Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 8

Le 24 Mai :

« Je ne peux te remercier suffisamment d’avoir permis mes guerriers et moi de pratiquer ici, » dit Suntuuth à Jon. « Nous devons protéger Vriestaat dans tous environnements mais nous n’avons que peu d’expérience ici. »

« Non, le plaisir est pour moi, » répondit Jon. « Merci pour me laisser suivre et de voir comment vous fonctionner. Vos guerriers sont vraiment à la fine pointe. Qu’avez-vous en tête pour cette nuit ? »

« Nous allions pratiquer faire des patrouilles de nuit afin de rafraîchir notre formation de base et puis établir un bivouac pour la nuit, » expliqua Suntuuth.

« D’Accord. Vous avez mon numéro au cas que vous auriez besoin de quelque chose, n’est-ce pas ? »

« Oui. Je vous promets de ne pas faire aucun bruit. Amy et moi avons échangé nos numéros au cas que notre présence dérange ses clients. »

Jon ricana. « Bien, amusez-vous. Bonne nuit, Guerriers. »

Suntuuth attendit que Jon embarque dans son tout-terrain et partit avant de donner ses ordres finaux à ses guerriers en meretien. « Vous avez tous vos tâches. Rompez ! »
-0-0-
« Guerrier-en-chef, je vois un humain dans une voiture aérienne à faible altitude. Il se tient sur place au côté éloigné de la clairière, près du solarium aux vêtements facultatifs, » annonça Guerrier Tiliid doucement.

« Semble-t-il avoir des problèmes ? »

« Non. Il avait coupé ses phares à l’approche et atterrit avec précaution. »

« Tout les guerriers, rassemblez-vous à la position de Tiliid, » dit Suntuuth avec un sourire féral et composa un code d’appel rapide sur son communicateur.
-0-0-
Le Révérend Éphraïm Hazlehurst vérifia par deux fois ses deux repousseurs personnels accrochés à sa ceinture. Dieu le veut !, pensa-t-il en éteignant le piquet repousseur extérieur. Il n’avait qu’à marcher moins que cent mètres cette nuit pour livrer une autre dose de Colère Divine. Il sortit son GPS et scruta l’information sur les piquets. Entrant dans l’orée des bois, il avança soigneusement dans l’éclairage du quart de lune et se rendit jusqu’au piquet de répulsion jaune avec son petit témoin vert et éteignit celui-ci également.

« Souriez, s’il vous plaît ! Vous êtes sur ‘Surprise sur prises, » dit Lisa en sortant de derrière un arbre et activant le spot d’éclairage supplémentaire de sa caméra.

Amy sortit de derrière Hazlehurst. « Que faites-vous à jouer avec mes piquets de répulsion ? »

Hazlehurst s’est tourné pour faire face à Amy. »Hors de mon chemin, Tentatrice, » dit-il en voulant la pousser de côté. Amy, d’un geste fluide, prit son bras étendu, bloqua son bras dans une prise de jiu-jitsu et le força à terre le visage en premier beaucoup plus doucement que dont elle aurait eu envie, consciente que la caméra de Lisa continua à tout enregistrer.

« Attendons que la police arrive, d’accord, » dit-elle avec le sourire.




Fin de chapitre
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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 9

Paru dans le Times de Landfall :
Le chef des Amis de la Moralité mis au Garde-à-Vous
Par Gerald Adams


Plusieurs meretiens faisant du camping sur une concession avoisinante ont vu ce qui semblait être une voiture aérienne en détresse près du Centre des Chutes. Amy Howard, copropriétaire du Centre et son épouse, Lisa, en ont été avisées et se sont rendues sur place pour porter secours. Elles ont découvert le Révérend Éphraïm Hazlehurst, le chef du groupe religieux ‘Amis de la Moralité’, occupé à éteindre un piquet de répulsion secondaire dans l’allée de migration 2529.

Quand il fut confronté, le Révérend Hazlehurst a essayé de s’enfuir. Amy Howard eut utilisé des techniques d’application de force minimales pour le maîtriser en attendant que le Département du Sheriff de Landfall puisse venir le mettre aux arrêts.

Fin
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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

Message par Cor »

Tel que je l'ai indiqué il y a quelques jours, dans le roman de science-fiction "La leçon de Miru", Scott Burton a créé une société futuriste calquée sur la sous-culture militaire à l'américaine avec des similitudes aux romans de Tom Clancy. Autant que je le sais, le roman n'est pas fini mais raconte comment des militaires professionnels, écœurés de servir en pâture pour des égotistes sans scrupules, créent une culture paisible qui convient à cet esprit fraternel commun aux anciens militaires.

Le roman n'est pas naturiste en soi mais inclut plusieurs scènes où le naturisme est souligné de façon positive. En voici une autre... Sarah Lindstrom, tout comme Jon Walker a servi comme gardien de la planète Kronskye, qui avait été transformé en dépotoir déchets toxiques militaires. (La protection et la réhabilitation de cette planète est un fond de trame tout le long du roman.) Toutefois, après sa retraite, elle s'est fait embarquer par un groupe d'extrême-droite et est devenue terroriste. Avant ça, toutefois, elle a eu un poste de gardien pour un équipe de photographes voulant monter un calendrier.


Nue sur Umoja

Afin d’établir la scène :

Sarah Lindstrom est sur Umoja (imaginez, si vous le voudriez bien, les plaines tranquilles de l’Afrique équatoriale) à protéger un groupe de photographes des carnivores lors de la migration annuelle. Les photographes sont à faire des prises de vues pour monter un calendrier sous les auspices de la AEDF, la Fondation de la défense environnementale de l’Alliance – c’est-à-dire le groupe écologiste et non pas l’autre avec le même sigle, beaucoup plus radical, celui-ci. L’un des calendriers, avec le titre ‘La Nature en liberté’ afficherait des belles images de la Nature à divers endroits. L’autre, appelé ‘Apprécions la Nature’ allait illustrer des membres de la AEDF savourant ces beautés naturelles sans contraintes vestimentaires, si possible.

Le 7 avril, 2558

La Vallée des Lions,
Umoja:


Sarah était assise dans un petit camper pliable ne portant qu’une serviette verte. Elle s’était imaginée une tension sexuelle croissante quand elle s’était déshabillée devant des parfaits étrangers. Elle avait surveillé William Penrose devant les caméras hier et elle vit comment il semblait détendu. Après un moment, elle réfléchit sur un point de la mode de base et retira ses bijoux personnalisé. Elle venait tout juste à fermer son coffret quand Kendra cogna à la porte.

« Sarah, puis-je rentrer ? »

« Bien sûr, » répondit Sarah en serrant la serviette autour d’elle.

« Es-tu prête, » demanda Kendra quand elle vit les genoux de Sarah trembler.

« Oui, » répondit-elle, se forçant d’avoir l’air plus confiante qu’elle l’était vraiment.

« Es-tu anxieuse ? »

« Un peu quand-même. Je me sens hypocrite, tu sais. Le ABI m’a filmée me déshabiller quand je suis arrivée à la maison et je suis devenu fou furieux. Et maintenant, je suis ici à me laisser photographier pour l’Alliance en entier. »

« Le Bureau d’Investigations de l’Alliance l’a fait sans ton accord. Entre nous, aurais-tu accepté de te mettre devant les caméras si tu n’avais pas reçu ce courriel au sujet de ton système de sécurité. »

« Oui mais pas au naturel. »

« Eh bien, détends-toi et amuse-toi en le faisant. William me dit qu’il avait beaucoup apprécié. »

« Il est beau ! » Sarah rit. « Il avait l’air plus confiant que je l’aurais imaginé. Comment s’est-il organisé avec l’idée qu’il était le seul à être au naturel ? Je veux dire avec la pensée d’avoir des gens vêtu te regardant, d’imaginer… »

« Je ne le sais pas. Rappelles-toi de ton inscription et des fois que t’allais aux douches après tes exercices. Il n’y a aucune différence. »

« Ai-je besoin de ceci, » demanda Sarah, indiquant sa serviette.

« C’est ton choix, Sarah. Ça aide parfois si tu plonges sans hésiter. »

« D’accord. J’y serai dans un instant, » dit Sarah. Kendra acquiesça et sortit.

Sarah ramassa son M905. Elle arrêta un instant à la porte, prit un respire profond et sortit vers l’après-midi d’Umoja.

« Tout est-il prêt, » demanda-t-elle.

« Les sondes n’affichent aucun carnivore à moins que deux kilomètres, » lui indiqua William Penrose, le zoologue officiel de la AEDF et mannequin masculin de Service scientifique en scrutant encore une fois ses instruments.

« D’accord. Je suis prête. Que fais-je, » demanda-t-elle-même si elle savait ce qui allait venir.

« Mets-toi à ton aise, et promènes-toi aux alentours. Parles-nous et fais-toi du plaisir ! »

« Explore l’endroit. Détends-toi. La bonne photo nous viendra assez tôt, » ajouta Kendra en préparant son enregistreuse numérique.

« Je me dirigerai par là-bas, » dit Sarah en marchant lentement vers du gazon à hauteur de ses hanches. « Je vais déposer mon barda juste ici. » retira sa serviette et la posé par terre et déposa son M905 par-dessus. Elle se sentit vulnérable malgré l’arme à ses pieds.

« Bon, » dit Kendra en prenant quelques prises, insatisfaite de ce que cela donnait. Sarah semblait vouloir coopérer mais le froncement de ses lèvres et la dureté de ses yeux laissaient montrer que son cœur n’y était pas encore. Il n’y avait rien de surprenant là-dedans en pensant ce que le ABI lui avait fait vivre ! Kendra comprit que cela prendrait quelque temps encore avant qu’elle aurait la prise parfaite qui fusionnerait l’Homme et la Nature dans une image symbiotique.

« Tiens, nous avons un visiteur aux alentours de cent mètres, » annonça Penrose en se forçant de détourner les yeux de Sarah et de scruter son écran. Sarah, méfiante, ramassa le M905 et attendit.

« C’est beau. C’est un zèbre des plaines, » annonça encore Penrose.

« Si tu bouges lentement, il pourrait se rapprocher, » offrit Penrose en évitant de zieuter Sarah. « Il est par-là. »

Sarah c’est tourné dans la direction qu’avait indiquée Penrose. « Est-ce que je lui offre quelque chose ? »

« Non. Ils ne peuvent digérer tout le synthétique dans nos aliments. »

« Bon,’ commenta Sarah en regardant le gazon avec soin. « Je ne le vois pas. »

« C’est probablement un juvénile, » devina Kendra avec douceur en prenant encore une image du dos de Sarah. Au loin, on pouvait discerner une paire d’oreilles d’un beige grisâtres. « Je le vois, » dit Sarah calmement en marchant pas par pas hésitant vers le jeune zèbre.

Kendra entendit quelque chose dans la voix de Sarah qui indiquait qu’elle était à se détendre et à devenir un avec la nature. Kendra se déplaça doucement vers le côté à mesure que Sarah et le zèbre se rapprochèrent pour les garder tous deux dans l’objectif. Le jeune zèbre leva la tête et zieuta cet intrus aux cheveux roux.

« T’es belle, » roucoulait Sarah.

Le jeune zèbre ne faisait qu’un mètre aux épaules. Sa couleur et ses muscles développés démontraient clairement comment il arriverait à survivre dans la Savannah qui fut le trajet de la migration. Plusieurs tons de brun composaient les couleurs de base et des barres de plusieurs tons de beige brisèrent sa silhouette. Quand ce camouflage ne suffisait plus, le zèbre des plaines pouvait atteindre des vitesses allant jusqu’à quatre-vingt-dix kilomètres/heure. L’herbivore renifla doucement quand son jeune museau rencontra l’odeur de quelque chose qui n’avait pas sa place dans son environnement mais cette forme étrange devant lui ne sembla pas dangereux outre mesure.

« T’es un bon zèbre, n’est-ce pas, » demanda Sarah doucement en avançant lentement sa main droite. La paume ers le haut, attendait quelques instants puis pris un autre pas calme vers l’avant. Le zèbre se raidit un moment.

« Je t’aime bien, » murmura Sarah et le zèbre pencha sa tête de côté comme s’il voulut comprendre ses mots.

Sarah fit un autre pas et souleva encore sa main. Le zèbre fit aussi un pas hésitant puis renifla en sentant la main de Sarah. Concentré à vouloir rassurer le jeune zèbre, Sarah déplaça soigneusement sa main et caressa son museau avec ses bouts de doigts humides. À cet instant le zèbre leva ses yeux pour regarder dans ceux de Sarah à mesure qu’elle le caressa le museau. L’enregistreuse de Kendra fit un doux bruit mécanique tandis qu’elle captura enfin ce moment éternel qui résuma dans un dixième de seconde la beauté de la Nature. Puis le zèbre des plaines démontra sa vitesse incroyable. Sarah leva la tête pour voir le nuage de poussière s’éloigner tandis que le zèbre retourna en courant vers le troupeau.

« Wow !, » soufflé-t-elle doucement.
-0-0-
Tandis que Sarah se rhabilla, Kendra tria les images qu’elle croyait les meilleurs. Cependant, pour obtenir une signature sur la quittance cruciale, il fallait que le mannequin ait le mot final. Kendra choisit quatre images ; un profil de Sarah, ses bras à ses côtés, debout dans une section de gazon juste assez court pour qu’on puisse voir tout d’elle, Sarah qui s’étira la main vers le zèbre, l’instant que Sarah et le zèbre se regardèrent dans les yeux tandis que Sarah lui flatta le museau et une dernière prise de Sarah qui regarda le zèbre disparaître dans le long gazon de la savane.

« Il n’y a qu’une seule image vraiment bien, » jugea Sarah et choisit celle où elle flatta le museau du zèbre.
Image


Kendra savait qu’elle prendrait cette image-là. Le gazon était juste assez haut et son bras était parfaitement positionné pour renforcir le message de la nudité naturelle sans être vulgaire. Le visage de Sarah afficha un air de tranquillité intemporelle au moment à peine mesurable qu’elle s’est sentie fusionnée avec la Nature.

« Oui. C’est celle-là que j’espérerais que tu choisirais, » dit Kendra.
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Dans le roman de Scott Burton, la planète Kronskye avait été utilisé autant légalement que de façon 'officieuse' comme dépotoir pour entreposer différents produits toxiques produites par les alliés lors de leurs différents 'engagements'. Par manques de contrôles, ces produits se sont échappés et ont contaminé la nappe phréatique de la planète pour en faire une bombe à retardement avec un atmosphère corrosif et explosif, une source inexpugnable de 'richesses' pour des pirates, des terroristes et des criminels de tout genre.

Voici le premier de deux scènes tirés du livre ; tous deux ayant lieu quelques vingt ans avant l'histoire de Jon Walker sur la planète Freedom III qui illustrent comment les militaires affectés à Kronskye utilisent la nudité pour trouver un sens à leurs fonctions.


__________________________

Une nu-velle tradition ; Prologue

Le 8 septembre, 2560, Base no. 12 :

« Dites ‘Adieu à Kronskye, » annonça bruyamment Agresseur-chef Tom Marks.

« Adieu, » crièrent joyeusement les Agresseurs de l’Équipe 5-32 car aucun d’eux ne partirait plus en mission de nouveau à l’extérieur.

Une série de bruits mécaniques sonnèrent le long des 22 mètres du Transporteur de Personnel Spécial, modèle M9 tandis que l’équipe extérieure accrocha les câbles de remorquage.

« Réglez la transmission au neutre. Système de sur-pressurisation au max. Pressurisez le sas, » ordonna Tom.

« Faite, » répondit à haute voix Amanda Wilkins.

« Contrôle du sas, Mangler. Nous sommes prêts pour la décontamination du véhicule, » dit Tom.

« Compris, Mangler. Accrochez-vous et régalez-vous du manège. »
-0-0-
Vingt-huit minutes plus tard, Mangler sortit du bain de solution Decon One de couleur vert Néon. Les spécialistes de décontamination arrosèrent le véhicule d’une solution de Decon Two et cherchèrent des vestiges de contamination résiduelle. Satisfaits qu’ils aient tout enlevé les résidus fatals, les techniciens ouvrirent les massives portes vers l’entrepôt des véhicules. Une femme à blouse rouge salua pour attirer l’attention d’Amanda.

Amanda fit clignoter les phares pour indiquer à l’autre qu’elle l’avait vue. La femme se retourna et commença à marcher, guidant Mangler au-delà d’autres M9 connectés à des sas intérieurs redondants. « Je suis contente que nous sommes sortis de là, » dit Amanda tandis que la femme tourna et s’éloigna d’un sas inoccupé. Obéissante, Amanda suivit et se prépara pour reculer le véhicule vers le sas.

« Vous êtes prêts, là en arrière ? »

« On t’attend, » dit Tom tout en surveillant deux guides prendre place à côté du sas.

Cinq minutes plus tard, un son de cloche annonça que le M9 eut bien été connecté au sas intérieur. « Nous sommes amarrés, » annonça Amanda de façon routinière.

« Éteignez les systèmes, annoncez quand tout est éteint, » ordonna Tom.

« Gestion de l’information sécurisé. »

« Les armes sont vidés, les contact sont dans le coffre-fort. Barrure de rotation en place jusqu’à temps qu’ils retirent le chargeur. »

« Support environnemental mis en veille. »

« Câbles ombilicaux branchés, nous sommes en mode ‘charge’, » annonça Alyssa.

« Le véhicule est sécurisé, » annonça Tom.

L’énormité d’avoir complété leur service saisit l’équipe. Six mois et cent seize missions à l’extérieur furent arrivés à terme. L’équipe de huit eut survécu tout ce que Kronskye a pu leur envoyer.

Larry commença à retirer son scaphandre flexible. Laura le regarda. « Que fais-tu ? »

« Je refuse d’encore porter un de ses engins à tout jamais, » déclara-t-il fièrement tandis que l’épais costume résistant aux coupures tomba autour de ses chevilles. Il dégagea ses pieds.

« Allez, enlèves tout, » ria Laura.

« Tu le voulais, te voilà servi, » ricana Larry et retira également la combine intérieure gris foncé. Là, encore, il sortit ses pieds de l’amas par terre et, d’un coup de pied, l’envoya vers Laura. « Je vais m’amuser un peu avec les psys ! »
-0-0-
Le Docteur Jaime Kandt étudia l’homme nu devant elle. Elle en avait déjà vu des choses bizarres depuis qu’elle eut accepté le contrat comme psychologue pour le Service de Sécurité de Kronskye mais celle-ci en était une pour les archives. « Assoyez-vous, » dit-elle d’un air décontracté.

Larry étendit sa serviette sur la chaise et s’assit. « Puis-je fumer ? »

« Certainement, euh, Larry. »

« Merci. »

« Alors, comment c’est passé ta dernière mission ? »

« Comme sur des roulettes, »répondit Larry. « Ce n’était qu’une simple tournée dans le secteur, à jouer à la police. Aucune sonde n’a été activée, aucun contact avec des forces ennemies, juste de nous promener jusqu’à nos remplaçants soient arrivés. Puis nous sommes rentrés à la maison. »

« Je vois. Comment te sens-tu du fait de ne plus sortir dehors ? »

« Enjoué, » cria Larry. « Je n’ai plus jamais à porter une scaphandre flexible ! Je suis enfin libre ! Libre ! »

« Bon, d’accord, » dit le Dr. Kandt. Pourquoi es-tu tout nu ? »

« Parce que j’ai rejeté mon scaphandre flexible pour de bon. J’ai survécu des brumes acides, des maisons de classe D, des navettes qui explosent et trop de pirates pour les compter. Plus que cent missions et la plupart d’elles étaient d’un degré de danger important. Le combat traditionnel n’est pas du tout comme ça. J’ai pu renaître. »

« Comment es-tu arrivé à cette conclusion ? »

« C’est simple. Dieu m’a donné le courage de survivre ici. Maintenant, il me donne le courage de fêter ma renaissance dans un monde meilleur. Je suis né de nouveau, »

Fin du chapitre
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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Une nu-velle tradition ; Chapitre 1

Le 9 novembre, 2561, Base no. 12 :

Tandis qu’aucun des quatre-vingt-dix-sept bases n’était de construction identique, le Dôme des Loisirs était une caractéristique commune à chacune d’elles. Son design était le même partout. D’un diamètre de deux kilomètres, des magasins, des bars et des restaurants entouraient un grand pavillon central rempli de chaises et de tables multicolores. À l’une des extrémités du pavillon, il y avait une estrade où tous les soirs, des groupes amateurs se présentaient. Théoriquement, le Dôme puisse facilement contenir les plus que 5 000 gens de la Base, quoique trouver des chaises pour tout ce monde serait un problème. En fait, il n’y avait jamais plus que la moitié du personnel présent à un moment donné.

C’était le seul endroit dans la Base où la discipline militaire fut relâchée et où on servait de l’alcool. Chose surprenante, malgré la discipline relâchée et la présence d’alcool, il n’y avait que peu de grabuge dans les Dômes, surtout grâce à l’autodiscipline de personnel de Kronskye et la présence de la Police de la Base.

C’était l’endroit idéal pour se détendre après avoir survécu l’enfer toxique qu’était Kronskye.
-0-0-
« S’il vous plaît ! Puis-j’avoir votre attention, s’il vous plaît, » demanda le chanteur principal sur l’estrade.

Le volume du bruit ambiant du pavillon baissa de trois à cinq décibels.

« Merveilleux ! Tout le monde s’amusent-ils ce soir ? »

Le volume ambiant remonta d’un coup en guise de réponse.

La restauration continue inébranlablement ! Nous venons d’entendre de la Base deux. Ils ont confirmé un bon quatre-vingt-dix secondes d’air respirable ! Ça fait en tout trois minutes d’air respirable cette année ! »

L’énormité de l’annonce éberlua la foule, car le but de ramener Kronskye à un état habitable se rapprocha petit à petit. Après que la foule eut digéré l’annonce accompagnée par quelques murmures, un grondement sourd se développa en un cri de joie irrépressible qui rebondit des murs et rendit toute conversation impossible pour plusieurs minutes.

Finalement, le niveau des cris s’atténua.

Le chanteur continua au micro. « Il est vingt heures ou, pour vous, les civils parmi nous. Dégager le chemin ! C’est l’heure du – Mille mètres nus ! »

Les fêtards dont les tables furent le plus près du bord les poussèrent vers l’intérieur pour accorder les participants tout l’espace voulue pour leur ‘instant de gloire’.

« Sommes-nous prêts ? »

« OUAIS ! »

« Coureurs, prenez vos places ! »

Une porte vers le vestiaire s’ouvrit. Dix-sept hommes et femmes sortirent, nus sauf pour des souliers de course. Ils saluèrent la foule avec entrain, plusieurs ayant grimpé sur les chaises et les tables afin de mieux voir.
Image
Plusieurs officiers de la Police de la Base montèrent un véhicule électrique pour dégager le chemin pour les coureurs. Ils partirent la sirène pour indiquer que tout soit prêt.

Coureurs ! À vos marques ! Prêt ! PARTEZ ! »

Les coureurs partirent en groupe mais ne coursèrent pas ni coururent en formation. Ils avaient déjà gagné la course qu’ils avaient entreprise il y a sept mois et ils célébrèrent leur renaissance. Ceci était leur tour d’honneur.
-0-0-
Un des spectateurs fut un homme tranquille du nom de Nathan Holmes.

Nathan fit 168 centimètres de ses cheveux noirs plutôt longs jusqu’à ses souliers de course. Il regarda les coureurs s’approcher en groupe, plusieurs s’étirant pour taper les mains des spectateurs excités en passant.

Les coureurs restèrent dans un groupe serré. Quand ils passèrent Nathan, il nota leurs grands sourires heureux qui démontraient plus encore qu’avoir survécu ce cauchemar créé par la main de l’homme qu’était Kronskye. Il regarda les spectateurs et vit que plusieurs eurent un regard d’envie qui jalousait plus encore que les coureurs ayant survécu leur service.

Un instant plus tard, l’équipe de dix dont faisait partie Nathan remit leur table à sa place et reprit leurs sièges.

« De quoi penses-tu, » demanda Anna Meyers, ses yeux bruns fixés sur l’homme le plus gêné qu’elle n’eut rencontré.

« Du mille mètres nus, » répondit Nathan.

« Donc tu as aimé là regarder ? »

« Croirais-tu que je regardais plutôt les gens qui regardaient la course ? »

« Tu regardais les gens ? »

« Ouais. Les coureurs s’amusaient, ça, c’était évident. Mais les gens étaient encore plus intéressants.

« Comment ça ? »

« Ignore le fait que les coureurs célèbrent leur survie et ont terminé leur tour de service. Ç’avait l’air que plusieurs eurent voulu les joindre.

« C’est normal. Moi, il me reste soixante-treize jours avant ma course, » répondit Anna.

« Je crois que plusieurs parmi eux aimeraient courir nu seulement parce qu’ils en avaient le gout. »dit Nathan avec un froncement et prit une lampée de sa bière. « Et de dire que cet endroit est censé être une zone de loisirs. »

« Qu’y a-t-il ? Aucun autre endroit de l’Alliance n’offre autant de possibilités pour s’amuser. Après tout, nous avons des restos, des bars et des magasins à n’en plus finir. Pourquoi tu ne viens pas ici plus souvent ? »

« Je ne suis pas du genre à vouloir toujours fêter, » dit Nathan, souhaitant que son équipe arrêterait à toujours vouloir l’intégrer.
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Désolé ; j'avais oublié la fin du chapitre


Le 11 Novembre :

Tandis qu’il regarda les trois hommes courir leur 1 000 mètres nus, Nathan scruta la foule encore une fois et élimina le voyeurisme comme raison-d’être pour les cris. Ce fut autant les hommes que les femmes encouragèrent les trois coureurs. Les gens recherchent quelque chose de plus pour les faire croire qu’ils font partie à cette existence qu’on appelle un tour de service. Quoique les avantages des promotions accrues et de la formation avancée soient, sans doute, des incitatifs pour venir ici, ce n’est pas ça qui nous amène. C’est le besoin de se développer en tant que personne qui nous amène. Nous cherchons toujours pour quelque chose de ‘plus’.


Une nu-velle tradition ; Chapitre 2
Partie 1

Le 13 novembre :

Nathan regarda son chrono de nouveau puis jeta un coup d’œil vers le vestiaire. « Il n’y a pas de course ce soir, » demanda-t-il à Anna.

« Non, » répondit-elle, « une amie du Personnel m’a dit qu’il n’y aurait pas de 1 000 mètres nus avant quelques jours. »

« Oh, » dit Nathan. « Les gens me semblent moins joyeux ce soir. J’ai l’impression qu’ils sont plus heureux quand il y a une course. »

« Ça ne dure qu’un instant. »

« C’est vrai, ça, mais il me semble que quand il y a des coureurs, tout le monde se sent faire équipe avec eux. »

« Alors, fais que nous sommes de l’équipe, Sherlock, » rit Anna. « Je te mets au défi. »

« Que veux-tu dire, » demanda Nathan.

« Tu sais ce que je veux dire. Déshabilles-toi. Mets-toi à nu. Enlèves tout. Cinquante crédits disent que tu ne le feras pas. »

« Quoi ça, » demanda Dave Markland demanda de l’autre bout de la table.

« J’essaie de faire Nathan se déshabiller. Je lui paie cinquante crédits s’il le fait. »

« Vraiment, » demanda Dave en caressant son menton barbu.

« Cinquante crédits, eh ? Combien de temps dois-je rester nu, » demanda Nathan.

« Jusqu’à temps que quelqu’un se plaint ou une heure, celui qui arrivera le premier, » dit Anna.

« Et si je me fait mettre aux fers pour m’être déshabillé ? »

« Ça n’arrivera pas, » dit Sally Lang, ses yeux verts brillantes d’excitation. « Le pire qui t’arriverais c’est que les balles d’argent te disent de te rhabiller. »

« Cinquante crédits ? »

« Ouais. Allez, Nathan, pas de cojones, pas de crédits, » ria Anna.

« Je paierais cinquante crédits pour te voir le faire. Tu te déshabilles, tu reçois cent crédits, » dit Mark. « Tu ne te déshabilles pas, tu ne reçois rien et tu paies Anna ! »

« Et l’équipe me paie à souper, » demanda Nathan à haute voix.

« Oh que oui ! Sans problème ! Maintenant, enlève ! » Sally rit.

Nathan se leva et tapa la table devant lui. « Faites voir l’argent. »

« Allez, déposez vos mises, » ria Dave, surpris que l’équipier le plus introverti serait à se détendre ainsi.

Laura lança un billet de cinquante crédits sur la table devant Nathan, Mark se leva à moitié et lança plusieurs billets dans la direction de Nathan.

« Vous n’irez pas faire des conneries avec mes vêtements ni rien de ce genre, n’est-ce pas ? »

« Tu as ma parole, Nathan, pas de blagues, » dit Dave fermement en regardant les autres membres de l’équipe. « Je te promets que personne ne prendra tes vêtements. Et ça va pour tous vous autres ! Nous surveillons tes arrières. Compris ? »

« COMPRIS ! »

« Maintenant, déshabilles-toi, » dit Anna. « Ou paie la mise. »

Nathan sourit et se débarrassa de ses souliers. Il pluma sa chemise bleue à manches courtes et la déposa sur le dos de sa chaise. Un instant plus tard, il déposa ses pantalons sur le siège. Il se retira quelque peu de la table, s’étira les bras et dit joyeusement, « Ta da ! »

L’équipe applaudit. Nathan mima une révérence profonde et s’assieds sur sa chaise.
-0-0-
Les comportements de Nathan furent tout de même remarqués. Deux officiers aux chemises argentées de la Police de la Base se tenaient en retrait de la foule et regardèrent Nathan.

« Qu’est-ce qu’on fait avec ça, » demanda l’un d’entre eux. « Pour la plupart, nous ignorons les règlements ici mais… merde. »

« Nous regardons de l’autre côté lors des mille mètres nus, » répondit son partenaire.

« Mais ça c’est une tradition ! Il ‘y a rien d’impudique ou lubrique là, que du rejet de stress accumulé. Que faisons-nous ? »


« Je l’inclurai dans le rapport si ce n’est pour couvrir nos culs mais je dirai que tant qu’il ne commence pas à pointer sa verge ou qu’il y a une émeute, laisse-le dissiper son trop-plein. Après tout, c’est le Dôme des Loisirs. »

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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Une nu-velle tradition ; Chapitre 2
Partie 2

« Bon, ça fait une heure, » dit Anna en montrant son chrono. « T’as gagné. Tu peux te rhabiller. »

Nathan regarda aux alentours. « Personne ne semble dérangé par ça. Je pense que je vais rester comme je suis, si ça vous va. »

Les mentons de tous les membres de l’équipe tombèrent du coup.

« Vas-y fort, » dit Sally avec un air lubrique simulé tandis qu’elle se leva et regarda les organes génitaux da Nathan au-delà de la table.

« Moi, ça me dérange pas, » dit Dave.

« T’es fêlé, Nathan, » dit Anna.

« Ouais. Et vous devez me payer à souper, » Dit Nathan fièrement. « Je prendrai du steak teriyaki de chez Sashimi, s’il vous plaît. Être nu, ça creuse l’appétit. »

« Merde ! J’espérais que t’aurais oublié cette partie-là, » dit Mark en examinant l’acier transparent du Dôme. « J’en ai eu la nuit dernière. C’est quatre crédits l’assiette. Sortez vos sous, messieurs, dames. »

L’équipe fouilla leurs poches, sortit l’argent et le passa à Nathan. « Voilà. Nous avons seulement dit que nous payerions ton repas, non pas que nous allions le chercher, » dit Anna.

« D’accord, » dit Nathan. « De retour bientôt. »
-0-0-
« Bon, le mec nu se déplace, » annonça l’un des policiers dans son micro.

« Surveillez à distance, seulement. Voyons ce qu’il va faire. »
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Faisant semblant de ne pas entendre les rires et les roucoulements, Nathan s’est mis en ligne pour commander son repas. Une femme aux cheveux bruns avec le dos tourné se tenait devant lui. Nathan regarda autour et vit que plusieurs le zieutaient. Il leur sourit poliment tout comme s’il était toujours vêtu et nota que personne ne semblait en colère ou choqué par sa nudité. Ils semblèrent plus surpris par son audace que par rien d’autre. Du coin de l’œil, il vit que la ligne avança et prit un pas en avant pour humer les parfums exotiques de la nourriture offerte.

Les yeux de l’homme devant la femme aux cheveux bruns s’agrandirent. La femme, curieuse, s’est retournée. Pour un instant, ses yeux bleus affichèrent la surprise mais son regard se voila aussitôt tandis qu’elle regarda le corps nu de Nathan. « Euh, ton habillement manque quelque chose, non, » demanda-t-elle.

« Non, pas du tout, je me sens tout-à-fait à-l’aise. Est-ce que je vous rends inconfortable ? »

« Euh… non, ça va, » dit-elle et regarda le visage rond de Nathan.

« J’en suis content. Je m’appelle Nathan Holmes de l’Équipe Cinq Dix-sept. »

« Alyssa Townsend. Cinq Vingt, » répondait-elle et étira sa main.

Nathan secoua sa main, prenant soin de lui regarder dans les yeux. « Je suis content de vous rencontrer. »

La ligne avança. « Je me dois de vous le demander. Pourquoi êtes-vous nu ? »

Nathan sourit. « C’est un pari. Mes copains m’ont parié que je n’oserais pas me mettre nu. »

« La ligne, » dit Alyssa, avançant de nouveau. « Ne te ses-tu pas incomplet ? Après tout, tous les autres portent des vêtements. »

« Un naturiste du vingtième siècle a dit ‘Nous n’avons pas besoin d’un habit pour nous compléter. Nous sommes complets tel quel, » dit Nathan en avançant à son tour. Alyssa plaça sa commande et se déplaça vers l’aire d’attente.

Alyssa secoua sa tête tandis que Nathan se rapprocha. « Je n’arrive pas à croire que les flics ne t’ont pas mis aux fers. »

« Ils sont assez relax tant que rien ne se passe, » dit Nathan avec le sourire. « J’espère que je ne te gêne pas. »

« Je ne me sens pas gêné. T’es différent. J’aime ça. »

« J’en suis content, » dit Nathan. « Ça fait combien de temps que tu es ici ? »

« À peu près un mois. Toi ? »

« Six semaines. »

« Six semaines et t’es déjà nu ? Cet endroit finira par bousiller n’importe qui, » commenta Alyssa.

« Kronskye ne m’aura pas. De se mettre à nu est la façon idéale de rejeter le stress. »

« Vraiment ? »

« Vraiment, » affirma Nathan. « Ils ont fait une étude dans un centre naturiste il y a quelque temps. Ils ont demandé à des gens qui arrivaient de se présenter comme cobayes. À chaque jour, ils prenaient leur pression pendant leur visite. À mesure que le temps avança, leur pression baissa, puis se stabilisa. Vers la fin de leur visite, leur pression augmenta de nouveau mais s »est arrêté à peu près à soixante pourcent de ce qu’elle avait été à leur arrivée. »

« Alors, tu dis que le naturisme détend. »

« Absolument, dans les bonnes circonstances, » dit Nathan. « Je suis complètement détendu en ce moment, même si je suis le seul qui est nu. » Alyssa jeta un coup d’œil au pubis rasé de Nathan et rougit en levant les yeux vers son visage. « C’est vrai que es détendu. »

« Effectivement. Toi, es-tu détendue à être vue à parler avec un homme nu ? »

« Pas mal. Tu sembles être très confiant. »

« Croirais-tu que je me sens gêné quand je suis habillé ? Mon équipe m’a presque trainé ici de force. »

« Numéro soixante-douze, » appela la caissière.

« Ça, c’est moi, » dit Alyssa. « À bientôt, Nathan Nu, »

Fin du chapitre
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Une nu-velle tradition ; Chapitre 3

Le 14 novembre :

Nathan s’est fait appeler au bureau du Major Ralston après les préparatifs à la patrouille. « Es-tu fêlé, te promener nu dans le Cinq Nord ? »

« Non, Madame. Je ne fais qu’être moi-même, » dit-il formellement.

« Je vois. Et comment te sens-tu sachant que tous dans cette Base, y inclut moi-même, savent exactement de quoi t’as l’air nu ? Tu ne sens pas de honte ? »

« Pour moi, la nudité n’est pas honteuse, Madame. Je sais de quoi mes coéquipiers ont l’air, nus. Je ne me promène pas vouloir imaginer de quoi ils ont l’air nu quand ils sont habillés. Quand j’étais à ma formation de base, personne n’avait de problème avec le fait qu’hommes et femmes prenaient leurs douches ensemble ou partagèrent les mêmes dortoirs à aire ouverte. Si l’Armée ne se soucie pas de la pudeur, pourquoi le devrais-je ? »

« Penses un peu. Holmes. Ce sont des situations spéciales et la nudité peut être présente lors de situations spéciales forcées. La nudité ne doit pas être utilisé comme façon pour attirer l’attention, » dit Ralston.

Nathan acquiesça. « Bien, la plupart de ceux qui terminent leurs tours de service participent aux Milles Mètres Nus et tout le monde les regardent. »

« Ils se rhabillent après leur course, » dit Ralston. « Ils quittent leurs vie en tant que membres du Service de Sécurité de Kronskye en retirant leurs uniformes SSK. Après la course, ils retournent au vestiaire et enfilent l’uniforme de leur service d’origine. C’est une tradition. »

« Le point que j’essaie de faire est qu’il n’y a aucun signification sexuelle dans le geste. C’est la même chose pour moi en choisissant de me mettre à nu, » dit Nathan.

« Ce que tu as fait est de l’indécence. La seule raison que l’on ne t’a pas mise aux fers est parce que nous avons la politique de ne pas imposer les règlements dans le Cinq Nord. »

« Alors, pour être juste, vous devez également mettre aux fers les coureurs du Milles Mètres Nus car, pour eux également, c’est de l’indécence. Mais, plutôt, il serait bon de vous demander qu’est-ce ‘l’indécence’. »

« Dis-moi ce que toi, tu penses que c’est, » répondit Ralston.

« L’indécence est dans la tête de celui qui le voit, tout comme ce l’est pour l’art, de la littérature, de bons holofilms et j’en passe. Je suis certain que vous avez parlé à mon chef d’équipe. »

« Effectivement. »

« Vous a-t-il dit qu’il s’agissait d’un pari pour que je sois nu pour une heure ou jusqu’au moment que quelqu’un s’est plaint. »

« Oui. »

Je savais que la Police de la Base surveillait la situation de proche. Je suis naturiste et de m’exhiber n’est pas quelque chose qui m’attire. »

« Tu es resté nu pour presque quatre heures. Une non-exhibition de longue durée, je dirais. »

« Tout se joue autour du contenu et du consentement. Les coureurs courent mille mètres nus. Moi, je n’ai fait que les choses que je fais d’habitude ; manger, boire et m’amuser. Puisque personne ne s’est plaint à moi, j’ai eu le consentement tacite de continuer. »

« Le fait que nous en parlons actuellement confirme ce que j’avance. Si j’aurais fait une scène lors de votre ‘dévoilement’, disons, nous aurions eu cette discussion beaucoup plus tôt, » dit le Major. « Qu’aurais-tu fait si quelqu’un se serait offusqué ? »

« Je me serais rhabillé dans le temps de le dire. »

« Je vois. Pour le moment, rompez ! »

Fin du chapitre
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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Une nu-velle tradition ; Chapitre 4

Le 17 novembre :

Nathan s’est rendu au Dôme des Loisirs avec un air de confiance, habillé de son uniforme hors-service de souliers de tennis, des pantalons camouflage tigrés et chemise bleue à manches courtes.

« Nathan, par ici, »cria Anna.

Nathan s’est faufilé à travers la foule et rejoint le reste de son équipe.

« Vas-tu te mettre à nu ce soir, » demanda Anna en riant.

« Peut-être plus tard, » répondit Nathan sur un ton neutre.

« Si oui, vas chercher ta tournée avant que tu te déshabilles, » dit Dave. « Ça ne me tente pas que tu brasses ma consommation. » L’équipe partit à rire.

« D’accord. Que voulez-vous ? »

Après avoir noté leurs choix de consommations, Nathan s’est rendu au bar le plus proche. Il vit Alyssa debout dans le fil devant lui. Il s’est mis à la queue et attendit son tour de placer sa commande. Il occupait son temps à admirer ses longs cheveux bruns et à trouver quelque chose d’intelligent à lui dire.

Dix minutes plus tard, Alyssa s’est rapproché de lui, un verre à la main. « Salut, Nathan Non-Nu. Je ne t’avais pas reconnu avec tes vêtements. »

Nathan rit doucement. « Salut, Alyssa, Comment ça va ce soir ? »

« Bien, Et toi ? »

« Très bien, merci. » La ligne s’est avancée.

« Ton équipe est-il là ? »

« Oui, c’est moi qui fait la première tournée. Le tien ? »

« Il se passionnent plus pour des holos et des sports, des choses de ce genre, » dit Alyssa. « Où est ton équipe ? »

« Ils sont là, près du Sub ’N’ Club. »

« Ça te dérangerais si je me joins à vous ? »

« Ce serait tout à mon honneur, » dit Nathan, surpris qu’Alyssa daigne lui parler.
-0-0-
Alyssa scruta Nathan du coin de l’œil. Son comportement était différent par rapport à l’autre nuit. Même s’il n’était pas tout-à-fait la personnalisation de la gêne, elle ne l’aurait certainement pas qualifié d’être extroverti, non plus. Quelque chose le lui en intriguait. Elle se leva, cherchant d’autres coéquipiers. Au moment de s’assoir de nouveau, on annonça le Mille Mètres Nus.

« Recule la table, » dit Dave.

« Et c’est un départ, » annonça le chanteur de la soirée.

Les survivants coururent lentement, savourant leur renaissance. Au moment qu’ils passèrent leur table, Sally regarda Nathan. « Tu ne les rejoins pas ? »

« Non, Ceci est leur moment de gloire. Je n’ai pas le droit de leur enlever ça, » dit Nathan au moment que le dernier coureur les passa. Il regarda Alyssa et remarqua qu’elle surveilla les coureurs.

« Les connais-tu ?’

« Trois d’eux viennent de mon peloton. »

« Où vont-ils ? »

« Deux partent pour une aile de reconnaissance sur Neue Deutschland, l’autre s’envole pour l’Amas stellaire d’Aster, » dit Alyssa à haute voix dans l’oreille de Nathan.

Nathan acquiesça vaguement et regarda la réaction de la foule. « Cool. »

« Bon, ramenons la table à se place, » dit Dave.

Quand la table fut de retour à sa place, Sally demanda « À qui la tournée ? »

« Je crois que c’est la mienne, » dit Alyssa. « De retour dans un instant. »

« Vas-tu te mettre à nu ce soir, » demanda encore Sally.

« Allons, ne me mets pas dans l’embarras devant Alyssa. Elle est gentille. »

« Bon, d’accord, » répondit Sally en boudant.
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« Nathan, ta tournée, » dit Dave.

« D’accord, » répondit Nathan et prit note des consommations.

Sally se pencha vers Alyssa. « Comment êtes-vous rencontrés ? »

Alyssa sourit et rit. « Bien, il y avait ce gars tout nu dans le fil derrière moi l’autre soir. J’ai pensé que c’était cool alors j’ai commencé à lui parler. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi il est si introverti ce soir.

« Il est toujours comme ça. Discret, je veux dire. Quand nous avions réussi à le faire se déshabiller, ce n’est qu’à ce moment-là qu’il commença à parler. »

« Vraiment ? »

« Ouais. Il est devenu un homme nouveau, je le jure. »

Nathan revint avec les consommations. Sa surprise de voir qu’Alyssa était toujours là était visible sur sa figure car parler aux gens lui avait toujours été difficile.

« Et puis, vas-tu le faire, » lui demanda Alyssa d’un air espiègle.

« Faire quoi ? »

« Tu le sais, te déshabiller. Ça ne me choquerait pas. Je pense ça cool que tu arrives à être aussi nonchalant. »

Nathan rougit profondément. « Je le ferais mais – »

Ne t’arrête pas à cause de moi. Vas-y. »

« T’es certaine ? »

« Absolument, » dit Alyssa.

« Il y a-t-il des objections, » demanda Nathan en tirant à sa chemise. N’en voyant aucune, il se leva et se déshabilla rapidement. Après avoir arrangé son linge sur sa chaise, il se rassit.

« Tu vois ? Je ne suis pas offusquée, » dit Alyssa en souriant. « Ça vous dérangerait-il si moi, aussi, je me mets à mon aise? »

« Vas-y, » dit Nathan.

« Ça va pour moi. »

« Pas de problème, » dit Mark.

Sally ricana. « Allez, Bébé, enlèves-moi ça ! »

« Je n’ai pas l’intention d’aller jusqu’au bout, »expliqua Alyssa en reculant sa chaise de la table. Elle tira sa chemise bleue par-dessus sa tête et l’étendit sur le dossier de sa chaise. Elle étira ses bas derrière elle et dégrafa sa brassière à la grande surprise des autres. Le retirant également, elle la plia et la fourra dans une des poches de ses pantalons. « Bon ! Voilà qui est mieux ! »
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23 heures :

« Dernier service pour l’alcool ! Dernier service pour l’alcool, » se fit entendre sur le système d’annonces publiques.

« Moi, j’irai chercher la dernière tournée, » dit Alyssa en se levant. Elle étira sa main et dit « Viens, Nathan. »

Nathan prit sa main et la suivit pour se mettre en ligne. Il sourit et parla aisément à Alyssa, fasciné par sa confiance et son aplomb. Puisqu’il accorda tout son attention à Alyssa, il ne remarqua pas que le Colonel Anderson et le Major Ralston discutèrent.
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Alyssa et Nathan distribuèrent la dernière tournée de la soirée. Nathan s’est assis à côté d’Alyssa. « Salut, chéri, » lui dit-elle.

« Salut, » répondit-il avec un sourire confus. « Pourrais-je t’escorter vers ta chambre ? »

« J’aimerais ça beaucoup, » dit Alyssa en se penchant vers lui. « J’ai quelques choses à te dire. »

« Vraiment, » ravala Nathan en se sentant devenir excité.

Alyssa baissa ses yeux en coquette et sourit. « Oui. Quelques choses que nous devons nous dire en privé. Si tu peux te rhabiller sans trop attirer l’attention, nous pourrions y aller maintenant. »


Fin du chapitre
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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

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J'aimerais m'excuser auprès de ceux que se sont habitués à une mise à jour 'juornalière' de mon histoire. Actuellement, je suis aux prises avec une grippe qui me demande tout mon petit change. j'espère bien retourner à mon rythme habituel dès que j'airais maîtrisé ce virus.


Une nu-velle tradition ; Chapitre 5

Le 20 novembre :

Le Major Ralston était assise dans la salle de conférence avec le Major MacNichols, le commandant de la Police de la Base, le Capitaine Michaels, le chef du Services de Loisirs, le Docteur Jaime Kandt et le Colonel Anderson.

« Selon certains paramètres, nous sommes l’organisation militaire la plus laxiste qui n’a jamais existé dans l’histoire. Selon d’autres, nous avons plus de discipline que les foutus Romains. Puisque le Département de Sécurité de Kronskye est une organisation paramilitaire spécialisée, nous ne pouvons pas appliquer les interventions judiciaires normales. »

« L’Agresseur Holmes a été psychotesté et jugé stable. Son dossier est sans failles et des discussions avec son commandant ont démontré qu’il ne considère pas la nudité sociale comme un tort. Quoiqu’il croie que c’est acceptable, nous, nous avons un problème. »

Les Catholiques Varitiens, les Islamistes et quelques-uns des Fondamentalistes de la Deuxième Réformation ont tous déposé des plaintes auprès l’Inspecteur Général. Leurs plaintes sont légitimes puisque leurs religions respectives ont toutes des interdictions contre la nudité publique et ils croient que les naturistes les harcèlent avec leur nudité. Quoiqu’ils étaient contre le Mille mètres Nus au début, ils n’ont pas d’objections formelles contre le principe. Les Islamistes ne boivent pas d’alcool et nous n’en servons pas avant 20 heures. Les Deuxième Réformistes et les Catholiques Varitiens tiennent tous deux des services à 20 heures donc ils ne sont pas confrontés à la nudité publique puisque la course est brève. »

« De légiférer la fin des Mille Mètres Nus ferait un tort à la morale des troupes. Par ailleurs, de mettre de la pression sur la nudité publique, même s’il n’est pas contre les règlements comme tels, ferait un tort autant à la morale qu’à la discipline. Comment devons-nous traiter ce problème sans affecter la discipline et la morale ? Docteur Kandt ? »

La Chef de Psychologie blonde et grassette regarda les autres. « Je vous épargnerai le bla-bla psychologique et me tiendrai aux faits. La nudité dans ce cas-ci agit en tant que processus pour décanter le trop-plein de stress, un défouloir. »

« Défouloir, » demanda MacNichols.

« Oui. Pendant un tour de service de six mois, chaque Agresseur passe au-delà de 120 jours scellé dans un scaphandre si confinant qu’il ne peut même pas se gratter le nez. Ceux qui opèrent des véhicules d’exploration doivent régulièrement rester assis, très souvent dans leur propre merde, pour jusqu’à 12 heures dans un véhicule avec toutes les écoutilles boulonnées afin d’exclure la contamination. »

« Quand ils sortent de là, ils sont misérables, crottés, épuisés et ont un manquement sévère dans les grâces sociales. Ils se sentent limités. Ils ne parlent à personne sauf leurs coéquipiers. Ils ne voient personne tant que la mission n’est pas terminée. L’une des techniques d’adaptation que j’ai enseigné aux opérateurs est de se promener nu dans leur chambre pour quelque temps. Cela leur accorde un sentiment de liberté totale. Cette pratique a fait pas mal réduire l’incidence de démissions et de maladies professionnelles parmi les équipes des SV20s. »

« Depuis que cette mode a commencé, j’ai pensé sérieusement à demander un espace plus vaste pour quelques-uns des Agresseurs les plus stressés. De les laisser interagir avec plus qu’une personne dans un environnement sans critiques et sans jugement qui leur permet de se déplacer au-delà des quatre murs de leurs chambres. Ce serait mieux qu’ils ventilent leur trop-plein avant qu’ils sautent une coche et ainsi deviennent inutilisables et par nous et par leurs services d’origine, » dit Kandt.

« C’est quoi votre solution ? »

« De la contrôler avec attention et de l’utiliser pour aider notre personnel à éviter de devenir des victimes de psychoses. »

« Major MacNichols, il y a-t-il eu une croissance de problèmes dans le Cinq Nord avec ces gens nus, » demanda Anderson.

« Non, Monsieur. Depuis que ça eut commencé, il y a plutôt eu une décroissance. »

« Je trouve ça difficile à comprendre, Major, » dit Anderson avec un ton de mépris.

« C’est vrai, mon Colonel. Nous avions toujours eu un faible taux d’incidents dans le Cinq Nord. Avant que Holmes ait commence cette mode, nous avions eu une moyenne de huit bagarres par semaine. En tenant compte du fait que nous avons des gens de soixante planètes, des cultures innombrables, quelques deux cents religions et du fort tout au même endroit, c’est minime. Depuis que la mode ait commencé, nous arrêtons cinq bagarres plutôt que huit et aucun d’eux impliquent les gens nus. Ce sont les gens vêtus qui se battent. Les gens nus se la coulent douce, » dit MacNichols.

« Tu dis alors que l’habit fait le moine ? »

« Je dirais plutôt qu’il fait sortir le méchant de l’homme, » dit MacNichols. « La seule chose qui distingue une personne en service d’une personne hors-service est la longueur de ses manches. Il porte toujours ses galons et ses macarons de certification. Vous savez toujours qui est qui. Un bon nombre de bagarres commencent parce qu’une personne en boisson est convaincue qu’il pourrait facilement balayer le plancher avec quelqu’un d’autre. On ne touche pas aux gens nus parce qu’on ne sait leur degré de compétence. »

« Et ta solution ? »

« De la contrôler avec attention comme dit le docteur. Mon monde n’a pas eu vent de plaintes de qui que ce soit au sujet de la nudité. Toutefois, ils aiment ça ne pas avoir à arrêter des mêlées. »

« Merci, » dit Anderson. “Capitaine, en tant que responsable des Loisirs, tu organises les activités afin d’éviter que notre monde perd la boule. Je veux que tu arrives avec une solution fonctionnelle pour ce problème. Cela doit tenir compte du défoulement psychologique dont a besoin notre personnel ainsi que les besoins des groupes religieux mentionnés. Nous ne pouvons laisser ni l’un, ni l’autre dans le manque. Suis-je compris ?

« Compris, Monsieur, » dit Michaels avec fermeté. « J’ai l’intention d’en discuter avec l’Agresseur Holmes dans les détails. J’ai comme l’impression qu’il était déjà naturiste jadis et sa contribution pourrait nous fournir la solution désirée. »


Fin du chapitre
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