Le maire de Sainte-Adèle veut en finir avec le nudisme
Publié : 20 sept. 2017, 09:46
Le maire de Sainte-Adèle veut en finir avec le nudisme
Le maire de Sainte-Adèle, Robert Milot, a décidé de mettre fin à la pratique du nudisme autour des chutes Sainte-Marguerite. À la suite de plaintes de citoyens, il a demandé aux policiers d’intervenir.
Le maire de Sainte-Adèle a décidé de mettre un terme à la pratique du nudisme aux chutes Sainte-Marguerite ce qui offusque de nombreuses personnes pour qui ce coin de forêt représentait un espace de liberté depuis plusieurs décennies.
Un jeune Montréalais qui visitait l’endroit pour la première fois dimanche dernier et qui tient à conserver l’anonymat pour protéger sa vie privée explique avoir reçu de la part d’agents de la Sûreté du Québec (SQ) une citation à comparaître prochainement devant un juge car il était nu.
« J’étais très choqué, car je n’ai jamais eu d’ennuis avec la police, explique-t-il. Maintenant, je crains de me retrouver avec un dossier criminel alors que je ne faisais rien de mal. »
Plaintes
Le maire Robert Milot confirme qu’il a demandé à la SQ d’intervenir après avoir reçu plusieurs plaintes de citoyens concernant cet endroit très populaire auprès de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle et trans (LGBT).
« Je ne vise pas du tout les gens de cette communauté, ce qui pose problème c’est la nudité qui est interdite par la loi et certains excès également, poursuit-il. Des gens ont des relations sexuelles dans les bois. Une femme qui passait par là est tombée sur le tournage d’un film pornographique, on ne peut pas accepter cela. »
Le maire soutient que l’endroit est visible depuis certains points de la piste cyclable voisine du P’tit Train du Nord que fréquentent chaque année plusieurs centaines de milliers de personnes. Lors de son passage sur place, le représentant du Journal n’a pu confirmer cette affirmation.
Refuge
Cet argument est contesté par Étienne Pineault, qui fréquente les lieux depuis plus d’un an, comme de nombreux autres habitués.
« L’endroit en question est situé en forêt, il n’est pas facile d’accès et on ne l’aperçoit pas depuis la piste cyclable même si celle-ci n’est pas loin », affirme-t-il.
Le jeune homme indique n’avoir jamais vu personne se livrer à des ébats sur place, mais reconnaît avoir entendu parler de ce genre de choses. Il précise que si ces pratiques existent possiblement, elles sont extrêmement rares et se font à l’abri de tout regard.
Stigmatisé
M. Pineault indique s’être senti stigmatisé par les récentes interventions policières et insiste sur le fait que les chutes de Sainte-Marguerite représentent un « refuge » pour de nombreux membres de la communauté LGBT.
« C’est un endroit où l’on peut être soi-même sans se soucier du regard extérieur, et cela depuis une quarantaine d’années, développe-t-il. Il existe peu de place comme celle-ci pour notre communauté et je pense qu’il est très important de pouvoir discuter avec le maire d’une solution pour la sauvegarder. Peut-être faudrait-il spécifier que des gens pratiquent le nudisme pour s’assurer que personne ne soit pris au dépourvu. »
De son côté, le maire Milot se dit ouvert au dialogue.
« Il n’est pas question de fermer l’endroit et je n’ai rien contre le nudisme dans un cadre privé, assure-t-il. Il y a plusieurs pistes à explorer et j’essaierai de trouver avec le conseil municipal une solution qui convienne à tout le monde. »
source:
http://www.journaldemontreal.com/2017/0 ... le-nudisme
Le maire de Sainte-Adèle, Robert Milot, a décidé de mettre fin à la pratique du nudisme autour des chutes Sainte-Marguerite. À la suite de plaintes de citoyens, il a demandé aux policiers d’intervenir.
Le maire de Sainte-Adèle a décidé de mettre un terme à la pratique du nudisme aux chutes Sainte-Marguerite ce qui offusque de nombreuses personnes pour qui ce coin de forêt représentait un espace de liberté depuis plusieurs décennies.
Un jeune Montréalais qui visitait l’endroit pour la première fois dimanche dernier et qui tient à conserver l’anonymat pour protéger sa vie privée explique avoir reçu de la part d’agents de la Sûreté du Québec (SQ) une citation à comparaître prochainement devant un juge car il était nu.
« J’étais très choqué, car je n’ai jamais eu d’ennuis avec la police, explique-t-il. Maintenant, je crains de me retrouver avec un dossier criminel alors que je ne faisais rien de mal. »
Plaintes
Le maire Robert Milot confirme qu’il a demandé à la SQ d’intervenir après avoir reçu plusieurs plaintes de citoyens concernant cet endroit très populaire auprès de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle et trans (LGBT).
« Je ne vise pas du tout les gens de cette communauté, ce qui pose problème c’est la nudité qui est interdite par la loi et certains excès également, poursuit-il. Des gens ont des relations sexuelles dans les bois. Une femme qui passait par là est tombée sur le tournage d’un film pornographique, on ne peut pas accepter cela. »
Le maire soutient que l’endroit est visible depuis certains points de la piste cyclable voisine du P’tit Train du Nord que fréquentent chaque année plusieurs centaines de milliers de personnes. Lors de son passage sur place, le représentant du Journal n’a pu confirmer cette affirmation.
Refuge
Cet argument est contesté par Étienne Pineault, qui fréquente les lieux depuis plus d’un an, comme de nombreux autres habitués.
« L’endroit en question est situé en forêt, il n’est pas facile d’accès et on ne l’aperçoit pas depuis la piste cyclable même si celle-ci n’est pas loin », affirme-t-il.
Le jeune homme indique n’avoir jamais vu personne se livrer à des ébats sur place, mais reconnaît avoir entendu parler de ce genre de choses. Il précise que si ces pratiques existent possiblement, elles sont extrêmement rares et se font à l’abri de tout regard.
Stigmatisé
M. Pineault indique s’être senti stigmatisé par les récentes interventions policières et insiste sur le fait que les chutes de Sainte-Marguerite représentent un « refuge » pour de nombreux membres de la communauté LGBT.
« C’est un endroit où l’on peut être soi-même sans se soucier du regard extérieur, et cela depuis une quarantaine d’années, développe-t-il. Il existe peu de place comme celle-ci pour notre communauté et je pense qu’il est très important de pouvoir discuter avec le maire d’une solution pour la sauvegarder. Peut-être faudrait-il spécifier que des gens pratiquent le nudisme pour s’assurer que personne ne soit pris au dépourvu. »
De son côté, le maire Milot se dit ouvert au dialogue.
« Il n’est pas question de fermer l’endroit et je n’ai rien contre le nudisme dans un cadre privé, assure-t-il. Il y a plusieurs pistes à explorer et j’essaierai de trouver avec le conseil municipal une solution qui convienne à tout le monde. »
source:
http://www.journaldemontreal.com/2017/0 ... le-nudisme