. « Rappelez-vous, la plupart de nos petits chéris sont parfaitement à-l’aise avec la nudité au moins jusqu’à six et habituellement jusqu’à dix ans. Combien de vous ont vu leur bambin ambler heureusement à travers le salon dans un état de nudité la plus complète ? »

La plupart acquiescèrent. Quelques uns étaient déjà dans un état d’anxiété chronique… je devrais leur parler seul-à-seul plus tard.

« S’ils ne se sont pas fait taquinés à ce sujet et n’ont pas été enseigné à se sentir mal par les adultes et leurs semblables, ce n’est que lors de la puberté qu’ils prennent conscience de leurs corps et deviennent gênés. Il est fort probable qu’ils s’adapteront assez rapidement. »

« Qu’en est-il de nos plus vieux, ceux de la 5e et de la 6e année, » demanda quelqu’un de l’arrière de la salle. Je n’ai pas pu identifier la dame car elle était cachée par la foule mais son coffre a dû être impressionnant à en jugeant du volume de sa voix.

« Les enfants de ce groupe d’âge ont déjà eu une demi-journée de contact avec la nudité sociale depuis six semaines. Selon moi, pour les plus jeunes, cela prendra cinq minutes pour s’adapter et pour les plus vieux, que quinze minutes. »

Tandis que quelques uns gloussèrent du temps requis que je leur avais avancé, j’ajoutais, « Si vous voulez que vos jeunes s’adaptent plus facilement à la nudité, laissez-les ÊTRE nus. Quand ils arrivent à la maison, avisez-les de ce qui se prépare. Laissez-leur le choix de se dévêtir ou non. Laissez-leur le choix de rester nu le soir, encouragez-les de dormir nu la nuit, d’organiser des fêtes libres de vêtements à la maison et de découcher nu avec des copains de classe. »

J’hésitais. Ce que j’allais dire maintenant fut critique et il fallait que mes arguments soient bien structurés. Sinon, je risquais d’outrager ou encore de rendre confus ces pauvres. « Cela aiderait si les parents et les autres enfants de la famille se dévêtissent également le soir, et restent nus au déjeuner et pendant la fin de semaine, surtout dans le cas d’un frère ou d’une sœur ainé car ils sont souvent idéalisés par leurs cadets qui seront plus que contents d’émuler un tel comportement. Ils se sentiront beaucoup plus à-l’aise à le faire si Papa, Maman, Grand Frère et Grande Sœur se promènent dans la même tenue. »

Quelques-uns des parents pâlirent à cette suggestion. L’idée d’ambler en tenue d’Adam et d’Ève devant leur descendance ne siégeait pas trop bien dans leurs zones de confort. D’autres acquiescèrent tout en y réfléchissant sérieusement et d’autres encore que je reconnus comme étant de Barracuda Beach en furent d’enthousiastes croyants.

À l’arrière du gymnase, la classe qui devait se prévaloir de la salle attendirent et espérèrent que la réunion se prolonge afin que leur cours soit annulé. Une des filles fut toute rouge-tomate sous les regards attentifs des autres étudiants, leurs yeux sur elle comme des doubles montures de canons anti-aériennes. C’était à croire qu’elle fut l’une des ‘GRANDES SŒURS’ dont je fis allusion tantôt. Au moins, elle pouvait en rire.

J’ajoutai « Pour la plupart, ceux de cette école qui n’ont pas d’expérience préalable avec la nudité sociale sont ceux qui ont moins que neuf ans d’âge et, habituellement, ce sont-ceux-là qui ont le moins de difficulté à être nu. »

Encore une fois, le volume de murmures augmenta. On discuta de mes paroles. Cependant, je n’avais pas terminé.

« Bon, pour les parents des enfants qui fréquenterons cette nouvelle école primaire, nous allons tenir une soirée ‘portes ouvertes’ à partir de quatre heures. Amenez votre rase-moquette, laissez vos vêtements dans la voiture et nous vous laisserons entrer librement. Nous avons un bon restaurant, de belles piscines et beaucoup de gens accueillants. » Je pensai à d’autre chose. « Les enfants du cours de natation y seront à partir de midi, ce serait l’excuse parfaite pour venir les chercher sur place. »

La réunion c’est rapidement dégénérée en groupuscules de parents qui discutèrent, qui planifièrent leur journée, leur fin-de-semaine et la semaine à venir.

Pour une raison quelconque, les enfants de cette première classe de gymnastique n’ont pas eu l’occasion pour leur cours. Chose bizarre, ils n’en furent pas trop déçus.
-O-O-
Au moment de vouloir quitter le gymnase de l’école je fus accosté par une mère me semblait sur le bord des larmes. « M. Jackman… ? »

Je fis semblant de regarder derrière moi. « M » Jackman est mon père… pour un moment, je croyais que vous vous adressiez à lui. Je m’appelle Paul, s’il vous plaît. »

« Oh…, Paul. Euh… »

« Vous êtes… ? » Mis à part d’être sans la trentaine, à la peau au teint olivâtre, des cheveux foncés et petite, pensais-je.

« Je me nomme Selena Villanueva, Ma fille Juanita est en 2e. » Elle indiqua une belle petite fille à la face de chérubin accrochée à sa main gauche. La fille me regarda de ses grands yeux inquiets.

« Il me fait plaisir de vous rencontrer. » je me suis agenouillé devant Juanita. « Vas-tu à Willow Lane, » demandai-je à la fillette.

Elle acquiesça solennellement mais ne dit mot. Elle n’osa pas non plus détourner les yeux. La gêne était forte dans celle-ci.

« Aimes-tu ça ici ? »

Encore cet acquiescement solennelle silencieux.

Je me suis retourné vers la mère. « Et vous… ? »

« Ce feu sera tellement perturbateur, » se plaint Selena. Elle soupira. Indiquant sa fille, elle me dit « Juanita a besoin de la stabilité. Nous venions d’aménager ici juste avant cette controverse au sujet de se baigner nu. Avant ça ce fut le divorce et j’avais perdu mon emploi. Un autre dérangement est la dernière chose dont elle a besoin. Et maintenant, elle doit changer d’école encore une fois et toute nue, en plus. »

« ‘Déshabillée’, non pas ‘nue’, » je la corrigeai. « Avez-vous pu trouver un autre travail ? »

« Oui, mais pas vraiment la meilleure – je suis caissière à l’épicerie BreadBasket. Ça paie le loyer, à peine. Son père paie une pension alimentaire. C’est quoi la différence entre ‘déshabillée’ et ‘nue’ ? »

« ‘Déshabillé’ veut dire ‘sans vêtements’, tandis que nu veut dire ‘sans rien’ comme dans ‘sans défenses’. On peut être sans vêtements sans nécessairement être sans défenses. »

J’ai pu voir pourquoi la jeune Juanita fut tellement gênée, séparée comme elle l’était d’un réseau de support et sans opportunité de se faire des amies. J’espérais pour elle qu’elle aurait l’occasion maintenant, avec une nouvelle école et une enseignante et les copines de classe qu’elle ait eue depuis six semaines.

Sur ça, mon cellulaire s’est mis à sonner. Ce fut Linda Carruthers qui avait des documents à signer. « Et aussi, l’équipe d’arpentage est prêt à partir à dès que ceci est finalisé, » m’avisa-t-elle. « Ils attendent chez Horace. »

« Nous sommes mieux de signer, alors, et de les mettre à l’œuvre, » répondis-je. « Je ne voudrais pas être responsable de la mort par empoisonnement alimentaire d’un équipe d’arpentage au complet ! »

Linda gloussa en raccrochant.
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Chapitre 3 ; Nous allons fêter…

Après m’être sauvé du cabinet de Linda, j’ai dû m’occuper de plusieurs autres détails à l’extérieur de Barracuda Beach, y inclut ma tournée matinale pour les denrées.

J'étais encore rendu en ville à l’après-midi, cette fois-ci pour combler une impressionnante liste d’épicerie de dernière minute que Chef Jacques m’ait donnée. Il avait été à prendre des réservations toute la matinée et s’était rendu compte qu’il aurait un quatre jours plus qu’occupés.

Donc, me voila, encore vêtu de mes shorts et tee-shirt que je portais depuis quatre heures du matin, à décharger des denrées venant du grossiste de la camionnette. À côté de moi, insouciamment habillée qu’en sandales, il y a avait une belle fille adolescente aux cheveux foncés d’une quinzaine d’années. Elle était accrochée à son cellulaire et parla apparemment à sa mère. Je savais qu’elle n'était pas une habituée ; elle avait les fesses blanches de quelqu’un qui porta habituellement un bikini discret, De toute façon, je connais les habituées par leurs noms.

« Les autobus n’ont pas pu encore bouger… Le stationnement est bondé ; je crois que tous les parents de Willow Lane sont ici pour rejoindre leurs mômes pour les portes ouvertes. Il serait peut-être mieux si tu viennes me chercher. »

J’ai lancé un coup d’œil au stationnement au-delà les autobus scolaires. Elle avait raison, la fille… j’aurai grandement besoin de quelqu’un pour gérer la circulation. Je sortis mon cellulaire à mon tour et j’appelai le Sheriff Fernandez.

« Salut, Sheriff… c’est Paul de Barracuda Beach. As-tu un député qui n’a rien à faire que je pourrais emprunter pour un bout ? J’aurais besoin d’un peu de gestion de circulation professionnelle dans mon aire de stationnement. » Il accepta allègrement, surtout que ce serait moi qui paierais les heures sups.

En dedans de dix minutes, la fille du Sheriff, la Député Alicia Fernandez se présenta avec son veston fluorescent et sa baguette de circulation. En me saluant, elle me demanda d’un air espiègle « Alors, Paul, c’est quoi l’uniforme… ? »

J’ai jeté un coup d’œil à sa taille fine dans son pantalon et sa chemise chocolat-au-lait. « Ça a l’air chaud, là-dedans. Sens-toi à l’aise de te mettre en veste et en chapeau. »

La demoiselle qui était à parler à sa mère regarda, bouche bée, tandis que la policière de vingt quelques années s’est dévêtit de son uniforme habituelle, enfila une paire de sandales, s’est crémé de lotion solaire puis transféra son insigne et sa plaque de nom sur la veste, remit son chapeau de police montée sur le coco et enfila une paire de Ray-Bans. Alicia avait tout l’air d’un policière affectée à la circulation – une policière vraiment nue affectée à la circulation.
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« Euh…, » bégayait l’étudiante étonnée, incapable de regarder ailleurs que l’entre-jambe de la policière, « elle s’est rasée. »

J’ai regardé moi aussi, pas que ce n’était vraiment nécessaire. « Ouais. Tu pourrais lui en parler quand elle aura fini. À propos, » je lui ai dit d’un air conspirateur, « C’est aussi une amie, alors cesses de zieuter. »

La fille se secoua pour se ramener vers la réalité et moi, je me suis mis à rentrer mon chargement de bœuf et de choux de Bruxelles pour calmer les ardeurs de mes invités et de soulager les élans de terreur que mon chef subissait quand il croyait manquer de quelque chose.
-O-O-
La soirée ‘portes ouvertes’ s’est avéré une idée de génie. Le personnel du restaurant avait monté un buffet chaud et froid avec des boulettes suédoises sur nouilles, poitrines de poulet en sauce à la crème et pour les végétariens, une lasagne sans viande. (En fait, tout en étant carnivore, j’adore la lasagne végétarienne de Chef Jacques… Appelez-moi Garfield.) Il y avait aussi des crudités et de petites bouchées sur des tables à côté. Le bar aussi fut occupé à servir des litres de sodas gratuits et des boissons alcoolisés aux prix habituels – il semblerait que plusieurs adultes trouvaient le courage de se dévêtir au fond d’un verre ou deux. Je pris note de demander à Alicia de faire le tour avec son appareil à alcootest.

Tous de la communauté textile qui se sont présentés pouvaient garder leur linge quoique nous les encouragions d’essayer la vie libre de vêtements pour la soirée. Seules les piscines furent spécifiées tenue de peau. Les visiteurs adultes bénéficièrent de tours guidés mais pour la plupart, ils restèrent dans le hall de loisirs et les jeunes de l’école primaire restèrent aux piscines et le terrain de jeux. Les ados, pour la plupart ceux qui avaient restés sur place suite aux cours de natation, se sont organisés des parties enthousiastes de ballon-volant, de tennis, de badminton et de ballon-panier. Je notai avec plaisir que la majorité des ados et presque tous les jeunes de l’école Willow Lane restèrent nus.

Je parlais avec un parent je ne connaissais pas et découvris qu’il n’était pas un parent Willow Lane mais qu’il était plutôt venu pour recueillir sa fille ado de son cours de natation. « Si j’avais su que vous aviez eu tout ÇA ici, je serais venu plus tôt. Ma femme ADORE jouer au tennis et vous avez les meilleurs courts du comté ! »

La fille gloussa et demanda « Que devrions-nous faire pour que l’école secondaire parte un club de tennis ? Nous pourrions jouer ici. »

J’ai lancé un regard vers l’enseignante d’éducation physique de l’école secondaire, l’entraîneuse Wendy Lefebvre, qui était à parler avec un autre parent, une dont sa fille fréquenta Willow Lane – et dont je savais parfaitement qu’elle n’avait JAMAIS mis le pied à Barracuda Beach auparavant, et encore moins nue. Les deux l'étaient cette fois-ci et semblèrent même tout-à-fait à l’aise ainsi. Elles tenaient une discussion fort animée mais à bas volume. Wendy venait ici à tous les jours depuis six semaines, assez souvent pour avoir perdu toute malaise et de réussir à presque tout effacer des démarcations. Les démarcations sur le corps de Marcia Fernandez confirmaient qu’elle ne sortait que rarement au soleil, même avec un maillot. Ses cheveux furent encore trempe de s’être baigné.

« Tu pourrais en parler avec Mme Lefebvre, » lui dis-je. « Si elle est d’accord, je pourrais en discuter avec la Commission scolaire à propos d’instaurer un club de tennis. »

« Cool. Nous habitions jadis le Comté de King quand j’allais à l’école intermédiaire et j’étais membre du club de tennis là-bas. Je me demande si nous ne pourrions pas organiser des rencontres entre des écoles secondaires de King et de Manatee Bay ? »

Quand elle est partie pour en parler avec l’entraîneuse Lefebvre, je m suis tourné vers son père et je tentais d’imaginer la tenure de phrases de la demande de permission que la Commission scolaire de King devrait donner aux enfants pour leurs parents. « Je le vois d’ici, » lui dis-je. « ‘Cher M/Mme Jones, La Commission scolaire du Comté King aimerait bien que vous signiez la fiche d’autorisation attenante pour que votre fils/fille puisse assister en tenue de peau au Tournoi de Tennis par invitation Inter-Comté qui aura lieu ce mercredi prochain au Centre Naturiste Barracuda Beach de Manatee Bay.’ Ouais, ça risque d’en surprendre quelques uns. »

Le père gloussa. « C’est presqu’aussi pire que d’avoir ton jeune arriver à la maison et t’annoncer qu’elle irait prendre des cours de natation à poil, tel qu’ordonné par L’Office des Normes Éducatives. »

« Dites, comment avez-vous réagis à ça ? » J’étais curieux.

« En premier ? De la fureur, puis de la frustration. Après tout, je peux reconnaître que tout enfant DEVRAIT savoir nager, mais de découvrir qu’il n’y a pas de piscines adéquates dans toute cette communauté à part la vôtre… en plus d’imaginer ma fille se promenant à poil tandis qu’un groupe d’ados en manque de sexe sont en train de la zieuter me faisait peur. »

« Mais après les premiers fois, elle nous disait que c'était comme n’importe quel cours de natation, sauf qui n’avait pas de maillot dégueux qui lui collait tout le temps dans des endroits pas confortables. Et sa mère aimait de ne pas être obligée de rincer un maillot pestant le chlore à la fin de la journée. » Il regarda sa fille. « Elle essayait de nous encourager à venir faire un tour la fin de semaine, et je pense bien en jaser avec ma femme ce soir. Peut-être, à nous deux, nous la convaincrons. »

Il partit rejoindre sa fille qui parlait encore avec l’entraîneuse.

Janet a choisi ce moment pour s’approcher de moi, un verre de soda à la main. Ses yeux se fixèrent très précisément sur mon visage afin de ne pas se mettre dans l’embarras de me regarder entre les jambes.
« Je dois admettre que c’est la première fois que je viens ici, » me dit-elle. « Ça semble être… euh… une belle place. »

« Janet, » je lui réprimandai, « es-tu à me dire que tu n’as jamais examiné de toi-même ces installations balnéaires avec lesquelles tu es à corrompre ces pauvres innocents ados ? »

Elle grimaça tout en rougissant.

« Pendant que tu es ici et que tu peux continuer à porter du linge, allons regarder l’emplacement de la nouvelle école, » suggérais-je. « C’est par ici. » Je l’ai indiqué la sortie de derrière, annonçant tout haut où nous allions. Plusieurs personnes présentes dans le hall ont décidé de nous suivre. Si ce n'était que pour rester proche de Janet ou plutôt d’agir en chaperon n'était pas évident.
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La foule s’est réuni sur la route menant du hall vers l’entré principal. « Vous noterez que l’État n’a pas chaumé. L’équipe d’arpentage a déjà délimité la position des modules et les électriciens ont déjà apporté l’alimentation centrale. » J’indiquai les deux lignes parallèles de peinture orange dans la pelouse. « Voila où sera creusé la canalisation d’eau demain matin à la première heure. » Des cylindres cartonnés remplis de béton et d’armatures de tiges de fer saillirent du sol ici et là. « Ces tubes sont des supports pour la fondation. Plutôt qu’un sous-sol, nous aurons qu’une espace ventilée car la nappe phréatique est juste sous la surface. L’école aura un couloir central du devant jusqu’à l’arrière avec une sortie d’urgence près de ces arbres, là et un porche le long de toute la devanture. Il y aura des modules de classes pour les six années scolaires et une maternelle, un module administratif, une salle de repos pour les enseignants avec salle de bain mixte, et un module pour la toilette des enfants qui inclura la conciergerie. Si nous devrons agrandir l’école, nous pourrions prolonger le couloir et ajouter des modules ou retirer le toit et ajouter un deuxième étage. Pour l’aire de jeux, les enfants pourront utiliser l’aire de jeux existante de centre et j’ai l’intention de doubler sa taille pour les accommoder. Ils pourront également utiliser les autres installations du centre. »

Un des parents demanda s’il y aurait des dispositions pour le dîner ; il y aurait-il une cafétéria ou quelque chose du genre ?

« Puisque nous sommes en plein milieu d’un centre avec une population permanente assez importante, nous avons un dépanneur derrière vous et à l’autre extrémité du hall de loisirs, il y a un comptoir à sandwich, » lui ai-je répondu.

Un autre me demanda « Il y a-t-il un guichet automatique ? » Il gloussa, gêné. « Je suis un peu à court, actuellement. »

« Il y a une machine générique dans le hall de loisirs et la Caisse de Manatee Bay a installé une machine à service complet dans le dépanneur, » lui réponds-je. Toutes nos activités financières passent par la Caisse de Manatee Bay et en contrepartie, nous avons eu une entente intéressante pour la location de la machine. En plus, une des caissières était une habituée de Barracuda Beach et opérait une branche auxiliaire une après-midi pour ceux qui préféreraient un service personnalisé et, pendant l’été, un membre du personnel-cadre tenait un comptoir de prêts et investissements les samedis. Ce fut peut-être la seule institution bancaire au pays où le client et le personnel portèrent la même tenue.

Après la visite de l’école, j’ai ramené le groupe en passant par les piscines, proposant que tous ceux qui le voudraient, pourraient en profiter de faire une saucette en tenue de peau. Il y a quand même eu un ou deux qui ont accepté l’invitation.

Je me faufilais parmi la foule du hall, plusieurs d’eux s’étant dirigé vers les tables pour des grignotines et des boissons. Quelques parents voulurent parler plus au sujet de préparer leur jeunes pour le lundi. Après leur avoir refilé les mêmes suggestions que j’avais offert le matin à l’école secondaire, j’ai eu une rencontre avec un père qui voulait un entrevu seul-à-seul. Il s’est introduit en tant que Jeff Jackson, un jeune administrateur dans une boite publicitaire qui faisait la navette entre Manatee Bay et le Capital matin et soir. Il dit avoir arrivé au travail la veille pour être accueilli par un message téléphonique que ses enfants avaient congé.

« J’étais chanceux – ma voisine est une femme au foyer ; elle a gardé les enfants jusqu’à la leçon de natation de Janet. »

J’acquiesçais. « J’imagine que plusieurs parents ont été beaucoup perturbé par ça, devant ruer pour trouver des alternatifs pour la journée. »

« Bien, ce serait encore pire dans la grande ville. Manatee Bay est se petite que tout le monde se connaît entre eux et est prêt à aider, tout comme vous qui ait offert votre piscine et maintenant l’emplacement pour l’école. » Il gloussa. « Bon, il y a ceux qui sont moins qu’enchantés d’être obligés d’envoyer leurs petits en tenue de peau, mais l’État nous a guère laissé le choix. »

« C’est vrai. Je préférerai ne pas forcer les gens de venir ici. Il y a beaucoup de gens avec des soucis corporels. » Je me suis arrêté pour ramasser mes idées. « J’ai entendu dire que pas mal de filles ados étaient très hésitantes et aussi qu’une bonne mais moins importante proportion des garçons l’était tout autant mais aucun parent n’ait retiré leur jeune du programme aquatique. »

« Ce probablement parce qu’ils avaient été avisé par l’État qu’ils n’auraient pas de diplôme du secondaire, » me rappela Jeff.

« Les participants les plus enthousiastes malgré l’hésitation semblent être ceux qui visent des bourses, » commentais-je. « Ils ne sont pas toujours les plus athlétiques ni les mieux coordonnés mais ils semblent mieux s’adapter que les autres. Ils ont deux avantages pour eux ; le besoin du diplôme avec une bonne moyenne et un degré suffisamment élevé de curiosité pour vouloir explorer la mode de vie naturiste. Je dirais que j’ai accueilli la moitié des familles avec des étudiants modèles pour au moins un samedi ou un dimanche depuis le mois dernier et plusieurs d’eux pour toute une fin de semaine. »

Puisqu’il hésita encore, je lui ai proposé « Tenez, emmenez vos enfants ici un vendredi soir. Proposez-le comme une soirée de baignade en tenue de peau. Peut-être s’ils viennent avec quelques-uns de leurs copains de classe et leurs parents, ça sera plus facile pour vous. »

Je réfléchissais à la situation après qu’il m’ait quitté. Même si tous ces parents me sont venu me partager leurs soucis de ‘Comment mon jeune s’adapterait-il à ça’, ce n’était pas l’adaptation du jeune qui me préoccupait. Ce fut plutôt comment les adultes dans la vie du jeune s’adapteraient. Comme je l’avais déjà mentionné ailleurs, les jeunes sont des naturistes-nés ; c’est à mesure qu’ils grandissent et que des adultes sots leurs lancent des concepts comme la gymnophobie par la tête jusqu’à temps qu’ils deviennent, à leur tour, des adultes réprimés qui ne savent plus faire la différence entre la nudité sociale et la nudité sexuelle.
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Chapitre 4 ; du courage en bouteille

Après que la foule ait dispersé, je retourné au hall de loisirs. J’ai remarqué que Marcia Fernandez avait laissé l’entraîneuse Lefebvre pour ma femme et qu’elle ait laissé tomber le vin blanc pour ce qui semblait être du whiskey. J’ai accroché une de mes serveuses en passant et je lui ai mandé de courir vers le stationnement et d’aviser la belle policière dans le stationnement de surveiller pour des conducteurs en état. Rose avait été élevée en tant que naturiste et avait le bronzage qui l’attesta, donc le contraste entre ça et le bronzage tacheté de Marcia était encore plus marqué qu’il le fut avec l’entraîneuse, une transfuge beaucoup plus récente. Abandonnant tout soucis de survie ; je croyais sans doute que ma bien aimée ait besoin de secours, je mes suis approché d’elles et je me suis joint à leur conversation.

C’était évident que le verre dans la main de Marcia ne fut pas sa deuxième de la soirée.

« Ah, MONSIEUR Jackman. MONSIEUR Paul Jackman. Cet HORRIBLE homme qui veut mettre à poil mes pauvres bambins innocents. »

Ce fut évident que le verre dans la main de Marcia ne fut pas sa troisième de la soirée.

« Eh, bien, lassez-moi vous dire, MONSIEUR Paul Jackman, que vous ne réussirez pas à LES mettre à poil, pas plus que vous réussirez de ME mettre à poil. »

C’était évident que le verre dans la main de Marcia ne fut pas sa quatrième de la soirée. Je regardai de façon pointilleux son corps tout-à-fait nu-; la seule chose le moindrement rapprochée à des vêtements qu’elle portait était son sac à main.

« Oui, Mme Fernandez, je peux témoigner de ça. De toute évidence, je ne réussirai pas à vous faire vous déshabiller. » Impossible de dévêtir quelqu’un qui était déjà nu. Derrière elle, j’ai vu Rose signer les serveuses d’urgence de lui couper court.

Marcia retourna son attention vers Rose qui se força à se composer. Elle avait des crampes à en voulant éviter de rire tout haut de cette ivrogne. « Comment ARRIVEZ-vous à endurer de rester MARIÉ à un tel pervers ? »

J’ai levé la main avec les quatre doigts étendus vers la serveuse la plus proche. Elle a levé les deux mains avec les doigts étendus. Huit verres… ? Elle bougea le pouce. Neuf ? Calvaire ! Ça expliquait pourquoi elle était si branlante sur ses tentacules.

Shelly, ma serveuse principale, arriva à ce moment-là avec un autre verre. « Cocktail, » offrit-elle. À moi, elle souffla « Mocktail. » Excellent. Cette éponge avait besoin du temps pour digérer son alcool et, de préférence, sans caféine. La dernière chose dont j’avais besoin était une ivrogne éveillée. À un verre par heure, elle serait encore ici quand la barrière s’ouvrirait demain matin. À cette vitesse, elle serait encore ici pour l’ouverture des cadeaux à Noël.

« Où sont ses enfants ? » Je soufflai à Shelly. Elle pointa vers le coin avec son menton, où nous avions installé un genre de mini garderie. Ma plus jeune, Tori, était à amuser une jeune latine, les deux habillées de circonstance. Une ado d’environs 14 ans jouait aux fléchettes avec Debra, les deux toutes aussi nues.

Marcia tourna ses attentions alcoolisées vers moi de nouveau. « Je vous mets au DÉFI de vouloir ME faire enlever mes vêtements à la vue de TOUT le monde. JAMAIS ! » Elle s’est tourné vaguement dans la direction de la Chine, à quelques 90 degrés d’où se trouvaient ses filles et annonça « Sofia, Isabel, nous RENTRONS. »

Je lui ai doucement retenu la main. « Je ne crois pas que ce serait une bonne idée de conduire. » je lui indiquai le soleil couchant. « Peut-être vous pourriez passez la nuit ici, Mme Fernandez. Nous avons une chambre de motel de disponible. »

Elle me regarda à travers ses vapeurs d’alcool. « Vous ne seriez pas en train de vouloir prendre avantage de moi ? »

« Non, Madame, j’essaie juste de vous empêcher de faire une erreur que vous regrettiez plus tard. »

Elle renifla et partit. J’appelai Shelly. « Vite… appelles Alicia et avertis-la que l’ivrogne la plus marinée que je n’ai jamais eu est en chemin vers le stationnement. »

Elle signa la tenancière du bar qui composa d’urgence le numéro. « Debra, toi et Sofia, gardez Isabel ici, qu’importe ce qui arrive. »

« Maman est encore saoule, n’est-ce pas, »demanda-t-elle avec une sagesse au-delà de son âge. Je la regardai – encore ? Ça lui arriva combien de fois d’imbiber ainsi ?

J’ai eu une idée. « Hé, Isabel… ça te tente-tu d’aller te baigner ? »

« Oui, est-ce que je pourrais ? »

Rose conduit les quatre vers une baignade de couchée de soleil en tenue de peau.
-O-O-
Shelly et moi arrivions au stationnement pour voir Alicia arrêter une Marcia très outragée et intoxiquée d’approcher son quatre par quatre. Marcia, si ç’aurait été possible, elle semblait avoir encore moins de sang dans son système alcoolique qu’il y avait que dix minutes plus tôt.

« C’est ma tante, » expliqua Alicia, embarrassée. « Je préférerai ne pas l’amener au poste si je pourrais l’éviter. »

Ça expliqua la similitude des noms. « Tes cousines sont à la piscine extérieure. Shelly, pourrais-tu guider cette gentille policière et sa tante vers l’unité six, s’il te plaît, et verser cette tante dans le lit. Mets-la dans la position de recouvrement et glisse-lui une belle serviette épaisse sous ses fesses au cas qu’elle aurait un accident. Je me rends vers mes filles pour leur dire qu’elles ont deux invités à découcher ce soir. »
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Après avoir donné naissance à deux belles filles, l’une maintenant à quatorze ans, mon épouse n’était plus la belle mademoiselle qui m’a attiré quand nous avions l’âge de ma fille ainée mais elle valait bien toute une compagnie de dames. Je suis peut-être quelque peu biaisé, remarque. Rose est la femme avec qui je prévois passer le reste de ma vie et ce sentiment est partagé. Nous ne cachons aucunement notre affection pour l’un l’autre, au grand désespoir de Debra. J’agissais de la même manière à cet âge quand mes parents montraient leur affection – qui a-t-il entre ados et leurs parents sur ce sujet ? Quoique, en retour, je me permets de rire d’elle quand un beau jeune homme de près de son âge lui attire le regard.

Donc, Rose et moi, nous étions à apprécier notre compagnie tard ce soir-là après avoir mis au lit notre trolée de mômes quand une jeune Isabel toute nue de dix ans est venue ouvrir la porte de notre chambre.

« Oui, Isabel, » demanda Rose doucement.

« Toilette ? »

Rose s’est levée et guida la jeune vers la salle de bain, et la guida au retour vers la chambre de notre plus jeune et la borda avec un verre d’eau à côté du lit pour la nuit.

À son retour, elle me surprit avec l’air qu’elle avait. « Ça te tenterait-tu un autre enfant, » me demanda-t-elle d’une façon appuyée. »Peut-être essayer pour un garçon, ce fois-ci ? »

Je lui ai donné un bec chaleureux. « Garçon ou fille, aussi longtemps qu’il soit en santé. Es-tu prêt à subir neuf mois d’urges et de crampes encore une fois ? »

« Tu me décourage presque, » me répondait-elle en me collant. « Presque, mais pas tout-à-fait. »

Ce ne fut que beaucoup plus tard quand nous nous endormions enfin.
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Re: Histoires de Cor; La nouvelle école

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J’ai payé le déjeuner des sœurs Fernandez au restaurant du Centre, la Maison d’Or. Notre avocat Linda Carruthers fut là à une autre table avec ses enfants. Linda était prendre la journée afin d’être avec ses enfants lors de cette longue fin-de-semaine non prévue. Le restaurant fut une ruche d’activité puisque bon nombre des autres parents des élèves de l’École primaire Willow Lane furent à traiter ce vendredi comme longue fin de semaine et avaient décidé de traiter leur jeune à un déjeuner spécial en tenue de peau.

Tout –à-coup, de la direction générale des cabines vint le son d’un cri déchirant suivit d’un ‘Ow’ moins perçant.

« Les filles, » dis-je à Sofia et à Isabel, dans un calme exemplaire, « je crois que votre mère est réveillée. » Elles gloussèrent.

La forme de Marcia Fernandez fut facilement visible par les fenêtres panoramiques du restaurant. Elle rentra, chancelante, et se dirigea vers notre table. « Où… sont… mes… VÊTEMENTS ? » Elle grimaça et s’est mise à frotter ses tempes.

« BON MATIN, MME FERNANDEZ, » criais-je.

« BON MATIN, MME FERNANDEZ, » répétèrent en unisson les voix joyeux du personnel du restaurant et des clients. Ses filles gloussèrent quelque peu coupables.

« Oh, fermez-là, » souffla-t-elle, les yeux fermés contre la lumière aveuglant du matin.

« Maman, nos vêtements sont tous chez M. et Mme Jackman, » lui informa Sofia. « Nous pourrons les chercher plus tard. »

J'étais d’accord. « Allez vous reposer encore un peu, Marcia. Je conduirai Sofia à l’école quand j’amènerai Debra. Isabel pourra rester ici avec nous aujourd’hui. »

« Toute nue ? » Marcia semblait horrifiée à l’idée.

« Elle est comme ça depuis qu’elle a eu son cours de natation hier midi. Je ne vois aucune nécessité qu’elle ne puisse continuer jusqu’à vous l’ameniez à la maison. »

Alicia rentra beaucoup plus calmement que sa tant l’ait faite. Avec un faim de loup, elle se dirigea vers le buffet puis nous rejoignit avec une assiette empilée de crêpes noyées dans du sirop d’érable et des tranches de bacon. Shelly apporta du café et du jus d’orange pour les deux dames.

« Vous n’avez pas faim, Tante Marcia. » demanda Alicia, toute innocente, quand elle s’assied.

Marcia ne faisait que marmonner de douleur.
-O-O-
Après avoir laissé Debra et Sofia à l’école intermédiaire, je me suis rendu au bureau de la directrice de l’École secondaire Manatee Bay afin de quêter une faveur. La Directrice était contre m’accorder quoi que ce soit, craignant que cela entraînerait plus encore de nudité pour ses étudiants et son personnel.

« Non, » j’ai rassuré Mme Phelps, « je recherche que des volontaires, pour samedi. » Elle me regarda sans comprendre. « … Pour le pique-nique demain. J’avais promis le personnel de Willow Lane que je fournirai un service de gardiennage. J’aimerais embaucher des étudiants de secondaire. Je ne sais pas combien j’en aurais besoin que plus tard cet après-midi mais j’aimerais que vous partiez une liste de candidats. »

« Ce pique-nique, ce ne serait pas a Barracuda Beach, par hasard ? »

« Maintenant que vous le mentionniez, oui, effectivement ; ça serait bien là. De onze heures à cinq heures. »

Elle renifla en dérision.

« Et ce serait en tenue d’Ève ? »

« S’il n’y a que des filles, effectivement. S’il y a des garçons qui se portent volontaire, il y en aura ceux qui seront en tenue d’Adam. L’idée serait d’amener les enseignants à s’habituer à l’uniforme de l’école. Je pensais que j’obtiendrais moins de résistance de leurs époux et épouses si nous leur montrions où la Commission scolaire faisait travailler leurs partenaires. »

Elle me semblait encore moins qu’impressionnée de l’idée.

Sous peu, la vois de Mme Phelps sonna à travers les couloirs de l’école avec les annonces du matin, l’une d’elles étant la demande de volontaires pour aider lors du barbecue pour le personnel de l’École primaire Willow Lane, samedi, surtout pour faire du gardiennage. Les étudiants étaient avisés que les heures contraient en double pour leurs devoirs en service communautaire, ce que je trouvais gentil de la part de l’école. C'était après tout une activité officielle avec présence obligatoire pour le personnel et fortement recommandé pour leurs familles avec la tenue spécifiée par écrit pour que personne ne puisse feindre l’ignorance. Il y a eu une pause à la fin des annonces quand Mme Phelps réalisa qu’elle avait omise de spécifier l’endroit du barbecue… et la tenue exigée.

En dedans de quinze minutes, j’avais amplement mon quota de gardiens et gardiennes, en commençant par l’entière équipe de meneuses de claques.
-O-O-
Encore une fois, la tournée de denrées a été retardée cette journée-là. Il était 10 heures passé avant que je puisse me rendre à l’épicerie BreadBasket., où Sandy m’attendait impatiemment.

Je lui présentai mon bon de commande sans dire un mot mais sans doute avec un sourire gêné. C'était l’heure de pointe pour BreadBasket et elle n’aime pas que ses clients corporatifs viennent à cette heure-là. Cela nuit à la capacité de son personnel de s’occuper de la vente au détail.

« Mon doux, c’est presque ce que tu commandes à l’été, » commenta Sandy. « Pourquoi si occupé ? » Elle passa la liste à une fillette d’onze ans, l’image en miniature de Sandy elle-même. « Tiens, chérie, vas donner un coup de main à Harold. »

« Tous ces parents de Willow Lane sont à amener leurs mômes pour le déjeuner. Je pense qu’ils sont à habituer la famille à l’idée d’une école en tenue de peau. »

« Ouais, j’ai entendu toutes sortes de rumeurs. »

« J’en suis certain, » je soupirais. Télégraphe de la jungle, encore une fois.

« Es-tu vraiment à acheter l’école ? »

J’ai cligné des yeux. « Pas tout-à-fait. J’ai loué l’espace de l’école à la Commission scolaire pour un dollar par année pour 99 ans. »

« Tu ne deviendras pas riche avec de tels loyers, » taquina Sandy.

« Et je t’achète combien de bouffe, aujourd’hui, » je lui demandai gentiment.

« Ah… Il y a ça, » acquiesça-t-elle, comprenant l’implication des ventes au restaurant.
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Message par Cor »

Chapitre 5 ; Des données en béton


Avant de pouvoir intégrer ma tenue préférée, je devais faire une tournée finale dans le monde textile. Ce fut vers cette partie du monde textile qui était la plus irréelle de tout, la politique locale. Il y a un vieux dicton qui dit que pour garder une bonne impression de la loi et la charcuterie, il ne faut surtout pas voir comment elles sont faites.

Notre ville a un maire et huit conseillers. Ils servent pour une période de trois ans et reçoivent un petit montant pour leur dévouement. Pour ce qu’ils font, ils sont grossièrement sous-payés.

Bien qu’il était vendredi onze heures, le conseil fut présent au grand complet pour cette session extraordinaire. Il n’y avait qu’un seul item sur l’agenda ; une modification aux règlements. Je n’avais aucunement de quel règlement il s’agissait, pas encore, mais quand Bill vous demande d’y être, j’ai appris qu’il était mieux de se présenter et de recevoir le coup en pleine figure sur place que de recevoir la taloche derrière la tête plus tard. Tandis que nous attendions dans la gallérie pour que la session commence, je jasais avec le Shériff Fernandez, le remerciant pour l’aide de sa fille.

« C’est moi qui devrait te remercier, » admit le grand Latin. « Ma belle-sœur à commencé de boire quand mon frère est mort et cette année, ça c’est empiré. Tu l’as très bien mâté, ma fille m’a dit. »

« Elle en a fait autant. Alicia est un crédit pour le Bureau du Shériff. Une excellente policière, calme et composée. »

« Qu’elle soit en uniforme ou non, eh ? » Il me lança un sourire.

Je lui ai retourné son sourire. « Surtout sans uniforme. »

« On m’a fait un rapport de ce qu’elle portait hier soir. La personne déposant le rapport ne semblait pas approuver. Elle dit que c'était ‘inapproprié’ que sa fille voit de telles choses. »

« La fille aurait-elle, disons, quinze ans et attendait-elle dans le stationnement pour que Maman taxi vienne la chercher ? »

Ce serait elle, effectivement, » confirma le Shériff.

« Et aurait-elle mentionné que la fille portait des sandales et rien d’autre ? »

Le Shériff réfléchissait pour un instant, en se grattant le menton. « Non, je crois qu’elle ait omis de mentionner ce détail. »

« La fille était là pour son cours de natation cette après-midi-là. Elle a vu pas mal de monde tout nu. » Je pensais un instant. « Probablement pas beaucoup habillée qu’en veste fluo et chapeau de député, toutefois. »

Shériff Fernandez renifla à ça. « On ce voit, ce soir, » demanda-t-il.

« Ta cabine est réservée et le restaurant aura ta table toute prête à huit heures. Ta femme c’est occupée des réservations la semaine dernière. »

Il acquiesça, satisfait. « Oh, pendant que j’y pense, tu devrais avoir une présence policière plus remarquée à ‘Cuda dorénavant. »

« Tu augmentes de prudence au sujet des jeunes de l’école, » lui demandais-je, surprit.

« Oui, ça… et du fait que le dernier chum d’Alicia y enseigne. »

« Un naturiste qui enseigne à Willow Lane ? »

« Il ne le sais pas. Du moins, il ne le savait pas mercredi soir dernier. »

Nous gloussâmes ensemble doucement pendant que le maire White tapa son marteau pour démarrer la session… le regard sur le visage du maire en fut d’une magnanimité joyeuse. Je connais ce regard – et je le crains.

Autour de moi, j’ai pu voir plusieurs de mes collègues de la division de l’école Willow Lane du Comité des Parents. Une conversation rapide en sourdine confirma que nous n’étions pas là par accident, chaque homme et femme avait été invité par Bill en personne. Vraiment pas bon signe.

« Tenez bien vos chapeaux, messieurs, dames, » j’avisais ces parents. « Je crois que nous allons subir un autre réalignement culturel. » Nous étions assis en bloc, avec le Shériff en tête. Sa fille aînée peut bien être députée mais la tribu est vaste avec un enfant à l’université et quatre autres à différents stages du système scolaire de Manatee Bay. Son plus jeune était l’un des rares étudiants de l’école intermédiaire sans taches blanches dans son bronzage. Il avait été chercher sa médaille d’honneur du Comité de Parents par la persévérance.

« Bon, commençons par le rapport du Shériff. » Dieu nous protège, je jure que Bill fut en train de saliver.

« Je vous ai posé une série de questions, Shériff, » commença-t-il. « Avez-vous les réponses ? »

« Les gars, » marmonnais-je à travers des dents crispées, tout en regardant Bill avec méfiance, « il a anguille sous roche. »

« Oui, Votre Honneur, » répondit le Shériff formellement. Il s’est levé et avança vers le centre de la tribune, à regarder le maire et ses conseillers assemblés en forme d’un fer cheval devant lui. « Le maire m’a demandé un résumé des incidents aillant un lien avec des enfants nus dans le Compté de Manatee Bay depuis douze mois. En premier, au sujet des adolescents ; aucun incident d’importance à reporter. Nous avions eus quelques rapports de filles se promenant sans haut à la plage municipale. L’intervention que la police a pratiquée s’est limité à une recommandation que la fille remet sa brassière. » Il regarda ses notes. « Pour les enfants d’âge d’école primaire, nous avions eus quelques rapports d’enfants se promenant nu soit sur la rue ou encore dans leurs propres cours arrières. Tous ces incidents furent réglés convenablement, la plupart avec une note disant qu’autant les parents que l’officier étaient de fort bonne humeur. »

Le chef des forces de l’ordre de Manatee Bay racla sa gorge. « Aucun incident de comportement sexuel entre étranger et mineur fut rapporté. Je ne commenterai pas sur des incidents familiaux ; cela dépend la Protection de la Jeunesse et n’est pas été jugé être un aspect valide pour ce rapport. Toutefois, le nombre d’incidents rapportés correspondent statistiquement à la moyenne nationale. » Il termina avec « Aucun des incidents de nudité sur la voie publique, soit partielle ou intégrale, n’a impliqué aucune loi ou règlement autre que notre règlement municipale interdisant la nudité en public. »

Je regardai autour de moi. « J’ai l’impression que nous allons voir le règlement sur la Décence Publique se faire éventré. »

« Ça a du sens, » commenta Chuck Malone. « Après tout, pourquoi s’habiller pour se déplacer entre la maison et l’école quand on se promènera à poil une fois rendu ? »

« Euh… les gars, » dis-je anxieusement, « ce n’est PAS mon idée. Si quelqu’un se plaint de la vue de rase-moquettes se promenant à poil en ville, mettez-ça sur le dos du morse, là-bas. »

« Donc, pour conclure, » dit le maire Morse euh… White, « serait-il exacte de dire que parmi tous ces incidents de nudité infantile sur les rues de notre belle métropole, aucun n’ait impliqué un comportement licencieux. »

Quelques-uns de nous reniflèrent à sa description de Manatee Bay en tant que métropole.

« Je dirais, pas depuis au mois dix ans, Votre Honneur. » Le Sheriff fut aussi poli qu’un miroir.

« Merci, Shériff Fernandez. Je crois que nous avons une autre personne qui désire commenter sur ce sujet. Le Révérend Samuel B. Harrison avait demandé la parole. Est-il là ? » Le maire White feignait regarder partout dans la salle comme s’il ne remarqua pas le seul homme portant un collier romain parmi un groupe de quinze.
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Message par Cor »

« Oh, merveilleux, » murmurais-je. « Harrison l’harceleur. » Il a été une épine dans le pied pour toute personne voulant faire quoi que ce soit d’agréable depuis son arrivé il y a cinq ans – ce qui, par drôle de coïncidence, correspondait à la période qui dénota la chute dans le nombre de ses paroissiens. Au début de chaque été, il mène une révolte des plus inefficaces contre Barracuda Beach. Le mouvement de protestation qu’il avait lancé le mois d’août dernier contre le Programme de Natation fut légendaire autant dans son échec – confirmé par le fait que tout enfant de 10 à 18 ans passa une demi-journée à ‘Cuda en tenue de peau – que par son manque de support total. Tous que les plus acharnés des membres de sa congrégation décroissante lui avaient indiqué que l’endroit approprié pour ses activités aurait dû être l’État et non la municipalité. Personnellement, je le trouvais emmerdeur, un fouine et un imbécile de première. Regrettablement, on écoute les colliers romains même si la tête au-delà du collier fut apparentée à celle d’un iguane.

Toutefois, cela voulait dire que la discussion allait rentrer dans le monde du surréel. « Dans ce coin, nous avons le Morse, » indiqua Bob, un des parents derrière moi. Sa fille est en 3e.

« Et dans ce coin, nous avons un disciple du Charpentier, » dis Luis, un autre parent avec trois enfants à Willow Lane, en 6e, 4e et 2e.

« L’heure est arrivée de parler de chose sérieuses…, » dit le Révérend Harceleur… euh, Harrison. (*)

« De souliers, de bateaux et de cire d’abeille…, » ajouta Bob, en sourdine

« De ce nid pestilentiel dans notre cœur ! »

« De choux et de rois, » proposa la voix soufflée de Chuck Malone.

« Cette ville a été conduite le long de la piste vers le MAL et les comportements LICENCIEUX ! Nous devons LUTER contre cette influence avec toute l’ÉNERGIE que nous AVONS ! »

« Aussi prévisible que la levée du soleil, » commentai-je avec humeur mordante. « Il nous dira maintenant pourquoi la mer est chaude et si les porcs on des ailes. »

À côté de moi, Shériff Fernandez a dû se mordre un doigt afin de partir à rire. Chaque commentaire que ce cher Révérend émettait avait été contredit lors du rapport que le Shériff venait tout juste de déposer.

Le bon Révérend sortit alors un ragot très peu scientifique ; des concepts mal investigués sur comment des jeunes naturistes se comportaient. Selon lui, ils commencèrent d’avoir des relations sexuelles plus tôt, qu’ils avaient des relations avec plus de partenaires, que le taux d’infection par MTS était plus élevé, que le taux de grossesses infantiles était plus élevé, que leurs notes scolaires étaient pires et j’en passe. Il commença à m’irriter le trognon et pas à peu près, le monsieur. Chuck me grippa l’épaule. « Du calme, l’ami. Garde ton sang-froid. Ne lui donne pas plus de munitions. »

« Je souhaiterais un peu plus de munitions, actuellement. Un obus de 155 mm là où son cerveau est sensé se trouver me ferait l’affaire. »

Puis une chose remarquable s’est produite. Je ne pourrais l’expliquer que par une seule phrase ; ne jamais, jamais, au grand JAMAIS, sous-estimer le maire White.

Chaque membre du Conseil a eu l’occasion à contre-interroger le témoin. Quand ils eurent fini, le Révérend Harrison n’avait pas juste été grillé, il avait été passé au barbecue… après avait été mariné à la sauce Tabasco.

« Vous dites que les jeunes élevés dans des milieux naturistes ont des relations sexuelles plus tôt que la moyenne. Ces études démontrent tous le contraire, que leur premières expériences sexuelles ont lieu plus tard que pour les jeunes vêtus, jusqu’à deux ans plus tard. »

« Quels collèges bidons ont sorti ces études, » demanda le Révérend, outragé.

Comme réponse, le Conseiller nomma quatre universités de renommé mondial.

Puis c'était le tour du conseiller suivant. En citant les mêmes quatre études et en produisant deux de plus qui indiquaient qu’il y avait, au contraire, moins de partenaires sexuels. Le troisième posa une question au sujet de la consommation des drogues et le Shériff fut appelé à répondre à celle-là – définitivement plus bas, pas zéro mais loin en dessous de la moyenne de la communauté textile environnante. Du côté droit du Révérend, tout le tour jusqu’à sa gauche, dans l’ordre, le Conseil de la Ville réduit ses arguments en petites boules de coton ouatée.

Finalement, le coup de grâce. « Et moi aussi, j’ai une question, » dit le maire White. J’ai déjà vu ce pétillement dans ses yeux auparavant, le plus souvent quand le maire était sur le point de présenter sa victime avec sa foie encore fumante. « Vous dites qu’il y a une orgie à tous les samedis, sous la présence des enfants ? »

Le Révérend acquiesça avec enthousiasme. Il paraissait vivement souhaiter que cette accusation adhère. « Je l’ai su depuis cinq ans, depuis que je suis arrivé à cette ville en manque de moralité. »

Nous sourions à ça. Bravo, le Révérend, c’est comme ça on trouve des amis ; à insulter la ville entière et tous ses habitants.

« Est-ce de vos expériences personnelles que vous êtes au courant de ces… orgies ? Et pourquoi, dans ce cas, n’aviez-vous pas jugé bon à appeler la police à ce sujet ? »

Le Révérend a viré vers une intéressante teinte de mauve en cherchant une réponse convenable.

« J’aimerais bien savoir pourquoi il ne me l’a pas rapporté à MOI, » criai-je, incapable de résister plus longuement. « Je suis le propriétaire de Barracuda Beach et je n’ai jamais participé à une orgie dans ma VIE ! » La foule s‘est éclatée à rire à celle-là.

« Je vous verrai en ENFER, » postillonnait ce ministre du culte tout-à-fait en colère et frustré, tout en essayant de me frapper. Des huissiers l’ont escorté hors de la salle.

« Vous êtes plus vieux que moi ; vous risquez d’y être avant moi. N’oubliez surtout pas de me sauver une place près du feu, » lui dis-je au moment qu’il sort.

Avec ça, mon avocate préférée, Linda Carruthers, pointa le maire Morse du doigt et dit « C'était très impoli de sa part à vouloir gâter le plaisir du pauvre Révérend ! » Puis nous avions quitté le monde d’Alice pour revenir vers la réalité. La motion, qui permettait plus ou moins que toute personne mineure de se promener en ville sans vêtements sans avoir à s’inquiéter d’une accusation indécence publique était passé à l’unanimité. En partie c'était en réaction contre les tentatives de moron du Révérend mais aussi en partie parce qu’ils réalisèrent qu’ils devaient faciliter la tâche des parents à envoyer leurs enfants à l’école de rechange pour l’École primaire Willow Lane. Les parents de la division Willow Lane du Comité de Parents approuvèrent de façon enthousiaste.

______________________
* Les paroles de cette parodie sont tirées du poème ‘Le Morse et le Charpentier’, que l’on retrouve à l’intérieur du livre ‘Les Aventures d’Alice aux Pays des Merveilles’ par Lewis Carol en 1865 - NdT
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