Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 2
Partie 2

Après que Beth et Oliver aient nettoyé la salle d’examen, Beth retira son uniforme chirurgical jetable.

« Je crois que nous devrons penser à fermer la section sud du centre et nous assurer que nous avons évincé tous les solus. Je préférerais fermer et m’en assurer plutôt d’être la cible d’une poursuite judiciaire, » dit Jon en regardant Beth retirer sa brassière et son slip.

Beth passa une main sous ses seins large et quelque peu pendants pour amadouer l’irritation produite par la broche de son soutien-gorge. « Cela prendra au moins un jour pour faire approuver ça – et la publicité que cela engendra bous tuerait. Cela avait failli fermer la Réserve Faunique d’Ashton pour de bon. C’était pour ça qu’Amy eut autant de clients quand elle a ouvert. Fermer le centre serait une décision facile pour toi parce que ce n’est pas ta principale source de revenu, » jugea Beth en glissant ses sous-vêtements dans son sac à dos.

Chuck passa sa tête par la porte ouverte, une planchette à pince métallique à la main. « Quel genre d’assurance médicale autorise les services d’un médecin nu, » taquina-t-il.

« Le genre mariage, » répondit Jon en riant. « Salut, Chuck. »

« Salut, »dit Beth en se redressant.

« Lisa m’a appelé, » expliqua Chuck en entrant la salle d’examen. « Comment te sens-tu ? »

« La main est quelque peu douloureuse, autrement ça va. » Jon fléchissait ses doigts.

« Ça me soulage, ça, » dit Chuck. « J’ai sorti tes chatons de ton chariot. J’ai également pris la glacière avec le chaton mort pour l’autopsie. Je te la rincerai et te la rapporterai la prochaine fois que je serai dans les parages. »

« Oublie ça. Envoies-la plutôt aux rebuts. Elle a été contaminée par le sang et je ne me sentirai pas à-l’aise pour l’utiliser dorénavant pour conserver de la nourriture. »

« Que s’est-il passé ? »

« Jon dicta son histoire de nouveau tandis que Chuck le nota en sténographie pour son rapport. « La mère – c’est-à-dire la solus femelle – est-elle encore là ? »

« J’ai demandé à la sécurité de la ramasser et d’inonder l’endroit avec de la chasse-odeurs avant qu’une autre tête dure passe par là à la recherche d’un repas facile. »

« Sais-tu où ils l’ont laissée ? »

« Dans le garage de la sécurité, » dit Jon et regarda Beth. « M’man, puis-je aller jouer avec Chucky ? Je promets de faire vraiment, vraiment, vraiment attention ! »

Beth ricana et regarda le pansement. « D’accord, mais ne fais rien avec ta main avant que mon père y a jeté un coup d’œil. Si tu remarques que ça suinte encore, reviens ici aux pas, compris ? »

« Oui, Madame, » dit Jon avec un clin d’œil que seul Beth put voir et se redressa. « Allons-y, Chuck. »

Les deux quittèrent la clinique et longèrent le terrain de jeux. Un homme et une femme portant des bandeaux verts identiques les saluèrent de la tête et continuèrent à surveiller les enfants.

« Je vois que vous avez réduit la sécurité, remarqua Chuck, non pas comme une reproche mais plutôt comme un commentaire entre amis.

« Nous avions constaté que nous avions exagéré au début. Il fallait le faire car sans sécurité, nous n’aurions pas pu obtenir de l’assurance. La compagnie jugea que nous pourrions réduire nos effectifs par dix pourcent, ce que nous avions fait. Jusqu’ici, nous n’avons pas eu un seul problème. Si ce n’était pour les solus, nous n’aurions peut-être six personnes par quart. Un à l’entrée principale, un gardien nu près du terrain de jeux, deux qui patrouillent le périmètre et deux au bureau comme support. »

« Aviez-vous à congédier quelqu’un ? »

« Non. Quelques-uns de notre personnel d’été n’ont pas pu revenir cette année donc nous avons simplement omis de les remplacer. Nous sommes actuellement à soixante-dix pourcent de nos effectifs normaux. Quand l’économie reprendra, nous embaucherons de nouveau et nous évaluerons nos besoins en sécurité. À cause des solus, nous avons décidé de garder deux gardes auprès des enfants en cas qu’une tête dure arrive jusqu’à là. »

« Bonne idée, » dit Chuck tandis qu’ils passèrent par l’arrière et entrèrent le garage des véhicules de sécurité.

Sur le plancher de béton, recouvert d’une bâche bleue, le cadavre du solus était étendu. Chuck enfila une paire de gants en latex, s’accroupit à côté de la bâche et la replia. « Tiens, elle est étiquetée, » dit-il et sortit un calepin et un stylo. Il y inscrivit le numéro de l’étiquette afin que le Service de la Faune puisse retracer les habitudes migratoires et son terrain de chasse du solus.

Même morte, le solus de la taille d’un puma personnifia la férocité, ses crocs jaunâtres exposés. Sur le côté arrière des crocs, il y avait de petits éperons qui suintaient un anticoagulant. Ses gencives roses étaient striées de blanc, un signe habituellement indiquant une femelle affamée. Chuck souleva une pate arrière et compta les griffes pour confirmer le sexe de l’animal car à peu près un mâle sur quarante pouvaient également injecter du venin.

Chuck continua son examen, cherchant tout indice qu’il devrait rapporter à l’instant.

Après vingt minutes, il retira ses gants, nota ses observations en jetant un regard occasionnel au solus. « Autant les chatons et celle-ci semblent être bien nourris ; pourtant ses glandes de venin sont archipleins. Je dois appeler le corbillard pour venir la chercher et découvrir pourquoi. »

Fin du chapitre
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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 3
Partie 1

Trois heures plus tard, Jon et Beth avaient hâte de rentrer à ka maison et de passer une soirée tranquille. Amy les appela au moment qu’ils embarquèrent dans leur voiture aérienne pour le court voyage.

Jon soupira et referma la porte. ‘Qu’y a-t-il ? »

« Lisa et moi aimerions te parler de l’entreprise. Cela ne prendra que quelques minutes, je le jure. »

« Bon, d’accord, » disaient-ils tous les deux. Ils suivirent Amy en haut des marches et rentrèrent la porte arrière de la maison d’Amy.

« Où est Lisa, » demanda Jon quand Amy les invita de s’asseoir à la table de cuisine.

« Parlant du diable, » dit Amy à l’instant que Lisa rentra elle aussi à la cuisine.

« Oh, là, là ! Tu ne brûleras pas en enfer – tu vas griller pour celle-là, » ria Lisa et lui donnant un délicat baiser.

Amy sourit à la petite femme voluptueuse qui compléta sa vie. « Assis-toi et dis leur ce que tu m’as dit. »

« Nous passons une période dure, » dit Lisa.

« Je le sais. J’ai vu la liste des clients quand j’étais au bureau. L’année dernière, nous avions eu presque le double de visiteurs que nous avons eu aujourd’hui, » dit Beth, regardant en douce les seins sans aucune cicatrice et parfaitement symétriques 90C aux larges aréoles de Lisa avec une pointe de jalousie.

« Pire que ça encore. J’ai travaillé les chiffres et la clientèle est trente pourcent plus faible qu’il y a deux ans, » leur informa Lisa.

« Je ne sais quoi faire pour stimuler les inscriptions. Nous avons amélioré le centre, ajouté des chalets et agrandis la mare depuis la fermeture en septembre dernier. Je ne vois pas ce que nous pourrions faire en plus. Pourrait-ce être un mode passager, étant donné l’attitude conservateur d’à peu près le trois-quarts de la population de la planète, » interrogeait Amy.

« Je ne le crois pas, non, » dit Beth. « Jon et moi étions déjà naturistes même avant de nous intéresser à la politique. »

« Moi, non plus, » dit Jon. « Je ne crois pas que c’est un facteur. »

« Que pourrait être la cause qui fait baisser les inscriptions ? L’ennui, » demanda Lisa.

« L’économie est certainement un facteur. Moi-même, j’ai eu une baisse de douze pourcent dans la vente et la réparation des armes à feu cette année. »

« Ton entreprise est une nécessité et non pas un luxe comme la nôtre, » dit Amy. « Les gens ont besoin d’armes s’ils vivent sur des concessions comme la nôtre. »

« Je propose que nous pensions tous à ça individuellement et que nous revenions là-dessus plus tard, » proposa Beth quand le communicateur d’Amy siffla.

Amy décrocha et écouta. « Dis-lui que j’y serai dans quelques instants. » Amy ferma l’appel et regarda Jon et Beth. « Nous avons notre premier journaliste à l’affût du sang. Je m’en occuperai. »

« Veux-tu que je viens avec toi, » demanda Jon.

« Je ne pense pas que ce serait une bonne idée. C’est le ‘Gaz-ette Berserker’. Il voudra une photo et il brodera ta petite morsure pour en faire une main quasi-amputée. N’oublie pas qu’ils ont monté en flèche Yolanda Friesler, ton membre de parlement préféré. »

Jon renfrogna les yeux. « Merde ! Je vous reverrai demain. ‘Nuit. »

Amy et Lisa se rendirent au bureau où un grand homme mince habillé en veston-cravate les attendait. « Puis-je vous aider, » demanda Amy.

« Bonjour, je suis Gary Summers de la Gazette de Berkeley, » dit-il tout en se forçant de garder ses yeux à la hauteur du visage d’Amy et non pas à ses seins ou ses poils pubiens. « Est-ce vrai que vous avez subis une attaque de solus à votre centre aujourd’hui ? »

« Un chaton a mordu mon ami et copropriétaire Jon Walker. La morsure était sans importance et a été pansée par notre propre personnel médical, » répondit Amy, à même temps que deux officiers de la Service de la Faune entrèrent.

« Excusez-nous, êtes-vous Amy Howard, » demanda l’un d’eux.

« Oui, » dit-elle.

L’officier lui présenta une enveloppe. « Tel que décrété par le Service de la Faune et le Bureau de la Protection de l’Environnement, vous êtes sommée de cesser toute activité commerciale tant que votre propriété et chute sont certifiés comme sécuritaires. »
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« Comment les journaux ont-ils pu apprendre aussi vite de l’attaque, » demanda Lisa en examinant le décret de cessation.

« Je ne sais pas, » dit Beth tandis que l’imprimante cracha un autre formulaire de remboursement. « Je trouve qu’ils exagèrent. Nous obliger de rembourser des clients qui ont presque terminé leur séjour va nous faire mal. »

« Non, ce n’est pas ça. Elle tente de sauver notre clientèle en leur montrant que nous ne sommes pas en affaires que pour faire de l’argent, » expliqua Lisa quand l’interphone sonna. « Oui, allô, » dit-elle à haute voix.

« La partie sud du centre et les zones de camping sauvages sont maintenant libre de tout client. » rapporta Jon.

« D’accord. Il y a-t-il eu des problèmes ? »

« Ils n’étaient pas très heureux. J’ai entendu quelques plaintes au sujet d’une ‘sécurité de merde’. »

« Nous savons tous la vérité. N’est-ce pas ? Les bureaucrates sont en train de courir comme des poules sans tête. »
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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 3
Partie 2

Chuck décrocha le communicateur. « Service de la Faune, l’officier Keller à l’appareil. Comment puis-je vous aider ? »

« Chucky, c’est Jon. As-tu eu vent qu’ils nous ont fermé ? »

« Ouais, je l’ai appris il y a vingt minutes, » répondit Chuck. « Étant donné les autres incidents, les autorités constitués ont décidé que tu devras sécuriser de nouveau avant qu’un solus invite un naturiste à dîner. Je suis désolé. »

« Ce n’est pas de ta faute. As-tu eu des nouvelles du solus ? »

« Non, pas vraiment. Son crâne n’est pas plus épais ou plus dense que la normale. J’ai demandé un ami de vérifier tes piquets par satellite mais nous n’avons pas vu de piquets inopérants. Soit tu as un piquet qui n’émet pas à pleine puissance, permettant les solus d’entrer ou il y en a un qui s’est creusé un tunnel. Faudra que tu trouves avant de pouvoir ouvrir de nouveau. »
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Le soleil était couché depuis longtemps avant que le dernier client soit parti. Amy paya le personnel et leur assura que cette interruption n’était que temporaire.

Amy était assise derrière son bureau et regarda la photo prise lorsque le futur lui sembla si prometteur. Quatre meretiens souriants, les premiers extraterrestres connus par l’Alliance des Humains étaient debout en ligne avec Amy et Lisa.

Ça, ce furent des jours heureux. Amy regarda la photo avec des yeux larmoyants tandis qu’elle imaginait son rêve s’évaporer.
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Ambassade de Meretia, Landfall, Freedom III:

Guerrier-en-chef Suntuuth fronça en regardant le rapport supplémentaire sur lequel il avait travaillé sa semaine précédente.

« Mon époux ? »

« Je suis ici, mon épouse, » répondit Suntuuth.

Wreego entra la salle d’ordinateurs et retira sa cape vestimentaire orange qui couvrait son corps en forme de poire et l’accrocha au crochet près de la porte. Jadis, elle s’était sentie libre dans ce vêtement traditionnel ample et fluide. Toutefois, depuis son exposition au naturisme tel que pratiqué par les humains, même ce vêtement lui semblait contraignant. Elle passa ses mains aux six doigts effilés à travers le duvet sur son crâne et rentra la salle, ses glandes nourrissantes tubulaires basculant légèrement avec ses mouvements. « Sur quoi travailles-tu ? »

« Un rapport supplémentaire sur les capacités de l’Armée de Sol de Freedom, » dit Suntuuth en pivotant dans son fauteuil. Un sourire lui vint au visage en contemplant sa conjointe. « Comment a-t-il été, ta journée ? »

« Froid, » dit Wreego en s’avançant et en appuyant son front contre le front de Suntuuth, leurs nez en forme de bec se touchant amoureusement. Ses yeux noirs rencontrèrent les siens momentanément. « Je suis au chaud maintenant que les Jyystriin m’ont béni de ta présence de nouveau. »

« Les Jyystriin m’ont surtout béni, moi, » dit Suntuuth.

Wreego se redressa et regarda l’écran de l’ordinateur. « Et comment avance-t-il. Ton rapport ? »

« Mes supérieurs semblent douter de mes capacités pour évaluer des forces militaires. Ils veulent plus de données pour valider mon rapport initial et pour évaluer à leur tour une éventuelle menace de la part des forces de l’Alliance et de Freedom. »

« Mon époux, ils ne doutent aucunement toi ni tes capacités. Simplement, ils trouvent ça difficile d’accepter que les humains arrivent à former des guerriers compétents dans une dixième de temps que nous formons nos guerriers à nous. »

« Notre façon nous permet d’assurer que nos guerriers sont plus compétents dans une variété de fonctions que le leur. Toutefois, leur méthode formation ‘chaque personne à son métier’ leur sert assez bien. J’ai fait des recherches rigoureuses sur leurs guerres allant jusqu’à leur ‘Deuxième Guerre Mondiale’. Leur science militaire est solide. Ils sont tout-à-fait prêts pour la guerre mais ne posent aucune menace pour la sécurité de notre espèce, » expliqua Suntuuth.

« Une telle contradiction, » commenta Wreego.

« Que s’est-il passé dans ta journée, » demanda Suntuuth.

« Oh, du pareil au même. Je devais superviser mes adjoints qui furetaient le Net pour apprendre plus sur l’Alliance, » dit Wreego. Un souvenir lui fit froncer les lèvres. « J’ai appris aujourd’hui que les autorités de Freedom ont fermé le Centre des Chutes parce que plusieurs solus ont pénétré l’enceinte du Centre. Ils disent avoir fait ça pour protéger la population. »

« Ça, c’est regrettable, » dit-il dans les cliquetis et sifflements de la langue meretienne. « Quand j’aurais fini mon rapport, je demanderai à Chuck si Selene et lui ont des projets alternatifs pour le début de l’été. »


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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 4

Le 9 mai :

Suntuuth cogna à la porte de Chuck. C’est Selene qui ouvrit. « Suntuuth ! Entrez, entrez, » dit la petite femme au teint marron et se déplaça pour laisser passer le grand meretien. « Où est Wreego ? »

« Encore au travail, » dit Suntuuth en baissant la tête pour passer sous le cadre de la porte. « J’ai entendu parler du Centre. »

« C’est terrible, n’est-ce pas, » commenta Selene en refermant la porte.

« Oui. Mes collègues apprécient beaucoup la possibilité de le fréquenter. Plusieurs sont moins qu’heureux qu’il soit fermé. La chute comble en partie le mal du pays. »

« Puis-je vous offrir quelque chose à boire ? »

« De l’eau serait parfait, merci. Chuck est-il à la maison ? »

« Il est en train de se changer de son uniforme. Il va être sorti dans un instant. »

« Merveilleux. »

Suntuuth jeta un coup d’œil à une photo de Selene et Chuck riant l’un à côté de l’autre, tous deux dans leurs uniformes militaires. Une pensée fuguasse lui vint à l’esprit au sujet de sa première conjointe. Il pencha sa tête vers les Jyystriin et pria qu’elle soit heureuse dans sa vie éternelle. Il se redressa ç peine un instant avant que Chuck pénétra le salon.

« Comment pend la bite, » lui demanda Chuck.

Suntuuth sourit et fit mine de défaire ses pantalons. « Plutôt bas, veux-tu voir ? »

« Chuck partit à rire et invita Suntuuth à s’asseoir. « Je suis content de te voir. Comment va Wreego ? »

« Elle va bien.”

« J’en suis content, » dit Chuck pendant que Selene revint avec un grand verre d’eau pour Suntuuth.

« Merci, » glissa Suntuuth à Selene. « Je suis venu m’informer au sujet du Centre. Mes collègues sont mécontents de sa fermeture. »

Plusieurs des miens le sont également. Nous le somme, en tout cas, » dit Chuck tandis que Selene s’assit à côté de lui.

« De quoi s’agit cette procédure de ‘resécurisation’ dont parlent les journaux ? »

« C’est une procédure assez simple. En premier, les piquets de répulsion sont vérifiés et piquet brisé ou manquant est remplacé. Quand le périmètre est de nouveau sécurisé, une entreprise spécialement formée et entraînée fouillera le terrain pour tout tunnel qui permettrait un solus d’éviter les piquets. Une semaine plus tard, Amy pourrait demander une inspection afin d’obtenir un nouveau certificat. »

« Pourquoi ce délai ? »

« Principalement, pour s’assurer que les piquets fonctionnent correctement et qu’il n’y a pas de solus que l’on aurait manqué dans le centre lui-même. Le Bureau et nous vérifient le travail accompli. Si les inspecteurs confirment qu’il n’y a pas de solus, ils émettent le certificat et Amy peut ouvrir de nouveau. »
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Le 13 mai :

Jon passa la carte de crédit du Centre à travers le lecteur de Bennie Pearson. Le propriétaire de l’entreprise ‘Smoke=Out, Inc.’, spécialisée dans la recherche de tunnels profonds et de tanières de solus, sourit quand les douze milles crédits parurent dans son compte en banque.

« T’es certain qu’il n’y a rien ? »

« Absolument certain. Nous avons sondé aux ultrasons chaque centimètre carré de la propriété et nous n’avons rien trouvé jusqu’à quarante mètres de profondeur sauf de la roche tellement dense qu’elle bloque les ultrasons, » dit Bennie et indiqua trois cartes de mémoire sup le comptoir. « Tout se trouve là-dessus. »

Jon avait un doute de ce qu’était cette ‘roche dense’ mais il se la garda fermée.

« Je ne peux que te remercier pour avoir répondu si vite ç mon appel, » dit Jon.

« C’était mon plaisir, » dit Bennie tandis que le lecteur termina la transaction avec le bruit d’une ancienne ‘caisse enregistreuse’.

Quelques minutes plus tard, Bennie et son équipe étaient parties. Jon se retira vers une petite salle d’eau et se déshabilla. Il plia son linge en boule et sortit avec le sourire car, jusqu’ici, son horaire ne lui permit pas se bénéficier de fait d’être copropriétaire du Centre des Chutes.

Il ramassa les cartes de mémoire et cogna à la porte qui menait vers la partie résidentielle des Howard.

« Amy ? »

« Rentre, » dit Lisa.

« Je viens juste de finir de payer Bennie. Il dit que nous bon pour procéder. »

« Fantastique, » dit Lisa au moment qu’Amy rentra à son tour.

« C’est quoi qui est fantastique, » demanda Amy.

« Il n’y a pas aucune tanière de solus sur la propriété. »

« J’ai marché le périmètre, les piquets fonctionnent et il n’y a pas une seule maudite façon qu’un solus puisse passer à la légère, » nous dit Amy.

« Il doit quand même y avoir quelque chose, » dit Lisa.

« Et qu’y en est-il de la chute ? Devons-nous faire quoi que ce soit là, » demanda Amy.

« Pas vraiment, non. L’entrepreneur qui avait sécurisé notre mare recommandait que nous ajoutions du gravier au fond près de la chute puisque nous l’avions approfondie et l’élargie quelque peu, juste en cas. Selon eux, cela passerait l’inspection même maintenant mais je propose que nous le fassions. D’accord, c’est un autre trois milles mais je veux être certain de passer l’inspection haut la main. »

« Bonne idée. Pouvons-nous l’absorber, » demanda Jon.

« Nous en avons assez en fiducie mais je préfère ne pas trop dépendre de notre coussin. »

« C’est la dernière de nos grosses dépenses avant d’ouvrir de nouveau, mise à part les frais d’inspection, » dit Lisa.

« Allez-y pour le gravier mais pas plus que trois milles, d’accord ? »

« D’accord. Une fois tout ça réglé, nous aurons tout de même à travailler ce problème d’inscriptions. Avoir été forcés de fermer ne nous a certainement pas aidés. »


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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 5

Amy ne pouvait dormir cette nuit-là. Elle sortit du lit et est allé jusqu’à sa nouvelle porche. La lune de Freedom était pleine et éclaira tous les détails de son corps osseux. La vie nocturne se faisait entendre comme une trame sonore d’arrière-scène. Dans le loin, un solus se fit entendre. Tournant sa tête pour écouter avec plus d’attention, elle l’entendit hurler de nouveau à mesure que les piquets lui augmentaient son mal de tête. Un instant plus tard, elle entendit le bruit distinctif du coup de feu d’une carabine BR75, puis un deuxième coup de feu.

Elle retourna vers sa chambre pour chercher son communicateur puis sortit de nouveau. En sortant, elle entendit plusieurs autres coups de feu rapprochés. Elle composa le code de Jon.

« Euh… allô, » murmura Jon.

« Est-ce que je t’ai réveillé ? »

« Il est quatre heures du mat’… qu’est-ce tu penses ? Qu’y a-t-il. »

« On tire vers chez toi. »

« Ce n’est pas… ah, merde ! T’es sur ma main, » dit Jon sèchement.

« Désolée, » Amy entendit Beth dire en sourdine.

« Jon ? »

« Beth m’a écrasé la main en se tournant, » expliqua Jon. « Ce n’est pas moi qui tire. »

« Alors, c’est qui ? »

« Bien, ça ne me tente pas de me promener quand il fait un noir d’encre dehors. As-tu quelque chose de prévue pour plus tard aujourd’hui ? »

« Tu as quoi en tête ? »

« Allons faire un tour dans le bois pour voir si le loup y est. Je serai chez toi vers six heures pour de recueillir. »


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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 6
Partie 1

Le 14 mai :

À 6 hres 30, Jon sortit son tout-terrain du garage du Centre, déposa sa carabine BR75 dans son support rembourré et ouvrit sa nouvelle glacière pour en extraire un soda. Amy est venue le rejoindre portant son camouflage pixelé aux triples disques d’un capitaine affixés au col.

Elle avait fixé ses cheveux en chignon sévère et les avait fourrés dans son chapeau au large rebord. Elle fixa son chronomètre avec mépris. « Six n’est pas six heures trente, Sergent, » dit-elle à son ancien sergent de peloton.

« Oh, Capitaine, mon capitaine, je vous demande pardon car j’ai tombé en amour avec ma touche de roupillon et je ne pouvais cesser de la caresser, » dit Jon.

« Je te pardonne. Que voulais-tu dire par rapport à ton loup ? »

« Nous avons examiné la ligne de piquets de répulsion du côté du Centre. Nous ne les avons pas examinés du côté de l’allée de migration. »

« Tu veux aller dans l’allée ? »

« Je n’y tiens pas mais je crois que nous pourrons peut-être trouver quelque chose. Nous sommes deux, nous avons des repousseurs personnels et nous pourrons l’examiner vite-fait. Je veux voir s’il y a des castors qui attirent les solus. »

« Maudit uniforme me pique, » grogna Amy en agitant ses épaules.

« Ça fait un bout que tu ne l’as pas porté, n’est-ce pas ? »

« Pas depuis ma retraite. J’avais oublié comment ça frotte. »

« Ouais, je comprends. Donnes-le une heure et tu ne le sentiras plus. Fixe ton arme et nous partirons. »

Amy fixa sa carabine dans son support près de son siège et embarqua dans le tout-terrain.

« Accroche-toi, » dit Jon et partit sur le long trajet.
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L’allée migratoire 2529 séparait les propriétés d’Amy et de Jon. D’une largeur de cent mètres, l’allé fournissait une piste pour les solus d’une taille d’un puma pendant qu’ils pourchassaient les castors. Les solus étaient restreint à l’allée. Les castors, eux, avaient un accès limité aux bords de l’allée pour qu’ils puissent tailler la broussaille et se reproduire sans que les solus ne l’aient pas trop facile à les attraper et les manger. Les habitants de Freedom prenaient l’équilibre de la Nature au sérieux.

« On fait quoi, maintenant,” demanda Amy, sa tête tournant comme une tourelle.

« On cherche quelque chose d’anormale. »

« Je n’aime pas ça. Les solus sont sortis en bandes ce temps-ci. »

« Moi, non plus mais nous devons vérifier. »

« Bon, » dit Amy en jetant un coup d’œil à l’écran du GPS. « Nous sommes à l’extrémité sud de l’allée. Que faisons-nous, monter et descendre l’allée pour la journée ? »

« Ouais. La première passe, nous examinerons les piquets du Centre de l’extérieur. Les quatre passes suivantes seront plus lentes car nous chercherons des tanières dans l’allée elle-même. »

« Bon, d’accord, » dit Amy. ‘Au boulot. »
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Amy indiqua un petit groupe d’arbres. « Je ne vois pas de lumière sur ce piquet. Elle scruta le GPS. « Piquet six cent quatorze. »

« Allons vérifier. Je prends les devants, surveilles mon cul, » répliqua Jon.

« Espèce de mâle macho typique ! Surveille mon cul à moi, » dit Amy quand Jon avait stationné le tout-terrain.

« Mais j’aime ça, regarder ton cul, » ricana Jon en sortant à son tour.

« Les hommes, » grondait Amy avec un regard de dégout simulé et prit sa carabine. « Soyons sérieux. »

« C’est fait, » répondit Jon, tout-à-fait d’affaire en prenant lui aussi sa carabine de son support rembourré et scruta le pourtour. « Prête ? »

« Je suis prête. J’ai la droite, » confirma Amy. Sans le moindre bruit, elle avança, s carabine BR75 avec tous les raffinements technologiques du jour pointa comme un index mortel. Jon glissa vers sa gauche et surveilla autant leurs derrières que leurs devants.

Amy émit un sifflement semblable au son de quelqu’un soufflant le goulot d’une bouteille. »

Jon s’accroupit instantanément, ses nerfs à l’affut du moindre bruit, du moindre mouvement. Il regretta ne pas avoir pensé à proposer leurs casques avec toute la technologie de communication silencieuse intégrée.

Amy répéta par deux fois son sifflement. Elle attendit qu’il la rejoigne.

« Quoi ? »

Amy indiqua un sentier fréquemment utilisé et des pistes de castor. « Le reflux d’une voiture aérienne en mode ‘sur place’. Quelqu’un était ici récemment. Probablement un braconnier. »

« Ça se peut. »

« Vérifions les piquets. Je te laisse prendre les devants maintenant. »

« Tiens, merci beaucoup, Madame la Capitaine Amy, » dit Jon avec le sourire et se dirigea vers les arbres. Ils pénétrèrent l’orée du bois, leurs armes suivant leurs regards comme des pendules.

« La voilà, » dit Amy en ramassant le piquet tombé. « Tu en a manqué un. Voici par où ils rentrèrent. »

« Je parie que non. J’ai marché la ligne hier. I ce piquet est défectueux, il devrait y avoir un bulletin de la part du Bureau de la Protection de l’Environnement dans tes courriels. Appelle Lisa et demande lui de vérifier, » dit Jon en grognant.

« Je vais le faire, » répondit Amy, ses yeux verts pétillants. « Retournons. »

« Pas encore, » dit Jon. Allons vérifier la ligne secondaire en premier. »

« Pourquoi ? »

« Je veux me rassurer que nous n’avons pas un autre problème. Ce n’est que cinquante mètres. »

« D’accord, » bougonna Amy tandis que Jon pénétra le sous-bois vers la deuxième ligne de piquets installée à cinquante mètres de la première. Amy attendit quelques secondes et le suivit. Jon souleva son poing et donna un coup à droit. Amy se planta derrière un arbre et regarda vers Jon, se demandant pourquoi il avait signé la possibilité d’une embuscade.

Jon souleva sa main gauche ouverte en guise de lui dire de l’attendre puis tapa son derrière. Amy acquiesça, sérieuse tandis que Jon avança en rampant. Elle continua à le scruter quand il arrêta et examina l’endroit. Il se redressa sur ses genoux. « Nous avons un problème. Regarde ça, » dit-il dans une voix normale et indiqua le sol.

« Quelqu’un est passé en fraude, » demanda Amy, regardant l’empreinte de pied. « T’es sûr que ce n’est pas toi ou la gang de Smoke=Out ? »

« L’empreinte indique qu’il entre et non pas qu’il sort. »

« Ça pourrait être un randonneur qui a dévié du sentier quand nous étions ouverts. »

« C’est possible mais je le doute. Regarde les bords de l’empreinte. Elle n’est aucunement érodée par le vent ou par la pluie. Cette empreinte est fraiche, je dirai qu’elle n’est pas plus que quelques heures, peut-être une journée au grand max. Je parierai que c’était celui des coups de feu que tu as entendu. Il a tiré un coup ou deux vers quelque chose puis il a pris ses jambes à son cou, renversant l’autre piquet en passant et disparut. »

« Je le vois maintenant Vérifions les piquets intérieurs. »
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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 6
Partie 2

Seule pour la première fois depuis des semaines, Lisa décida de se payer un peu de tranquillité à la mare. Elle déposa son communicateur sur sa serviette et entra lentement à l’eau. La fraîcheur de l’eau lui fit un choc et elle pataugea sur place pour s’habituer. Elle s’est rappelée qu’il n’était que début mai et que le soleil n’eut pas encore chauffé l’eau. Elle s’est rendue jusqu’à la ligne de bouées dressée à travers la mare pour empêcher les visiteurs de se faire submergé par la chute. À mesure qu’elle s’approcha des bouées rouges et blancs, l’eau se refroidissait de plus en plus. Encore quelques semaines et l’eau sera parfaite, pensa-t-elle. Elle revint vers l’eau moins profonde et plus chaude. Se redressant dans l’eau, elle creusa ses orteils dans le mélange de sable et de minerai de fer épandue sur le fond pour chasser les poissons-lames. Elle attendit son communicateur sonner et se dirigea vers le littoral.
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« Je n’arrive pas à croire que quelqu’un oserait éteindre les piquets et que le Bureau ne l’ait pas constaté, » grogna Amy tandis qu’ils revenaient vers le tout-terrain.

« Moi, non plus. Y arrives-tu, » demanda Jon.

« Elle doit être éloignée de son communicateur. Retournons pour que je puisse vérifier mes courriels. »
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Lisa vit le solus courir vers la plage, ses crocs dénudés anticipant son repas. Elle nagea en reculant vers l’eau plus profonde. Le solus freina au bord de l’eau, son instinct lui forçant d’arrêter.

Elle continua à nager en reculons, évitant toute éclaboussure afin de ne pas plus exciter le solus. Elle sentit l’eau se refroidir mais savait que si elle resta plus près du littoral, le solus n’en ferait qu’une bouchée.

Elle espérait que le solus abandonnerait pour une proie plus facile.

Le solus testa l’eau en donnant une tape à la surface pour attirer les poissons-lames. Il se rendit à un autre endroit et tapa l’eau encore une fois. Certain maintenant que l’eau était sans danger, il entra l’eau à son tour et se dirigea vers son repas.
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« Lisa, » appela Amy en entrant la maison par la porte arrière. Il fit chaque pièce du rez-de-chaussée avant de monter. Elle se rendit à la chambre à coucher, s’attendant à trouver Lisa endormie. Elle sortit sur le patio et vit le solus nageant vers Lisa.

Elle dévia le sélecteur de sa carabine vers ‘automatique’ et son index caressa la gâchette. Six balles supersoniques tracèrent une ligne cuivrée qui frappa l’eau droit devant le solus maintenant à peine quelques mètres de Lisa. Le solus ignora les éclaboussures dans sa quête de nourriture.

« Amy, » cria Jon.

« Contact ! Contact à la mare ! Solus, » cria Amy en retour.

Jon courut autour de la maison, sa carabine prête à tirer mais il n’avait pas de champ libre ; il y avait trop de risque de toucher Lisa. Il arrêta et prit position débout, espérant d’avoir une meilleure chance. Amy, elle, sauta par-dessus la balustrade et atterrit en courant.

« Éloigne-toi d’elle, » cria-t-elle à tue-tête en se dirigeant vers la mare, se mettant par mégarde dans la ligne de mire de Jon.

« Enlève-toi de là ! Dégage, » cria Jon à son tour frustré. Amy laissa tomber sa carabine sur la plage et plongea à l’eau la tête en premier.

Lisa plongea également et tenta de s’éloigner du solus. Le solus continua de s’approcher, sachant que sa proie devait revenir à la surface.

Jon sacra car Amy continua à rester dans sa ligne de mire. Laissant échapper un cri de rage, il laissa tomber sa carabine et courra vers la mare également.
Image
Lisa, incapable de retenir son souffle plus longuement, revint à la surface à l’autre côté de la ligne de bouées. Le solus continua, résolue. Avec sa patte d’avant droite, il enfonça les bouées assez pour passer par-dessus. Il appuya sa patte arrière gauche pour maintenir la bouée sous l’eau et pour lui fournir un appui pour son saut vers sa proie.

Une colère aveugle envahit Amy quand elle atteint le solus. Elle s’agrippa de sa patte arrière gauche du solus. Le solus, retenu de son saut, racla tout ce qui l’entourait des griffes de ses deux pattes arrières en se fixant à la ligne des bouées se ses deux pattes avants.

Jon submergea juste à temps pour voir le visage endolorie d’Amy dans l’eau claire de la mare. Il saisit la patte arrière droite et la signa de la tête vers le haut. Amy revint à la surface et s’éloigna du solus en panique pour reprendre son souffle dans une sécurité relative. Amy jeta un coup d’œil à Lisa qui nagea vers la plage avec qu’un seul bras. Elle prit encore un gros respire et submergea de nouveau. Elle vit l’eau se rougir quand une griffe d’une patte libre du solus réussit à accrocher l’avant-bras de Jon. Elle prit les pattes restantes et signa à Jon d’aller vers le fond.
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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 6
Partie 3

Hôpital Général de Landfall :

Jon se leva quand Amy entra la salle d’attente. « Comment va-t-elle ? »

« Elle va bien aller, » dit Amy. « Les médecins vont la garder pour la nuit juste pour être sûrs. »

« Dieu merci, » dit Jon.

Amy indiqua l’avant-bras de Jon. « Comment va ton bras ? »

« Ç’a l’air pire que c’est. Seulement quelques broches là où c’était plus creux. La plupart n’était qu’en surface. Ça va bien aller. Sortons d’ici, » proposa Jon. Ils sortirent et se dirigèrent vers l’aire de stationnement et la voiture aérienne d’Amy. « Je nous ai stationné par là-bas. »

« Je la vois, » dit Amy et partit. Jon marchait à sa gauche tout comme il le faisait jadis quand il n’était que son chef de peloton et non pas un bon ami. « Est-ce que le chat a eu ta cicatrice de liaison ? »

« Ouais. En plein à travers le milieu. »

« Je suis désolée, » dit Amy.

« En comparé avec les blessures de Lisa, ce n’est rien. »

« C’est peut-être vrai mais je suis désolée quand même. »

« C’est correct, » dit Jon tandis qu’Amy utilise son empreinte de pouce pour débarrer les portes.

« Non, ce ne l’est pas, » souffla Amy en colère. J’ai connu beaucoup de femmes qui m’ont dit m’aimer mais Lisa est la seule de m’aimer pour moi. Quelqu’un s’est organisé pour que le solus puisse entrer sur la propriété. Quelqu’un a essayé de me l’enlever. »

« Je le sais, » Jon dit tout bas en se glissant dans la voiture.

« Cette personne a fait une erreur de taille. Je le jure par tout je tiens sacré ; je vais le trouver, je vais lui détruire son monde, je vais torturer son âme – et puis je vais lui introduire à un tout autre niveau de souffrance. »

Jon le regarda. « Je le sais. »

« Ne me prend pas de haut, » râla-elle. « Il n’est pas possible que tu saches qu’est-ce que je puisse ressentir ! »

« Tu te trompes. Je le sais effectivement – j’ai déjà passé par là. »

« Foutaises ! »

Jon s’est reculé dans son siège et regarda Amy, un petit sourire triste en coin. « Jadis, en cinquante-sept, un génie quelconque a eu la brillante idée d’utiliser le Service de Support Spécial de Rodin pour aider à la sécurisation d’un secteur de Kronskye. Le SSS a été victime d’un groupe de pillards anonymes et a décidé que nous, les Agresseurs, en étaient responsables. Ils ont lancé des opérations sous couvert pour se venger. Notre administration a investigué et aurait décidé que tous les faits n’étaient que coïncidence ou du moins facilement niables. »

« Ma liaison était une dame du nom de Mia Fuller. Elle a rentré dans une maison piégée et s’est blessée sévèrement quand la maison a tombé sur elle. La façon dont la maison eut tombé fut le dernier indice. Quand j’ai appris de quoi il s’agissait, j’ai décidé de m’en occuper de mes propres moyens. C’est ça, ton sergent de peloton ‘selon les règles’ a décidé de faire fi de la discipline et de devenir rebelle afin de les arrêter. J’étais en train de former mon équipe quand j’ai été recruté pour faire partie d’une équipe spéciale dont le rôle était de trouver des preuves incontournables. J’étais prêt à risquer ma carrière, ma liberté, même ma vie pour me venger. Ce qui est arrivé m’a démontré la pourriture qui existe dans notre système politique. De les descendre était ma réaction d’instinct mais un ami m’a parlé d’une autre façon d’obtenir Justice. Ç’a pris du temps mais éventuellement, Justice a eu gain de cause. »

Amy a serré sa ceinture de sécurité et acquiesçait. « Que fait-on, alors ? »

« En premier, on trouve des preuves. Et là, on agit. »
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Amy scruta le compte courriel du Centre. « Il n’y a aucun avis de piquets non-fonctionnels. Il devrait y avoir le mémo officiel du Bureau de l’Environnement m’ordonnant de réparer les piquets. Il devrait se trouver juste là, » cria-t-elle en piquant l’écran avec son ongle long et affilé.

« Ils ne m’ont jamais manqué et je ne suis qu’à cent mètres de toi. J’ai un mémo à chaque fois – même si ce n’est qu’un piquet secondaire qui fait défaut, » commenta Jon quand ses yeux croisèrent ceux d’Amy. « Appelons quelqu’un, » dit-il et décrocha. « Chucky, c’est Jon. J’ai besoin d’aide. »

« Quoi ? »

Jon résuma les évènements de la journée, lui informa de la condition de Lisa et fit sa demande.

« Ouais, je peux faire ça. Attends une seconde, je suis à mon bureau. »

« Merci, » répondit Jon et attendit.

« L’avis pour ligne extérieure a été émis vers une heure ce matin. Le satellite fit une passe et le piquet ne transmettait pas. Le deuxième piquet dit défaut à trois heures quarante et le satellite l’a noté lors de sa passe de sept heures. L’avis a été émis à sept heures vingt. C’est bien centre_des_chutes(à)freedom_net(point)com, n’est-ce pas ? »

« Ouais, » dit Jon. « Je regarde l’ordi et il n’y a pas de mémo. Attends une seconde, » dit Jon et tourna vers Amy. « Vérifies la poubelle. »

Amy regarda et dit, « il n’est pas là. »

Jon jeta un coup d’œil à la liste de tous les courriels effacés. « Vérifies également le filtre des pourriels. »

« Je l’ai déjà fait. Il n’est pas là, là non plus. »

« Chuck, je jure qu’il n’y est pas, » dit Jon au communicateur et d’un coup sec, arracha le câble du serveur.

« Pourquoi t’as fait ça, » demanda Amy tandis que son ordinateur s’est mis en veille.

« Quelqu’un a rentré en fraude dans ton ordi. Il ne pourra pas rentrer de nouveau, Nous avons la preuve que quelqu’un nous veut du mal. »

« Jon, » demanda Chuck.

« Ouais ? »

« J’ai entendu ce que tu viens de dire. Que veux-tu que je fasse ? »

« Pour le moment, ne fais rien à part de garder ton cul à l’abri. Quelqu’un ne nous aime pas bien, bien. »
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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 6
Partie 4

Amy sourit à Lisa. « Salut Chérie. Comment ça va ? »

« J’ai déjà eu des meilleures journées, » répondit Lisa faiblement. « Je ne me souviens pas trop de ce qui s’est passé. »

« Ce n’est pas grave, » dit Amy doucement et caressa les cheveux blonds foncés de Lisa. « Tout ce qui est important est que tu sois bien. »

« Je ne sais pas de quoi je pensais. Je ne voulais que de me baigner. »

« Ce n’est pas de ta faute. Repose-toi. »
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Jon conduit sa voiture vers la maison à moitié dans la lune, son cerveau concentré à la tâche de saisir les malfaiteurs la main dans le sac.

Les Entreprises Minières Hynes veulent la propriété, pensa-t-il. Amy ne veut pas qu’un géologue examine la propriété au cas que son rapport tombe dans des mauvaises mains et que nous attirions encore plus d’attention d’entreprises encore moins scrupuleuses.

Et puis il y a le Révérend Éphraïm Hazlehurst, le soi-disant chef des Amis de la Moralité dont la mission de vie est de nous fourrer leur vision de la moralité dans le cul et de nous fermer.

Sans doute, quelques-uns des espions de L’Agence de l’Intelligence de l’Alliance se souviennent que nous avons détenu deux des leurs quand les meretiens se sont présentés pour la première fois. Ils aimeraient peut-être nous rendre la politesse.

Et puis, il y a l’ancienne représentante du Congrès Yolanda Friesler du District de Berkeley. Elle ne m’aime pas du tout depuis que la Loi pour le Contrôle des Solus ait survécu son comité et que sa politique de l’État-garderie ne l’ait pas. Affirmant en cour que je me suis exposé quand la vidéo l’ait prouvé autrement n’a fait que démontrer son esprit vindicatif et l’a fait être condamnée de parjure. C’est mauvais signe quand le titulaire se fait désapprouver et montrer la porte par son propre parti pour avoir été trop radicale.

Voyons, il y a-t-il encore d’autres personnes que nous avons réussis à irriter depuis qu’Amy a ouvert le Centre ?


Fin du chpitre
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Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 7

Le 20 mai :

« Penses-tu que nous serons certifiés de nouveau, » demanda Amy.

« Sans aucun doute, » dit Jon de bonne humeur tandis que l’équipe d’inspection fusionnée du Bureau de la Protection de l’Environnement et du Service de la Faune commença leur évaluation. « Ils ne trouveront pas un seul piquet nul part. Je suis resté debout toute la nuit pour m’assurer qu’aucun piquet ne soit éteint pour une raison ou une autre. »

« Une fois que nous aurons notre certificat, nous devrons attirer les foules de nouveau. Comment réussir à faire ça ? Nous avons perdu presque deux semaines dans la saison à cause de ces niaiseries. Et la mauvaise presse et les proclamations d’Hazlehurst et sa gang d’imbéciles n’ont surtout pas aidé. »

« As-tu des idées ? »

« Je pensais à monter de nouvelles annonces pour le Net. Si Freedom Net est disposé à nous vendre du temps en ondes, nous pourrions passer encore de la pub sur les sites adultes, » dit Amy, parlant des sites affichant de la violence explicite, des programmes bleus et des forums de discussion sur la nudité non sexuelle.

« Des nouvelles annonces ? »

« Ouais. Je connais une fille à Landfall qui nous monterait une nouvelle campagne publicitaire qui nous ne coûterait pas trop. »

« Bon. J’aimerais éviter les sites de sexe, par contre. Je ne veux pas qu’on nous prend pour des libertins. Nous sommes axés vers la famille. »

Amy sourit, posa son bras sur les épaules de Jon et lui donna un bec sur la joue, sachant que cela le gênerait. « Certainement, chéri. »

Jon partit à ricaner. « Comment allons-nous enjoliver la fermeture pour insister qu’il n’y avait qu’une seule petite attaque qui fut gonflé hors de tout semblant de réalité ? »

« J’ai mis Lisa là-dessus. »
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Chuck et Selene étaient assis dans leur cour arrière isolée à Landfall. Wreego et Suntuuth étaient allongés dans des chaises longues quelque peu plus larges à absorber du soleil sur leurs corps nus. « Je suis content que le Centre soit de nouveau en affaires, » dit Chuck.

« Moi aussi mais Vriestaat nous a informé que nous ne pouvions y retourner avant que ce problème avec les solus soit réglé pour de bon. »

« Je le sais. C’est le premier mois qui est le pire car les solus se cogneront la tête voulant encore entrer. C’est encore pire, sachant que quelqu’un s’amuse à éteindre les piquets par exprès. Cette niaiserie est en train de rendre Amy et Jon fou. »

« Comment ça ? Quelle ‘niaiserie’, » demanda Wreego.

« Je vous ai raconté que l’ordinateur au Centre avait été manipulé, n’est-ce pas ? »

« Oui, et aussi que ce soit un crime capital de procéder à faire du ‘hacking’, » dit Wreego.

« Afin de surmonter cette ingérence aux avis par courriel des problèmes avec leurs piquets, ils doivent se rendre à mon bureau et de vérifier en personne. Habituellement, c’est Jon qui le fait car sa boutique d’armes à feu est en ville. C’est juste que ce soit un emmerdement supplémentaire. En plus, le groupe de Hazlehurst continue à faire du vent au sujet que la Nature ne veut pas de nudistes dans son enceinte. »

« Pourquoi n’essaient-ils pas de retracer l’origine de celui qui s’ingère à leurs ordinateurs ? »

« L’Agence de la Sécurité Informatique de l’Alliance considère que c’est un problème avec que très peu d’importance. Ils peuvent peut-être y arriver vers la fin du siècle, » commenta Chuck avec mépris.

« Pourquoi l’incident a-t-il une telle faible priorité ? Il y a tout de même eu tentative de meurtre, » demanda Wreego.

« Ils ne peuvent prouver qui éteint les piquets. »

« Il n’y a pas de témoins, non plus, » ajouta Chuck et se tourna pour avoir le dos au soleil.

Suntuuth sourit et regarda Chuck. « Que fais-tu quand tu penses que l’ennemie est à tes portes ? »

« J’envoie des éclaireurs. »

« J’ai une idée qui convaincrait l’Ambassadeur Vriestaat de retirer ses restrictions pour que nous puissions visiter le Centre. Je pense que mes guerriers ont besoin d’un rappel que Freedom n’est pas que des centres urbains. »


Fin du chapitre
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