Histoires de Cor; Élémentaire - ma chère Watson

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Re: Histoires de Cor; Élémentaire - ma chère Watson

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Chapitre 11 ; Photos familiales

Dale Watson visa soigneusement sa prise. Courant de derrière sa caméra, elle se déplaça en vitesse vers le couple et fit un ajustement léger au bouquet de la mariée, aligna l’éclairage et retourna vers sa caméra… Parfait ! « Click. »

Tout comme Dale, le cortège nuptial fut nu ; la mariée porta la voile et un bouquet fleurie. Le marié porta nœud papillon, tout comme le témoin et les deux placiers. La dame d’honneur et les deux demoiselles portèrent des gants en dentèle. Ce fut tout pour l’habillement – même pas de souliers. Le lieu de la prise de photos fut la pelouse devant la roseraie à côté d’un petit ruisseau babillant près du centre-ville – un oasis de paix naturel au cœur du quartier d’affaires. Les règlements furent simples ; aucun soulier ne fut permis sur la pelouse, que des pieds nus. Les ouvriers du parc avaient constaté que les gens avaient tendance de marcher plus délicatement sans souliers sur la pelouse.

Depuis deux mois, elle a fait au moins une demi-douzaine de ces mariages ; tout le cortège tout nu, souvent même le ministre du culte et les parents des mariés. La Révérende Cicily Cruikshank en fut une qui accepta en tout temps de célébrer une union à la mode d’Adam et Ève, quoique Dale ait entendu récemment qu’un prêtre eut aussi reçu une dispensation exceptionnelle. Elle s’attendit à faire un mariage catholique l’un de ces jours.

Après que la session de photos fut terminée, Dale souhaita le couple un heureux séjour à un centre naturiste de renom aux Caraïbes et revint à son studio. Le cortège, quant à lui, se dirigea vers le lieu de la réception. Elle se demanda comment ce vieil hôtel ‘collet monté’ devait faire avec cet état des choses. L’Hôtel Grand fut un atavisme des années 1890, une époque où le thé fut à l’honneur, des collets amidonnés, des robes à tournures, quand les femmes couvrirent chaque millimètre carré de leurs corps sauf la tête, même aux journées les chaudes de l’année et qu’on recouvrit les pattes du piano pour ne pas stimuler sexuellement les hommes. Même maintenant, si vous passiez par leur restaurant ou leur bar, il fut mieux d’être habillé. Leur code vestimentaire avait été relaxé depuis six mois (les hommes pouvaient maintenant enlever leur cravates, tant et aussi longtemps qu’ils portèrent encore une chemise à manchettes, de préférence blanche), mais pas tant que ça. Évidemment, si vous louiez la salle de bal au complet, comme l’avaient fait les mariés, vous aviez droit à quelques concessions.

De retour au studio, elle poussa les rouleaux de pellicule exposée à son adjoint, Gwen.

« Ton dernier rendez-vous de la journée est arrivée, » lui dit-elle. « Elles attendent dans le studio 2. »

« Merci, Gwen. » Passant par le réfrigérateur de la chambre noire, elle chargea un autre rouleau de pellicule rapide dans son appareil et se dirigea vers le studio au centre de sa boutique.

« Bonjour, comment allez-vous aujourd’hui ? Sentez-vous prêtes pour votre session, » elle accueillit ses clientes, deux dames dans les 70 ans d’âge aux cheveux blancs. Deux sœurs jumelles, elles se firent posées pour la première fois en tenue d’Ève. Aucunement naturistes mais vivaces et curieuses de ce style de vie, elles avaient optées pour une session de photos de nu artistique. Avec quelques retouches de maquillage et des cheveux, Dale les photographia dans des poses diverses, soulignant leur similarité tout en voulant attirer l’attention aux signes distinctifs.

La session fut vite terminée et elles furent invitées à revenir le lendemain après-midi pour approuver les épreuves. Elles s’habillèrent de nouveau et partirent, tout en parlant et en gloussant comme deux écolières malicieuses.

En sortant, elles croisèrent deux filles nues, Emma, la fille de Dale et Melanie, sa nièce. Pour son 12e anniversaire, Dale lui avait offerte un portfolio de photos d’elle et Dale avait voulue en inclure au moins une de sa nièce avec sa fille.

« Salut, les filles, » dit Gwen en les accueillant. « Encore toutes nues, je vois. »

« Salut, Gwen, » répondit Emma. « Encore habillée, je vois. » Gwen avait été abasourdie la première journée que sa patronne est arrivée au studio nue il y a presque deux mois ; à travailler dans un studio où des gens nus se présentaient à journée longue pour se faire photographier lui a désensibilisé à la vue d’autant de chaire mais elle se sentit encore malaisée d’etre vue en tenue d’Ève elle-même.

« J’ai 45 ans, je suis trop vieille pour afficher mes rides et mes vergetures, » rétorqua Gwen.

« Et que dirais-tu des jumelles Olafson, celles qui viennent de partir, » demanda Dale en sortant de la chambre noire. « Elles ont 75. »

« Bravo pour elles. Peut-être quand tout le monde sera à faire le nuvite dans la ville, j’en ferai partie mais, en attendant, je resterai avec mes jeans et mon tee-shirt. »

« Allons les filles, fermons la boutique et commençons avec ces photos artistiques, voulez-vous ? Le temps passe ! » Dale poussa les filles et Gwen vers le studio à l’arrière.

Les deux meilleures prises de la session, Dale décidé plus tard en examinant les épreuves, furent celle où Melanie fut assise, sa joue déposée délicatement sur une main, à regarder directement l’appareil et une prise de torse et de tête où Emma fut debout directement derrière Melanie, les deux à 45° par rapport à l’appareil et regardant un point au mur derrière l’épaule gauche du photographe. Cette dernière pose fut une des préférées de Dale avec beaucoup des clients qui la choisissaient pour des prises de progéniture groupée.

Étant la seule personne habillée dans la pièce rendit Gwen suffisamment inconfortable, elle le savait de l’avoir déjà vécue par le passé, qu’elle accepta de se dévêtir – après tout, elles n’étaient que des femmes et ne furent aucunement visible de la rue, quoique personne ne l’aurait remarqué, de toute façon. Elle passa la session habillée comme les autres.
-O-O-
La fête d’anniversaire fut un succès, avec ce qui semblait être tous les jeunes de la classe d’Emma et de Melanie aux alentours de la piscine.

Felicity fut là, ayant été promue à des béquilles. Son docteur lui ait autorisé des sorties de fin de semaine illimitées. Il s’attendait qu’elle quitte le centre sous peu pour continuer ses traitements en tant que patient externe.

Et Felicity rencontra enfin Brian. Un gentil garçon, pensait-elle. Elle se demanda si Melanie laisserait tomber un jour son béguin pour lui.

« Mme Watson, » lui demanda-il, hésitant.

« Oui, Brian ? »

« Euh… pensiez-vous que je pourrais avoir… » Sa voix baissa à un souffle inaudible.

« Quoi ? Je suis une vieille dame, je ne peux plus aussi bien entendre que jadis. » Foutaises, se disait-elle à lui-même. Tu n’as que 36. Ce n’est pas vieux, ça !

Il se racla la gorge. « Pourrais-je avoir… une copie de…, » et il indiqua la photo encadrée de Melanie placé sur un chevalet près de la porte du patio.

« Oh, » dit Felicity avec un humour diabolique, et levant la voix afin que Melanie puisse entendre clairement, « Tu aimerais une copie de la photo de ma fille ? Je n’en vois aucun problème. Mel, cela te convient-t-il que ton chum ait une copie de ta photo ? » Brian vira au rouge écarlate.

Melanie, entretemps, s’est figée sur les marches de la piscine, un regard horrifié paraissant en plein milieu de son visage rouge tomate. « Ça vas-tu, » lui demanda Emma, faisant tout pour ne pas partir à rire. Ses copines n’essayèrent même pas.

« Je crois que oui…, » vint la réponse étranglée. « Oui, mère, » puis à Emma, « Chum ? »

« Je crois que c’est officiel, maintenant, »dit Emma pour la rassurer. « Regardes ça du bon côté – nous pourrons sortir à trois couples ! » Elle enveloppa Margaret Mitchener d’un bras.

« Quoi, » demanda Margaret, les yeux écartés.

« Ouais. Mel et Brian, moi et Billy, toi et John. »

Les yeux de Margaret tournèrent vers John, dont les oreilles eurent prise un joli tint de rose foncé. « Je jure que je ne leur ai rien dit, » protesta-t-elle vocalement.

« Je crois que tu viens s de TOUT leur dire…, » offrit John.

« Oh…, » répondit Margaret, en comprenant ce que sa réaction ait dévoilée.

Roger, en fonction devant le barbecue, appela de l’autre côté de la piscine. « Mel, ta mère va sortir de nouveau un de ces jours et là, ce sera à ton tour de la taquiner ! »
-O-O-
Avec le mois de février, vint ce jour fatidique pour tous les amoureux et encore plus pour ceux et celles qui ont le béguin pour un autre, la Saint Valentin. Mlle Thompson en profita pour leur parler des traditions ailleurs dans le monde ; comme par exemple, au Japon, ce furent les filles qui donnèrent des chocolats aux garçons tandis que les garçons, eux furent sensés répliquer en donnant des chocolats le 14 mars. Quoiqu’il il y avait définitivement une touche romantique à cela, toute la classe fut convaincue que ce furent les chocolateries qui furent derrière cette pratique, afin de vendre plus de chocolats.

Les trois couples de la classe – Melanie et Brian, Emma et Billy, et Margaret et John – s’échangèrent des cartes plus intimes, plus élaborées avant la classe. Ils se sentirent encore malaisés de leurs sentiments mais, du moins, ils n’eurent plus à le cacher.

L’événement d’importance suivant fut la distribution des bulletins du deuxième trimestre. À la surprise de Felicity, les notes de sa fille furent encore meilleures qu’elles étaient à son ancienne école. Elle ne fut pas certaine que Melanie fut à étudier plus durement parce qu’elle fut en amour, qu’elle fut à étudier plus efficacement parce qu’elle habitait chez Emma ou parce qu’elle se sentait plus à-l’aise dans son nouvel uniforme scolaire.

Felicity devait encore retourner au CHSLD mais seulement comme patiente externe, pour deux heures par jour, trois jours par semaine. Elle resta avec son beau-frère, dans la chambre d’invités et Melanie partagea la chambre d’Emma. Suite à une discussion entre les deux familles Watson, Roger, Dale et Emma d’un bord et Felicity et Melanie de l’autre, il fut convenu que Felicity et Melanie viendraient vivre en permanence avec Roger, Dale et Emma. Roger se mit à l’œuvre par les soirs et les fins de semaine et convertit une partie du sous-sol en logement indépendant pour sa belle-sœur et toute la famille mit la main à la pâte pour déménager Felicity et Melanie de leur vieux logement.

Maintenant que Felicity eut la chance de porter des vêtements de nouveau sans avoir à s’inquiéter de la politique du CHSLD d’accorder la priorité aux naturistes (et possiblement se voir transférer vers un autre centre à l’autre bout de la ville), elle devait faire face à la constatation qu’elle ne voulait PAS se rhabiller. Elle n’avait plus porté de vêtements depuis novembre et quand elle essaya quelques pièces de son linge, elle découvrit que grâce aux repas gourmets de l’hôpital et du centre et au fait que ses pognées d’amour avaient fondues afin de fournir l’énergie qu’elle avait besoin pour guérir, son linge ne lui faisait plus du tout. Il pendait sur elle comme des draps.

« Ça va faire ! »

« Quoi, » demanda sa sœur, la mère d’Emma.

« Si je dois investir dans toute une nouvelle garde-robe, je préfère d’une tenue d’Ève ! »

Sa fille, qui fut à ricaner de la vue de sa mère dans son linge mal ajusté, acclama la nouvelle à haute voix.

« M’as-tu comprise, » demanda Felicity à Dale. « J’ai été convertie de force au naturisme ! »

« Donc, viens-tu avec nous à notre caravane, la fin de semaine prochaine, » demanda Dale, toute innocente.

« À Sunny Acres ? Absolument ! »
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Chapitre 12 ; Épilogue

Les étudiants de l’École Primaire Sir Alexander Graham Bell revinrent de la semaine de relâche avec des degrés variables d’anticipation. Ils découvrirent rapidement que le troisième trimestre de cette année scolaire serait différent de tout autre dans l’histoire pédagogique du pays entier.

Il fut à peine 7 heures du matin lors de ce lundi ensoleillé et l’auditorium de Bell se remplit rapidement avec des enseignants de l’École Primaire Thomas Alva Edison, une école située à l’autre bout de la ville. Des individus aux yeux encore somnolents avalèrent avec gratitude le café et le thé fourni avec prévoyance par la Commission Scolaire.

Les enseignants furent habillés, quoiqu’on leur ait dit que les vêtements furent facultatifs. La plupart eurent comprit cette phrase sur leurs feuilles de route comme voulant dire ‘tenue vestimentaire relax’ et se sont présentés en jeans et en tee-shirt. Personne n’osait se présenter nu. Après tout, même si la nudité fut permise en ville, la pratique fut encore surtout limitée aux alentours immédiats des trois écoles naturistes, Bell, Saint Dunstan et Buchanan. Les autres écoles primaires furent encore fermement textiles.

La commission Scolaire fut parfaitement consciente qui ceci engendrait des problèmes dès que les étudiants de 6e des autre écoles primaires qui nourrirent Saint Dunstan seraient promus à la 7e, sans parler des écoles intermédiaires textiles qui fournissaient Buchanan. Ils ne seraient aucunement préparés psychologiquement pour le changement abrupt vers la nudité. Le changement d’environnement entre l’école primaire et l’école intermédiaire fut déjà assez radical, les changements occasionnés lors d’un transfert d’une école primaire textile vers une école intermédiaire naturiste furent assez pour donner un choc nerveux sévère à certains élèves.

Suite aux résultats obtenus par les trois écoles pendant les premiers deux trimestres, la Commission eut décidé de convertir tous les écoles primaires au naturisme à partir de l’automne suivant et de convertir les autres écoles intermédiaires l’année suivante. La plupart des écoles intermédiaires et secondaires tinrent déjà des rencontres sportives (la natation, du moins) au naturel et la Commission déclara que ceci serait la politique officielle commençant l’année à venir. Toute école intermédiaire ou secondaire qui le désira, pourrait, suite à un vote affirmatif de la part de personnel et du Comité des Parents, opter dès cet automne pour le naturisme intégral, en même temps que les écoles primaires.

Donc, à tour de rôle, chaque école primaire fut à envoyer son personnel – enseignants et administration – à l’École Primaire Sir Alexander Graham Bell pour voir comment ils l’ont fait, comment les élèves se sont adaptés et (plus important pour beaucoup des enseignants ici en ce moment) comment le personnel s’est adapté. Les écoles intermédiaires iraient à Saint Dunstan et les écoles secondaires iraient à Buchanan. Ce fut Edison qui tira la courte paille ce matin.

De la scène, la directrice d’Edison appela tout le monde à l’ordre. « Bon, si vous avez tous pris vos cafés et vos brioches et avez pris une copie de la brochure, prenez vos places et commençons. »

La masse d’enseignants en manque de sommeil serpentèrent à travers les sièges et s’installèrent pour la présentation.

« Mesdames et messieurs, comme vous le savez, à partir de l’automne prochain, nous serons une école naturiste. Nous devrons faire face aux mêmes situations que devait faire face le personnel de cette école-ci et nous devrons être préparés. Nous allons apprendre de leurs expériences. C’est ça le but de cette journée – d’apprendre de nos collègues. Nous allons commencer par un court vidéo, puis nous tiendrons une session de questions et réponses avec quelques enseignants d’ici et après, nous allons assister à leurs classes. Les enseignants de la 6e assisteront à leur 6e année, la 5e avec leur 5e et ainsi de suite. Puisqu’Edison est à peu près trois fois plus grand que Bell, nous avons aux environs de trois enseignants pour chacun d’eux.

En dedans de cinq secondes après que la vidéo eut commencé, plus personne n’avait besoin d’une dose de caféine pour rester réveillé. Quelques uns, par contre, regrettèrent ne pas avoir pensé à avoir dissimulé une petite bouteille de 355 ml sur leur personne afin de fortifier leur café.

En premier, vinrent des scènes expliquant le naturisme, toutes prises au centre naturiste à proximité, Sunny Acres. Il ne fut aucune coïncidence que les individus photographiés furent choisis parmi les familles d’élèves des trois écoles publiques naturistes de la ville et celles du groupe Gymnos. Elle illustra des jeunes et des adultes joyeusement à jouer, à nager, à prendre du soleil et à discuter, tout dans leur plus simple toilette. La trame sonore fut de Mlle Thompson qui narrait la multitude de bénéfices de cette mode de vie, y inclut celle d’une acceptation accrue de soi.

La deuxième partie de la vidéo illustra la vie aux écoles naturistes. Elle inclut des prises de vue dans les classes, lors de pratiques de natation et d’autres sports, à la cafétéria et la bibliothèque. Dans toutes les prises sauf une, et les élèves et le personnel furent habillés que par l’air ambiant. L’exception fut une prise fait en atelier d’un ado en train de tirer un cordon de soudure avec un appareil de soudure à l’arc électrique, habillé d’un casque, un tablier complet en cuir de des gants de soudeur – elle fut inclut spécifiquement pour illustrer qu’au besoin, les naturistes endossèrent de vêtements de protection. Une autre scène, celle-ci prise à Buchanan, illustra le personnel du secrétariat – toutes des dames dans la quarantaine – à prendre le café sur un banc devant l’école de façon détendue lors de la pause, ne portant rien de plus que les étudiants et les enseignants.

Les lumières revinrent et la directrice d’Edison introduit Mlle Thompson, l’enseignante de la 3e, la très enceinte Mme Phillips, et la directrice de Bell. Les deux enseignantes portèrent des sandales, la directrice, des chaussettes et des espadrilles. Elles portèrent toutes un maquillage discret et des boucles d’oreilles et la directrice et Mme Phillips avaient des alliances au doigt tandis que Mlle Thompson afficha une toute nouvelle bague de fiançailles. Pour terminer, la directrice et Mlle Thompson portèrent également de minces bracelets en or au poignet et ce fut tout.

À dire que leur habillement souleva un émoi serait le comble de la discrétion. Tous commencèrent à discuter entre eux, surtout au sujet de Mme Phillips.

« Oui, » dit Mme Phillips, » ayant entendu les questions, « nous croyons que c’est un garçon. » L’assistance se mit à rire. « Et les sandales sont très pratiques – mes chevilles se sont mises à enfler et les sandales peuvent être ajustés pour en tenir compte. »

Une des enseignantes leva la main. Vous devez sauvez une fortune en linge de maternité ! » Il y a eu encore des rires généralisés tandis que Mme Phillips sourit et acquiesça.

« Pour les classes de 5e et de 6e années, comment s’accommodent-ils aux changements dus à la puberté ? »

« Plusieurs ont des frères et des sœurs ainés et peuvent donc voir les changements qu’ils subiront eux-mêmes. Nous avons eu, en fait, moins de problèmes de ce côté-là que lors des années précédentes puisque tout est… euh… à découvert. Ils se sentent plus à-l’aise à poser des questions et nous avions pu vraiment les rejoindre pour en discuter. Les rapports que nous avons eus de Saint Dunstan et de Buchanan sont que, même si les incidents liés aux comportements inacceptables n’ont pas disparus complètement, ils ont de beaucoup baissé, surtout parmi les étudiants de la 9e année de Buchanan, presque tous des anciens de Saint Dunstan. La simple menace de les renvoyer vers une école textile est suffisante pour les garder à leur meilleur. »

« Excusez-moi, que voulez-vous dire par école ‘textile’ ? »

« Des écoles comme la vôtre, où les jeunes doivent rester habillés. En général, les enfants de l’âge pour fréquenter des écoles primaires sont de préférence des naturistes nés, » expliqua Mlle Thompson.

Un enseignant dans la dernière rangée demanda « Combien de temps cela vous a pris pour vous habituer à être nue tout le temps ? »

Les autres dames sur la scène regardèrent Mlle Thompson. « Je fus déjà naturiste quand j’étais embauchée ici ; cela ne m’a pas pris aucun temps du tout. Peut-être ce devrait être toi à répondre, » demanda-t-elle à Mme Phillips.

« Ma conversion fut quelque peu plus… salop. » Mlle Thompson et la directrice sourirent en se rappelant de l’incident. « Elle impliquait deux de mes élèves et une marre de boue plutôt impressionnante, rafraichie par des pluies abondantes. Cela m’a pris à peu près… euh… 10, peut-être 15 minutes ? C’était plus difficile pour moi que pour Julie ; ma classe fut habillée, à part de mes deux lutteurs de boue et je n’étais pas naturiste à l’époque. »

« Mais vous l’êtes actuellement, » demanda encore la même personne

« Oh, oui, absolument. Je ne pourrais imaginer porter quoi que ce soit avec un ventre comme celui-ci ! » Tous rirent de nouveau.

« Il y a-t-il d’autres questions ? »

« Oui, devons-nous nous dénuder, » demanda une voix tremblante de milieu de la salle.

« Oui, » répondit la directrice d’Edison. « Vous pourriez vous rhabiller à la fin d la journée. Il y a-t-il d’autres questions ? »

Personne n’en avait – elles furent tous sous le choc de ce que leur patronne vint de leur dire.

« Bon. Vous allez vous déshabiller ici et déposer votre linge dans ces sacs de sport que la Commission vous donne et vous recevrez chacun de vous une de ces serviettes au logo de l’École Primaire Thomas Alva Edison, pour vous assoir. Maintenant, mettez-vous à nu et allez vers vos salles de classe ! » La directrice se tourna et s’est mise à se dévêtir, puis retourna vers la salle et regarda son personnel sévèrement, « Allez, qu’attendez-vous ? »

Ils finirent par comprendre. Ils se déshabillèrent.
-O-O-
Trois des enseignants furent assis en arrière de la classe de 6e, à observer les élèves. Ils notèrent que certains portèrent des sandales, d’autres des chaussettes et des espadrilles. Quelques unes des filles portèrent des peignes et de pinces aux cheveux ou encore des boucles d’oreilles. À part de ça, rien, tout comme dans la vidéo.

La dernière journée avant la semaine de relâche, chaque enseignant de l’école avait donné un devoir aux élèves d’écrire une histoire sur comment ils se sentirent à fréquenter une école naturiste ou à vivre en tant que naturiste à la maison. Mlle Thompson choisit parmi ses élèves et nomma Emma Watson, son chum Billy et Darlene Winter de lire leurs histoires devant la classe. Les enseignants d’Edison furent impressionnés.

Pendant la journée, classe après classe sortit sur le terrain de jeux pour leurs sessions d’activité physique journalière. Pour chacun des enseignants et administrateurs d’Edison, ce fut la première fois depuis qu’ils furent bébés en couches qu’ils eurent courus nus sur une pelouse. En premier, tous s’appliquèrent une couche de crème solaire (une couche épaisse dans le cas du personnel d’Edison) puis ils sortirent et déposèrent leurs souliers sur le bord de la pelouse. Au retour, enfants et enseignants se lavèrent les pieds avant d’enfiler leurs souliers de nouveau et de rentrer.

Pour le diner, il y avait un barbecue pour le personnel en visite sur le terrain de jeux. Des bénévoles du Comité des Parents firent le service puisque Bell fut trop petite pour une cafétéria avec des cuistots à temps plein. Cela donna l’occasion au personnel d’Edison de discuter avec les parents et de voir comment les parents firent face à la situation.

La fin de la journée arriva enfin et les enseignants et le personnel administratif d’Edison remercièrent chaleureusement leurs collègues de Bell. Un comité fut organisé parmi les enseignants pour monter une soirée d’informations pour les parents afin de les préparer pour le nouveau code vestimentaire de l’automne prochain. La plupart s’habillèrent alors – la plupart mais pas tous, puisque un nombre important d’eux eurent omis de le faire – et rentrèrent à la maison.
-O-O-
Tout-à-fait par hasard, l’un des problèmes de la directrice de Bell fut résolu, et juste à temps. Il s’adonna que l’un des enseignants d’Edison, Samuel Jeffries, avait une fille Samantha. Samantha Jeffries venait juste de graduer en enseignement de l’université et chercha un poste. Il en glissa un mot à la directrice et à sa fille et ce fut ainsi que Samantha Jeffries fut embauchée comme substitut pour Mme Phillips.

« Comment te sens-tu, » demanda Mme Phillips quand elle fut introduit à Samantha pour la première fois.

« Anxieuse à n’en plus finir, » répondit-elle. « Ils vont voir que je suis nouvelle. »

« T’es jeune. Ils le sauront de toute façon que t’es nouvelle. »

« J’ai des démarcations, toi non. » Juste le fait d’être noire n’empêchait pas les démarcations, réalisa-t-elle quand elle s’était regardée dans le miroir la veille et d’être nue devant d’autres lui rendit extrêmement gênée de ça.

« Vas-t-en à l’Île Baxter pendant les fins de semaines, » proposa Mme Phillips. »Et fait ta préparation de classe dehors, autant ici que chez toi. Cela fera disparaître ces démarcations dans le temps de le dire. » Elle pensa un instant, puis demanda « Comment tes parents s’adaptent-ils au fait que leur bébé est à courir partout les fesses à l’air ? »

« P’pa ne voit pas de problèmes. Après tout, il était ici, il y a deux semaines, et vit de quoi ça tournait. M’man est encore au stade folie furieuse. Elle voit ça comme un culte bourré de déviants sexuels. » Elle rit. Sa mère fut encore à fulminer mais aucun des désastres que Paula Jeffries aient prédits ne se sont pas réalisés.

Samantha vit rapidement que Bell fut comme toute école textile, sauf sans vêtements. Elle fut remplie d’enfants qui s’amusaient beaucoup à beaucoup apprendre et qui se comportaient beaucoup mieux que la plupart des élèves d’autres écoles en ville. La première journée, elle oublia qu’elle fut nue et que les jeunes et Mme Phillips le furent également. Après une semaine de partager l’enseignement, Mme Phillips commença son congé de maternité.

Quand Paul Phillips vit le jour quelques semaines plus tard, à crier et en agitant en colère et tout-à-fait en santé, la classe de Mlle Jeffries firent des cartes de souhaits qui furent acheminé vers leur ancienne enseignante. Ils firent également une gigantesque carte collective à être signé par toute l’école.
-O-O-
Ainsi termine la dernière année d’Emma Watson à l’École Primaire Sir Alexander Graham Bell. Elle avait commencé l’année plutôt gênée et elle fut maintenant une fille beaucoup plus extrovertie. Ses notes furent excellentes. Son chum se tenait à côté d’elle et leur liaison fut acceptée par tous leurs parents. Sa cousine et sa tante eurent emménagé dans le logement au sous-sol de la maison et allèrent tous les deux très bien. Felicity eut décidé d ne pas retourner à son ancien emploi et s’est trouvé un nouvel emploi dans une agence de voyage près du studio de sa sœur ce qui fit que les deux descendirent souvent en ville ensemble. Elle fut encore naturiste et ce nouvel emploi lui permit de rester délicieusement libre de contraintes vestimentaires.

À l’automne, Emma fréquentera Saint Dunstan avec la plupart de ses amis, même Darlene Winter. Sa mère avait décidé de garder ses deux filles dans des écoles naturistes et, quoique tous les écoles primaires sauf une seraient dorénavant naturistes, pour le moment, seules Saint Dunstan et Buchanan – et Gymnos, il va sans dire – furent naturistes parmi les années supérieures. Dans un an, Mme Winter aurait à décider de l’avenir de Darlene mais, il semblerait qu’elle penchait pour les garder dans les écoles du Regroupement Deux.

L’exception aux écoles primaires naturistes fut parce que plusieurs parents avaient catégoriquement refusé que leurs progénitures fréquentent des écoles naturistes. La quantité d’élèves fut limitée, surtout issues de familles de l’extrémité religieuse de droite. Chose quand même amusante, il y avait apparemment autant de familles du même penchant religieux qui insistèrent sur des écoles naturistes « afin de vivre à la mode d’Adam et Ève, » comme disait l’un d’eux.

Nous voici à la fin de notre histoire. Félicitons Emma Watson pour son excellente dernière année de primaire et souhaitons-lui une excellente année à l’École Intermédiaire Saint Dunstan.
FIN
__________________
Demain, nous entamerons le troisième volet de cette série écrite par Lordship Mayhem. Dans celui-ci, nous verons comment cette tendance vers la nudité collective dans les écoles est perçue par les résidents du Centre Naturiste.
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Re: Histoires de Cor; Élémentaire - ma chère Watson

Message par roger »

J'ai déjà eu une discussion avec des amis sur la façon de permettre le naturisme à l'ensemble d'un pays. Nous n'avons pas trouvé la bonne méthode de le faire. Par exemple dans cette histoire, on utilise la méthode progressive: On autorise chaque année une classe scolaire à pratiquer le naturisme. Mais cela ne fonctionnera pas car cela n'élimine pas la pédophilie chez les tranches d'âge plus âgées. Ces personnes malades vont l'être encore plus. C'est sûr qu'avec le temps, cette maladie tendra à disparaître car elle est souvent provoquée par une éducation rigoureuse et pudique. Mais en attendant que fait-on de ces personnes ?
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Re: Histoires de Cor; Élémentaire - ma chère Watson

Message par Cor »

Roger a écrit :On autorise chaque année une classe scolaire à pratiquer le naturisme. Mais cela ne fonctionnera pas car cela n'élimine pas la pédophilie chez les tranches d'âge plus âgées.
Je ne suis pas convaincu que la nudité intégrale incite à la pédophilie ou toute autre passion débridée. Selon moi, c'est le fait de cacher (totalement ou, pire encore, partiellement avec des vêtements alléchants) qui incite à vouloir outrepasser les interdits. Au contraire, je crois que la nudité intégrale banalise l'attrait 'sexuel' du corps humain.
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Re: Histoires de Cor; Élémentaire - ma chère Watson

Message par bobettebob »

Cette suite exploite davantage le concept "Je suis nu, faites comme moi. Ah tiens, c'est pas si pire. Je ne veux plus porter de vêtements ! Répandons la bonne nouvelle !" (avec quelques variations) dans un monde utopique où tout le monde est sympatique et pleine de bonnes intentions.

Ce que j'ai trouvé bizarre...
- Plusieurs jeunes fréquentant des écoles textiles ont entendu parler des écoles avoisinantes converties naturistes et envient ces étudiants en tenue de peau. Mais ils demeurent textiles avec leurs parents dans leur quartier... ce n'est qu'à la rentrée en septembre prochain qu'ils auront le choc d'une conversion qui deviendra naturelle en moins de 24 heures, et le lendemain, sont surpris à vider leur garde-robe complète puisqu'ils n'en auront plus jamais besoin, mettre ça dans des boîtes et les donner aux oeuvres de charité. Tanpis pour les journées de 10°C et les voyages !

- Une fois convertis nudistes, ils se donnent tous rendez-vous à la plage libre de l'Île Baxter ou au centre naturiste du coin (Sunny Acres) qui double son chiffre d'affaires en vue de l'augmentation d'adeptes (et double sa superficie avec ses profits), pendant que les nouveaux naturistes se font installer une piscine dans leur cour, et que la ville révise ses règlements pour permettre la nudité publique partout, adultes et enfants... Cette logique semble aller à contre-sens, comme s'il y avait une augmentation de magasins Blockbuster depuis l'arrivée de la Vidéo sur Demande vers 2005 et la popularité de Netflix...

Ça reste une histoire utopique. L'auteur a bien construit l'histoire, chaque chapitre prenant un angle différent, reprendre temporairement des personnages de l'histoire précédente ("La Compétition"),

Heureusement que c'est un endroit tropical, parce qu'un party sul' bord d'la piscine pour Noël et Jour de l'An, brrrr !
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Cor
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Re: Histoires de Cor; Élémentaire - ma chère Watson

Message par Cor »

Je ne nie pas que c'est une situation utopique mais plusieurs points que tu soulèves ont été couverts (quoique sommairement) par l'auteur...
  • Même si à l'âge d'Emma, ma famille ne fréquentait pas les centres naturistes, je me souviens d'être fasciné par la possibilité de me promener nu à l'extérieur et d'avoir activement cherché des endroits isolés dans la nature où je pourrais vivre cette expérience en toute tranquillité donc je peux facilement imaginer la jalousie des jeunes textiles pour les étudiants 'naturistes' en herbe :lol:
  • Vers le début de l'histoire "La Compétition", il est clairement mentionné que le climat était tempéré à l'année longue. Comme vous allez voir dans l'histoire qui suit "La nouvelle étudiante" et que j'ai écrit moi-même, pour l'équilibre de cette série, j'ai situé l'entourage sur la côte est des États-Unis, quelque peu au sud de Virginia Beach.
  • Pour justifier l'entreposage et le recyclage des vêtements, l'auteur mentionne au début de l'histoire "Élémentaire..." que la mère d’Emma s’attend que son linge ne lui ferrait plus en trois ou quatre mois.
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