Histoires de Cor; Les fournisseurs

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[Chapitre 10 ; Décisions…

Lundi serait Memorial Day, le jour où l’on honore tous les soldats tombé à la guerre. Pendant toute l’année, toutes les écoles intermédiaires et les écoles secondaires de l’Association Athlétique Inter-Écoles tinrent, tour à tour, une série de rencontres afin que chaque école concourra toutes les autres écoles deux fois dans chaque discipline. Le lundi de la semaine suivante aurait lieu le dernier rencontre de l’équipe de natation de la saison afin de déterminer le champion de l’année.

Au contraire de la fois, il y a cinq ans maintenant, où Diane York eut envahi le bureau du Directeur Hayworth avec copie de la cédule de rencontres de la AAIÉ en main, et lui eut convaincu d’obliger les équipes de natation de Saint Dunstan de pratiquer en maillots de peau et ainsi contrer le mauvais sort de Gymnos, il n’y avait plus question d’abandons. Comme disait le Corbeau d’Edgar Allan Poe…, « plus jamais… »

À partir de lundi, les filles et les gars se rencontreraient pour deux heures chaque jour à la piscine de Buchanan afin de parfaire leurs techniques. Ces pratiques de natation, au cours des années, eurent devenu une activité populaire de fin de journée et une foule en règle de supporteurs vinrent s’asseoir aux estrades pour encourager les équipes. Toutefois, entre l’équipe de filles et les neuf Supporteurs d’origine (même les membres de l’équipe mettaient le ‘S’ de Supporteurs en majuscule quand elles parlèrent de Linda, Babs, Rachel, Anne et les autres), il y avait des liens spéciaux.

Mais ça, ça ne serait que mardi… pour le moment, l’équipe des filles et les Supporteurs s’étaient accordées pour se rencontrer au casse-croûte de la piscine de Sunny Acres. Rebecca avait proposé le rencontre car des décisions importantes devaient être prises… Dans un mois, elles allèrent terminer leurs études secondaires et, après cinq ans, ce groupe tricoté serré serait scindé à tout jamais. Elle voulait qu’elles se rencontrent une dernière fois dans un contexte social à l’écart du remue-ménage des championnats et des examens finals. La plupart des filles eurent maintenant 18, trois des filles qui étaient dans la 12e eurent 19 et, quoique Babs et Alex n’eurent que 17, l’anniversaire d’Alex serait en trois semaines et Babs aurait 18 ans en juillet.

Plusieurs des filles allaient continuer vers l’université, d’autres, même celles qui étaient encore en 11e quitteraient pour l’école des aubergistes, comme l’appelait Rebecca, tout comme Danielle l’eut déjà fait. Deux des filles quitteraient tout-à-fait ; le père de Debbie avait été transféré à Sydney en Australie et Babs continuerait sa formation à New York à l’automne. Le rencontre au casse-croûte serait chargé d’émotions et Rebecca croyait qu’il serait mieux de le vivre en ce moment et finir l’année sur une note positive. Plusieurs des filles se promettaient de rester en contact mais dans le fond de chacun, elles savaient que ce n’étaient que des promesses en air.
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La journée de la rencontre, Rebecca gagna sa course lors du 100 mètres brasse avec son meilleur temps à vie et Buchanan gagna le 800 mètres, quatre nages après s’étant retrouvé en arrière suite à deux étapes mais, à part cela, Buchanan et Gymnos étaient sur le pied d’égalité, chacun gagnant sa part des courses individuelles et d’équipe. Cette nuit-là, dans la foulée des célébrations et les festivités, Kevin et elle eurent décidé de finir de fêter ça à deux dans la cabane des parents de Kevin à Sunny Acres. Rebecca avait en tête de poursuivre dans cette démarche depuis plusieurs mois déjà mais voulut attendre l’occasion appropriée.

Dans les estrades, Rachel et Anne jouèrent encore une fois une partie d’échecs, tout comme elles le faisaient à chaque pratique et rencontre depuis cinq ans. À la fin de la rencontre, et, réalisant que pour elles, c’était également la dernière fois, elles se regardèrent… Cette nuit-là, Anne passa la nuit avec Rachel dans son petit appartement à une chambre. Deux jours plus tard, elle avait empaqueté les quelques affaires dont elle tenait vraiment et déménagea chez Rachel en permanence.
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Chapitre 11 ; Ouragan !

C’était l’été ! À quelques 2 250 km au sud-est de Century city, les alizés s’agitaient. Peut-être c’était-il parce que la calotte glacière était en train de fondre, peut-être c’était-il plutôt parce que El Niño eut choisit un trajet alternatif cette année mais, qu’importe la raison, cette année, les ouragans semblèrent plus agressifs qu’autrement. La mer des Caraïbes était déjà témoin de deux ouragans majeurs et la saison vint juste de commencer.

La dernière séquence d’imagerie par satellite indiqua que le numéro trois, l’Orage Tropicale Camille, serait encore plus corsée… une nouvelle cellule spirale se développa au sud de la mer des sargasses, un bon 250 km plus large en diamètre que les deux précédentes. Le mot sortit ; à travers les Antilles, les fenêtres étaient placardées, les gens nantis avec des voiliers ou des yachts développèrent un besoin urgent d’aller quelque part, n’importe où mais ailleurs… on stocka des réserves de nourriture, les hôpitaux se levèrent les brettelles. Même Haïti, à peine revenue à la normale suite à son tremblement de terre d’il y a quelques années, essaya de se préparer autant bien que mal pour ce nouveau catastrophe qui se préparait.

À Century City, la vie continua son cours. Aux nouvelles du soir, Camille n’était à peine mentionné sauf par Barbara Perkins, la fille de la météo d’ABS qui, malgré ses attraits de page centrale de revue pour hommes, détenait une maîtrise summa cum laude en météorologie. Les écoles primaires et les écoles intermédiaires étaient fermées pour l’été, tout comme les écoles secondaires mise à part les cours de rattrapage pour ces étudiants ayant besoin de parfaire leurs connaissances. À l’Institut de l’Hôtellerie, les cours continuèrent comme à la normale (L’école allait fermer pour deux semaines entre la fin de juillet et le début d’août). La plupart du monde anticipait leurs vacances d’été même s’ils ne prévoyaient n’aller plus loin que le Centre Naturiste Sunny Acres (après tout, pourquoi aller à l’autre bout du monde quand le paradis était à ses portes).

Deux jours après sa naissance, le statut de Camille avait été rehaussé à celui d’un ouragan et elle quitta le nid. Selon les statistiques, quelques 60 à 65 % des ouragans se dirigent directement vers l’ouest et coupent le collier d’îles qui sont les Antilles au sud de Puerto Rico puis dévient vers le nord vers le Golfe de Mexique. Parfois, ils tranchèrent Cuba pour atterrir en Floride. D’autres entendirent d’être plus à l’ouest pour atterrir aux environs de la Nouvelle Orléans ou de Galveston. De la minorité, la plupart frôlent la côte nord de Puerto Rico, Haïti et Cuba pour trancher les Keys et d’atterrir soit à Miami ou à Tampa. Camille, femme indépendante dès sa naissance, traça une piste encore plus au nord et suivi les limites de la mer des sargasses. Dès qu’elle ait touché le Gulf Stream, ce courant d’eau chaude qui remonte la côte est des États-Unis jusqu’à la Virginie puis dévie graduellement vers l’Europe, elle vira vers le nord, trempant au passage les Bahamas et le Fort Lauderdale jusqu’à la moelle.
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Le lendemain, l’œil se trouva au large de Daytona Beach, encore à se ramasser des forces tout en continuant vers le nord à un rythme d’un peu plus que mille kilomètres par jour… Jacksonville, Savannah, Charleston eurent, chacun à son tour, droit à la mauvaise humeur de Camille, jusqu’au moment qu’elle atterrit à Oak Island, quelque peu au nord de Myrtle Beach, tandis que le monde devint de plus en plus inquiet. La cote d’écoute de Barbara Perkins, la Miss Météo d’ABS à Century City monta en flèche tandis qu’elle expliqua en termes simples le cycle de vie et le mécanisme de fonctionnement d’un ouragan.

À Century City, ce matin-là, à l’aube, le ciel était rouge-sang et les vieux de la vieille, surtout ces quelques uns qui se rappelèrent encore l’époque de la pêche à la morue en haute mer et les courses de schooners au large de Nantucket et Martha’s Vineyard dans les années vingt et trente, commencèrent à répéter cette vieille comptine ; « Ciel rouge le matin, le marin s’en abstint… Ciel rouge la nuit, le marin se réjouit. » Quand l’orage frappa, la pluie tomba tellement drue que les drains pluviaux n’en purent tenir tête. Le vent souffla à une moyenne de 80 km à l’heure avec des bourrasques allant jusqu’à 130 sur la côte. Des vagues de 6 mètres se fracassèrent contre les brise-lames. L’Île Baxter était inondée et un nombre important d’arbres avaient été arrachés du sol. Le hameau de Swansea, à cent cinquante km au sud était sévèrement touché lorsque Camille monta carrément les rues et démolissait les petites maisons à revêtement de planches superposées en passant.

Même avant que Camille soit partie pour étendre sa rogne ailleurs vers le nord, la garde nationale et la défense civile sortirent en force, à couper les branches et les arbres tombées, délimitant les fils de haute tension, de dégager les rues des décombres de maisons et de porter secours aux familles laissées sans abri.

Quand les vents eurent baissés, c’était déjà évident que le comté de Swansea ne pourrait, à lui-même, subvenir aux besoins des familles destituées et les téléphones se mirent à sonner dans les comtés voisins. En même temps, dans le gymnase de l’école secondaire de Swansea, on établit un centre de triage… certains des maisons n’eurent reçu que des dommages minimes, quelques unes n’avaient eu aucune – ce n’était que l’accès qui était impraticable. Ce serait possible d’héberger ces gens-là dans des sous-sols d’église et des halls communautaires en attendant que le dommage soit nettoyé. D’autres, par contre, eurent besoin de réparations majeures, voire un remplacement total de la maison. En tout, il y avait quelques cinquante familles dans cette situation, quelques unes avec de jeunes enfants et, ou avec des vieillards à charge. Peu n’avaient d’assurances ou de famille à l’extérieur où ils purent rester et durent dépendre des divers organismes charitables pour leur sortir du trou.

C’était à peu près là que quelqu’un s’était souvenu que l’ancien Hôtel Grand avait encore entre 50 et 55 chambres vides, toutes équipées (que les chambres des étages inférieures avaient été converties en salles de classe). Certaines des chambres avaient été utilisés comme dépôts, d’autres comme des laboratoires de travaux pratiques pour les étudiants en conciergerie et entretien de bâtiment et avaient été gardées tels quels pour une éventuelle expansion si jamais la demande se faisait sentir. Le maire appela Richard Gregg, qui appela à son tour David York, croyant (avec raison) que David serait plus apte à réagir de la façon approprié que Cameron Strathroy. Toutefois, pour ne pas faire hérisser les poils plus que nécessaire, il prit soin d’appeler Cameron dès qu’il avait fini avec David.

Donc, dans les quatre heures du matin, David appela le Chef Oliveri pour discuter de quoi faire de cette invasion subite de clients pendant que Diane réveilla la secrétaire administrative et la demanda de se rendre à l’école et de sortir la liste des étudiants pour les convoquer d’urgence. Puisqu’il était la mi-juin, la première cohorte de cuisiniers avait déjà complété 45 % du programme, y inclut la plupart des cours de base sur la préparation de repas, tandis que la deuxième cohorte, qui avait commencé au début d’avril était rendu à la préparation des ingrédients. Après avoir initié un appel en conférence avec le Chef Pâtissier, Albert Leclerc, ils décidèrent ensemble de, vu la situation urgente, de sauter plusieurs modules et d’entreprendre immédiatement les modules sur la préparation de buffets et la cuisson en grande quantité pour les deux cohortes et faire en sorte que le modules soient vus comme de la formation sur le tas. Ils attendirent d’ici une heure ou deux plus que 250 clients surprise.
-O-O-
La sonnerie du téléphone réveilla Herbert Winter.

A… Allô ? »

« M. Winter… ? Excusez-moi de vous avoir réveillé. Ceci est Astrid Shapiro, la secrétaire administrative de L’Institut de l’Hôtellerie. Est-ce que Danielle serait là, s’il vous plaît ? »

« Oui, elle l’est. Qui a-t-il ? »

« L’ouragan a passé par Swansea hier après-midi et soir. Il y a eu beaucoup de dégâts et plusieurs familles sont sans abri. L’Institut a accepté d’héberger quelques 250 personnes. Nous aurons besoin de Danielle pour aider à préparer des repas. On m’a demandé d’appeler tous les étudiants et de les convoquer le plus tôt possible. »

« Je vois… Très bien. Je vais la sortir du lit et la conduire vers l’Institut. Elle sera là d’ici une demi-heure à peu près. »

« Merci beaucoup, monsieur. J’apprécie. »

« Qui a-t-il, Herb ? »

« Camille a détruit plusieurs maisons à Swansea… ils vont utiliser l’Institut comme abri. Ils ont besoin de Danielle pour aider à préparer les repas. Pourrais-tu la réveiller pendant que j’appelle Hestia Papadhópoulos ? »

« … »

« Ceci est Herbert Winter… Puis-je parler à Hestia Papadhópoulos, s’il vous plaît… ? Oui, je sais quelle heure il est, merde ! Je dois parler à Hestia… MAINTENANT ! »

« Hestia… ? Herb Winter. Navré de te faire sortir du lit mais on vient de me réveiller, moi aussi. Ils utilisent l’Institut comme abri pour les gens qui ont été frappé hier soir par l’ouragan. Ils attendent dans les 250 personnes dans l’heure qui vient. Ma fille vient d’être convoquée pour aider à la cuisine. Je me demandais… ne pourrions-nous pas leur envoyer quelques camions de nourriture supplémentaire ? Je ne crois pas qu’ils auront assez sous la main pour en nourrir autant. Non, je ne pensais pas au coût… je pensais plutôt de le faire comme geste de bienfaisance… tu sais ; dans le style ‘aider les gens dans le besoin’… ? Évidemment, je vais le crier du haut des murs, qui pense-tu que je suis ? »

« Merci… Non, je les dirai, moi-même ; je quitte dans les cinq minutes pour y aller conduire Danielle. Je te tiens au courant. À bientôt. »
-O-O-
Après avoir raccroché, le Chef Oliveri et le Chef Leclerc se rendirent tous les deux à l’Institut pour partir la cuisine et commencer les repas. David, lui, appela Paula Jeffries. La plupart de sa première cohorte était déjà en stage et donc non disponible mais quelques uns de ses étudiants ne commenceraient leur stage que lors des vacances d’été alors Paula convoqua ceux-là et prit la deuxième cohorte au grand complet pour équiper l’accueil et de servir en tant que porteurs et porteuses pour s’occuper de l’invasion. Son équipe à peine installés, le premier autobus avec des victimes de Swansea arriva et plusieurs autres étaient en chemin.
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Imaginez la scène… Il est six heures du matin et un autobus Grayhound arrête devant l’Institut avec un grand sifflement de freins à air et de la porte sortent cahin-caha une cinquantaine de passagers, dépeignés, sales, de mauvaise humeur et, pour la plupart, apeurés… après avoir passé de six à huit heures dans des abris de fortune et puis dans un autobus pour la moitié de la nuit. La plupart n’eurent que les vêtements qu’ils portèrent sur le dos, quelques uns avaient de bébés ou de jeunes enfants endormis dans les bras, d’autres aidèrent des gens du troisième âge descendre les marches de l’autobus et puis monter les marches vers le lobby. Et là… en attente pour les accueillir, deux douzaines d’ados et de jeunes adultes nus, des garçons et des filles, souriants… nus, demandant que s’ils pourraient aider… des jeunes, polis, serviables… nus, qui leur guidaient vers la réception où d’autres jeunes… nus… les accueillirent, tous aussi souriants… mais tous nus…
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Enfin, la fatigue a eu gain de cause des victimes et ils étaient guidés vers leurs chambres où ils pourraient dormir dans des lits propres pour quelques heures jusqu’au déjeuner. Et les jeunes descendirent de nouveau vers le lobby, juste à temps pour accueillir un autre groupe de victimes qui étaient là, figés dans l’entrée… et qui regardèrent… étonnés.
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Rendu à la fin de la journée, la plupart des visiteurs étaient aguerrit, sinon pas encore à-l’aise avec la nudité généralisée dans la ville et aux alentours. Quelques clients de l’Institut allèrent assez loin de se promener qu’entourés de serviettes dans la salle à dîner pendant que leur linge soit nettoyé et l’équipe de natation de l’école secondaire Gymnos, à la suggestion d’Ellen Tierney, s’est présentée à l’Institut pour inviter ces enfants d’âge d’école maternelle et primaire dont leurs parents leur permirent à la piscine de Sunny Acres, afin que les parents puissent se reposer et réfléchir calmement.

L’après-midi, les victimes de l’ouragan ont rencontré des représentants de la Défense Civile et de l’organisation des Rotariens afin de discuter des jours et des semaines à venir et aussi pour expliquer (un peu tardivement, j’avoue) le code vestimentaire facultatif de Century City. Pendant cette rencontre, six représentants des familles victimes exigèrent des logis moins agressivement débauchés. L’un des rotariens, plutôt soupe-au-lait, proposa sur le champ de les raccompagner sur le champ à Swansea mais les autres l’ont calmé. Toutefois, les victimes n’en démordaient pas… quand la Défense Civile leur dit qu’elle ferait son possible mais ne croyait pas trouver mieux qu’un sous-sol d’église où ils devraient dormir dans des sacs de couchage à même le plancher, ils répondirent que n’importe quoi serait mieux qu’un hôtel 4 étoiles avec des jézabels nues comme femmes de chambre. Tandis les deux autres rotariens escortèrent leur confrère vers la porte pour le calmer, les deux officiers de la Défense Civile se regardèrent comme pour dire… ‘Y-a du monde qui croit que tout leur est dû… »

Le lendemain, sur la totalité de la page 7 du Sentinelle de Century city, il y avait une annonce ‘d’intérêt public’ disant que le personnel et la gérance des Services Hôtelières Olympus en général et des Services Alimentaires Ambroisie, plus spécifiquement, étaient fiers de pouvoir aider les victimes de l’ouragan Camille dans cette période éprouvante et qu’ils souhaitèrent que ces gens passent un temps aussi agréable que possible à Century City.
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Épilogue

L’automne suivant ‘L’Ouragan Camille’, Rebecca York, après avoir fait la tourné des auberges de jeunesse à travers l’Europe avec Kevin, choisit de s’inscrire à l’Institut dans le programme de Conciergerie, tandis que Kevin choisit Entretient du Bâtiment, les deux avec option de transférer vers Gestion d’Hôtel après avoir terminé. Leur rêve était de commencer un Bed & Breakfast/Auberge de Jeunesse à vêtements facultatifs sur une péninsule nouvellement dégagé près de Swansea.

Linda MacIntyre, après avoir passé l’été à travailler à l’Agence de Voyage Bourque avec Felicity Watson et April Bourque elle-même, surtout pour avoir un emploi d’été en ville afin de rester à proximité de Paul Appleton, s’est enregistré à l’Institut pour devenir agent de voyage. Quant à Paul, il avait travaillé l’été comme jardinier au Club de Golf Sunny Acres et décida, tout en travaillant à temps partiel, de finir sa 12 année et de suivre le programme de Gestion d’Hôtel à partir de l’année suivante… Par l’entremise de son père et de Bill Tierney, il était presque certain d’éventuellement devenir le gérant du club de golf Sunny Acres.
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Le mois de février précédant, le Club de Théâtre Buchanan eut soulevé tout une controverse, bien que la nudité étudiante était acquise, quand il choisit de produire la pièce ‘Equus’ avec Babs dans le rôle de Jill Mason et Oliver James dans le rôle d’Alan Strang. On avait incité Paul, pour une fois, à prendre place sur la scène en tant que comédien en plus de continuer à travailler en arrière-scène (dans son rôle comme Nugget/Equus, quoiqu’il était autrement nu, il porta un couvre-chef fait de broche et papier-mâché à l’effigie d’une tête de cheval). Les opinions étaient partagées s’il s’agissait de la scène d’amour entre Babs et Oliver à la fin de la pièce ou si c'était plutôt le fait qu’Oliver était afro-américain qui ait soulevé le tollé. Qu’importe la raison, Babs avait été ‘remarquée’ par un chasseur de têtes lors de la représentation et avait été invité à intégrer le New York School of the Dramatic Arts

Anne, malgré sa réputation de nerd, était fana de la randonnée et avait prévu, pendant l’été, d’entreprendre une randonnée en solitaire de trois semaines à travers le Parc National Grand Teton, au Wyoming. Maintenant qu’elle vivait en couple avec Rachel, elle décida de l’initier à cette activité et lui acheta tout un équipement haut-de-gamme comme cadeau de ‘mariage’ et à entreprit de la remettre en forme. Rendues au moment de leur retour, les deux femmes eurent décidé de démarrer leur propre entreprise de randonnées sauvages pour femmes seulement et se sont enregistrées tous les deux pour un programme collégial en Accueil et guidage touristique.
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Le cours de cuisine de Danielle allait finir la semaine de l’Action de Grâce (à cause des heures prolongées dues aux suites de Camille, l’horaire de l’école avait été avancé d’une semaine. Tout ce que lui resta était le stage. Plutôt de disputer les quelques emplacements de stage disponibles aux restaurants de la ville avec les autres étudiants, elle retourna au Centre de Réadaptation Saint Joseph, où elle avait passé tant d’heures de bénévolat. Là, elle rencontra l’administrateur du Centre, Henry Loughheed, et expliqua sa situation (elle dut faire 4 semaines de stage sans rémunération comme partie de sa formation mais qu’après cela, elle serait prête à rester au salaire minimum jusqu’au début de son programme collégial, le septembre suivant).

Le cuisinier de Saint Joseph avait pris sa retraite après 35 ans de service et le Centre avait justement embauché un nouveau chef mais celui-ci manquait encore de vitesse et n’arriva pas à fournir au rythme des besoins de la clientèle. L’Administrateur Loughheed était donc enchanté de pouvoir accueillir Danielle pour qu’elle puisse combler le retard, surtout qu’il ne serait pas obligé de la payer pour le premier mois. Il l’escorta vers les cuisines afin qu’elle puisse rencontrer le nouveau chef.

« Chef, j’aimerais vous présenter Mlle Danielle Winter ; elle était bénévole ici pour plusieurs années et elle vient de terminer un cours de cuisine professionnelle. Elle nous rejoint ici pour son stage en entreprise. Danielle, ceci est notre Chef, René Oliveri. »

« Bonjour, » dit-elle en lui secouant la main.

« Bien, je vous laisse à vous vous familiariser… je dois retourner au bureau. Avant de partir, Danielle, n’oublie pas de repasser par mon bureau… j’aurais besoin que tu me remplisses quelques formulaires.

Après que l’Administrateur eut parti, Danielle regarda pour voir si la porte vers la cuisine était bien fermée. Elle se retourna alors vers le Chef… « Oliveri ? Mon prof s’appelle Oliveri. »

René acquiesça. « Mon père… j’ai toujours aimé la popote mais mon père pouvait parfois devenir trop imposant. Des fois, il m’arrivait de croire que je ne ferai jamais rien de bon. Pour m’enfuir, j’ai quitté la maison, il y a deux, trois ans. Il ne sait même pas que je suis de retour ; je voulais réussir par mes propres moyens et non pas avec la recommandation du père. Ça ne fait qu’un mois que je travaille ici. »

Danielle trouva une oreille accueillant en René et, bientôt, elle lui avait raconté l’histoire de sa vie. Elle lui parla de comment ses parents habitèrent la colline des péteux de brou, de sa lutte avec l’anorexie, de comment sa mère l’avait enregistré à Saint Dunstan quand elle avait été autorisée de quitter le centre de traitement. Elle expliqua comment, à cause de la politique de nudité à l’école, elle avait enfin apprise à s’accepter et finalement, comment elle avait opté pour une carrière en Gestion Alimentaire car elle était convaincue que les patients d’hôpital avaient autant le droit de bien manger que n’importe qui.

« Comme l’Administrateur a mentionné, cela fait plusieurs années que je bosse ici en tant que bénévole mais, malgré cela, ça a tout pris qu’il accepte de me prendre. Ce n’était qu’après que je lui ai dit que le premier mois, il ne devait pas me payer et qu’après, j’accepterais le salaire minimum, il ait finalement cédé. »

« Je sais ce que tu veux dire… D’accord, il me paye plus que le salaire minimum ; il y a quand même certaines limites que je ne franchirai PAS, mais je ne suis pas payé au taux habituel. On dirait que chaque sou ce vieux radin me paye est une goutte de son sang. Toutefois, je suis content que tu sois là… je crois bien que nous allons nous entendre à merveille. Si mon père était ton prof, je n’ai aucun doute de ta compétence. »

À mesure que les semaines passèrent, Danielle découvrit que René et elle avaient plus que des intérêts purement professionnels en commun et cela devint une habitude qu’ils arrêtent pour prendre un latté ensemble dans le petit café en face du Saint Joseph après leur travail et, plus tard, après que René s’est trouvé un vieux Land Cruiser de Toyota avec le volant à droite, il commença à conduire Danielle chez elle. (Dans ses rêves, il aurait préféré un Landrover anglais d’origine plutôt qu’une copie japonaise mais ils étaient introuvables au prix qu’il pouvait payer), Même après qu’elle eut commencé sa formation collégiale, elle continua à rentrer les fins de semaine pour cuisiner pour le Centre aux jours de congé de René, mais le plus souvent, ils étaient là, tous les deux, à travailler côte-à-côte.
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FIN
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Et voila la fin également de l'épopée de la compétition natative de l'École St. Dunstan. Puisque c'est bientôt la fin de semaine, je crois que demain, j'afficherai une petite histoire d'une seule page... ou peut-être pas -- je vais y réfléchir. Mouaah-Ha-Ha :méchant:
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