Histoires de Cor; L'enseignante

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Cor
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Re: Histoires de Cor; L'enseignante

Message par Cor »

CHAPITRE 43

À Sunny Acres, l’école continua… les élèves avancèrent à des rythmes phénoménaux. Ils dépassèrent largement les prévisions dont parlait l’étude de Vénéra. Lisa et les parents ne pouvaient être plus heureux.

Lisa, Beth, Rose et Meredith furent assises autour d’une table au bistro de Sunny Acres, à fêter une autre journée bien remplie avec un verre de vin. « Déesse, quelle année, » soupira Meredith. « Les enfants ont tellement avancé, que c’est quasiment impossible… »

« C’est vrai… nous sommes parties de loin, » confirma Lisa. « Je viens de tabuler les résultats de dernier trimestre… les enfants ont faits d’énormes progrès, sans exception… nos jeunes du CPE du Village, les enfants des résidents, même Anatoly et Natasha. »

« Je le sais, » ajouta Beth. « Même pour nous, vivre nu me semble être un cadeau du ciel ; j’ai de la difficulté à me souvenir de la façon que c’était avant. »

« Les parents aussi se sont adapté à une vie naturiste, » dit Rose. « Je les vois régulièrement autour de la piscine les fins de semaine. Tu n’as pas remarqué ça, Lisa-?-»

« Malheureusement, ces temps-ci, je passe tous mes temps libres chez moi, à travailler sur mon mémoire de maîtrise. Même Harold commence à se plaindre. »

« C’est vrai que nous te voyons pas souvent ces temps-ci… » dit Beth « Pourquoi est-elle si importante, cette maîtrise ? »

« Je vais vous confier un petit secret… Nous parlions de Natasha tantôt. Elle a fait de tels progrès qu’elle a largement dépassé le cadre de notre école. Elle devra nous quitter à la fin de l’année et j’ai peur qu’elle perdra tout ce qu’elle a si durement gagné si elle retourne à une école secondaire textile. Pour la garder, il va falloir établir une école secondaire et… pour avoir le droit d’établir une école secondaire, je dois avoir une maîtrise. J’en ai parlé avec Vénéra qui en a parlé avec le Ministère… vue l’urgence et les conditions particulières de notre situation, ils seraient prêts à être flexible sur la date obtention de ma maîtrise mais je ne veux pas exagérer… c’est pour ça que je prends des bouchées doubles. »

« Parlant de fin d’année, » dit Rose, « n’est-il pas incroyable que c’est déjà début mars ? »

« Je sais, » dit Beth. « Nous devrons faire quelque chose pour les enfants. Tiens… pourquoi pas quelque chose pour les parents aussi. »

« Pourquoi pas célébrer l’équinoxe ? » proposa Meredith.

« C’est quoi ça ? » demanda Rose.

« C’est le jour où le soleil est visible exactement douze heures… généralement, ça tombe sur le 21 mars. C’est une des grandes fêtes religieuses Druides – le début du printemps. Nous pourrions avoir un feu de joie, un méchoui, peut-être même un arbre de mai »

« Ça pourrait être amusant, » dit Lisa.

« Pourquoi pas… nous pourrions l’avoir un samedi, et inviter tous les parents, » dit Beth. « Nous avons déjà le foyer pour le feu de joie. J’en parlerai à Diane et Guy. »

Lisa rit. « Mesdames… je vous présente Beth ; organisatrice par excellence… »

« Je pense qu’il faudra organiser des activités autant pour les adultes que pour les enfants, » ajouta Beth. « Comme tu disais, Meredith, l’équinoxe approche a grands pas. Nous n’avons pas beaucoup de temps ; on est mieux de ce mettre au boulot. »

Sans mots supplémentaires, Beth et Meredith quittèrent la table pour aller parler à Guy et Diane. Elles revint au pas de course.
« Ils sont d’accord, » dit Beth. “Ce sera le samedi après l’équinoxe. Ils nous ont offert le bois pour le feu. »

« Oui… » ajouta Meredith, « et Beth leurs ai convaincus de fournir une partie du buffet, également. »

Elles partirent tous à rire ; elles avaient tous été victimes des arguments ‘rouleau compresseur’ de Beth par le passé. Beth et Meredith discutèrent des activités typiques pour une fête d’équinoxe. Le lendemain après-midi, toutes les invitations furent déjà envoyées ; elles avaient décidé d’inclure tous les membres de Sunny Acres, autant résidents que non-résidents, aux parents et étudiants.

Elles préparèrent plein d’activités telles que peinture corporelle et des jeux d’adresse comme les jeux de disques, de pochettes et de fers. Diane loua un ensemble de méchoui et trouva parmi les résidents un homme ayant déjà préparé ce genre de repas. Les parents ont organisé une collecte pour les boissons et les ‘à côtés’.
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À la fête, il y a eu foule ; tous les enfants et les parents y étaient ainsi que la grande majorité des membres. La journée fut ensoleillée sans la moindre trace de pluie.

Quand le cochon de lait fut cuit, tout le monde s’assied pêle-mêle sur les bancs des tables de pique-nique installées sur la plage devant l’école, parents, membres, enfants, tous ensemble sans distinction. La majorité, autant adulte qu’enfant, furent peints au point d’être méconnaissable.

Après le repas, tout le monde se leva et, d’un commun accord, ils se mirent debout sur la plage et se tinrent la main tandis que doucement, le soleil se coucha derrière les arbres sur l’autre rive du lac puis ils s’installèrent autour du feu. Quelqu’un brancha un lecteur à disques et fit jouer une collection de musique latine. Tranquillement, couple par couple et un par un, les gens se levèrent et commencèrent à danser au tour du feu. Certains en profitèrent du feu pour se traiter d’un bain de minuit dans le lac, malgré la faible température de l’eau, afin de se rincer et d’enlever les restants de la peinture.

Cette nuit-là, quand la fête s’éteint doucement, quelques parents, trop fatigués pour retourner à la maison, passèrent la nuit dans les tentes et les caravanes des résidents tandis que les enfants dormirent dans les lits superposés de l’école. Chez elle, Lisa, épuisée mais comblée, se collait dans les bras d’Harold.

« Tu sais… je ne me suis jamais sentie aussi heureuse que je le suis maintenant ; je ne veux pas que ça ne cesse jamais. Je suis tellement contente que tu sois là pour partager ce moment avec moi. » Et elle se collait davantage et lui donnait un bec.

« Je t’aime… »

« Moi aussi, je t’aime. »

Fin
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