Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Chapitre 3
Apprendre à se connaître... Chapitre 3
Partie 1

Jon Walker entra le bureau du Centre des Chutes en portant son uniforme de combat cammo tigré, des bottes de combat, un chapeau souple et pistolet modifié M905 dans un étui à action rapide à droite ainsi que son couteau tactique à sa hanche gauche.

Amy Howard fit 181 centimètres de ses cheveux blondes aux teintes roses jusqu’à ses orteils soigneusement peints. Elle regarda de son terminal, ses cheveux couvrant à peine ses mamelons roses coniques qui furent la seule évidence d’une excroissance mammifère quelconque.

Ses yeux verts durcirent à la vue de l’accoutrement de Jon. « Jon, nous ne sautons pas sur Grosse Deutschland, » dit-elle sur un ton de reproche.

« Je le sais, » dit-il et entendit le glouglou de la cafetière. « Je t’avais dit que je patrouillerais le périmètre pour la plupart de la journée. La dernière chose dont on a besoin est qu’un solus à tête dure se prend auprès d’un client lors de l’ouverture. »

Amy soupira en assentiment car Jon était l’expert local reconnu sur ce félin violent décrit comme ‘une scie ronde psychotique sur quatre pattes’ tandis que ‘les têtes dures’ étaient une minorité de cette espèce qui put résister aux signaux émis par les piquets de répulsion. On devait les tuer sur le champ pour la sécurité de clients qui désiraient camper ou se promener. La loi insista que la majorité au Centre des Chutes ne puissent être que ‘repoussés’ afin le solus puisse continuer à contrôler les castors voraces de cette planète boisé. Seules les piquets près des ‘concentrations humaines majeurs’ pouvaient être réglées à émettre des signaux mortels. Si tous les piquets seraient ajustées pour tuer, cela finirait par éliminer tous les solus de la planète et laisserait le champ libre aux dévastations par les castors.

Lisa Howard entra au bureau, ses cheveux blonds foncés volant au vent derrière elle. « Bonjour, belle femme des bains, » dit Jon avec grande bonne humeur.

« … Matin, bel homme des bains, » dit Lisa en lui approchant et lui donnant un bec rapide sur la joue. « Le sais-tu que tu es quelque peu trop formellement habillé pour l’occasion ? »

« Le suis-je ? » Jon fit semblant d’être choqué en étudiant le corps volupté de Lisa puis le corps mince et musclé d’Amy. « Tiens, je pense noter un certain thème, » dit-il avec le sourire.

« Où est Beth ? »

« Elle est arrivée avec sa famille. Ils sont au dispensaire médical, » répondu Jon en se servant une tasse de café.

« Ah, bon, » commenta Lisa et s’est rendu derrière le comptoir pour faire la bise à Amy. « Chérie, es-tu prête ? »

« Aussi prête que nous le serons jamais. J’espère juste que ces nouveaux cabanons seront rentables. »

« Si les chiffres de l’année dernière soient un indicatif, ils seront tous payés rendu la fin de l’année prochaine, » dit Lisa au moment que le poste de communication se fit entendre.

« Attention ! Des saute-moutons ! Des saute-moutons dans un Meteor rouge, se déplaçant à vive allure, » vint l’appel de l’équipe de sécurité de la barrière principale.

« Barrière principale, restez où vous êtes. Équipes de sécurité intérieures, des saute-moutons en partance de la barrière principale. Barrière principale, que font-ils, » demanda la voix de Lauren Pate.

« J’ai l’impression qu’ils se dirigent vers le bureau. J’ai compté au moins quatre ! »

« Compris. Équipes Trois et Sept, dirigez-vous vers le bureau ! »

Amy prit le micro. « Lauren, Jon est ici avec moi. À tout le personnel, restez éloigné du bureau pour le moment. Lauren, garde tes équipes dehors tant que je n’ai pas dit autre. »

« Penses-tu que le Révérend Hazlehurst est venu pour nous offrir un sermon sur les feux de l’enfer, » ricana Jon en entendant un sifflement de voiture différent de la sienne. Il déposa sa tasse de café et prit position là où il put s’assurer que la porte mérita sa description comme ‘entonnoir mortel’.

« Va vers l’arrière, Lisa, Tout de suite, » dit Amy tandis qu’elle se rangea derrière la partie du comptoir qui avait été spécialement aménagé en cas d’une tentative de vol armé. Elle s’appropria de son pistolet et fit face à la porte.

Les saute-moutons inconnus apprendraient ce qui arrive quand on croisa le chemin de l’un des meilleures équipes de contre-terroristes des Forces Spéciaux qui respiraient encore.
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« Des plaques diplomatiques ont quand même un certain avantage, » dit Suntuuth avec légèreté tandis que la voiture aérienne arrêta devant le bâtiment blanc aux accents verts.

« Effectivement, » répondit Wreego, jetant un coup d’œil à la chute distante de cent mètres. « C’est magnifique ! Presque comme les chutes Heriil chez nous ! »

« Oui, » dit Ancorth en sortant du véhicule.
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Les meretiens rentrèrent le bâtiment. Les yeux d’Amy grandirent à la vue des grands meretiens beige et gris, portant des vêtements humains. Sa colère par rapport aux saute-moutons s’estompa.
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Elle devrait par contre les éduquer rapidement à propos des nuances du contrôle de la circulation à l’extérieur des cités. Elle se redressa. « Bienvenu au Centre des Chutes, » dit-elle en jetant un coup d’œil inquiet à Jon dont la main droite avait apparemment resté dégagée à son côté. Elle nota le petit tremblement de sa main qui indiqua qu’il avait été à une dixième de montrer comment il avait acquis son nom de code des Forces, ‘Vipère heurtant’.

« Sommes-nous à temps, Patron. » demanda Vriestaat avec respect.

« Oui. En fait, vous êtes tôt – nous ne sommes pas encore ouverts. »

« Je m’en excuse, » dit Vriestaat en se croisant les bras en supplication vers Amy. « Devons-nous revenir quand vous serez ouverts ? »

« Il n’y a pas de quoi. Cela ne prendra que quelques minutes, M. l’Ambassadeur. Vous êtes le bienvenu, » dit Amy. « Je m’appelle Amy Howard, » dit-elle en se redressant et elle contourna le comptoir pour lui prendre la main.

Vriestaat avait cru qu’Amy porta un vêtement moulant de couleur chair et maintient son visage immobile quand il constata la plaque de duvet entre ses jambes. « S’il vous plait, appeler-moi Vriestaat, » dit-il en prenant délicatement sa main. « Permettez-moi de vous présenter à mon épouse, Ancorth et voici nos amis Wreego et Suntuuth, » dit Vriestaat. Amy prit leurs mains et sourit.

« Est-ce ceci un solarium à vêtements facultatifs, » demanda Ancorth quand elle remarqua Jon auprès de la cafetière.

« Oh, non. Ceci est un centre naturiste où, pour des raisons légales ou pour en assurer la sécurité, seuls ceux qui y travaillent sont vêtus, » expliqua Amy avec un geste vers Jon. « Voici mon ami et copropriétaire Jon Walker. Il est responsable pour le contrôle de la faune sauvage et aide avec la sécurité. »

Les meretiens lui secouent la main.

Les yeux fixes et expérimentés de Suntuuth nota les armes et évalua le nombre de macarons de mérite sur l’uniforme de Jon.

« Accueil, Sécurité, » dit Lauren sur le communicateur.

« Je vais le prendre, » dit Jon, allant vers le poste et avisant Lauren délicatement que tout allait bien.

« Vous avez bien choisi une journée magnifique pour apprécier la Nature à son meilleur, » dit Amy. Quand Lisa fit paraître sa tête par le coin, Amy l’appela.

Lisa entra le bureau et Amy fit un autre tour d’introductions.

« Et pensez-vous rester pour la journée entière ? »

« Oui, » dit Vriestaat notant les postures détendues des meretiens. « Qu’est-il exigé pour la journée ? »

« Bien, dans le fond, tout ce que nous demandons est que vous acceptiez de respecter nos règles de base pour la sécurité, de l’argent et des serviettes. »

Suntuuth avança et sortit une carte-débit de ses poches. Amy fut surprise de la présence de la carte. « C’est en crédits de l’Alliance, » expliqua Suntuuth.

« Puis-je vous demander comment vous avez réussis à accumuler des crédits de l’Alliance si tôt après votre arrivée, » demanda Amy.

« Le résultat final de vos transactions commerciales a fait que vos crédits se sont rendus jusqu’à notre système. Après que nous récupéré quelque chose que vous aviez appelé ‘Voyager’, nous avons décidé de rentrer en contact avec vous et nous avions pensés que ce serait mieux d’apporter de l’argent, » expliqua Suntuuth avec plaisir. « La Banque Nationale de Freedom a accepté notre dépôt. »

Amy sourit en activant la transaction bancaire. « Ça sera deux cents crédits pour les quatre, sauf pour les frais de nourriture et de boisson. »

Suntuuth avança et fit glisser la carte.

« Excusez-moi, ce sont quoi, ces ‘serviettes’ ? Nous n’en avons pas. »

Lisa s’est glissé derrière le comptoir, sortit une serviette de plage bleue au logo du centre de l’étagère et la déplia. « Ceci est une serviette. Nous nous assoyons dessus pour le confort et pour des raisons d’hygiène. Après être sorti de l’eau lors d’une baignade, nous les utilisons pour nous sécher, » expliqua-t-elle en sortant trois autres serviettes identiques et les déposant sur le comptoir.

« C’est combien pour les serviettes, » demanda Suntuuth.

« Pour vous, gratuit ; à condition que vous nous permettiez de nous faire photographier avec vous, » dit Amy avec le sourire. C’est une occasion historique. »

Vriestaat s’est tendu quelque peu. « Nu ? »

« Lisa et moi seront nu mais vous pourriez rester vêtu si vous le préfériez. »

« Alors, dans ce cas, allons-y pour la photo, » dit Vriestaat de bonne humeur car la frugalité est une vertu.
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Apprendre à se connaître... Chapitre 3
Partie 2

Suntuuth resta derrière quand les autres meretiens se dirigèrent à l’extérieur pour se trouver des chaises près de la chute. « Excusez-moi mais puis-je vous parler, » demanda-t-il à Jon.

« Certainement, Suntuuth. »

« Je suis responsable pour la sécurité de l’Ambassadeur Vriestaat. J’ai une inquiétude que je dois adresser au sujet de la sécurité, » expliqua Suntuuth avec soin.

« Dans ce cas, nous devons introduire deux autres personnes à cette discussion. »

« Pourquoi ? »

« Je ne fais qu’assister à la sécurité, je n’en suis pas le responsable. Notre chef de sécurité doit être ici ainsi qu’Amy car c’est elle la propriétaire. »

« Merci, » dit Suntuuth.

Un instant plus tard, suite à un appel, une petite femme d’à peine 160 centimètres mais bâti comme un haltérophile entra et Amy s’est approchée d’eux. Suntuuth fut surprise de voir la petite femme. « Lauren Pate, je te présente Suntuuth. Il est le garde-du-corps de l’Ambassadeur et il aimerait discuter de quelques points avec nous. »

« Il me fait plaisir de vous rencontrer, Suntuuth. »

« Je ne veux pas vous manquer de respect, Dame Pate, mais quels sont vos qualifications en tant que protecteur ? »

« Je suis agent de police avec le département de police de Landfall. Avant ça, j’ai fait vingt ans dans la Police Militaire de l’Armée de l’Alliance. J’ai participé à des interventions sur New Palestine, Almara et Grosse Deutschland. Je suis instructeur certifié en combat à mains nues et aux armes, autant pour l’Armée de l’Alliance que pour la police de Landfall. »

Suntuuth fit une révérence formelle. « Je ne désire aucunement vous offenser, Dame Pate. Chez nous, il y a des femmes-guerriers mais que très peu de protecteurs. »

« Je n’ai sentis aucune offense. La plupart du personnel de sécurité a déjà servi en tant que Police Militaires pour l’Alliance, » expliqua Lauren.

« Je vois. Et Jon Walker travaille pour vous ? »

« Il travaille AVEC moi. Je ne peux être partout à la fois et Jon était Forces Spéciales jadis, tout comme Amy, » dit Lauren. « Puis-je demander quel genre d’inquiétude vous avez ? »

Suntuuth regarda Jon. “Je ne savais pas que c’était un solarium libre de vêtements. J’ai eu l’impression que vous et votre épouse étaient habillés sur ce vidéo sur le Net. »

« Vous êtes armé, » demanda Lauren.

« Oui. »

« Puis-je voir votre carnet, s’il vous plaît ? »

Suntuuth produit son carnet. “Il est autorisé à porter partout et en tout temps par le Service diplomatique de Freedom. »

« Il ne peut rester habillé, cela va en encontre de la philosophie naturiste. »

« En plus, j’attirerai beaucoup d’attention indésirable. Pourtant je me dois d’avoir un accès raisonnable à mon arme. »

Amy savait que beaucoup de membres d’un soi-disant ‘personnel de sécurité’ ne l’étaient qu’au plus large du terme mais le carnet autorisait que Suntuuth soit permis de porter son arme. En plus, elle savait que Jon aurait tendance à le permettre simplement en guise d’accord avec la Constitution. « Jon, pourrais-tu lui prêter ton étui à action rapide afin qu’il puisse porter son arme sans que les clients paniquent ? »

« Il est dans mon tout-terrain, » dit Jon. Je ne demanderais que de garder l’arme dans le sac sauf que si vous en avez besoin. Quoique je détesterais être obligé de la faire, je n’hésiterai pas à vous sortir du site si vous le sortez inutilement. Nous ne nous pouvons pas nous permettre d’inquiéter les clients et leurs enfants. Est-ce acceptable ? »

« C’est juste. Seul un imbécile fait voir ou sort son arme sans précautions. Un professionnel le garde caché ou dans son étui jusqu’au besoin, » dit Suntuuth. « Nous sommes formés pour garder tout arme caché et d’afficher qu’une menace négligeable afin d’inciter d’éventuels assassins à se montrer. »

« Tiens, j’aime bien sa façon de penser, » dit Lauren avec un sourire chaleureux. « Quel est ton autre inquiétude ? »

« La présence de ces appareils que vous appelez ‘caméras’. Il y en aurait-il ici aujourd’hui ? »

« Il n’y en a que deux personnes qui s’en serviront. Ce sont des hommes respectueux et ne prendront pas d’images de vous ou de vos amis, » dit Lauren en se faisant une note mentale d’avertir ces hommes de ne pas photographier les meretiens.

« Et comment êtes-vous installé pour la sécurité physique ? »

« Nous avons des équipes de sécurité vêtues comme mesure visible mais nous avons également des équipes nues. »

Suntuuth hésita. « Nous avons vécu un incident avec la AIA qui a été résolu et nous ne voudrions pas que d’autres soient arrêtés. »

Lauren sourit. « J’ai vu ça sur le Net, Suntuuth. Soyez rassuré que la AIA n’est aucunement bienvenue au centre. Vous serez autant en sécurité que si vous étiez sur votre propre planète. »
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Amy Howard se tenait devant la majorité du personnel du Centre des Chutes avec un grand sourire. « Aujourd’hui, c’est l’ouverture. Si nous nous fions au nombre de réservations que nous avons reçues, nous serons cordés jusqu’au plafond. »

« Comme vous le savez presque tous, nous avons l’Ambassadeur meretien, son épouse et un couple de leurs amis avec nous aujourd’hui. Je m’adresse plus particulièrement au personnel du bureau, je veux que vous en informiez les autres clients lors de leur inscription et leur demandiez d’éviter de les approcher de trop près. Traitez-les comme n’importe quel autre naturiste et se passera pour le mieux, » expliqua Amy puis se tourna vers Lauren Pate, la petite femme au corps d’haltérophile.

« Lauren, j’aimerais que tu assignerais plusieurs de tes équipes nues de rester proche et de maintenir une garde subtile sur l’Ambassadeur. C’est évident qu’il est ici qu’avec une sécurité minimale et cela nous ferait un grand tort si quelque chose lui arriva. »

« D’accord, » répondit Lauren. « Dès que la réunion soit finie, je demanderai pour des volontaires. »

« Chefs de départements, il y a-t-il des points de dernière minute qui doivent être adressés ? »

Lauren leva la main. « Oui. Juste un rappel. Il y aura deux photographes qui prendront des photos. Robert Downs du groupe TANNS – La Société nudiste/naturiste de l’Alliance sera à prendre des photos pour leur revue et Gerald Adams du Times de Landfall sera à prendre des photos pour un article également. Ils seront nus et porteront leurs lettres de créance au cou avec un cordon vert. Ils ne prendront pas de photos d’aucun qui désire rester anonyme. Est-ce que tout le monde sait de quoi ils ont l’air ? »

Le groupe acquiesça.

« C’est important d’en prendre note car aussitôt que les média apprennent que les meretiens sont ici, attendez-vous que plusieurs vont tenter de se déshabiller et de se faufiler. Les meretiens ont demandé de ne pas être photographié donc nous devront faire de notre mieux pour respecter cette requête pour des raisons culturelles et diplomatiques. Je ne tiens pas à me voir nue sur le Net et je peux aisément comprendre pourquoi ils ne le veulent pas non plus. »

« Que fais-tu si tu vois ou tu doutes qu’il y a un une appareil-photo non-autorisée, » demanda Lauren. Elle indiqua une femme qui travaillait à la franchise de bouffe rapide près de la chute.

« J’appelle le sécurité, leur informant d’une appareil-photo suspecte et continue à surveiller la situation. Un ‘anonyme’ viendra évaluer la situation, » dit la femme, faisant référence aux équipes de sécurité nues qui patrouillaient sans se faire remarquer.

« C’est ça ! » Lauren pointa alors à un grand homme mince portant la chemise bleue aux rebords rouge de la sécurité. « Que fais-tu si tu vois quelqu’un prendre des photos ? »

« J’appelle pour de l’aide, je m’approche, je confisque l’appareil et j’escorte doucement la personne hors du site. Finalement, j’enregistre son visage et je l’inscrit sur notre liste ‘Ne pas laisser entrer’.»

« Et si le suspect se tient près du terrain de jeux, » demanda Lauren qui avait un sac à ses pieds.

« J’appelle pour de l’aide et je surveille discrètement le suspect. Si c’est un gars, Terrence va arriver et lui dire qu’il y a un appel pour lui et l’escorter discrètement et rapidement hors de vue. Si c’est une femme, c’est Sally qui s’en occupe. Et si quelque chose de fâcheux arrive, que le suspect ne veut pas coopérer ou fait du grabuge ou encore si Terrence ou Sally nous donnent le signal, nous nous rapprochons pour donner un coup de main, » il ajouta rapidement.

« Nous l’éloignons de tout le monde, nous vérifions son appareil-photo pour voir si c’est un pédo à la recherche de porno gratuite ou si c’est plutôt un parent prenant des photos de son jeune. Si c’est un pédo, ceux avec l’autorisation l’arrêteront et appelleront la police. Si c’est un parent, nous lui demandons de quitter le site pour la journée. Si c’est un parent prenant des photos seulement de son jeune, nous ne le bannirons pas. Toutefois, si d’autres enfants sont aussi en vedette, il est probable que nous avons un pédo en herbe et nous nous en occuperons. »

« Bien. Et les mesures de sécurité pour la chute, » demanda Jon de son coin.

« J’ai deux gardes qui patrouillent près de la chute pour empêcher les plongeurs extrêmes et les maitres-nageurs ont été avisés de surveiller la piste qui longe la chute, au cas, » dit Lauren.

« Merveilleux, » commenta Amy et regarda le Chef du personnel médical.

« Oliver, es-tu prêt ? »

« Oui. Beth m’a informé qu’elle serait disponible si la situation sort de notre contrôle. Aussi, j’aurais une équipe ambulante en tout-terrain de disponible pour des coupures et de foulures. Nous avons également un transport adéquat de disponible pour les pires scénarios. »

« Et le support ? »

« La pelouse est coupée. J’ai un homme d’entretien en réserve au cas de problèmes. Je n’entrevois rien de fâcheux mais aussi bien de s’en assurer. J’ai vérifié tous les piquets de répulsion hier soir et toutes fonctionnent selon les normes. »

« Logistiques ? »

« Les franchises sont prêtes avec à peu près tout. »

« Bon, d’accord, » résuma Amy en scrutant les soixante-dix de l’équipe de jour qui devait assurer que le Centre des Chutes continuera à être à la hauteur de sa réputation. « Une heure, messieurs, dames. Soyons prêts. »
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« Pourquoi sentons-nous gênés, tout-à-coup, » demanda Vriestaat tandis que les meretiens choisirent des fauteuils plusieurs mètres de la piscine.

« Peut-être parce que nous serons sous le regard des humains qui vont nous zyeuter, » proposa Wreego.

« Ne faites que vous imaginez que c’est un solarium et tout se passera bien, » dit Vriestaat en voyant cinq humains, trois femmes et deux hommes venant d’un bâtiment avec des chaises de plage et des sacs dans leurs mains.

Suntuuth scruta les humains et nota qu’aucun ne fut vêtu. Il espérait qu’il arriverait à maîtriser son amas musculaire devant tout le monde, surtout puisque Wreego était en chaleur.

Fin du chapitre
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Apprendre à se connaître... Chapitre 4
Partie 1

« Salut ! Pourrions-nous nous joindre à vous, » demanda Beth Walker en approchant les meretiens.

« Certainement, Madame, » dit Vriestaat avec son sourire de politicien. « Je m’appelle Vriestaat. »

« Je m’appelle Beth Walker, M. l’Ambassadeur, » dit Beth avec diplomatie, notant que le meretiens ne s’étaient pas encore déshabillés.

« S’il vous plaît, Dame Beth, m’appelez que Vriestaat. » Il nota que cette femme aux cheveux foncés avait des faibles lignes blanches sur ses glandes mammifères, son ventre et aucun duvet sur ces organes inférieures.

« Appelez- moi que Beth, » dit-elle. « J’aimerais vous présenter mes parents, le docteur William O’Brien et Alice O’Brien. »

Le docteur William O’Brien faisait 185 centimètres. Ses cheveux gris étaient quelque peu longs pour un homme de soixante-dix ans mais son corps était aussi ferme qu’un homme à moitié de son âge grâce aux traitements de rajeunissement.

La vue périphérique de Vriestaat nota l’apparence bizarre des organes génitaux parfaitement visibles des mâles humains. Alice O’Brien était toute aussi grande que Beth mais ses glandes mammifères étaient plus grandes et sans marques. Suite à la prise de mains rituelles, Beth introduit le docteur Paul Walker et le professeur Michelle Walker comme étant ses ‘beaux-parents’.

Le docteur Paul Walker faisait dans les 180 centimètres et paraissait très jeune à cause des traitements qui avaient chassé le gris de ses cheveux. Le professeur Michelle Walker était grande également avec des cheveux bruns qui couvraient ses petits seins fermes. Au contraire des autres, elle avait une petite barre de duvet au-dessus de ses organes génitaux.

Vriestaat introduit Ancorth, Wreego et Suntuuth. Après que les humains aient étendus leurs serviettes sur les chaises longues, les meretiens suivirent leur exemple et se sont déshabillés prudemment, très conscients que les humains les regardèrent. Quand ils furent nus, les meretiens prirent leurs sièges et commencèrent ce qu’ils avaient entrepris à faire.
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Amy fut surprise de comment ses clients étaient calmes. Le personnel du bureau avait avisé que seuls six clients eurent quitté suite à être informé de la présence des meretiens. La plupart des clients semblèrent satisfaits que les meretiens veuillent expérimenter la nudité sociale et tous respectèrent leur demande de les traiter comme tout le monde.
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Jon finit d’inspecter les piquets de répulsion le long des pistes migratoires. Satisfait que les solus ne puissent quitter les couloirs désignés, il décida de se diriger vers la barrière principale pour vérifier les contrôles des voitures aériennes et terrestres.

« Saute-moutons ! Saute-moutons, » cria une voix de la barrière principale. « Une voiture terrestre grise, elle n’a même pas daigné arrêter ! »

« Compris. Deux, t’es où, » demandait Lauren impérieusement.

« Nous sommes à l’entonnoir. »

« Arrêtez ces fous, » cria Amy.

« En chemin ! »

« Je suis en partance pour là-bas, » avisa Jon à haute voix.
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« C’est quoi ça, » demanda Vriestaat en voyant Paul s’étendre de la crème solaire sur les bras.

« C »est une crème contre les effets du soleil. Elle nous protège contre les rayons ultraviolets qui pourraient nous faire du tort. »

« Puis-je le voir ? »

« Certainement, » dit Paul et lui passa la bouteille. Le meretien en versa un peu sur sa main avec trépidation et retourna la bouteille à Paul. Curieux, il touilla la petite flaque de crème dans sa paume avec son doigt et nota sa texture et la forte odeur de noix de coco. Il approcha son nez et huma profondément. Sourire en bouche, il sortit sa langue et goûta la crème solaire sur son doigt.

« Vous l’appliquez sur…, » dit Paul tandis que Vriestaat licha sa paume tout d’un coup. Beth laissa tomber son menton de surprise quand le grand extra-terrestre ravala.

Vriestaat fit un bruit avec ses lèvres avec satisfaction puis comprit que les humains le regardaient avec incrédulité. « Quoi ? »

« Nous le frottons sur la peau pour ériger une barrière contre les rayons ultraviolets, » expliqua Beth.

« Notre physiologie est différente sur quelques égards, » expliqua Vriestaat honnêtement en s’adressant à Beth. « Notre estomac sépare les produits chimiques nécessaires de votre potion et les dirige vers des petits réceptacles sous notre peau qui les retiennent jusqu’au moment que notre peau en avise du besoin. Par exemple, présentement. Ma poitrine en a besoin mais pas mon dos. Tantôt quand je me tournerai, ma poitrine va cesser d’exprimer son besoin et ceux de mon dos prendront la relève. »

« Et qu’en est-il des autres composantes, » demanda Paul.

« Délicieux, » dit Vriestaat enthousiasmé. « Puis-j’en avoir d’autre ? »
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« Éteignez et sortez du véhicule, maintenant, » ordonna Tom Hutchins à haute voix de sa position derrière sa propre voiture. Son partenaire, Randall Morris, sortit d’entre les arbres et s’approcha avec précaution du conducteur, prenant soin de rester quelque peu derrière du siège du conducteur afin de rendre difficile un éventuel riposte de celui-ci.

Le conducteur balaya négligemment sa carte d’identité devant Randall.

Le colosse assis du côté du passager approcha sa main vers le revers de son blouson.

« Un arme, » cria Tom et sortit son arme de poing. Randall se baissa et visa le derrière de la tête du conducteur. « Montrez-nous vos mains sinon nous faisons feu ! »

« Écoute, espèce de flic de pacotille, tu te mêles à une affaire policière en règle selon les termes de la Loi sur la coopération entre agences policières, » dit l’Agent Al Solomon en levant doucement ses mains. « Enlève-moi cette carcasse bariolée de chemin à l’instant ! »

« Sortez du véhicule à l’instant, » cria Tom.

« Allons, Nate, sortons avant que ces clowns se font du mal, » dit Solomon à son partenaire, un pan de mur qui était la définition-même du mot ‘voyou’. Les deux hommes sortirent de la voiture.

Solomon envoya un clin d’œil à Nate puis tourna vers Randall. « T’as vraiment besoin de ranger ce bout de ferraille à l’instant avant que tu te trouves dans une situation déplorable. J’ai que peu de tolérance pour des guignols de ton genre, » dit-il en s’approchant de Randall » Un policier en service aurait crié des ordres à répétition afin de se couvrir légalement avant de faire feu.

«Nate fit le tour de la voiture par l’arrière, ignorant totalement l’avertissement de Tom d’aller vers l’avant. Sans menace concret pour l’un ou l’autre, Tom ne pouvait tirer sur Nate. Randall n’avait aucun choix que d’éviter Solomon et de rejoindre Tom auprès de leur propre voiture.

Nate et Solomon regardèrent les deux agents de sécurité, des grands sourires sur le visage.

Solomon indiqua Tom. « Et, maintenant, fais-moi disparaitre cette carcasse. Comme je t’ai dit, c’est une opération d’application de la loi et vous deux… »
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Tandis que Paul alla pour des consommations, Alice parla à Wreego au sujet de l’histoire des meretiens. « Ça fait combien de temps que vous pratiquez des vols interplanétaires, » demanda-t-elle.

« Ça fait maintenant quarante-six mille ans depuis nos premiers essais, » dit Wreego avec précaution.

Alice acquiesça. « Et pour vous ? »

« Nous, ça fait un peu plus que six cents ans que nous avions monté notre première mission vers la lune de notre Terre, » dit Alice, reconnaissant que les meretiens avaient voyagé dans l’intersidéral depuis beaucoup plus long mais qu’ils n’avaient pas fait grand-chose avec cette capacité jusqu’à fort récemment. Elle garda, toutefois, cette réflexion pour elle-même et apprit qu’Onoomaat eut réussi à rompre la barrière de la vitesse de lumière il y a quarante-cinq mille ans déjà. Craignant d’éventuelles races hostiles, le Conseil de contrôle meretien avait interdit tout voyage au-delà des douze planètes du système meretien. Vers l’an 380 de notre ère, pris avec des problèmes de surpopulation, le Conseil a renversé sa décision et ordonna aux explorateurs de rattraper le temps perdu. Alice écouta Wreego passionnément quand Paul revint avec trois bières, deux daiquiris et quatre bouteilles de crème solaire.
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« Clic »

Solomon entendit le son distinctif du levier de désarmement d’un M905 se faisant déclencher. « Éloignons-nous du chemin et dirigeons-nous vers les arbres, s’il vous plaît. Il est inutile que les clients soient dérangés par des scènes de violence, n’est-ce pas, » dit Jon doucement au moment qu’une équipe mobile les rejoint. « Arrestation accomplie. Équipe Trois, enlevez-moi ces véhicules avant que quelqu’un nous voit. »

« Bon travail, vous deux, » dit Jon en écartant son micro de casque. « Vous les avez vraiment bien piégé. »

Solomon nota enfin les écouteurs presque transparents dans les oreilles des gardes et comprit que les deux hommes avaient agis en débutants afin de les attirer hors de la voiture.

« L’avez-vous enregistré ? »

« Ils se disaient faire partie de l’Alliance, » dit Tom.

« Des policiers de l’Alliance, oui, mais nous connaissons tous ce petit jeu-là. Un véritable policier se serait identifié lui-même ainsi que son agence. Il n’a jamais dit qu’il était de la police, n’est-ce pas, » dit Jon. « Fouillez-les. »

Tom et Randy récupéraient leurs armes ainsi que leurs identifiants et portefeuilles.

« Allez, » ordonna Jon en indiquant l’orée du bois avec un signe de tête. « Suiez-les et n’essayez rien. »

Les cinq hommes se déplacèrent vers le bois. « Monsieur, vous devez nous retourner nos biens à l’instant et nous permettre d’accomplir notre travail, » dit Solomon, la voix tendue. « Ceci est dans le domaine de l’application de la loi tel que défini par la Loi sur la coopération inter-agences. »

« Que fait-on de ceci, » demanda Tom en indiquant tout ce qu’il avait dans les mains.

« Donnez-moi leurs portefeuilles et leurs identifiants, » dit Jon. Il se retira, rangea son pistolet et prit le matériel confisqué.

Jon fouilla les identifiants et les tenait tout haut pour que Tom puisse voir l’identifiant de la AIA de Solomon. « Oh, bébé ! Il va vraiment être malheureux. » Jon laissa tomber les identifiants de Solomon par terre et fouilla ceux de Nate. Une poche secrète dans son portefeuille contint également un identifiant pour la ABI, le Bureau d’investigations de l’Alliance. « Et elle sera toute aussi malheureuse quand elle apprendra ça. »

« Est-ce que nous les avons filmés ? »

« Nous avons commencé à enregistrer dès que nous les avons arrêtés. Ils prétendaient que nous nuisions à une opération d’application de la loi de l’Alliance. »

« Ces joyeux lurons sont de la AIA, » commenta Jon avec mépris puis regarda Solomon. « Tu ressembles à ton père. Il s’est fait congédié parce qu’il aimait trop ses sessions d’interrogation, » dit Jon avec venin. Solomon rougit à cette insulte.

« Nous savons tout sur toi, Walker, » rétorqua Nate avec menace.

« Tu ne sais rien de rien, Mongo, » répliqua Jon aussitôt. Il prit les identifiants et les étendait dans son dos où Randall les a pris. « Quoique vous n’aviez dit explicitement que faisiez partie de l’application de la loi, vous avez certainement laissé présumer que vous faisiez partie de la police afin que vous pouviez prétendre à une mauvaise interprétation au tribunal. Ça ne marchera pas parce que nous vous enregistré tenter ce petit jeu. Par contre, je ne suis même pas certain que ces identifiants soient légitimes, » dit Jon avec un clin d’œil vers Tom.

« Moi, non plus, » dit Tom aussitôt. « Il va falloir appeler le service du Shérif de Landfall pour venir les cueillir et de vérifier leurs arrières contre leurs empreintes. »

« Ça pourrait prendre du temps, vue que c’est samedi aujourd’hui. Ça pourrait même prendre toute la fin de semaine. »

« Tu ne peux pas faire ça, »cria Solomon.

Tom sourit. « Je suis shérif adjoint. Tu disais ? »
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Apprendre à se connaître... Chapitre 4
Partie 2

Charles ‘Chuck’ Keller sortit sur le balcon avant du chalet. Il regarda le littoral occupé et soupira à la vue de la plage bondée de monde qui faisait trois côtés de la mare.

« Chuck, » appela Beth en se levant. « Viens nous joindre ? »

Il se tourna vers Selene. « Chérie, il semblerait que nous allons rencontrer du nouveau monde. »
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Tandis que Beth partit à son tour pour aller chercher des consommations, Vriestaat examina Chuck. « Puis-je vous demander une question ? »

« Certainement, Vries, » répondit Chuck.

« Vous avez plusieurs cicatrices de guerrier. Cependant, vous ne vous en vanter pas, ce qui est un signe d’un guerrier sur notre monde. En êtes-vous un ? »

« Oui. J’ai pris ma retraite de l’Armée il y a deux ans, » répondit Chuck.

« Et dans combien de guerres avez-vous participé ? »

« Beaucoup trop, Vries. »

« J’ai remarqué que votre Alliance accorde beaucoup d’importance aux habiletés de ses guerriers. Pourtant, elle vante la paix. C’est toute une contradiction. »

« Nous avons appris que ceux qui ne luttent pas pour se défendre deviennent les esclaves de ceux qui savent se battre. Nous plaçons beaucoup de valeur sur notre liberté. »

« Je vois. Et comment évalueriez-vous votre habileté à faire la guerre ? »

« Cela représente notre plus grande réussite et notre plus grange tragédie. »

« Vraiment ? »

« Oui. Nous, les humains ont toujours mis nos meilleurs efforts à faire la guerre. Nous y sommes des experts, notre histoire en témoigne. Par contre, l’Alliance ne fait pas la guerre sans y être forcée. Toutes les guerres auxquelles j’ai participé étaient pour arrêter un agresseur et pour rétablir la paix si la diplomatie avait échouée. »

« Nous aussi nous avons subi des guerres dans notre passé. La Révolte de Wondiil eut tué deux milles dans une seule nuit et encore neuf milles dans les semaines qui suivirent avant qu’elle fut écrasée. »

Chuck ne fit aucun commentaire et Vriestaat le regarda. « Vos guerres sont pires ? »

« Malheureusement. »

« Combien pire ? »

« Dans ma première bataille d’importance, nous avons près de douze milles de l’ennemie. Ils étaient exceptionnellement habiles et si ce n’était pour notre entrainement supérieur et le fait que nous tenions le terrain capital, la plupart de nous ne serions ici aujourd’hui, » dit Chuck d’une voix solennelle. « Nous l’appelions ‘La nuit éternelle’ car il semblait que l’aurore ne viendrait jamais. »

« Je trouve ces nombres difficile à concevoir, » dit Suntuuth en se penchant vers l’avant, ses yeux sombres en forme d’amande mettant en doute les dires de Chuck.

« Les chiffres sont véridiques, » dit Selene doucement. « J’y étais et l’ennemie ne cessa de venir. Mon char tira au point que les amortisseurs du canon viraient au rouge. Et ils continuaient toujours. Peut-être que vingt pourcent de mon unité respira encore le lendemain matin. »

« Seriez-vous intéressé à le voir avec moi, » demanda Chuck. « Les journalistes avaient filmé la bataille et on peut voir leurs enregistrements sur le Net. »

« Oui, j’aimerais le voir si je le pourrais, s’il vous plaît, » dit Suntuuth.

Chuck acquiesça. « Venez avec moi. »
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Chuck guida Suntuuth vers le bureau. « Salut, Chuck, » dit Amy de son ordinateur.

« Amy, puis-je emprunter ton ordinateur pour un instant ? Je dois montrer quelque chose à Suntuuth, » lui demanda-t-elle. Amy nota le regard urgent dans ses yeux et se retira du terminal.

« Vas-y, je suis toujours inscrit. »

Chuck se dirigea vers le réseau des nouvelles des vétérans et ouvrit la page des rapports après-batailles. Il sélectionna l’évènement en question et recula pour que Suntuuth puisse voir.
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Le 14 Août, 2561
La Bouche du Lion
06 heures 52


« Tu l’as, Judd ? »

« Ouais, Al. Je suis prêt, » répondit Judd Pelwin.

« C’est l’aurore, présentement. La scène dépasse le descriptible, » continua Al Davis en essuyant son visage poisseux et pour un instant regarda le sol.

« Nous enregistrons, Al, » rappela doucement Judd. Al leva la tête pour fixer l’objectif.

« Oui. Vers midi, nous avions reçu mot du coup d’état et que le 18e Régiment de l’Infanterie et la 39e Brigade Armée se sont déclarés pour le Sénateur Rafifi. La compagnie ‘Charlie’ quitta la ville touristique de Boende pour sécuriser La Bouche d Lion. »

« Le restant du bataillon réussit de s’extirper de Kinshasa et arriver vers dix-sept heures. Aux alentours de vingt heures, heure locale, la 39e Brigade Armée girouette, gonflée par quelques douze milles civils, commencèrent leur lancée par la Vallée des Lions pour se rendre à Kinshasa et déposer le président M’Buni. »

« Entravé par l’Unité de Reconnaissance Divisionnaire et des équipes de reconnaissance des Forces Spéciales, la 18e Infanterie était retardée sur des routes bondées jusqu’à des attaques aériennes leur força de faire demi-tour vers Harare. »

« Pendant que la 39e et les civils procédaient le long de la vallée, ils étaient harcelés par les compagnies ‘Alpha’ et ‘Echo’ qui tiraient des bords de la vallée. Des attaques aériennes limitées ainsi que des champs de mines déployés à la hâte réussirent encore plus à les entraver mais ne purent prévenir l’inévitable. »

« À l’extrémité sud de la vallée, connue localement comme La Bouche du Lion, le restant du bataillon attendit dans des positions préparées. »

« Vers vingt-et-une heures trente, les forces pour Rafifi de la 39e Brigade Armée et quelques six milles supporteurs civils frappèrent la ligne du Deuxième Bataillon. »

« Les Rafifi réussirent à percer la ligne et eurent avancés presque cinq cents mètres quand ils furent arrêtés par des soldats des compagnies ‘Charlie’, ‘Delta’ et celui du quartier général, » raconta Al tandis qu’il surveilla la route. Judd pris un pano de la section de route de 800 mètres par 400 mètres. Elle était recouverte de corps, de pièces de corps déchiquetées et de véhicules en feu.

« Le bataillon s’est reformé et a lancé une contre-offensive vers la saillie, le tout culminant avec une charge à la baïonnette. Rendu à cinq heures, les Vrilles eurent repris le terrain perdu et avaient rétabli leurs lignes défensives d’origine contre des attaques subséquentes. Les Rafifis continuèrent à sonder la ligne, cherchant des points faibles. À peine il y a quatre-vingt-dix minutes, la compagnie ‘Bravo’ a repoussé une vague humaine sur notre flanc gauche. Après quinze minutes de bataille acharnée, juste avant l’aube, le commandant Rafifi commença à retirer le restant de ses forces. »

« Cela fait trente-cinq minutes maintenant que les choses sont tranquilles. Nous venons d’apprendre que des éléments avancés du Premier Bataillon de la 21e et le Bataillon de Boende de M’Buni sont qu’à quelques instants de nous. Dès que le Premier Bataillon soit arrivé, il aidera le Deuxième Bataillon à correctement sécuriser le champ de bataille. Le Bataillon de Boende continuera à poursuivre les révoltés pendant ce temps.

« Sur une note plus tragique, Chris Martin, notre technicien audio, s’est fait tuer par un tir Rafifi tandis qu’il essayait de transporter un soldat blessé vers l’arrière. Judd et moi dédions ce rapport à sa mémoire. »
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Suntuuth étudia l’écran, son visage sombre. Chuck se pencha et navigua l’ordinateur vers le site du réseau des nouvelles citadines. Il trouva la partie et l’accéda.
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Apprendre à se connaître... Chapitre 4
Partie 3

Le 14 Août, 2561
La Bouche du Lion, Umoja
07 heures 56 :


« Nous vous retournons maintenant à Marsha Tilou à la Vallée des Lions. »

« Rami, le bataillon se prépare pour le secteur des pièces d’artillerie depuis presqu’une heure maintenant. Comme m’explique mes sources, le secteur des pièces est tout aussi dangereux que la bataille elle-même parce qu’il reste des tonnes de munitions non-explosées éparpillé partout, » Marsha arrêta tandis que la caméra présenta un champ de fanions rouges derrière elle, chacun désignant un obus non-éclaté.

« Marsha, pourriez-nous expliquer de quoi s’agit le terme ‘secteur des pièces’ ? »

« En fait, les soldats formeront une ligne et avancerons pour récupérer tout membre de l’Alliance, soit mort ou blessé, et pour sécuriser le champ de bataille. »

« Marsha, a-t-on un estimé sur le nombre de victimes, » demanda facilement le présentateur de son studio confortable.

« Le bataillon nous ne dit rien sur ce point. Toutefois, la présence d’innombrables brancardiers du vaisseau Alexander et des vols de navettes ambulanciers continuels laisse croire que le nombre de victimes soit nombreux, voire extrême. »

« Qu’en est-il du sentiment du bataillon en ce moment, » demanda Rami.

« S’il serait possible de qualifier le sentiment du bataillon, je dirais qu’il en est un d’épuisement. Comme vous le savez, hier matin quand le coup a éclaté, ils étaient à patrouiller Kinshasa. Ils se sont battus pour sortir de la ville afin d’affronter la nouvelle menace du 18e Régiment de l’Infanterie et la 39e Brigade Armée. Ils venaient à peine de se préparer une heure avant de subir le premier barrage d’artillerie. Ça fait maintenant beaucoup plus que trente heures qu’ils sont debout. Un soldat me dit que s’ils arrivent à dormir un peu avant l’aube demain, ce serait un miracle. »

« Après que ce ‘secteur de pièces’ sera terminé, que suivra, » demanda Rami.

« Quelques compagnies du Premier Bataillon et du Bataillon de Boende qui supporte l’Alliance sont déjà en route vers le nord pour harceler l’ennemie tandis que le restant du Premier Bataillon aide de Deuxième à sécuriser le champ de bataille. »

« Dès que le secteur des pièces soit terminé, les unités du Premier Bataillon se ralliera à la bataille, » dit Marsha. « Lors de cette phase, le Deuxième Bataillon se formera en unités de combat et les rejoindront quoiqu’il est grandement su qu’il ne reste plus assez de personnel pour former une compagnie. »

« Qu’en est-il des victimes ennemie ? »

« On estime actuellement que le nombre de victimes ennemie se tourne dans les milles. »

« Des milles ? »

« Oui, des milles, » affirma Marsha sévèrement en se tassant de côté. « Cela n’est aucunement une exagération. »

La vue s’agrandissait pour illustrer la faille dans les lignes où au-delà de deux milles Rafifis sont mors. Des véhicules en flammes donnaient une pâleur lugubre au ciel qui effaça en partie le soleil levant.

« Là, » dit une voix hors-scène.

Un homme seul marcha soigneusement entre les corps déchiquetés. « Sergent, » cria Marsha en se dirigeant vers lui. « Peut-on avoir votre impression de la bataille, » demanda-t-elle quand le sergent ait fini par quitter le carnage. Il arrêta, la regarda comme si elle venait d’un autre monde.

L’uniforme gris du soldat était couvert de sang. Son casque était maquant. Ses yeux noisette errants fixaient le soleil levant. Il évalua son apparence immaculée qui était à l’opposé de la saleté qui les entourait. « Je n’ai pas de mots pour décrire ceci. Mais je peux vous offrir une citation tout-à-fait appropriée. »

« Et c’est quoi, » demanda-t-elle enthousiasmée.

« Dites aux Spartiates, oh étranger de passage, qu’ici, selon leurs lois, nous restons, »† cita le Sergent-chef Charles Keller .
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Chuck effaça l’écran et regarda Suntuuth. Suntuuth croisa les bras et fit une profonde révérence à Chuck.

« Je vous présente mes plus abjectes excuses, Les nombres que vous mentionniez de façon si négligée me semblaient comme de la vantardise et incroyable dans notre expérience. Je vous demande pardon, Guerrier. »

« J’accepte vos excuses quoiqu’il n’y a rien de quoi s’excuser. Aucune offense n’a été prise, Guerrier. Nous venons de cultures différentes et ce que je prends pour acquis put être difficile à croire pour vous. Et ce que vous prenez pour acquis, je pourrais peut être difficile à croire, » dit Chuck avec formalité et retourna le geste de Suntuuth.

Tous deux, homme et meretien, se levèrent et se sourirent chaleureusement car, sans le vouloir, ils venaient d’encore confirmer l’axiome ; ‘Si vous voulez la guerre, faites parler deux politiciens. Si vous voulez la paix, faites parler deux soldats. »

Ils sortirent et regardèrent la chute.

« On me dit que la plupart des adultes ici sont des vétérans, est-ce vrai ? »

« Très vrai, Suntuuth. Nous nous sommes établis ici à cause de la beauté de la planète et la camaraderie que seuls des anciens combattants puissent apprécier. J’aime encore mieux cet endroit que ma planète natale. »

« Et c’est où, exactement ? »

« La Terre. »

« La planète-mère de l’Alliance. Pourquoi voudriez-vous vous établir aussi loin de votre planète natale ? »

Chuck réfléchit sur la question. « J’ai fait de l’armée pour vingt-cinq ans. Pendant ce temps, j’ai peut-être visité ma planète natale une dizaine de fois. Mes parents sont morts et quand j’ai pris ma retraite, ma femme et moi avions pensé à revenir sur la Terre mais nous avons décidé autrement. »

« Pourquoi ? »

Pendant ces vingt-cinq ans, nous avions fait beaucoup amis parmi tous les organismes militaires. Et puisque Selene et moi n’avons plus de famille ou d’amis là-bas, il était logique que nous nous installions ici où nous avons des amis au point de les considérer comme notre famille. »

« Et que faites-vous comme métier ? »

« Je travaille pour le Contrôle de la faune maintenant, » dit Chuck.

« Ah, vous contrôler les animaux sauvages, c’est bien ça, » demanda Suntuuth, intéressé.

« Oui, nous avons plusieurs espèces plutôt dangereuses qu’on doit absolument gérer, » dit Chuck. « Voulez-vous en voir une de celles-ci ? »

« Oh, oui. Absolument. »
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__________________________
La citation d’origine avait été tirée d’un rapport de la bataille de Thermopyles par l’historien Hérodote.
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Apprendre à se connaître... Chapitre 4
Partie 4

Pendant qu’ils s’amusèrent dans l’eau, Beth remarqua qu’Ancorth était excellente nageuse. « Quel est le but de cette corde, » demanda Ancorth en indiquant la ligne de bouées.

« C’est pour la sécurité des visiteurs. Nous ne voulons pas que quelqu’un tente de nager sous la chute et se fait pousser sous l’eau. »

« Je vois, » dit Ancorth. « Est-il permis de se tenir après la ligne et de flotter sur place ? »
Image
« Oui, certainement, » confirma Beth. Elles se dirigèrent vers les bouées et se tenaient légèrement à la corde pour ne pas airer au gré des courants.

« C’est tellement agréable ; pas du tout comme nos solaria sur Meretia, » dit Ancorth.

« Vraiment ? Comment s’est-il chez vous ? »

« Nous nous étendons sur une chaise et nous laissons les rayons ultraviolets stimuler la croissance cellulaire. Pendant ce temps, nous consommons des boissons rafraîchissantes et des aliments nourrissants. Comme passe-temps, nous étudions ou nous méditons ; c’est très paisible.

« Ça m’a tout l’air, » commenta Beth

« Puis-je vous demander ce que vous faites comme métier ? »

« Je suis docteur en médecine, » répondit Beth. « Et vous ? »

« Je suis une épouse. Sur notre monde, être épouse est un métier tout comme les autres. »

« Vraiment ? Ici, le mot ‘épouse’ désigne une conjointe. Quel est son rôle sur votre monde ? »

« C’est similaire à celui de ‘femme de ménage’, s’assurer que la maisonnée est gérée de façon efficace en plus d’autres fonctions telles que de représenter mon époux dans des affaires légales qui touchent la maisonnée, de gérer les finances et ajoute la responsabilité d’un support émotif et la reproduction, » expliqua Ancorth avec fierté. « Que fait une épouse sur votre monde ? »

« Cela dépend de la relation du couple. Certaines épouses font tout ça et plus encore. D’autres ne font que tenir la maison – et de porter des enfants. »

« Des enfants ? »

« De la progéniture, » proposa Beth.

« Avez-vous des enfants, » demanda Ancorth.

« Non, pas encore, » dit Beth, cachant sa tristesse par rapport à sa troisième fausse-couche. « Et vous ? »

« Oui, j’en ai sept. Trois sont sur le point de quitter leurs maisons de formation et de commencer de vivre en adultes. Les quatre autres sont dans divers maisons de formation. »

« C’est quoi ça… des maisons de formation ? »

« Nous élevons nos jeunes dans un environnement contrôlé et protégé où ils une éducation riche et sont préparés à être des citoyens productifs. Dans ces maisons de formation, à quinze ans, ils sont présentés des conjoints compatibles du point de vue génétique. Quand ils ont fait leur choix, ils sont traités comme des jeunes adultes avec la plupart des droits et responsabilités d’un adulte et commencent à bâtir leur vie de couple à travers des activités scolaires et sociales. Finalement, à vingt ans. Ils sont reconnus comme des adultes à part entière avec tous les privilèges légaux, sociaux et familiaux attenants et vont se rapporter à leurs Employeurs, » expliqua Ancorth.

« Que faites-vous des besoins affectifs des jeunes ? »

« Nous interagissons quand nous le pouvons mais notre responsabilité en tant que parents nous oblige à nous assurer qu’ils ont tous les meilleurs chances pour réussir. »

« Que voulez-vous dire ? »

« Imaginez que vous faites partie de notre société un instant. Vous voulez devenir médecin. On vous évalue votre intelligence et votre tempérament. Après que votre candidature soit acceptée, on vous dirige vers la maison de formation appropriée vos études pour devenir médecin commencent. Pendant ce temps, nous comme parents, nous limitons volontairement nos contacts avec nos jeunes dans le but de stimuler leur indépendance et de leur permettre de se fier sur leur jugement. Malgré cela, nos jeunes savent que nous les aimons assez pour leur accorder la liberté de poursuivre leurs rêves et leurs destins. »

« À vingt ans, vous seriez un médecin formé et affectée à une clinique médicale. Vous seriez préparée intellectuellement et socialement pour faire partie de la société et vous auriez un conjoint compatible pour votre vie amoureuse. Une fois que le nouveau couple est établi, nous, les parents, pouvons rétablir nos liens avec nos jeunes. »

Beth était choquée des similitudes entre la façon meretienne de former un médecin et la sienne il y avait quelques décennies. Mon père était médecin et je voulais suivre son exemple. J’ai commencé à lire des textes médicaux à neuf ans déjà. J’ai commencé ma formation médicale à size et à vingt-quatre, je l’ai terminé, j’ai marié mon mari et j’ai servi dans divers hôpitaux militaires de l’Alliance. »

« Quel est le métier de votre mari ? »

« Quand nous nous sommes mariés, il était militaire de carrière. »

« Je vois. Et comment l’avez-vous rencontré ? »

« Nos pères étaient dans l’Armée ensemble et quand ils ont pris leur retraite, ils étaient voisins et avaient établi une pratique ensemble. J’ai grandi avec lui et avons fini par nous marier. »

« Je trouve ça inusité qu’un médecin marierait un guerrier. »

« Pourquoi ? »

« Le médecin et guerrier épousent deux philosophies contradictoires ; car l’un se voue à sauver des vies sans question tandis que l’autre est prêt à les prendre sans question quand on lui l’ordonne. »

« Je peux comprendre votre point de vue, Ancorth, » dit Beth, sentant quelque chose lui frôler un sein. Beth regarda vers le bas et vit que les longs seins d’Ancorth l’avaient accroché.

« Je suis désolée, » dit Ancorth et recula un peu.

« Ça va, » dit Beth. « En tant que médecin, puis-je vous poser quelques questions personnelles d’ordre anatomique ? »

« Certainement, Beth. »

« Vos seins me semblent être plus longs qu’ils étaient tantôt. Pourquoi ? »

« Mes seins sont plus longs car j’ai chaud et l’eau est relativement froide, alors mon corps se rafraîchit en exposant une plus grande surface au froid. Quand ma température sera optimum de nouveau, mes seins rétrécisseront à leur taille normale dans l’espace de quelques instants. »

« Et pour les hommes ? »

« Devine ce qui enfle, » demanda Ancorth avec un air coquin et Beth partit à rire. « Je n’ai aucune intention pour offenser mais vos hommes nous semblent… euh… démunis. Est-ce normal ? »

Beth la regarda bizarrement car les organes génitaux du mâle meretien étaient pas mal plus courts que ceux de l’homme humain moyen. Elle regarda tout par tout avant de lui partager comme un secret, « Non, pour les mâles humains, leurs organes enflent entre un tiers à une demie plus grand que leur taille, euh, flasque lors de l’accouplement. Les hommes ici sont pas mal dans la moyenne. Les vôtres ? »

« Nos mâles relâchent un amas musculaire qui retient leur ovipositeur, » dit Ancorth.

« Vraiment ? »

« Oui. De le laisser pendre sans retenu peut causer que l’œuf se décroche. En plus, pour certains mâles, il y a risque de trébucher. Finalement, dans notre société, il est considéré le summum d’un manque de politesse de se promener dans un tel état. »

« Pas vrai, » cria Beth à l’image mentale.

« Vraiment ! Je le jure, » dit Ancorth en levant la paume de la main droite comme elle avait vu faire les humains.

« Mon doux…, » dit Beth en pensant comment Jon prendrait cette bagatelle.

« Quelle est la façon humaine de vous reproduire, » demanda Ancorth, curieuse.

« Bien, pendant l’acte, l’organe génitale est stimulée pour qu’elle enfle au point de devenir rigide. Une fois rigide, le mâle insert son pénis dans l’ouverture vaginale de la femelle et son sperme fertilise l’œuf. »

« Vos organes génitales sont-elles entre vos jambes ? »

« Ce n’est que l’endroit où la connexion se fait. Le bébé grandit dans l’utérus qui est situé dans mon abdomen en haut du vagin, » répondit Beth. « Et vous, comment copulez-vous ? »

« Quand la période des chaleurs arrive, j’incite le mâle à relâcher son amas musculaire et il me pénètre par le haut, » dit Ancorth. « Le processus dure plusieurs heures car il dépose son œuf par le haut plutôt que par le bas, » expliqua Ancorth avec tact. « Quand l’œuf est arrivé à sa destination, il se fixe au paroi où il est fertilisé. »

« Je vois. Il y a-t-il du plaisir dans l’accomplissement de l’acte ? »

« Oui. Nous le faisons aussi pour le plaisir. Quand c’est pour la reproduction, il me pénètre par le haut. Quand c’est pour le plaisir, le mâle peut étirer son ovipositeur que partiellement et me pénétrer par le bas, » dit Ancorth. « Et pour vous ? »

« La méthode principale pour la reproduction et pour le plaisir est la même mais pour le plaisir, il y a d’autres options, » expliqua Beth.

Ancorth regarda de nouveau aux alentour en conspiratrice. « Et vos mâles s’inquiètent-ils d’être assez bien équipé comme le font les nôtres ? »

Leurs rires traversèrent la mare.
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Apprendre à se connaître... Chapitre 4
Partie 5

Chuck guida Suntuuth jusqu’au haut de la chute par le chemin des tout-terrains. Il arrêta auprès d’un couvercle rond en acier à quelques trente mètres de la rivière.

« Excusez-moi, » disait une voix toute haute et une femme les approchait. « Je suis désolée mais vous ne devrez pas être ici, » dit-elle.

« Il est avec moi, » expliqua Chuck. « Salut, Mary. »

« Je ne t’avais pas vu. Que fais-tu ? »

« Je pensais montrer un poisson-lame à Suntuuth. »

« D’accord, » dit Mary tout en en examinant la physique de Suntuuth de près du coin de l’œil.

« Chuck appliqua son empreinte de pouce sur le panneau d’identification puis entra son identifiant. Le couvercle en acier se souleva de quelques centimètres puis pivota aisément sur 180°. Un petit réservoir perforé sortit de l’eau, l’eau s’écoulant du fond.

« Tenez ! Jetez-y un coup d’œil. »

Suntuuth regarda dans le réservoir et vit un poisson de huit centimètres, une expérience génétique qui avait mal tournée. « Cet animal est dangereux, » demanda Suntuuth.

« Oui, » dit Chuck et étira sa main avec précaution pour sortir un poisson-lame mort.

« Ils vivent et chassent en groupes et attaquent en grand nombre. L’éperon au nez est creux et, quand ils t’enfoncent, ils injectent un anticoagulant. Tandis que certains vont t’éperonner, d’autres te frôleront et te couperont avec leur aileron dorsal qui est extrêmement affilé. »

« Nous avons quelque chose de similaire sur notre monde ; un petit ver qui vit dans la terre. Tu poses mal ton pied et ils t’attaquent en passant par le pied, » dit Suntuuth.

« Ç’a l’air méchant, » dit Chuck en rejetant le poisson-lame au réservoir et en comptant les poissons de visu. « Mary, pourrait-tu appeler le Contrôle de la faune pour moi et leur donner un compte ad hoc ? J’en ai compté à peu près quatre-vingt-dix depuis la dernière fois il y a deux mois. J’ai l’impression qu’il y en a moins que ce temps-ci l’année dernière. »

« D’accord. »

Suntuuth regarda le couvercle se refermer.

« Descendons de nouveau, d’accord ? »

« Oui, » répondit Suntuuth et suivit Chuck par la piste.

« Chuck, j’ai une question pour vous. »

« Oui ? »

Qu’arrivera aux poissons-lames ? »

« Avec acharnement, nous arriverons à s’en débarrasser, »répondit Chuck.

« Je ne voudrais pas offenser mais vous me sembler plutôt négligeant au sujet de la destruction d’une espèce animale, » dit Suntuuth, réfléchissant tout bas que les humains pourraient contempler un même sort pour les meretiens.

« Si l’espèce avait été naturelle ou encore eut une qualité recommandable, nous nous en débarrassions pas. Mais cette espèce est un problème que quelqu’un eut créé et nous tentons de le corriger. »

« Corriger ? »

« Corriger le problème, »clarifia Chuck. « Quoique nous pouvons tuer, nous ne le faisons pas s’il y un autre moyen. »

« Une philosophie sage, » commenta Suntuuth en classant cette petite bribe d’information.
-0-0-
La voix d’Amy résonna par la sonorisation à travers le centre. « Attention, puis-j’avoir votre attention, s’il vous plaît ? Les jeux de ballon-volant deux-contre-deux sont ouverts. Tous ceux qui aimeraient participer sont priés de se rendre au terrain de jeux et de se rapporter à Lisa. Merci. »

Vriestaat regarda Paul. « C’est quoi ça, le ‘ballon-volant’ ? »

« C’est un jeu. Voulez-vous aller regarder ? »

« Certainement, » dit Vriestaat en jetant un coup d’œil à ses doigts. Le soleil était vraiment magique car le gris de sa peau était presque parti, remplacé par le beige d’une peau meretienne en santé. « Épouse, Paul et moi allons voir la joute de ce ballon-volant. Nous serons de retour sous peu. »

« Je vais rester ici, mon Époux, » répondit Ancorth à Vriestaat avec le sourire.
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« Jon, où es-tu,” demanda Amy à tout hasard.

« Nous venons de régler cet appel de saute-mouton ; la police vient de mettre ces deux hommes au garde-à-vue. Je suis au point de rentrer pour un peu de détente au soleil. »

« Désolée de te faire ça mais un couple de promeneurs sur la piste du nord viennent de rapporter avoir entendu un solus. À quelques quatre-vingt-dix mètres de la ligne de repousseurs la plus à l’ouest. »

« D’accord. Je suis en chemin, » dit-il en montant sur son tout-terrain.

« Fais attention ! N’oublie pas de te rapporter. »
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Wreego et Selene se rendirent au terrain de jeux pour regarder la partie de ballon-volant. « Ceci est l’une des meilleurs attractions d’être naturiste, la liberté de pouvoir poursuivre des activités sans vêtements, » réjouissait Selene.

« Jouez-vous au ballon-volant ? »

« Je ne le pourrai pas pour encore un moment, » dit Selene. « Je me suis fait mal au genou à faire de ski l’hiver dernier et ce n’est pas encore tout-à-fait guéri. Mon docteur me conseille de ne pas risquer de le blesser de nouveau. »

« Je vois, » dit Wreego en arrivant au premier des cinq terrains de ballon-volant. « Cela ne m’est pas familier, » continua Wreego quand elle vit les deux équipes embarquer sur le terrain ensablé.

« Je ne comprends pas, » lui demanda Selene au moment du premier service.

« Sur Meretia, nous avons de grands dômes que nous appelons des solaria. Nous nous étendons en rangée et nous buvons des boissons rafraîchissantes pendant que nous méditons ou nous nous occupons à une activité intellectuelle. Vous les humains, vous venez ici pour vous détendre mais vous dépensez plus d’énergie au jeu qu’au travail. Je ne vois pas comment cela pourrait être une détente. Cela me semble une contradiction. »

« Ce l’est, » dit Selene en regardant l’un des joueurs piquer la balle agressivement. « Selon notre nature, nous sommes compétitifs. Nous utilisons des sports afin d’être à notre meilleur et pour le social, » expliqua Selene et indiqua une franchise de bouffe rapide. « Allons boire quelque chose et regarder la partie. »
-0-0-
« Dis, Paul, » appela Chuck quand il vit Paul et Vriestaat. « As-tu vu Jon ? »

« Je ne l’ai pas vu depuis ce matin, » dit Paul pris d’une soudaine inquiétude. « Attends. »

Il marcha vers Lisa, assise derrière une table pliante. « Lisa, as-tu vu Jon ? »

« Non, qu’y a-t-il ? »

« Chuck le cherche. »

« Je l’appelle, » en s’apparant de son communicateur.

« Jon, es-tu là ? »

« Ouais, » de son tout-terrain. « Qu’y a-t-il ? »

« Que fais-tu en ce moment ? »

« Je vérifie la faune locale, » dit-il avec désinvolte.

« D’accord, » dit Lisa. « Tu me dois une danse, ce soir. »

« D’accord, ma belle dame, » répondit Jon. « À plus… »

« Content d’apprendre qu’il est toujours parmi nous, » remarqua Chuck puis vit que Suntuuth suivait la partie avec intérêt. Il se rendit à son côté.

« Vous avez des sports comme celui-ci sur Meretia ? »

« Oui, nous l’appelons ‘Dolrex’ ce qui veut plus-ou-moins dire ‘Gardez la balle dans les airs’. Habituellement, nous le jouons avec de plus grands équipes. »

« Nous le jouons également avec de plus grands équipes. Les équipes de deux offrent un défi physique autant qu’un défi d’équipe. Comment le jouez-vous ? »

« Nous le jouons de façon similaire lors de notre formation de guerrier. La seule différence est que nous portons des casques et des gants rembourrés. »

« Des casques ? »

« La balle dans les partie de Dolrex est plus petite et beaucoup plus dure, » dit Suntuuth en se rappelant que les joueurs de l’équipe perdante qui avaient survécu sans blessures se méritaient les corvées de garde les pires.

Chuck et Suntuuth se regardèrent mutuellement et sourirent.

fin du chapitre
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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

Message par Cor »

Apprendre à se connaître... Chapitre 5

Le 3 juin, 2582
Landfall Hilton :


Vriestaat leva ses mains aux doigts longs vers le ciel et pencha sa tête pour présenter sa marque de Soumission à ses Dieux. Les autres meretiens imitèrent son geste, leurs yeux foncés en amande fermés. « Puissent les Jyystriin nous bénir et notre Travail, » pria-t-il.

« Puisse notre Travail leur être acceptable, » répondirent-ils systémiquement.

« Mes amis, nous avons eu une fin de semaine sans anicroches et j’aimerais savoir quels impressions vous en avez tirés. »

« Mon épouse ? »

« En parlant à cette femme-médecin, j’ai appris que les humains et nous sommes similaires sur beaucoup de points. L’impression globale que j’en tire est que cette planète est vraiment accueillante pour ceux qui sont amicaux mais gare à ceux qui leur veulent du mal. »

« Wreego ? »

« Je crois que les humains sont courtois et ouverts en général. Aucun de ces humains ne semblait décontenancé par notre apparence et ils avaient l’air d’être tout-à-fait amicaux. »

« Suntuuth ? »

« Je me dois de confirmer l’évaluation d’Ancorth. Lors de discussions avec le guerrier humain, j’ai appris que, s’ils divaguent, c’est qu’ils minimisent les guerres auxquelles l’Alliance a participé. »

« Et est-il vrai leur affirmation que l’Alliance n’eut jamais entrepris une guerre de conquête ? »

« Oui. Je perçois l’Alliance d’être quelque peu civilisée sans un sens mais totalement barbare dans un autre. »

« Comment ça ? »

« Ils sont assez civilisés pour préférer la diplomatie. Toutefois, ils sont assez barbares pour laisser aller toute leur puissance militaire si la diplomatie échoue, sans le retenu sous quel fonctionnent nos guerriers. Les citoyens auxquels j’ai parlé me donnent l’impression que cette planète et l’Alliance feraient de bons amis et des ennemies impitoyables. »

« Esandreel, que sont vos impressions du barbecue ? »

« La nourriture était gouteux et je suis revenu avec plusieurs nouvelles façons pour apprêter des aliments. Quant aux gens, pour la plupart, ils étaient amicaux. Comme preuve, plusieurs étaient offusqués par l’arrestation des Smith mais ils reconnurent très vite que nous n’en étions pour rien. »

« Les humains sont des gens intéressants. Une impression spécifique que j’ai retenue est que nous devrons toujours être aussi honnêtes que possible avec eux. Ils n’apprécient pas des mensonges, des divagations ou que l’on tente d’orienter une histoire pour tromper. L’un des autres invités m’a dit de lire à propos d’une ville appelée ‘Mecque’ pour comprendre à quel point ils peuvent être vicieux mais avec cœur, tout à la fois. »

« Et qu’avez-vous appris ? »

« Les humains accordent une grande valeur à la paix mais ils sont parfaitement prêts à faire la guerre pour l’obtenir. Toutefois, leurs guerriers ont un sens d’éthique stable. Lors de la ‘Guerre Islamique’, une guerre pour la supériorité religieuse, l’Alliance de l’Ouest – un précurseur de l’Alliance auquel nous avons à faire – a conquis la terre la plus sainte de la religion islamique. Beaucoup d’armées l’auraient simplement profanée ou détruite et continuée leur progression. Ici, toutefois, les soldats de deux armées terrestres qui l’avaient capturée l’ont protégée et gardée inviolée jusqu’à la fin de la bataille. Ces humains doivent toujours être traités avec respect. »

« Tosaaft ? »

« Moi, j’ai passé la plupart de mon temps à discuter des divers aspects de nos deux sociétés. Un aspect que je considère bizarre est leur concept de la religion. Ils ont une telle panoplie de religions que c’est la confusion totale. Les humains ne sont pas aussi uniformes que nous le sommes mais ils semblent heureux avec leurs choix pour leurs Dieux. »

« Mon Époux, pourriez-vous partager vos impressions quant à la fin de semaine dernière ? »

Vriestaat sourit. « Je ressens que les humains sont honnêtes dans leur quête pour une coexistence pacifique avec Meretia. Leurs attitudes et leurs religions sont de la pagaille si on les regarde en masse. Cependant, quand on les prend un par un, leurs attitudes et leurs religions ont beaucoup en commun avec les nôtres. Je pense que les humains feront d’excellents voisins. »

« Et que dites-vous de l’Alliance ? »

« Je crois que lorsque nous commençons à parler directement à leur Diplomate, nous serons à même d’établir des relations bénéfiques avec elle également. Mon seul espoir serait que leur envoyé soit naturiste afin que nous puissions rattraper le temps perdu avec honnêteté et ouverture d’esprit. »


Fin
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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

Message par Cor »

Tel que je l'ai mentionné au début de cette série, Scott Burton est à écrire un grand roman de science-fiction militaire quelque peu dans le genre des thrillers de Tom Clancy. Personnage central dans ce roman est Jon Walker, ancien militaire maintenant à la retraite. Voici un troisième extrait mettant en vedette Walker et le Centre Naturiste des Chutes. Elle suit les deux extraits précédents de façon chronologique. Le roman inclut d'autres instances où Walker est impliqué mais puisqu'elles touchent plutôt des actions militaires et ne discutent pas de naturisme, je n'ai pas l'intention de les afficher ici.

Ailleurs dans ce roman, toutefois, il y a d'autres extraits où le naturisme est illustré de façon positif. Quand nous aurons terminé cet extrait-ci appelé «Qui a laissé rentrer les chats», j'afficherai ces trois autres où le naturisme est en jeu.


Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 1

Le 7 Mai, 2584 – Le Centre des Chutes, Freedom III :

Jon Walker était confortablement assis sur le hayon arrière de son tout-terrain électrique et défit quelque peu le blouson truffé de macarons de mérite de son uniforme de guerre au camouflage tigré. La brize chaude aspira la sueur de son uniforme confectionné pour résister au shrapnel. Jon ajusta le ceinturon de son pistolet et s’est servi un soda de la glacière derrière le siège du passager. Il ouvrit son soda, s’est allongé dans la boite du tout-terrain et regarda le soleil qui était quand-même moins intense que celui de sa planète natale, la Terre, pour la saison.

Encore quelques semaines et le commerce devrait reprendre.

« Jon ? Es-tu là, » demanda la voix aigüe d’Amy Howard, la fondatrice et copropriétaire du centre venant du communicateur accroché à son ceinturon.

Jon sourit et le décrocha. « Bonjour, vous avez rejoint le Service de revenu infernale. Pressez sur ‘un’ si vous désirez être insulté verbalement dans l’anglais de l’Alliance. »

Amy rit. « Niaiseux. J’ai un problème. » Jon se redressa.

« Racontes. »

« J’ai des campeurs qui pensent avoir vu un solus entre les lignes intérieures et extérieures. Ils sont dans la section ‘sans services’, emplacement dix-sept. »

« Je suis en route, » dit Jon et sauta vers le siège du conducteur. « J’y serai dans cinq. »

« Ne te fais pas croquer. »

Jon dirigea son tout-terrain vers le sud et au-delà de la ligne intérieure de piquets de répulsion qui émettaient un son aigüe destiné à faire fuir les félins carnivores connus sous le nom de ‘solus’. À sa gauche, il nota les piquets jaunes installées à tous les soixante-dix mètres. Cent mètres à sa droite se trouva la ligne de piquets extérieure. En principe, un solus se donnerait un mal de tête s’il approcha à moins que cent mètres des piquets. Plus qu’il approcha, plus que son mal de tête s’intensifierait au point que les os internes de ses oreilles vibraient tant qu’ils s’enfonceraient dans son cerveau et tua l’animal.

« Pour une raison inconnue, à peu près un solus sur soixante-douze était insensible au signal. Ils devaient tuer ces ‘têtes dures’ à vue pour empêcher qu’ils puissent transmettre cette mutation vers leur progéniture.

Négligemment, il tourna à gauche à la bretelle et un instant plus tard, vit la tente solitaire.

Il ralentit le tout-terrain et s’approcha doucement vers un homme et d’une femme d’un certain âge, nus sauf pour des gougounes. Les deux tinrent fusils aux mains et surveillèrent aux alentours avec méfiance. Jon regarda autour pour un véhicule et comprit qu’il se trouva dans la zone non-aménagée du camping.
Image
- véhicule © Avtoros
« Est-ce qu’il vous manque quelqu’un à l’appel ? »

« Non, Nous ne sommes que deux, » lui dit l’homme.

« Où aviez-vous vu le chat ? »

« À peu près cent mètres par-là, » dit-il en pointant vers le sud. « Mon épouse et moi étions en randonnée quand nous l’avons vu. J’ai tout de suite appelé le bureau et ils m’ont dit que vous viendriez. »

« Je crois que c’est une femelle. J’ai aussi entendu des miaulements, » dit la femme.

« Restez ici, s’il vous plaît et je vérifies ça. Gardez vos fusils à la portée de vos mains, juste au cas. »

« Merci, » dit la femme.

Jon acquiesça. « Je vous laisserai savoir quand j’aurais réglé le problème. Jusqu’alors, restez près de votre tente. Si vous voyez quelque chose, rappelez le bureau et je serai de retour à l’instant. » Il repartit le long du sentier entre les lignes de piquets de répulsion puis un cent mètres plus au sud et arrêta le tout-terrain quand il vit des traces de trainées allant vers la rangée extérieurs des piquets.

Il prit sa carabine de tireur d’élite amortie et sortit suivre les traces.

Quatre minutes plus tard, il découvrit la carcasse d’un petit castor à moitié mangée. Un loin parent du Castor d’Almara, le jeune castor dut peser dans les vingt kilos. De façon générale, un solus femelle accouche d’une portée de cinq chattons. Vers six semaines, elle sèvre ses chattons et les commence sur un régime que de viande. Le petit castor ne représentait qu’une collation interrompue pour ces solus voraces.

Jon regarda les cimes des arbres, un coup d’œil rapide sur 360 degrés, puis un deuxième tour plus soigné pour scruter les ombres des feuilles. Satisfait qu’il n’y ait pas de solus dans les cimes, il écouta avec soin au-delà du bruissement de la brise. Il n’entendit rien. Ils sont partis plus au sud. S’ils étaient partis vers le nord, ils m’auraient attaqué. Jon décida d’utiliser le castor comme appât. Il passa la bandoulière de sa carabine au cou, porta le cadavre du castor vers le tout-terrain et continua vers le sud.

Vingt minutes plus loin, il laissa tomber la carcasse sur le sentier, continua encore cinquante mètres, gara le tout-terrain hors de vue et attendit.
-0-0-
La mère solus sortit sur le sentier en premier, son museau rosâtre humant l’air ambiant pour des menaces. L’odeur de l’Homme était partie et cela sembla sécuritaire. Elle huma la carcasse et la poussa délicatement avec sa patte. Une faible odeur d’Homme persista mais rien d’épouvantable. Elle fouina la carcasse du museau puis prit une grande bouchée. Quelques secondes plus tard, trois chattons la rejoignent.
-0-0-
La carabine tapa doucement l’épaule de Jon, le recul une sensation que trop familière tandis qu’il actionna le levier d’instinct. Les bébés solus entendirent le ‘fwap’ humide de la balle et disparurent en trois directions différentes tandis que la mère s’affaissa lentement sur la carcasse du castor. Merde ! Le dicton de rassembler des chats vient de trouver une toute autre définition de futilité, pensa-t-il.

Il savait que sa carabine de tireur d’élite s’avérerait inutile et choisit son lance-filet de confection artisanale qui tirait un filet d’un mètre de diamètre sur un rayon de vingt mètres. Il ajouta deux obus supplémentaires à son sac suspendu à l’arrière de son ceinturon de pistolet, vérifia qu’il avait une paire de gants épais sur lui et sortit en devoir.
fin de chapitre
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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

Message par Cor »

Qui a laissé entrer les chats ? Chapitre 2
Partie 1

Jon rentra à la clinique du centre, un pansement imprégné de sang autour de sa main droite.

« Beth, » appela-t-il à haute voix.

« Par ici, » répondit le docteur Beth Walker de la salle de traitement.

« J’ai besoin de ton aide. Je me suis fait mordre, » dit Jon en rentrant la salle. Une pointe de douleur lui élança l’avant-bras.

Beth prit la main blessée de Jon et examina le pansement qui suinta toujours. « Assis-toi. Ça fait combien de temps ? »

« Quinze minutes, plus ou moins. Je me suis déjà injecté l’anti-venin, » dit-il en s’installant sur la table d’examen. « Cela fonctionne, mon cœur ne bat plus la chamaille et je ne saigne plus autant. »

Beth enfila une paire de gants stériles orange. « Étends-toi et laisse-moi voir. » Oliver Peretto entra la salle d’examens. « Amy me dit que tu t’emmenais par ici, » expliqua l’ambulancier et commença à se laver les mains.

« Que t’est-il arrivé, » demanda Beth en retirant le pansement.

« Deux campeurs rapportèrent avoir entendu un solus à tête dure auprès de la piste de randonnée du sud-ouest. Je m’y suis rendu et, comme je n’ai rien vu, je suis monté entre les lignes de piquets de répulsion extérieure et intérieure. J’ai tué la mère et les chattons se sont déguerpis. J’ai réussis à en rattraper deux mais le troisième m’a échappé pour un bout. Je suis retourné vers la mère et j’ai vu le troisième à se goinfrer sur la carcasse du castor que j’avais utilisé pour les attirer. J’ai essayé d me rapprocher pour lui lancer un filet mais il m’a fait le tour du ninja en sautant d’un arbre à l’autre. »

« Le tour du ninja, » demanda Oliver.

« T’as déjà vu ces fous du parkour ? Une seconde, elle mangeait, le seconde, elle sauta vers un arbre puis rebondit pour viser ma gorge. Ces petits crisses sont vite. Je lui ai entreposé ma main mais elle s’est agrippée et je n’ai pas pu la faire relâcher. J’ai dû la tirer parce qu’elle essaya de me racler avec ses serres, » continua-t-il tandis que Beth découvre sa plaie. « Ses crocs ont passé à travers mon gant et ma manche de chemise. »

« Oliver, prépare-moi sa plaie. Il va falloir que j’extrais un croc, » dit Beth.

« Un croc, » demanda Jon en scrutant sa plaie.

« Elle t’a mordu si fort qu’un croc est resté pris dans l’os. Elle ne pouvait te relâcher, » expliqua Beth.

« Merde, » dit Jon quand il vit le petit point blanc près de l’os du poignet pendant qu’Oliver lava la plaie à la solution antiseptique. « Sans compter le chaton, ça fait le troisième solus en dedans d’un mois. »

« Nous avons eu de la chance. Au moins, aucun client n’a été attaqué, » commenta Oliver.

« Jusqu’ici. »
-0-0-
Une heure plus tard, Chuck Weller du Service de la Faune stationna sa voiture arienne à côté du tout-terrain de Jon derrière la maison près de la chute.

Amy Howard, la fondatrice et copropriétaire du Centre des Chutes, sortit sur le balcon arrière, ses cheveux blonds couvrant à peine ses mamelons coniques roses. « ¡Hola!, » dit-elle en descendant les marches.

« Salut, Amy. Où est Jonnie ? »

« Il est à la clinique. Beth ne veut pas le libérer avant qu’elle soit certaine que l’anti-venin fait son œuvre. »

« Ouais. Lisa me dit que Jon en a tué deux dans son rapport. Sais-tu où ils sont ? »

« Il y en a un dans la glacière, » dit Amy en indiquant le tout-terrain. « Je ne sais pas pour l’autre. »

Chuck ouvrit la glacière et vit que le sang du chaton avait rougi la glace et les canettes de soda. Il fit une grimace de dégoût, ferma la glacière et retira la toile couvrant la cage de retenue.

Deux chatons solus gris et noir étaient enfoncés dans des coins opposés de la cage, leurs yeux jaune-verts lui osant d’insérer une main. Les félins de la taille d’un chat de maison sifflèrent et râlèrent, leurs poils redressés. Chuck prit la cage par ses deux poignées métalliques protégées.

Les solus crièrent et se lancèrent contre la cage, avides à arracher une mordée de chair humaine. « Désolé, pas aujourd’hui, chatons, » dit Chuck légèrement en déposant la cage dans le grand coffre arrière. Il ouvrit une grille de ventilation dans le capot et referma le coffre. Il glissa la glacière sur le banc arrière de la voiture afin que l’odeur n’offusque plus les chatons dans leur cage.
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