Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Cor
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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

Message par Cor »

Bonjour, tout le monde...

Quand j'ai commencé à afficher cette présente série d'histoires, je vous avais indiqué que je n'avais pas de titre pour la série. Comme passe-temps, je suis retourné au livre d'origine de Scott Burton - qui comme je l'avais mentionné, n'est pas terminé - et je me suis remis dans ce monde.

Ce matin, regardant le titre de la série que, finalement, je n'aime pas plus qu'il faut, j'ai eu l'idée de lui accorder le titre que Scott lui avait donné, même s'il est temporaire et ne dit pas grand chose à son sujet. Rien d'autre dans la série n'est changé.




Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 7
________________

« Je suis ici pour rencontrer Henri Vallier, » dit Jon à la réceptionniste.

« Oui, M. Walker. Il vous attend. Entrez, s’il vous plaît. »

Jon rentra le bureau.

Un mètre cinquante et bâtit comme un haltérophile, Henri Vallier n’avait guère changé depuis qu’ils eurent servis en tant qu’Assaillants sur la planète polluée de Kronskye et plus tard sur le commando d’abordage du croisé Monmouth.

« Frère Assaillant, » dit Henri joyeusement en se levant de derrière son bureau et en échangeant une poignée de fer avec Jon.

Comment ça va, Henri, » répondit Jon tout en appliquant autant de force à l’échange de poignées de main. Après un instant, les deux hommes abandonnèrent cette démonstration de machisme et se firent une accolade bien ressentie.

« Vraiment bien. J’étais surpris quand tu m’as appelé, » dit Henri en indiquant une chaise. « Assis-toi. »

« Je ne savais pas que tu étais ici sinon je t’aurais invité faire un tour. Combien de temps est tu ici à Landfall ? »

« Un peu plus qu’un an. J’ai devancé ma retraite, » dit Henri en retournant vers sa chaise.

« Et comment va Samantha ? »

« Elle va très bien, également. Elle est directrice adjointe à l’École Secondaire de Landfall. Et toi, qu’est-ce qui t’amène dans cette journée de fous ? »

« Bien, j’aurais besoin d’une faveur de taille et je ne suis pas certain que tu pourrais m’aider. »

« Racontes. »

« Es-tu au courant des évènements autour du Centre des Chutes ? »

« C’est quoi ? »

« Mes voisins essaient d’ouvrir un centre naturiste. Et ils se font harceler par des injonctions émises par des groupes divers, » dit Jon.

« Ah, oui. Je ne peux pas dire que je suis en faveur du naturisme mais c’est un choix personnel. Pourquoi tu t’en mêles, toi ? »

« Bien, je connais les dames. J’ai servi avec l’une d’elles à la Vallée des Lions et avec l’autre pour presque trois ans dans les Forces. C’est du bon monde. Elles sont presqu’aussi folles que nous l’étions. »

« Ça, ce n’est pas facile à faire, » rit Henri puis devint sérieux de nouveau.

« Je crois que je sais où tu voudrais aller avec ça, » dit-il, malaisé. « Tu veux que je passe les Amis de la Moralité au hachoir. »

« Non, ce n’est pas ça. J’aimerais parler à tes sources à l’intérieur du groupe si je le peux. »

« Jon, tu connais zéro virgule nulle au sujet des journalistes. Un journaliste ne dévoile jamais ses sources d’information pour ses articles. Je ne peux pas t’aider avec ça. »

« Je peux comprendre ça. Mais ces ‘Amis de la Moralité’ sont à noircir les autres journaux avec des articles négatives. Il y a-t-il une façon que tu pourrais nous aider, de nous faire remarquer ? »

« Nous ? »

« Ma femme et moi sommes des partenaires anonymes. »

« T’a vraiment choisis le pire temps pour me le demander. »

« Pourquoi, » demanda Jon, croyant qu’Henri cherchait à offrir ses excuses.

« Une Astérienne du nom de Janice Neath a accusé le Sénateur Jameson de trahison lors du débat présidentiel. Elle a utilisé la phrase. »

« ‘Un meurtre des plus dégoutants et de la trahison au-delà de tout mépris. J’offre ma vie en paiement si mon accusation soit fausse’ » récita Jon. « Un Astéren ne dit pas ça sans avoir des preuves formelles. »

Henri acquiesça. « Ouais. Neath accuse le Sénateur Jameson d’être associée aux équipes assassines de la RGB lors de la Restauration. Elle prétend que Jameson soit impliquée dans le meurtre d’un journaliste qui fouilla avec trop de zèle l’aspect de la fraude électorale comme cause principale de la guerre. Les dernières nouvelles étaient que Jameson fut assignée à résidence car jusqu’ici l’accusation n’a pu être démentie. »

« Enfin, » souffla Jon, excité. « Elle doit répondre pour tellement d’irrégularités. »

« J’aimerais beaucoup t’aider mais tous mes journalistes d’expérience sont à poursuivre les officiels de l’Alliance et de Freedom afin d’obtenir des commentaires, puisque tout ceci risque de faire la guerre entre Astériens et Rodinites. Mes journalistes débutants tentent de combler le vide. »

« Alors, as-tu un journaliste débutant à me prêter ? »

« Je t’en enverrai un dès que je peux m’en passer. Je dois t’avertir, toutefois, que ton histoire se trouvera probablement à côté de la nécrologie. »

« N’importe quoi aiderait mais voici un tuyau pour ton journaliste débutant. Demande-lui de découvrir comment un groupe de quatre cents personnes puissent se payer un avocat à six cents crédits de l’heure. »

Fin du chapitre
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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 8
________________

« Ils commencent à paniquer, » dit Jon.

« C’est quoi qui te fait croire ça ? »

« Ils se rendent compte qu’ils n’arrivent pas à t’arrêter avec le tribunaux. Ils ont partis une pétition pour faire inclure une question référendaire au bulletin de vote de novembre. C’est la seule façon qu’ils puissent t’arrêter de façon légale. Ils ont l’intention de te saigner à blanc en t’obligeant de faire campagne pour la survie de ton entreprise. Te saigner en te forçant de les battre maintenant et tu n’aurais pas d’argent pour investir l’année prochaine même si tu gagnes. Ce qu’ils aimeraient c’est que tu fasses banqueroute avant l’élection et puis se servir du référendum pour te clouer le cercueil. »

« Que dois-je faire ? »

« Ouvrir tel que prévu, » dit Jon. « Cela montrera aux gens que tu n’as pas l’intention de plier l’échine. En plus, je parierai que t’obtiendras encore plus de support quand les gens se rendent compte que ces idiots sont à piler sur la Constitution par rapport aux droits de la propriété privée. Je suis certain que cela mènera des votes lors de l’élection. Tu peux en demander copie afin de contester les signatures. Demandes-en une pour Lisa et moi. »

« Pourquoi ? »

Le sourire de Jon aurait fait peur à un solus. « Fais-moi confiance. »
-0-0-
Plus tard dans la journée, Amy revint de Landfall avec une carte-mémoire avec une copie de la pétition, de la demande pour un vote référendaire et les noms des signataires de la pétition.

« Que veux-tu faire avec cette liste ? »

« Connaître son ennemi, » répondit Jon sagement.

« Jon, tu me fais peur. »

« Fais-moi confiance. Pas d’explosifs, » dit-il et prit la carte des mains d’Amy. « Lisa ?, j’ai besoin de ton cerveau. Viens vers l’ordinateur. »

Amy les suivit. « Jon, ‘Fais-moi confiance’ ne fonctionne pas. Je veux savoir pourquoi tu veux l’avoir. »

« Anthony Kirkland était propriétaire de la concession mais il est mort avant de pouvoir le développer. La propriété a été saisie en attendant de pouvoir trouver un héritier. Quand aucun héritier ne c’est présenté, la concession fut assignée au Bureau de Gestion des Terres le jour que tu l’as vue annoncée au FRC. Tu l’as eu avant que quelqu’un d’autre puisse la récupérer. »

« Je me considère plutôt expert au sujet des solus dans les environs et personne du coin n’eut voulu la concession puisqu’elle en était inondée. Moi, je n’en voulais certainement pas. Tu te souviens le jour que nous sommes venus ici la première fois ? J’ai posé quatre piquets, juste au cas. Une infestation normale est contrôlée par l’installation d’un piquet par cent mètres carrés. »

« C’est quoi le rapport avec tout ceci ? »

« Alors, c’est qui qui tient à prendre possession de cette propriété ? Cette personne doit nécessairement se trouver sur cette liste. »

Fin du chapitre
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Re: Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 9

Le 2 juin, 2581

Amy sourit au couple dans la cinquantaine qui remplit la fiche d’enregistrement. « Votre site est le quinze Charlie, dans la section ‘Or’, » dit-elle. « Ça sera deux cent cinquante crédits, s’il vous plaît. »

L’homme avança sa carte débit. »

La tsf chanta de façon insistante. Lisa décrocha.

« Amy, » demanda Jon.

« Amy est avec un client. Qu’y a-t-il ? »

« Clientèle sur la piste d’approche, clientèle sur la piste d’approche. Ils sont armés de cartes-débit et de tentes, transportant des glacières de repas-prêt-à-manger et de boissons. Nous sommes sur le point d’être envahis, » annonça Jon dans un ton faussement lugubre.

« Maintiens ta position. Des renforts sont en chemin, » dit Lisa en riant.
-0-0-
Après sept heures continues à inscrire des clients, Amy décida de pendre une pause et d’aller voir pour elle-même comment les choses allaient. Elle enfila gougounes, prit sa serviette et laissa le bureau aux soins du personnel d’accueil.

Elle embarqua dans son tout-terrain et fit le tour du centre pour s’imprégner de la foule. Elle se dit pour se rappeler que d’attirer une foule était facile mais de garder cette foule heureuse serait plus difficile.

Vingt minutes après être partie du bureau, son tsf siffla.

« Amy. » dit Lisa.

« Oui ? »

« Nous avons un problème. On a besoin de toi au bureau, OPC. »

« Qui a-t-il ? »

« Le Révérend Hazlehurst est ici. J’ai appelé Jon, au cas. »

« J’arrive, » soupira Amy et fit demi-tour.
-0-0-
Les yeux de Hazlehurst s’ouvrirent grands à la vue d’Amy qui ne porta que ses gougounes.

« Bon après-midi, bienvenu au Centre des chutes, » lui dit poliment Amy.

« Ô honte ! Tentatrice ! Je t’accuse de vouloir inciter les purs d’esprit vers cette fosse de débauche, » cria Hazlehurst en pointant Amy du doigt.

Jon sortit du bureau en bottes, pantalons camo à rayures de tigre et chemise. « Monsieur ! Gardons un peu de civisme, s’il vous plaît, » lui dit-il poliment tandis qu’une petite foule s’accumulait autour.

Il regarda Amy qui avait toute l’autorité nécessaire pour faire expulser des fauteurs de trouble de sa propriété.

Amy hésita à le faire toutefois car en expulsant Hazlehurst, elle risquait de provoquer de la violence et attirer encore plus d’attention. Hazlehurst sauta sur l’occasion.

« Tu ne réponds pas ? La silence confirme la culpabilité, » dit-il pompeusement.

« Mon révérend, » demanda doucement une voix de femme. Une femme blonde bien bronzée avança, ne portant qu’un bandeau bleu avec le sigle du Centre des Chutes. « Puis-je vous demander une question ? »

« Certainement, » dit-il de façon expansive tout en luttant avec lui-même pour éviter de dévisager les seins de Lisa.

« Pouvez-vous m’expliquer pourquoi trente-et-un membres des ‘Amis du Solus’ eurent signé une demande pour une inspection des lieux en date du mois de mars dernier ? »

« Je ne le pourrais. Ce sont de leurs affaires et non des miennes. »

« Et pouvez-vous m’expliquer pourquoi ces mêmes trente-et-un personnes qui avaient signé cette demande ont également signé la pétition pour le vote référendaire et aussi, détiennent des parts dans l’entreprise Hynes Mining ? »

Des yeux pleins d’anticipation se tournèrent vers Lisa, qui tenait un dossier dans sa main.

« C’est un mensonge ! Je vous verrai au tribunal ! »

« La vérité est la meilleure défense, mon Révérend, » répondit Lisa en soulevant le dossier. « Je ne rapporte ce qui se trouve dans les dossiers publics. Et je ne crois pas que Ken Warren continuera à ‘offrir’ de son temps quand Hynes Mining cessera de lui payer. Et Media consultants, non plus. »

Hazlehurst sembla vouloir arracher le dossier des mains de Lisa. Jon se glissa entre les Howard et Hazlehurst pour empêcher cela. Hazlehurst regarda tout autour pour trouver du support moral. Ses yeux tombèrent sur un jeune homme au bord de la foule. « Il me semble vous avoir déjà vu. »

« Gerald Adams, Landfall Times. Je vous ai interviewé il y a quelques semaines quand vous aviez déposé votre pétition. »

Amy le regarda curieusement. « T’es journaliste ? »

« Oui. Je suis à faire un papier sur la controverse ici, » dit Adams et regarda le dossier dans les mains de Lisa. « Je suis ici pour avoir les deux côtés de l’histoire. Puis-je voir ces documents, s’il vous plaît ? »

« Vraiment ? »

« Vraiment, » dit-il en regardant tout autour. « Connaissez-vous quelqu’un du nom de Jon Walker ? »

« C’est moi, » dit Jon.

« Je n’ai évidemment pas mes cartes d’identité sur moi mais M. Vallier me dit que vous aviez servi avec lui sur le Monmouth quand vous l’aviez repris des terroristes. »

« Et ? Cela c’est dans le domaine public, » dit Jon, suspicieux.

« Il me dit également que vous savez zéro virgule nulle au sujet des journalistes. »

Jon rit en se souvenant de la discussion et regarda Lisa. « Il est vrai. J’avais avisé Henri le mois dernier. »

Lisa passe le dossier à Adams. Il y jeta un coup d’œil et regarda Hazlehurst. « Voulez-vous commenter cette anomalie ? »

Hazlehurst regarda la foule pour la plupart nue, son visage rougissant.

« La silence confirme la culpabilité, » répéta Lisa.

« Madame Howard, puis-je vous interviewer pour mon journal ? » demanda Adams.
-0-0-
Après avoir escorté le Révérend Hazlehurst de la propriété, Jon revint au bureau. Il vit Amy et Adams en conversation intense sur le perron. Il rentra et, de bonne humeur, salua Lisa de la tête. « Jon, Amy a dit que tu peux te mettre au repos. Ton remplaçant est arrivé, » lui dit Lisa.

« Je l’ai croisé en arrivant, »dit Jon.

« Et Beth a appelé pour dire qu’elle venait ici. »

« Merveilleux, » dit Jon tandis que la porte derrière lui ouvrit pour laisser passer un homme, une femme et trois enfants. Jon est allé au bureau d’Amy pour se déshabiller. Il rangea son linge dans un sac de voyage.

Il prit sa serviette de son sac et sortit sur le perron au moment que Beth arriva dans leur tout-terrain.

« Bonjour, mon amour, » dit Jon. Beth arrêta le tout-terrain rapidement et l’embrassa fortement.

« Chérie, devines ce qui ne s’est pas produit ce mois-ci. »

- Fin -
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Apprendre à se connaître...

Prologue

Le 23 mai, 2582

La Maison Blanche,
Landfall, Freedom III :


Le président Baylor Wilson était confortablement assis derrière son bureau. Il ajusta son baudrier et jeta un coup d’œil aux médailles qui y étaient affixées.

« Monsieur le président, qu’une minutes, » avisa le chef de pupitre.

« Merci, Tony, » dit Wilson en scrutant l’objectif de la caméra sans le fixer. Il jeta un regard vers le téléprompteur holographique.

« Dix secondes, on passe l’intro, » annonça Tony tandis qu’il surveillait l’introduction qui était transmise par la Freedom Net aux domiciles et aux concessions de la planète.

« Six, cinq, quatre, trois, » dit Tony en affichant ses doigts pour le bénéfice de Wilson. Au compte de « un », il pointa Wilson du doigt puis indiqua la lumière rouge située au-dessus de l’objectif.

« Bonsoir, chers citoyens. Comme vous le savez, il y a un mois, un petit vaisseau minimalement armé transportant plusieurs centaines d’extraterrestres se nommant des meretiens a approché notre monde et a indiqué qu’ils désiraient d’ouvrir des pourparlers avec nous et éventuellement avec l’Alliance. »

« Cela a pris un mois mais des vérifications entreprises par nous, par ces meretiens et par le Service Médicale de l’Alliance ont maintenant confirmé qu’il n’y aurait aucun danger à rencontrer l’ambassadeur meretien. »

« Tandis que nos cultures respectives confirmions qu’il n’y aurait pas de menaces médicales, nous avons utilisé ce temps pour apprendre beaucoup à propos de ces meretiens. Tout comme l’Alliance, ils ont parcouru pacifiquement l’espace. Demain, à midi, au terrain d’atterrissage de Landfall, j’accueillerai formellement l’Ambassadeur Vriestaat de la Confédération meretienne à notre monde et je l’inviterai à établir son ambassade ici. »

« À mesure que nos cultures continueront à s’adapter mutuellement, les meretiens interagiront de plus en plus avec nous et visiteront de plus en plus notre planète. Quand vous les verrez, pensez que vous représentez la planète Freedom III ainsi que l’Alliance des Humains. Soyez ouverts, accueillants et montrez leurs que vous êtes tout aussi amical qu’eux. »
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Apprendre à se connaître... Chapitre 1

Partie 1

Le 29 mai, 2582
Landfall Hilton
Landfall, Freedom III :


L’Ambassadeur Vriestaat de Meretia était assis à la tête de la table de conférence. « Assoyez-vous, s’il vous plaît, » dit-il en regardant le long de la table. Son équipe meretien s’assit rapidement, leurs capes vestimentaires se déplaçant avec un léger bruissement. Vriestaat éleva ses longs doigts vers le ciel et abaissa sa tête pour présenter son cou et sa marque de Soumission aux dieux. Les autres meretiens imitèrent son geste, leurs yeux foncés en amande fermés.

« Puissent les Jyystriin nous bénir ainsi que notre œuvre, » invoqua Vriestaat.

« Puisse notre travail leur être acceptable, » répondirent les autres meretiens. Après un instant de contemplation silencieux, les meretiens se redressèrent et regardèrent Vriestaat avec anticipation.

« Où est Esandreel, » demanda Vriestaat en regardant son Spécialiste de protocole Tosaaft.

« Je ne le sais pas, M, l’Ambassadeur, » répondit-il tandis que la porte s’ouvrit.

Spécialiste en logistique Esandreel s’empressa à entrer la pièce avec un bruissement de sa cape vestimentaire gris foncé. Horrifiée qu’elle ait manqué l’invocation, elle arrêta et croisa ses longs bras sur sa poitrine, le geste indiquant son profond regret d’être retardée. « Mes excuses, M. l’Ambassadeur Vriestaat. J’ai eu un empêchement. »

« Vous n’avez pas à vous excuser, Esandreel, » lui rassura Vriestaat.

Esandreel prit le siège vide à côté de son conjoint Tosaaft et fit doucement le geste de Soumission. Les autres attendirent qu’elle redresse sa tête recouverte d’un duvet grisonnant aux teints rouges et ouvrit ses yeux.

Vriestaat faisait 190 centimètres de ses cheveux duveteux jaunes à ses pieds aux six orteils. Il soupira avec plaisir de retrouver sa cape vestimentaire et d’avoir enfin quitté les vêtements complexes et contraignants que les humains portèrent lors de leurs activités journalières. Quoique les meretiens aient une grande variété de vêtements, ils portaient de préférence une cape enveloppante s’ils n’eurent pas à porter un vêtement spécifique à l’Emploi. La cape simple fut confortable à porter, facile à reproduire par les réplicateurs du vaisseau et fournissait amplement de protection et de ventilation.

« S’il vous plait, mettez-vous à votre aise et détendez-vous, » dit-il avec complaisance. Il dégageait sa cape dorée encore trop contraignante avec un soupir de soulagement à peine maîtrisé. La plupart des autres meretiens ouvrirent également leurs capes vivement coloriées et exposèrent ainsi leurs corps en forme de poire des aisselles aux genoux. Wreego défit carrément sa cape orangée et drapa les extrémités sur le dosseret et les bras de son siège car « détendez-vous » dans ce contexte autorisait la nudité. Elle examinait brièvement ses tétons et nota les légères traces grises d’hivernation cellulaire entre ses seins tubulaires.

Vriestaat étudia son personnel adjoint, tous ayant les caractéristiques génétiques nécessaires pour faire partie de son équipe diplomatique puis regarda le visage encore jeune de son spécialiste en intégration de donnés, Wreego.

« Wreego, dites-nous ce que vous avez appris de nos hôtes depuis notre dernière rencontre. »

Wreego se leva. Elle sentit tous les regards sur elle, non pas à cause de son manque d’habillement mais plutôt parce que ses mots pourraient tout renverser leurs travaux diplomatiques.

« M. l’Ambassadeur, les humains m’ont montré comment accéder à ce qu’ils appellent le ‘Net’. C’est une base de données informatisée semblable à notre Programme d’Accès Informatique. Contrairement à la nôtre, toutefois, on ne peut se fier à cent pourcent à l’exactitude de ces données. Il semble d’avoir plusieurs informations contradictoires et ce sera un travail de longue haleine de séparer les informations biaisées ou fausses des informations véridiques. J’ai mis mes ordinateurs à chercher dont ce que nous avons besoin, » dit-elle avec hésitation.

« Je comprends. Continuez, s’il vous plaît, Wreego. »

« En fouillant sur les origines de nos hôtes, j’ai appris que cette planète était colonisé d’origine par des vétérans de leurs organisations militaires il y a cinquante ans, par leurs familles ainsi que par quelques spécialistes. Sauf exception, ce monde est limité aux anciens militaires et leurs familles. »

« Leur système de gouvernement est quelque peu semblable à la nôtre. Ils l’appellent une république constitutionnelle où les pouvoirs du gouvernement sont définis par un document nommé la Charte de Fondation. Cette Charte définit également les droits des citoyens. »

« La planète est le plus récent membre de l’Alliance des Humains. La planète gouvernante, appelée ‘Terre’ se trouve à plusieurs millions d’années-lumière d’ici et il nous prendra sept senres ou mois terrestres pour s’y rendre. Cela prendra deux senres pour que leur ‘envoyé spécial’ puisse arriver d’une proche planète plus établie. Voulez-vous d’autres infos au sujet de leur histoire locale, leur climat, leurs données démographiques et géographiques, leur géologie ou de leur flore ou faune ? »

« Ces données sont-ils disponible dans notre base de données ? »

« Oui, M. l’Ambassadeur. Elles se trouvent maintenant sur nos terminaux. »

« Nous étudierons donc cela plus tard afin d’éviter à prolonger inutilement notre rencontre. Merci, Wreego, »dit Vriestaat et Wreego s’est rassise. « Suntuuth, qu’avez-vous appris de leur puissance militaire ? »

Le maître guerrier Suntuuth cintra sa cape aux bruns et verts des militaires autour de sa taille musclée et se leva, ses cicatrices guerrières clairement visibles aux participants à la rencontre.

« Comme vous le savez, j’ai été invité à observer une démonstration de leur prouesse ce matin, » dit Suntuuth en s’appropriant un contrôleur à distance. Il se força à maintenir le contrôle de son amas musculaire et d’ignorer le sourire de son épouse Wreego et de se concentrer sur sa tâche.

« Les hommes de Freedom l’appelèrent un CALFEX pour Combined Arms Live Fire Exercise ou exercice de tir interarmées. Ils m’ont dit que cet exercice avait été prévu même avant notre arrivée. Des nouveaux guerriers, à pied et dans des machines qu’ils appellent des ‘chars’ ont attaqué une colline défendue par des robots de combat à faible initiative, » expliqua Suntuuth tout en actionnant le contrôleur à distance.

Une projection holographique de courte durée montra plusieurs centaines de guerriers humains attaquant une colline à l’aide de chars qui tiraient sur d’autres chars de formes similaires qui circulaient au tour et sur la colline elle-même. Des faisceaux rouges partirent de leurs armes, des robots de combat ou des chars. La plupart mais pas tous manquèrent leurs cibles. Quand un faisceau toucha un guerrier humain, le faisceau l’enveloppait et lui fit subir un choc incapacitant tandis que quand il toucha un robot ou un char, ces derniers affichèrent un clignotant jaune et baissèrent les armes.

Suntuuth fit jouer l’hologramme dans son entièreté pour montrer que les guerriers humains réussissent à prendre la colline et d’y planter le drapeau bleu-blanc-rouge de Freedom III. Suntuuth ferma l’hologramme et étudia la salle silencieuse. « Comme vous l’avez sans doute remarqué, ces nouveaux guerriers réussirent à atteindre leur objectif dans l’espace de dix-sept minutes. Nos guerriers à nous l’auraient fait en quinze, » dit Suntuuth, laissant les autres mijoter sur une évidence sous-jacente. Les humains purent former des guerriers compétents en moins de temps que nécessitaient les meretiens.

« Qu’en est-il des capacités de l’Alliance ? »

« Je ne pourrais le dire avec précision, M. l’Ambassadeur. Mes pourparlers avec mes hôtes m’ont fait croire que les guerriers de cette planète sont au moins à la hauteur de leurs homologues de l’Alliance. Je jugerais cette information comme étant véridique. Quoique je n’aie pas pu l’observer personnellement, j’avancerais que leurs forces aériennes et navales bénéficient d’un niveau d’habileté similaire. »

« Merci, Maître Guerrier. »

Suntuuth fit la révérence à son supérieur et s’est assis à côté de Wreego, ses yeux noirs brillant de fierté pour tout ce que son époux a pu réussir dans les neuf jours depuis leur atterrissage.

Vriestaat gratta son nez en forme de bec d’oiseau et regarda Tosaaft, son spécialiste en protocoles, espérant régler une question qui lui fatiguait...
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Apprendre à se connaître... Chapitre 1
Partie 2

« Tosaaft, je suis encore déboussolé par la vue du tapis de sang et des centaines de guerriers armés à proximité. Pourriez-vous expliquer s’il y a des similitudes entre ces humains et les Bewab ? »

Tosaaft se leva et regarda Vriestaat. « Après que la Spécialiste Wreego put accéder leur ‘Net’, nous avons pu constater que leurs routines pour accueillir des dignitaires sont plutôt standardisées parmi les humains, M. l’Ambassadeur, » dit Tosaaft doucement. « La cérémonie n’était aucunement destiné à signifier une menace. »

« Pourriez-vous alors expliquer le symbolisme d’une telle procédure, » demanda Vriestaat. « Je n’ai pas du tout apprécié devoir marcher sur un tapis de sang et d’être rappelé que toute erreur de ma part puisse finir avec la mort des Enfants des Jyystriin. »

La cape noir et gris relâchée de Tostaat glissa de sa poitrine pour rester accroché à sa bedaine prééminente. D’une façon distraite, il remonta son col et agrafa la fermeture. « Nos hôtes parlent de ‘sortir le tapis rouge’. Cela signifie d’accueillir un invité spécial avec tous les honneurs. Ce n’est pas une indication d’une prédisposition au massacre comme c’est pour les Bewab. »

Vriestaat s’en est senti soulagé car le geste lui avait fait douter que les négociations avec les humains n’étaient que de la poudre aux yeux. « Et qu’y a-t-il de cette posture de puissance militaire lors d’une rencontre diplomatique ? »

« Cela peut signifier plusieurs choses, M. l’Ambassadeur. Les humains croient qu’une telle posture accorde un degré de solennité à l’occasion. Selon le but de la visite, cette posture de puissance est sensée rassurer le dignitaire que son hôte est disposé à respecter toute entente si le monde du dignitaire aurait établi ou désirerait établir un accord de défense mutuelle. »

« Cela sert aussi en tant qu’avertissement à des éventuels attaquants. On vous a présenté ces guerriers afin d’insister sur ces deux messages. En plus, sur plusieurs mondes, cette routine protocolaire signifie également que le Chef à la maîtrise de ses guerriers. »

« Finalement, cette puissance sert aussi en tant que support pour la sécurité rapprochée, » ajouta Suntuuth en dégageant sa cape. « Dans cette instance, cette posture n’est pas du tout une exercice en intimidation, M. l’Ambassadeur. »

« Merci, Tosaaft, » dit Vriestaat avec un petit sourire en coin en regardant sa tablette. « Esandeeel, quelle est votre évaluation de l’état de l’alimentation des humains et de votre interaction avec eux ? »

La conjointe de Tosaaft se leva, sa cape d’une bleue sarcelle glissant vers le las pour partiellement exposer ses seins tubulaires.

« Hier, j’ai visité plusieurs magasins afin d’y acheter quelques aliments. Les magasins que j’ai visité étaient des endroits relativement éloignés du centre et je les ai choisi au hasard afin d’éviter de créer des affrontements, pour évaluer l’accessibilité aux biens et de juger l’uniformité des prix. »

« Les humains n’ont pas à craindre de pénuries alimentaires. Il y avait toutefois une pénurie locale pour des ‘oignons’, des ‘poivrons’ et des ‘frites’. On m’indiquait que cela était suite à une demande accrue pour fêter le début de la saison agricole. »

« ‘Oignons,’ ‘poivrons,’ ‘frites’ » demandait Vriestaat. »

« Les oignons sont semblables à nos yba. Les poivrons sont quelque peu comme nos diu mais pas aussi épicés. Les frites ne ressemblent à aucuns de nos aliments, mais Tiliid et moi en ont essayés dans un ‘kiosque à alimentation rapide’. Ce sont apparemment des morceaux d’une racine de plante cuites dans de l’huile bouillante. Nous les avons trouvés goûteux, surtout trempées dans une sauce appelée ‘ketchup’. Nous avons pu trouver des amples quantités de ces aliments ailleurs. Les prix semblent être raisonnables et sans divergences remarquables. Au plus, le coût des aliments similaires à différents endroits ne variait que par dix ou vingt cents ou centicreds. J’ai pris note de l’emplacement des magasins les moins onéreux et les magasins spécialisés pour nos données. Mon personnel est à transcrire notre feuille de dépenses pour votre examen, » expliqua Esandreel.

« Et qu’en est-il de vos interactions avec les humains ? Vous êtes la première à vraiment sortir et d’agir parmi la population générale. Comment ont-ils réagit à ta présence, » demanda Vriestaat.

« Quand nous avions quitté ici, nous étions suivis par deux véhicules. La première contenait des humains de l’équipe de sécurité. Au premier magasin, ils ont formé un corridor de défense ce qui nous a permis de conclure nos achats de façon efficace mais gênait notre deuxième mandat d’interagir avec la population. La guerrière Tiliid leur a expliqué nos deux missions avec politesse et leur a demandé un peu d’espace pour que nous puissions interagir avec les citoyens. Les humains ont accepté de bonne grâce et se sont retiré afin que nous puissions parler avec les citoyens. Depuis, ils sont restés plutôt effacés mais vigilants.

« Ceux du deuxième véhicule demeurent un problème, toutefois, » continua Esandreel doucement, sa peau beige développant l’équivalent meretienne de la chair de poule qui dénote la colère chez eux.

Les yeux foncés de Suntuuth le deviennent encore plus à la mention du mot ‘problème’.

« Qui est-il arrive, Esandreel, » demanda Vriestaat, notant le regard inquiet de Tosaaft.

« En attendant pour payer pour notre nourriture, j’ai entrepris une conversation avec un couple du nom de Smith au sujet de coutumes locales pour la préparation des aliments, » expliqua Esandreel.

« Pourquoi aviez-vous choisi ces ‘Smith’ ? »

« Ils avaient acheté une grande quantité de comestibles en prévision d’une fête spéciale exigeant l’utilisation d’un ‘barbecue’. Ils nous ont expliqué la fonction et l’utilisation de cet appareil. »

« Barbecue ? »

« C’est leur nom pour un appareil spécial dont la fonction est de cuire des aliments avec une source de chaleur appelée ‘briquettes’. Cela permet la nourriture d’absorber des saveurs supplémentaires de la fumée. Selon le contexte, le mot ‘barbecue’ peut également signifier une activité sociale. Je vous ai parlé de ça et de leur invitation pour que Tiliid, moi-même et nos conjoints puissions participer à la fête pour célébrer le début de la saison agricole lors de la rencontre d’hier. »

« Je me souviens, » dit Vriestaat quand il vit que la chair de poule d’Esandreel n’avait pas diminué.

« Je suis curieux de savoir quels genres d’aliments qu’ils mangent lors de ces ‘barbecues’, » demanda Ancorth.

« Ils mentionnaient des viandes spéciales, des aliments saisonniers et ce qu’ils appelaient des ‘consommations’. Ils expliquèrent que ces consommations étaient des boissons intoxicantes comme celles que nous consommons lors de nos fêtes de saison. »

« Des viandes, » cria Ancorth, abasourdi. Vriestaat se tourna vers sa conjointe et sourit car le meretiens mangèrent, pour la plupart, des aliments transformés avec des suppléments végétaux. Des viandes non transformées ne se trouvèrent que rarement sur une table meretienne.

« Oui. Ils ont hâté à spécifier que ces viandes avaient été préparées d’avance et ne venaient pas d’animaux vivants comme c’est le cas à une fête de boucherie bewabe. Les humains semblent être plutôt civilises sur ce point, » Esandreel rassura Ancorth.

« Explique-nous pourquoi vous êtes en colère, Esandreel, » demanda Vriestaat.

« Comme vous le savez, j’étais incertain de pouvoir accepter cette invitation et je me suis organisé pour rencontrer les Smith au magasin pour leur livrer notre réponse. Après avoir attendu deux heures, Tiliid et moi avions demandé des nouvelles des Smith et j’ai noté un malaise important dans notre entourage quoique ce malaise n’était pas de la méfiance ou de la haine envers nous. »

« Pourquoi... ? »
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Apprendre à se connaître... Chapitre 1
Partie 3

« Les hommes de la seconde voiture avaient arrêté les Smith peu de temps après que nous nous étions mis d’accord à nous revoir. »

« Étaient-ils des criminels ? »

« Selon un homme qui travaille à ce magasin, les hommes de la deuxième voiture étaient des espions travaillant pour le compte de l’Alliance. Les Smith avaient été arrêté pour avoir parlé à Tiliid et moi-même. Selon ce que j’ai compris de cet employé, L’Agence de l’Intelligence de l’Alliance est un organisme semi-militaire de récolte d’informations destiné à protéger l’Alliance de menaces internes et externes. »

« J’en glisserai un mot au journaliste qui m’a demandé en entrevu ce soir et lors de mon prochain rencontre avec le représentant de l’Alliance. Ce n’est pas acceptable que les Smith ont été arrêté parce qu’ils ont voulu organiser une simple activité sociale. Si cela arrive encore à d’autres citoyens, l’Alliance pourrait possiblement détruire le rapport que nous avons réussi à bâtir jusqu’ici. »

« Mon époux, cela est possiblement leur objectif, » proposa Ancorth.

« Explique-toi, mon épouse, » dit Vriestaat car Ancorth avait une formation comme diplomate afin de mieux pouvoir aviser son époux et de bien se comporter lors des ‘fonctions d’État’.

« J’entrevois la possibilité que l’Alliance craint que nous signions des ententes avec les citoyens de Freedom, des ententes qui finiront par rendre ce qu’il juge être un membre insignifiant de leur Alliance le plus puissant suite aux échanges technologiques inévitables, des ententes d’assistance militaire mutuelle et d’échanges économiques, » expliqua Ancorth en passant sa main à travers ses cheveux duvetés d’un blond bleuté.

« Vriestaat acquiesça cette possibilité. « Cette Alliance a toutes les indications d’être extrêmement accueillant ou incroyablement dangereux. »

« Le gouvernement de Freedom a été plus qu’aidant et acceptant de nos efforts. Quoiqu’il reste sur ses gardes, il n’est pas méfiant, » dit Vriestaat en serrant sa main droite pour insister. « Je suis impressionné par la vitesse et l’ouverture avec lequel ils ont discuté une panoplie de sujets divers. Dans moins qu’un mois, nous avons réussi à confirmer qu’il n’y a pas de menaces médicales et d’établir une base fonctionnelle pour nous entendre. »

« Après qu’une seule semaine de contact direct, le gouvernement nous avait déjà invité à examiner leur société avec une profondeur raisonnable. Cela démontre que le gouvernement semble à-l’aise que nous y sommes. La plupart de nos Premiers contacts ont pris beaucoup plus de temps pour arriver à ce point. »

« En plus, les citoyens avec qui nous avons parlé jusqu’ici sont accueillants. Quoiqu’il soit sur ses gardes, ce n’est pas l’hésitation que j’associe avec la crainte ou la méfiance mais plutôt la gaucherie qu’on ressent en rencontrant pour la première fois celui ou celle qui pourrait devenir son partenaire pour la vie, » dit Vriestaat en regardant Ancorth avec amour. « Je suis certain que nous nous rappelons tous comment nous voulions présenter nos meilleurs atouts. »

« Et les citoyens à qui nous avons parlé jusqu’ici sont accueillants pour vouloir inviter Esandreel et Tiliid chez eux pour fêter avec eux. Cette invitation est de toute évidence un geste au hasard, un geste que je crois indique une société ouverte et libre de racisme. Quelqu’un peut-il fournir des informations qui démentiraient cela ? »

Tout le monde se tut.

« En opposition à ça, la réponse de l’Alliance était d’envoyer le bureaucrate le plus important pour nous accueillir et pour nous rassurer qu’un diplomate adéquate sera en chemin le plus tôt possible pour combler nos besoins. Il faut être juste, toutefois, et concéder que nous n’étions pas attendus et qu’il n’était pas formé pour être diplomate. Le résultat final, cependant, est que ses efforts étaient limités à retransmettre des demandes de ce diplomate de l’Alliance car les signaux voyagent plus vite que le peuvent les humains. »

« Aujourd’hui il nous a demandé de limiter nos contacts avec la population locale, » dit Vriestaat avec une expiration forcée. « Cette demande était sous forme d’un souci pour notre sécurité mais, en l’associant avec l’arrestation des Smith, cela m’inquiète car elle fait voir que l’Alliance se permet de s’ingérer dans des affaires hors de son mandat. »

Ancorth se tourna pour regarder Vriestaat, son duvet jaune aux reflets bleutés donnant l’impression des cheveux humains qui brillaient sous une lumière au Néon. « Mon époux, penses-tu que cette Alliance nous cache leurs intentions de façon malicieuse ? »

« Je crains qu’ils ont peur que quelqu’un dirait quelque chose d’erronée qui causerait des difficultés avant que leur envoyé puisse intervenir. Comment pourrons-nous apprendre plus de cette Alliance si nous ne pouvons pas parler ouvertement aux gens ? »

« Est-ce l’Alliance un organisme gouvernante bienveillante et que cet incident d’arrestation qu’un geste au hasard fait par des représentants paranos ou souffrant d’un excès de zèle ? Ou est-ce l’Alliance aussi maléfique que le Bewab et le couple est-il en train de subir des tortures disciplinaires pour avoir osé parler à des extraterrestres sans l’autorisation du gouvernement ? Comment pourrons-nous parler aux citoyens et leur rassurer que nous ne recherchons que la paix et la prospérité s’ils sont harcelés par leur propre gouvernement ? »

« M. l’Ambassadeur, je propose que nous ignorons la demande de l’Alliance de limiter nos contacts avec les citoyens, » dit Tosaaft.

« Vous dites de continuer comme nous le faisions et possiblement, d’exposer d’autres innocents à l’arrestation ? »

« Oui. L’Alliance n’a demandé que de limiter nos contacts et non pas de les cesser. Et ils n’ont pas spécifié quel serait l’étendu de cette ‘limite’, » dit Tosaaft.

« Peut-on trouver un endroit libre d’ingérence où nous pourrons parler librement et honnêtement à la population locale, » demanda Suntuuth avec précaution. ‘Disons un parc ou un endroit similaire afin que ça a l’air informel pour protéger les citoyens ? Car, à la fin, ils ne pourraient arrêter chaque citoyen à qui nous parlons. »

Vriestaat soupirait en regardant ses longs doigts angulaires ; sa peau affichait le gris indiquant des dommages cellulaires suite à la longue période sous hivernation forcée. Il détestait le traitement et remercia silencieusement les Jyystriin que seuls les bouts de ses doigts furent affectés.

« Votre idée a du mérite, Suntuuth. Trouve-nous un endroit libre d’ingérence si un tel endroit existe. »

« Ingérence…, » demanda Wreego.

« Oui. Si l’Alliance nous voit parler à des groupes de gens, ils vont tenter insinuer leur propre personnel afin de nous fournir avec des informations potentiellement fausses. Trouve-nous un endroit où nous pourrons parler librement. »
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Apprendre à se connaître... Chapitre 1
Partie 4

Après la rencontre, Wreego et Suntuuth quittaient le bureau, prenant soin que leur amour naissant nuit à leurs métiers. « Wreego, afin de trouver un tel endroit, je dois pouvoir accéder à ce ‘Net’ dont tu parlais. »

« Nous nous dirigeons vers le Centre de coordination des donnés, Suntuuth, » dit Wreego en descendant silencieusement le long d’un couloir. « Quel genre de données as-tu besoin ? »

« Je pense que pour réussir vraiment et de démontrer notre confiance, nous devrons arriver à fuir notre équipe de sécurité humaine. L’endroit que nous choisirons devra être raisonnablement accessible aux humains, sécuritaire et assez grand pour que nous puissions parler à un échantillon représentatif de leur société. »

« Je ne veux aucunement t’offenser, mon mari, car je n’ai pas une formation comme Guerrier. Je demande humblement si c’est une bonne idée d’éviter complètement notre escorte de sécurité humaine ? »

« Dans cette situation, ce l’est, mon épouse. Il est très possible qu’une partie ou même toute notre escorte de sécurité fait partie ou est à la solde de l’Agence d’intelligence de l’Alliance et Vriestaat a clairement dit que les humains devaient être protégés d’eux. De toute façon, même si vous n’avez pas bénéficié de la formation militaire, vous avez tous suivi des cours d’auto-défense, » dit Suntuuth.

« Je comprends, mon mari, » dit Wreego en ouvrant la porte du Centre de coordination des données. Dix ordinateurs humains furent installés sur une longue table. Devant eux étaient des ordinateurs meretiens qui opéraient les ordinateurs humains à l’aide de manipulateurs mécaniques et non pas des manipulateurs électroniques. Ce fut l’une des choses dont avaient insisté les humains afin de prévenir des infections ‘virales’ et d’autres problèmes de contamination.

Plusieurs Techniciens en informatique travaillèrent sans relâche à interroger les ordinateurs par sujet. Suntuuth fut impressionné par la simplicité de l’organisation de Wreego. Dix ordinateurs meretiens étaient installés en règle. Des caméras vidéo enregistraient les données des écrans des ordinateurs humains et les entraient dans les ordinateurs meretiens où l’information serait traduite vers le meretien et affiché sur l’écran. Afin de compenser pour des différences linguistiques entre l’anglais standard et le meretien, un technicien entrerait les mots dans son ordinateur, Un logiciel créé par Wreego traduisit le mot meretien en anglais et une paire de ‘mains mécaniques’ taperait la phrase au clavier de l’ordinateur humain.

« Entre ta demande sur l’ordinateur, » dit Wreego en indiquant un siège libre devant l’un des ordinateurs meretiens.

« Solarium sécuritaire. »

Un instant plus tard, l’ordinateur afficha « Aucune référence trouvée. »

« Aucune sur toute la planète, » demanda Suntuuth tandis qu’il sentit penchée sur son épaule, le volume de ses glandes nourricières pressant sa cape contre ses épaules nues.

« Essaie d’autres mots, mon mari. Les humains utilisent différentes phrases pour dire la même chose. »

« Reserve naturelle, sécuritaire, » entra Suntuuth.

Encore un instant plus tard, l’ordinateur afficha « 482 trouvées. Afficher en ordre alphabétique ? »

« Non, » répondit Wreego. « La distance est l »un des facteurs, n’est-ce pas ? »

« Oui. »

« Entre ‘Parc sécuritaire à l’intérieur d’un rayon de…’ et la distance que nous sommes prêts à voyager. »

Suntuuth entra le nouvelle requête et réfléchit. « C’est quoi un cirt en humain ? »

« Un virgule six kilomètres et quelques centimètres. Les centimètres sont négligeables. »

« Merci, mon épouse, » dit Suntuuth en entrant ‘200 kilomètres’.

L’ordinateur afficha trois liens vers des pages sur le Net.

« Trois parcs, » demanda Suntuuth incrédule. « Que fait-on maintenant ? »

« Déplace l’icône de contrôle vers le premier groupe de mots en bleu et accéder. »

Suntuuth fit tel qu’elle ait dit. L’écran vira vers le blanc puis illustra un parc adossant une grande étendue d’eau.
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« La réserve naturelle Ashton perd sa classification sécuritaire » s’afficha sur l’écran de l’ordinateur meretien.

Wreego lut le reportage rapidement et vit qu’une attaque sur un humain par un fauve est ce qui a fait que le parc ait perdu son statut de ‘sécuritaire’ et d’être fermé tant qu’il puisse être ‘sécurisé’ de nouveau.

« Ce n’est pas ce que tu recherches, mon mari. C’est l’un des problèmes inhérents à leur ‘Net’. Les modules de recherche ne fonctionnent que par mots-clés. Retournes vers le module de recherche et essaye avec le mot ‘parc’. »

« Le parc des vétérans » s’afficha sur l’écran.

« Ce n’est pas bon, ça, cet endroit est à l’intérieur de la ville de Landfall, » dit Suntuuth avec un froncement.

« Essaye avec les mots ‘centre de villégiature’ car ces mots impliquent un endroit isolé pour se rencontrer. »

Suntuuth entra les mots ‘Centre de villégiature sécuritaire’.
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« Le Centre des Chutes fête sa deuxième année de fonctionnement avec fierté ! » annonça une voix masculine. « Situé à deux cent cinquante kilomètres au nord de Landfall, le Centre des Chutes offre ce qui est le mieux dans la vie naturiste ! » un homme aux cheveux bruns et une femme aux cheveux blonds marchèrent à travers des arbres, main dans la main et avec des grands sourires. La végétation, la présence de linges drapés autour de leurs cous et une chute d’eau en arrière-scène laissait supposer qu’ils allèrent participer à des sports aquatiques.

« Venez gouter à la beauté de la Nature dans un environnement totalement sécuritaire et privé au Centre des Chutes, » continua la voix de l’homme pendant que l’écran montra le couple de dos. Les linges touchèrent au sol et les dos du couple étaient montrés à mesure qu’ils entraient dans l’eau et commençaient à nager vigoureusement vers la chute. Plusieurs autres couples étaient déjà dans l’eau à s’amuser à s’arroser ou à parler auprès de la chute.

« Récemment agrandit, le Centre des Chutes offre des repas de qualité à des prix abordables, d’excellentes installations de camping de base ou toute équipée ainsi que des sites aménagés pour des véhicules récréatifs. Avec des kilomètres de sentiers sécures, des activités sociales et athlétiques, le Centre des Chutes est l’endroit idéal pour vous détendre et de gouter à la vie, » dit encore la voix de l’homme tandis que la prise de vue de la caméra montra le couple sortir quelque peu de l’eau, les bras de l’homme encerclant le torse de la femme. La femme déposa ses bras autour du cou de l’homme et sourit. Le couple se rapprocha l’un à l’autre.

« Situé à deux cent cinquante kilomètres au nord de Landfall, des voitures aériennes peuvent syntoniser la balise automatisé ‘Whiskey Alpha November’ à la fréquence cinquante-deux virgule neuf pour les consignes d’atterrissage et de stationnement. Quant aux véhicules terrestres, prenez l’autoroute seize, sortez à la bretelle cent vingt Bravo et procédez jusqu’aux coordonnées planétaires 432832 ! Fêtez le début de l’été au naturel. »

Fin du chapitre
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Apprendre à se connaître... Chapitre 2

Partie 1
Le 31 Mai, 2582 :

Vriestaat passa en revue la majorité du personnel de l’Ambassade. Tous furent habillés dans divers styles de vêtements humains adaptés à leurs formes et anticipaient la chance d’explorer leur nouvelle tâche.

« Suntuuth, » demanda Vriestaat et Suntuuth prit un pas vers l’avant. Il portait une paire de ‘jeans’ qui pochait de partout et une longue chemise qui cacha son pistolet à faisceaux.

« Bon matin, » dit-il avec une bonne humeur évidente.

« Bon matin, » répondirent avec entrain les autres meretiens.

« Voilà ce que nous attendions depuis si longtemps ; l’occasion de rencontrer des nouveaux êtres, » annonça Suntuuth enthousiasmé. Les cliquetis et les sifflements de leur façon de parler, semblables à ceux des dauphins, étaient imprégnés d’excitation.

« Tous, prenez vos carnets dans vos mains, » ordonna Suntuuth dans la langue de l’Alliance.

Les meretiens sortirent des portefeuilles de 7x12en plastique bleu contenant une carte d’identité indiquant qu’ils étaient membres de l’ambassade meretienne.

« Rangez-les et montrez-moi vos communicateurs humains ! »

Les carnets furent remis dans les poches et les communicateurs furent présentés. « Sont-ils tous programmés avec les numéros importants ? »

Les meretiens acquiescèrent, actionnant leurs têtes vers l’avant et vers l’arrière à plusieurs reprises.

« Souvenez-vous, la fonction ‘Numérotation abrégée’ est très importante. Abrégé Un vous permettra de rejoindre l’ambassade ici. Abrégé Deux rejoindra le Service diplomatique de Freedom. Abrégé Trois contactera les services d’urgence locaux. Que faites-vous si vous êtes interpelé par la police humaine ? »

« Maintenir les mains en vue. Se conformer aux ordres du policier. S’identifier verbalement comme étant travailleur diplomatique ou encore attaché militaire adjoint. Aviser où se trouve le carnet d’identification et le présenter si tel est la demande. Se déplacer lentement si on nous demande de présenter notre carte d’identité, » répondirent les meretiens sur un ton égal mais leur non-verbal indiqua qu’ils avaient hâte à commencer leurs explorations.

« Guerriers, seulement si un membre de la police humaine vous le demande spécifiquement, vous leur direz que vous êtes armé en accord avec l’entente avec le Service diplomatique de Freedom. Conformez-vous avec les directives de la police humaine, » ordonna Suntuuth à voix haute. Il se tourna vers Vriestaat. « M. l’Ambassadeur ? »

Vriestaat avança, ses lèvres minces retirées pour exposer sa dent supérieure. Quoique similaires aux dents humains pour leur fonction et couleur, les meretiens n’avaient qu’une seule dent supérieure et inférieure qui firent la tâche de toutes les dents humaines.

« Ceci est une journée magnifique pour nous. Lors de vos périples parmi ces humains, n’hésitez pas d’être vous-mêmes. Ils voudront vous parler. Vous pourrez leur parler sur tout dont vous avez l’autorisation. Notre rôle est d’apprendre sur les gens de Freedom et de leur prouver que nous ne voulons que la paix. C’est le début d’une nouvelle entente. »

« Deux choses sur lesquelles je ne pourrai assez insister. Ces humains ont beaucoup de croyances ; ils se dévouent pour une panoplie de dieux, de déesses, de saints, anges, démons et esprits de tout acabit. Ils doivent être une société tolérante si ces praticiens des différentes religions, plusieurs qui se contredisent mutuellement, puissent interagir sans violence. Quoiqu’il est permit de discuter de religion, vous ne devez aucunement essayer de leur convertir au nôtre. En tant qu’Enfant des Jyystriin, nous croyons que les plus fidèles sont ceux qui en ont fait le choix. Les humains sont du même avis. Demandez-vous comment vous vous sentiriez si l’un d’eux essayerait de vous éloigner de vos croyances. »

Une série de cliquetis dans un bas registre et de tons ondulés accompagnèrent l’apparence de chair de poule parmi plusieurs. « C’est ainsi que les humains se sentent également ; ils en font un point d’honneur de respecter l’individualité de chacun. Ici sur Freedom, c’est leur droit le plus strict de croire à Ce qu’ils veulent et ils semblent prêts à vouloir défendre ce droit. N’essayons pas de tenter le Diable, d’accord ? »

« Ceux parmi nous qui ont déjà participé à des équipes de Premier contact savent ce que je vais dire par rapport à notre présence ici. Quoiqu’ils nous aient déjà vus sur des émetteurs holographiques de puis un peu plus que leurs mois, ils seront surpris de nous voir pour de vrai. Quelques locaux vous traiteront comme des dieux. N’encouragez pas cette erreur en aucune façon ! Si j’entends que cela c’est arrivé, je terminerai le responsable sur le champ, » dit Vriestaat sur un ton de menace. Son équipe tremblait car, pour les meretiens passionnés par leur Emploi, d’être congédié était le pire des catastrophes.

« Nous sommes ici en tant qu’égaux ; ni des êtres supérieurs, ni inférieurs. » dit Vriestaat en pointant vers Bariit, le Spécialiste en Art culinaire. « Bariit, que faites-vous si un humain tomberait sur ces genoux devant vous pour vous demander la bénédiction ? »

« Lui demander d’arrêter car cela me gênait. Lui expliquer que je ne suis pas un dieu mais plutôt venant d’une autre planète. Si cela ne règle pas la situation, je vais quitter l’endroit le plus tôt possible et rapporter l’incident dès mon retour. »

‘Excellent, Bariit. Qu’allez-vous faire aujourd’hui ? »

« Mon épouse et moi allons manger quelque chose appelée une ‘pizza’. Puis nous allons visiter leur jardin zoologique et terminer avec ce que les humains appellent un ‘buffet’. »

« Toujours le Spécialiste alimentaire, n’est-ce pas, Bariit, » dit Vriestaat avec un sourire chaleureux, puis avança d’un pas pour invoquer les dieux. Il tenait les mains hautes dans le ciel et baissa la tête en Soumission.

« Puissent les Jyystriin nous bénir et protéger lors de notre Travail, nos cœurs légers, nos pensées concentrées sur nos Tâches et nos esprits joyeux. »

« Puisse ce jour être tout dons nous le souhaitons ! » répondirent les meretiens.
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Apprendre à se connaître... Chapitre 2
Partie 2

« Tosaaft, Esandreel ? Êtes-vous prêts ? »

« Oui. Les Smith ont été relâchés tôt après l’émission et ont renouvelé leur invitation. Nous allons participer à leur barbecue et nous allons leur transmettre votre invitation pour un barbecue ici dans un mois à peu près, » répondit Tosaaft.

« Bien. De bien connaître les gens est la clé de bien connaître le gouvernement et de plus apprendre sur l’Alliance. Que l’Alliance ait rapidement libéré les Smith nous fait supposer que ceci fut un geste de la part de fonctionnaires locaux agissant sans l’approbation de la direction. Et que les Smith aient renouvelé leur invitation indique qu’ils nous ne tiennent pas responsables, » dit Vriestaat et regarda Suntuuth. « Qu’en est-il de la sécurité ? »

« Les guerriers Tiliid et Retouun les accompagneront puisqu’ils étaient également invités. Ils sont un couple formé en procédures de protection rapprochées, » répondit Suntuuth.

« Nous n’anticipons pas de problèmes, toutefois, » ajouta hâtivement Esandreel.

« Les Smith sont sans doute amicaux mais leurs autres invités pourraient peut-être avoir des ressentiments à cause de cette arrestation. Soyez quand même sur vos gardes, mes amis, » commenta Suntuuth.

« Nous le serons, » dit Tosaaft.

« A-t-on mis Tiliid et Retouun au parfum, » demanda inutilement Vriestaat à Suntuuth.

« Oui, M. l’Ambassadeur. On les a offert un survol en techniques de manufacture et médicales afin qu’ils participer dans les discussions et se mêler socialement à l’activité, » répondit Suntuuth.

« Bien, bonne chance et amusez-vous, » dit Vriestaat en leur envoyant la main.

Esandreel et Tosaaft acquiescèrent et sont partis, portant des chemises identiques, des shorts amples et des gougounes, quoique les leurs aient été adaptées pour leurs pieds à six orteils.

Vriestaat regarda Ancorth. « Mon épouse, es-tu prête ? »

« Oui, mon mari, » dit Ancorth avec un brin d’excitation. « Ce sera intéressant de constater comment les humains traitent la nature en dehors des villes. »
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Suntuuth eut suivi les règles les plus simples du Métier de Guerrier en planifiant le voyage de l’Ambassadeur – la déception est ton allié. Quand la voiture aérienne de l’Ambassadeur avec, à son bord, Tosaaft, Esandreel, Tiliid et Retouun, deux voitures la suivirent. L’une était grise avec à bord quatre hommes humains, membres du Service de sécurité de Freedom dont le rôle était de protéger l’ambassadeur et son entourage. L’autre voiture, grise également, fit semblant de ne pas faire partie du convoi. Il savait que celle-ci avait à son bord les espions de l’Agence d’Intelligence de l’Alliance.

Quand la deuxième voiture eut partie, Suntuuth conduit encore une autre voiture aérienne avec Vriestaat, Ancorth, et Wreego vers la direction que les humains nommait ‘le nord’ et suivit les directives inscrites sur un bout de papier pour se rendre au centre de villégiature qui était annoncé comme étant un endroit sécuritaire pour pouvoir socialiser et apprécier la Nature à son meilleur.
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Le spécialiste en protection Dave Fredericks suivit la voiture de l’Ambassadeur au loin mais quand même de façon assez rapprochée pour pouvoir intervenir en cas d’attaque. Les meretiens n’avaient pas apprécié qu’un citoyen soit arrêté. Ni le Service de sécurité de Freedom d’ailleurs.

« Dave, » dit Joshua Brown qui regarda par la vitre arrière. « On a ouvert les écluses !’ dit-il.

« Comment ? »

« Il y a encore une autre voiture meretienne qui sort. Qu’allons-nous faire ? »

« Appelle le centre de répartition sur ton communicateur et non pas sur la radio. Je ne crois pas que nos ‘skieurs à bottines’‡ soient assez futés pour se rendre compte qu’ils se sont laissés avoir, » dit Dave en voyant l’autre voiture qui lui suivait.

_________________________
‡ ‘Faire du ski de bottine’ – une expression québécoise se référant à une activité illégale où des ados s’agrippaient au pare-choc arrière d’un véhicule comme un autobus en hiver pour se laisser traîner sur les routes glacées. Le défi était de voir qui se ferait traîner le plus loin.

Fin du chapitre
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