Histoires de Cor; La leçon de Miru

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Histoires de Cor; La leçon de Miru

Message par Cor »

Bonjour.

Nous avons maintenant terminé l'histoire 'Chloé et les Champs d'Eden', par David Lloyd - c'est long 25 ans dans la vie d'une personne, n'est-ce pas ? David a écrit quelques autres histoires quand même un peu plus courtes et que j'ai trouvé intéressant mais avant de vous afficher celles-ci j'ai pensé changer de cap et de vous présenter quelque chose de tout-à-fait différent.

Il y a quelques années, j'ai rencontré par l'entremise du 'Net, Scott Burton, un auteur complètement inconnu (il n'a jamais rien publié à ce jour mais avait offert quelques textes à Tom Pine, un autre auteur que je connais, pour ses commentaires.) Tom, impressionné, a décidé de publier ces échantillons sur son site web.

Scott Burton, ancien militaire, eut l'idée d'écrire un roman de science fiction situé dans le 26e siècle où des soldats terrestres étaient impliqués dans plusieurs guerres planétaires quelque peu dans le genre des soldats des brigades de l'ONU d'aujourd'hui qui devaient tenter de maintenir la paix en Afrique et en Moyen-Orient. Tout comme les romans de Tom Clancy, son roman touche à plusieurs aspects de la société, la politique, l'environnement et la vie de tous les jours des militaires en service et retraités. Ce n'est pas une société naturiste comme telle mais où, dans des situations spécifiques, la nudité intégrale est de mise.

Je n'ai pas l'intention de publier tout le roman (à ma connaissance, il n'est pas encore terminé et je n'ai pas fini de traduire les chapitres qui le sont) mais j'ai quand même quelques extraits que je voudrais vous présenter. J'espère que vous allez aimer autant que moi...


Parfois, les rêves se réalisent…
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Chapitre 1

20 juin, 2580


Jon Walker sortit de son véhicule à répulsion et se réjouit de la chaleur du soleil de juin. Il retira sa chemise crasseuse et anticipa une fin de semaine sans corvées, sans travail et sans détournements. Que les Anges soient remerciés que ce soit enfin vendredi, aujourd’hui.

Beth Walker sortit sur le perron, ses cheveux bruns à longueur d’épaule bougeant librement pour l’accueillir. « Bonjour, mon amour, » dit-elle avec un grand sourire.
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- véhicule © Terrafugia
« Tiens, t’es de retour plus tôt que prévu, » lui dit Jon en montant les marches deux-par-deux avec un sourire éclatant, ses yeux bleus reflétant son plaisir. Il écarta ses bras pour lui faire une accolade quand elle leva le bras.

« Stop ! » dit-elle avec une grimace de dégout et elle se pencha pour lui donner un bec chaste. « T’as besoin d’une douche. »

« Ça te tente peut-être de me laver le dos ? »

« J’y pense, » dit-elle avec un sourire rêveur en regardant son torse balafré, barbouillé de saletés, « mais, non. »

« Non…, » demanda Jon avec un ton interrogatoire, prétendant de bouder et regarda au fond des yeux marron de Beth.

« Non, » répondit Beth gentiment, son regard rêveur toujours en place. « J’ai une surprise spéciale pour toi. Vas te laver, » dit-elle en plantant un index sur la poitrine de Jon et le repoussant de façon enjouée avant qu’il puisse salir sa blouse bleu pâle et ses pantalons.

Jon avança d’un pas, un regard lubrique sur le visage. « Tu m’a bien dis de me laver et non pas de m’habiller ! »

Le sourire de Beth disparut et elle fronça les sourcils et adopta le ton méprisant d’innombrables comandants de peloton à travers l’Alliance. « Tu vas trainer ton cul aux arômes de chèvre dégueulasses vers la douche, là, tu vas atteindre un état d’hygiène socialement acceptable dans le temps de le dire, ce qui sera vérifié par une inspection visuelle et olfactive puis tu vas te rhabiller de façon appropriée pour un évènement social, incluant l’acquisition et consomption de rations de classe 1 et une quantité limitée de rations de classe 6. Aux pas ! »
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Après être sorti de la douche et avoir enfilé des shorts kaki, des sandales et un chandail bleu foncé, Jon croyait que Beth serait en bas à lui attendre.

Plutôt, elle fit sonner le klaxon de la voiture à répulsion avec impatience. Jon sortit, l’air de l’extérieur froid contre ses cheveux humides. Beth acquiesça son apparence avec appréciation.

« Avons-nous tout dont nous avons besoin, » demanda Jon du perron.

« Oui, embraye ! »

« Bon, bon » dit-il avec le sourire, ferma la porte derrière lui et se dirigea vers l’auto.

« Je vais conduire, » dit Beth avec patience. Après que Jon ait enfilé sa ceinture il s’étira pour appliquer son pouce sur le lecteur du tableau de bord.

« Il est là, » dit Beth tandis que la porte recouvert de vinyle du coffre-à-gants s’ouvrit et laissa voir le pistolet-canon électrique M905 chargé et deux chargeurs supplémentaires. Il ferma la coffre-à-gants de nouveau et se détendit dans son siège.

« Où allons-nous ? »

« Ce n’est pas moi qui vais le dire, » dit Beth avec un sourire malin et alimenta les moteurs. « Attache-toi et tiens-toi. »

Jon faisait semblant d’être apeuré en s’agrippant à la poignée fixée dans le toit. Beth rit et recula la voiture vers la piste, fit demi-tour et décolla. Jon regarda par la fenêtre tandis que la voiture grimpait à mille pieds d’altitude. Il regarda la terre qui rétrécit, heureux de se régaler de la beauté luxuriante de sa planète.

La voiture trembla quelque peu tandis que Beth accélérait et engageait le pilote automatique.

« Où allons-nous, » demanda Jon de nouveau quand les vibrations cessèrent.

« Et comment était ta journée, mise-à-part d’être crasseuse, » demanda Beth, évitant sa question.

« J’ai passé la journée à assembler et à bleuir des pièces. Toi ? »

« Une journée calme, » répondit Beth. « Que trois patients et ils étaient sortis pour midi. Je suis resté jusqu’à deux heures pour donner un coup de main à Pa et Zoé. »

« T’aurais dû m’appeler, je serais rentré plus tôt, » dit Jon

« Et gâcher la surprise ? » Beth rit et regarda le tableau de bord.

« Destination, trente kilomètres. Baissez la vitesse à cent soixante kilomètres à l’heure. Syntonisez la balise FRC à cet instant, » avisa l’ordinateur. « Suivez dorénavant les instructions de la balise de la FRC sur cette fréquence. »

Beth réduit la vitesse et découpla le pilote automatique.

Jon vit le Centre d’Accueil de Freedom, le Freedom Reception Center, là où tous les nouveaux arrivants étaient enseignés tout ce qu’ils devaient savoir avant de prendre possession de leurs concessions.

« Qui ? »

« Tu vas voir, » répondit-elle, maligne.
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Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 1
Partie 2

Après s’être enregistrés à l’accueil, Beth conduit Jon par des couloirs familiers vers une porte marquée ‘Howard’. La moustache de Jon amplifia le froncement de ses sourcils car il ne se souvenait pas avoir servi avec quiconque de ce nom. Ça doit être une amie à elle, pensa-t-il.

Beth sonna à la porte et regarda Jon avec un plaisir à peine contrôlé. Une femme d’un mètre quatre-vingt-deux, aux cheveux blonds-roses allant jusqu’aux épaules ouvrit.

Jon reconnut immédiatement son ancien chef de peloton.

« Jon ! » dit Amy avec joie en avançant et en le faisant une accolade inattendue. Avec un léger retard, il retourna l’accolade, les yeux fermés et un large sourire sur le visage.

« Bonjour, Amy, » dit Jon, malaisé, prononçant son prénom pour la première fois.

Elle lui donna un bec poli sur la joue. « Je n’ai jamais eu la chance de te remercier pour avoir sauvé mon cul sur Grosse Deutschland. Je te remercierai bien d’une façon plus tangible mais nos épouses m’étrangleraient, » dit-elle.

« Tu t’es mariée ?, » dit Jon incrédule en regardant vers la bonne main et voyant l’anneau doré sur son doigt. « Toutes mes félicitations. »

La porte de la salle de bain ouvrit.

« Jon ? »

Son cœur fit un bond quand il entendit cette voix connue.

« Lisa ?, » dit-il tandis que la femme d’un mètre soixante aux cheveux blonds foncés sortit des toilettes, ses yeux gris grand ouverts d’incrédulité.

Ils se sont fait une accolade chaleureuse et un monde d’émotions contradictoires leur inondaient l’esprit pendant une milliseconde.

« Wow ! Et comment va ton bras, » demanda Jon, bouleversé, en lui tenant les mains et lui regardant dans ses yeux.

« Ça fonctionne toujours, » dit Lisa en le regardant à son tour. « Je ne croyais pas te revoir un jour. »

Amy se reprit de la surprise plus vite que les autres. « Vous vous connaissiez ?, » demanda-t-elle.

« Oh, que oui. Après la Vallée, nous avions partagé une chambre sur la planète Bréa pour de la thérapie en tant que patients ambulatoires, » dit Jon, en cédant à l’émotion et faisant un sert-fort musclé à Lisa. « Maudit, que c’est bon de te revoir ! » Il la déposa par terre et regarda Beth.

« Alors, comment se fait-il que tu savais qu’elle était ici, » demanda-t-il

« Je lis les annonces du FRC, et je ai vues leurs noms sur la liste, » Beth répondit, fière d’elle.

« Avez-vous vos bagages ? Nous perdons la lumière du jour. »
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Après avoir signalé la sortie d’Amy et de Lisa du FRC pour la fin de semaine, les quatre embarquèrent dans la voiture de Beth.

« Je n’arrive pas à croire que nous sommes ici, » dit Lisa, toute excitée tandis que les forêts luxuriantes se déroulaient sous la voiture.

« Nous sommes ici, coute que coute, » dit Amy de façon équivoque. Jon nota son manque apparent d’enthousiasme à l’idée de devenir colon. Beth lança un regard prudent à Jon car ils avaient déjà accueilli plusieurs amis qui avaient été enthousiasmés, eux, de pouvoir enfin établir des racines et de commencer de nouvelles vies et des familles.

« Pourquoi es-tu sortie, alors » demanda Jon, sachant qu’Amy n’avait servi que treize ans.

« Un exercice de formation classifié qui a foirée, » répondit Amy, la description innocente insinuant une action tellement secrète que même Dieu n’était pas sensé le savoir.

« J’ai déjà fait des XFC du genre, » dit Jon comme rien n’était.

« Donc, pour résumer, j’ai passé quatre mois dans une Capsule. Des pousseux de crayon m’ont alors mise à la retraite et m’ont dite « Bonne fin de journée. »

Jon entendit l’amertume dans la voix d’Amy. Il s’est retourné dans son siège et regarda Lisa.

« Comment se fait-il que nous avions pu passer trois ans sur la même base sans que nous nous soyons croisés, » demanda-t-il.

« La dernière fois que tu m’as vu j’étais en partance pour la planète Aster. J’ai tenté de te contacter mais ta dernière adresse connue était celle de la Division Légionnaire et mes demandes d’information subséquentes furent rejetées après cela. Je croyais que t’avais démissionné, » dit Lisa, gênée.

« J’avais transféré pour les Forces Spéciales tout de suite après la Campagne d’Almara et tes demandes n’ont pas été retransmis, » dit Jon, sa surprise estompée. Il regarda Amy qui examina sa nouvelle résidence avec amertume.
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Après avoir indiqué leur chambre à Amy et Lisa, il se dirigea vers le barbecue, pour se faire arrêter dans la cuisine. « Comment penses-tu pouvoir servir des hamburger sans viande hachée, » demanda Beth tout bonnement.

« Bon, ç’a l’air que je devrais me rendre au magasin, n’est-ce pas ? »

« Bravo, » sourit Beth et jeta un coup d’œil lourd de sens vers le deuxième étage. « Amy est vraiment à bout de nerfs. »

« Je sais. Je crois qu’elle ne s’attendait pas à se faire mettre à la retraite et que Lisa a dû lui convaincre de devenir colon. De toute évidence, elle hésite. J’entrevois de sérieux problèmes dans leur vie de couple à moins qu’elle change d’attitude. »

« Je lui parlerai pendant que Lisa et toi, vous vous mettez à jour. Toi aussi, t’a l’air d’être quelque peu sonné. »

« Je t’ai écrit au sujet d’elle et tous les conneries que nous avions fait ensemble pendant nous étions en réhabilitation. Je ne pensais pas la revoir. »

« Je me souviens des lettres, » dit Beth et regarda Jon dans les yeux.

« T’as déjà travaillé à l’aile des Capsules C/G. Tu sais à quel point qu’elles sont traumatisantes. C’était encore pire quand nous y étions. Elle est la seule raison que je suis encore en vie, » admit Jon honnêtement.

« Et je serai certaine de lui remercier pour avoir gardé mon homme sain d’esprit, » dit Beth en se levant pour donner un bec à Jon. Lisa arriva à la cuisine.

« Oh, excusez, » dit-elle en voulant se retourner.

« Ne t’inquiètes, nous ne sommes aucunement gênés, » dit Jon en regardant Lisa, tout en retenant Beth dans ses bras. « Je dois m’envoler vers le magasin. Ça te tente de venir avec moi ? »

« D’accord, » répondit Lisa.

Beth se retourna et donna une petite carte à Jon. « Pendant que tu y es, achètes-ça pour moi, également. »

« Je serai de retour bientôt, » dit Jon en empochant la carte et regardant Lisa. « Allons-y. »

Pendant que la voiture grimpa vers l’altitude désignée, Lisa ruminait.

« Bien, nous voilà, » dit-elle.

« Nous voilà, en effet, » confirma Jon.

« Oui, » dit Lisa avec mélancolie en se retournant vers lui dans son siège.

« Eh, bien, dis-moi ce que tu faisais. Comment as-tu rencontré Amy, » demanda Jon en lui jetant un coup d’œil.

Les yeux de Lisa adoptèrent un air nostalgique. « En fait, je suis retourné à l’école et j’ai obtenu un diplôme en comptabilité. Après mon diplôme, on m’a assignée au bureau médical de l’Alliance en tant qu’analyste, » expliqua Lisa en regardant le coucher du soleil.

« Pour résumer, j’ai demandé un transfert afin de pouvoir me rapprocher du système planétaire de Freedom. Je voulais y être avant que toutes les concessions de choix furent prises. Alliance Médical n’avait rien de plus près donc je me suis retrouvée sur Neue Deutschland. Là, j’ai rencontré Amy en faisant mon jogging un soir. Nous avions commencé de courir ensemble et éventuellement, elle m’a demandée en mariage. »

« Le changement de nom m’avait complètement déboussolé. »

« Ça, c’était l’idée d’Amy. Puisque nous allions fusionner nos vies, nous avions décidé de fusionner nos noms également. »

« Toutes mes félicitations, encore une fois. C’est une femme merveilleuse, » dit Jon, tout sincère.

« Merci. »

« Nous évitons le sujet principal, » dit Jon en regardant le tableau de bord puis de nouveau Lisa, « n’est-ce pas ? »

« Effectivement, » admit Lisa faiblement. « Est-ce que Beth sait par rapport à nous deux ? »

« Je ne lui ai raconté que nous nous sommes gardés sain d’esprit pendant notre réhabilitation. Et ça, ce n’est que la simple vérité. Mais ce qui est arrivé entre nous devait arriver quand tu y penses. »

« Pourquoi dis-tu que cela devait arriver, » demanda Lisa.

« Les Capsules Clonage/Greffage n’étaient qu’en essai à cette époque-là et ne pouvaient être utilisées que pour des restaurations initiales. Nous souffrions encore des effets secondaires liés à ça quand ils nous ont inscrits en thérapie ambulatoire. Personne ne savait comment contrôler leurs effets psychologiques à cette époque. »

« C’était nous deux contre un monde qui nous avait fait du mal. Nous avions besoin d’amour et il n’y avait personne d’autre à qui tourner. Nous n’avions pas eu l’intention de devenir intime mais c’est pourtant ça qui est arrivé. »

« Te sens-tu coupable ? »

« Non, » dit Jon.

« Pourquoi ? »

« Beth a déjà travaillé l’aile C/G. Elle sait que les gens ne sont pas tout-à-fait eux-mêmes. Elle comprendrait. Si elle le sait ou même si elle n’a que des doutes, je ne crois pas que cela l’inquiète. Je lui ai toujours été fidèle depuis. Amy le sait-elle ? »

« Avant que nous nous sommes revus ce soir, elle ne savait que j’ai partagé une chambre avec quelqu’un du nom de Jon qui faisait partie de la division Légionnaire. Je lui raconterai que nous nous sommes supportés mutuellement quand la réhabilitation devint trop déprimant, ce qui est vrai, » dit Lisa en s’étirant pour prendre sa main. « As-tu trouvé la lettre que j’avais glissé dans ton sac ? »

« Oui. »

« Les nuits sont à nous pour nous en rappeler avec plaisir, » dit Lisa doucement. Jon regarda Lisa et se souvint de leur dernière nuit ensemble.

« Elles le sont, » dit Jon solennellement et regarda de nouveau vers le tableau de bord.

« Et seulement à nous, » ajouta-t-il.

Lisa acquiesça sachant que Jon avait gardé sa promesse. Elle reprit sa main de celle de Jon et se recula dans son siège. Elle scruta l’homme qui l’avait supportée sans hésiter pendant son réhabilitation avant de devenir son premier amant mâle.

« Dessines-tu encore ? »

« Non. Je ne l’ai pas fait depuis. »

« Tu avais du talent pourtant. Tu te souviens de ce portrait t’avais fait de moi à regarder la levée du soleil ? Je l’ai encore. »
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En passant, j'ai créé le titre de ce groupe d'histoires ; "Qu'adviennent nos militaires" de toutes pièces. Scott Burton n'a pas eut lieu de proposer de titre pour son livre - il n'a fait que nommer les chapitres individuellement.
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Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 1
Partie 3

Après être revenus à la maison, le quatuor grilla des hamburgers et mangèrent sur le patio dans le soleil de la fin d’après-midi. Jon nota qu’Amy semblait inquiète des alentours. Il en devinait la cause et proposa une promenade… une promenade tranquille qui rassurerait les nouveaux-venus que la maison était tout aussi sécuritaire qu’une maison en ville.

« Bonne idée, » dit Amy

« Suis-moi. Nous amènerons quelques choses, juste au cas, » dit Jon et guida Amy vers l’intérieur.

Restées seules dehors, Beth remarqua « Ils s’entendent bien, ».

Lisa répondit « Elle me disait que s’était toujours ainsi à Grosse Deutschland. J’espère qu’en étant voisins avec vous, ça l’aidera à s’ajuster. »

« Ça devrait, » dit Beth en se levant. « Jon, prenons le tout-terrain ! » appelait-elle plus fort

« D’accord, » répondit Jon de son atelier.

« Comment grand est votre concession ? » demanda Lisa

« Immense, » rit Beth. « Nos parents vivent sur la moitié nord. Si nous nous dépêchons, nous pourrions attraper le coucher du soleil. »

« Allons-y, » dit Lisa avec élan tandis qu’Amy et Jon ressortirent sur le patio, avec chacun un pistolet à la taille.
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« Ceci est notre chef d’œuvre, » dit Beth en conduisant le tout-terrain le long de la piste fréquemment utilisée à travers un boisé fourni.

« Quoi, » demanda Amy en regardant anxieusement les grands pins dans la lumière qui dissipait lentement.

« Cette mare, » répondit Beth et ralentit le tout-terrain dès qu’elle sortit du boisé et arriva à un pré gazonné.

« Oh, Déesse ! » Lisa haleta à regarder l’épais tapis de pelouse entretenue qui alla du bord des arbres jusqu'à trois mètres de la grève d’une mare de vingt par trente mètres. « C’est magnifique ! »

« Wow, » exclama Amy pendant qu’elle évalua le bord de l’eau pour des menaces cachées. « C’est naturel ? »

« Pour la plupart. Nous avons fait un peu de terrassement, comme le sable et la pelouse, et nous avons nettoyé le branchage du littoral pour le coup d’œil, » Dit Jon en surveillant la surface de l’eau pour des indications de trouble. Il sourit quand Amy se détendit quelque peu.

Amy laissa échapper un « A-ah » d’appréciation quand elle comprit que Jon s’était assuré que le périmètre était sécurisé. Elle sourit et s’est rendue vers la grève. Elle vit le fond sablonneux parsemé de roches noires. Curieuse, elle s’est agenouillée et ramassa une poignée de celles-ci et les reconnut comme du minerai de fer. Elle les laissa retomber et rinça sa main dans l’eau.

« J’aurais aimé avoir mon maillot, » dit-elle en se levant. « La température de l’eau est idéale ! »

« Si t’as le goût d’une saucette, rien n’y empêche, » lui encouragea Beth.

Amy cacha sa surprise et le dégout qu’elle avait pour son corps car elle détesta son apparence.

Sauf pour ses mamelons prééminents, elle avait la poitrine plate. Malgré des suppléments qu’elle avait pour augmenter son poids, elle a toujours resté osseuse avec des côtes et le bassin découpés. Et depuis qu’elle était marié, elle avait rejeté la mode ‘civilisée’ et s’était retournée vers la mode ‘primitive’ car Lisa aimait l’apparence et le touché de ses poils pubiens.

Elle tenta de se sortir du piège dans lequel elle s’est mise par inadvertance. « Vous êtes certains que ça ira ? Nous n’avons pas de serviettes, non plus » indiqua-t-elle en regardant les autres. Lisa sourit son encouragement. « Et que faire de vos parents ? »

Nous séchons au vent, » dit Jon, tout-à-fait à-l’aise, en rejetant ses sandales. « Ils nous ont aidé à préparer la mare. »

« Allez, vas-y ! Nous allons te rejoindre ! Allons, tout le monde ! » Et Beth commença à déboutonner sa chemise.
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Amy ravala nerveusement en retirant sa chemise et brassière rembourrée, se sentant inadéquate par rapport à l’ample poitrine et les seins parfaits de taille 90C de Lisa. Elle tenta d’agir comme s’il y avait rien d’anormal en laissant tomber chemise et brassière par terre à côté du pistolet dans son étui.

Qu’est-ce qui se passe avec moi, pensa-t-elle. J’ai vu Jon et Lisa nu assez souvent et, à cette époque-là, ça ne me dérangeait aucunement s’ils me voyaient nu à leur tour.

Afin de cacher son malaise, Amy s’est retourné pour voir Lisa luter pour dégrafer son soutien-gorge.

« Tiens, je vais t’aider, » dit Amy en approchant Lisa par derrière et de lui défaire sa brassière.

« Merci, » dit Lisa en baissant son bras gauche. Amy regarda aux alentours et vit Beth dégrafer sa brassière et découvrir son abdomen. Son bronzage mettait en relief ses vergetures et une longue cicatrice.

Jon retira sa chemise et elle vit que sa poitrine et son abdomen furent recouverts de cicatrices d’un rose éclatant qui n’y étaient pas là la dernière fois qu’elle l’avait vu.

Amy s’est retournée comme pour maintenir son équilibre et descendit ses pantalons et son slip. Elle les tenait ‘négligemment’ devant elle pour cacher ses poils pubiens et les laissa tomber sur le pile de son linge, se retourna et rentra dans l’eau.
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Quinze minutes plus tard, Amy se sentait presque confortable dans l’eau. Maintenant, si elle aurait pu rester submergée jusqu’au crépuscule, personne n’aurait l’occasion de la zieuter. Un léger geignement électrique se fit entendre. « Jon, quelqu’un arrive, » dit Amy quand elle vit la lumière de phares à travers le boisé truffé.

« Ce sont Papa et Maman qui arrivent, » dit Beth en brossant ses cheveux mouillés de son visage. « Tu vas les aimer. »
Image
- véhicule © Avtoros
« Ouais, » dit Jon de derrière Beth.

Un tout-terrain décapotable sortit vers le ciel ouvert et se gara à côté de celui de Jon.

« Hé, peut-on vous rejoindre, » demanda un grand homme aux minces cheveux gris derrière le volant.

« Nous avons toute la famille ici, » dit Jon en pataugeant vers la grève. « Salut, Pa ! »

« Bonsoir, » dit Beth en le suivant.

Amy cacha sa surprise à l’attitude désinvolte de ses hôtes face à leur nudité. Être nu pour les besoins du métier était une chose mais comment pouvaient-ils se permettre d’être nu devant leurs parents ?

« Allons, chérie, viens rencontrer les voisins, » dit Lisa

Une petite dame lourdaude aux cheveux gris sortit du tout-terrain derrière l’homme au volant. De l’autre côté, une grande brune sortit, des cheveux à la taille couvrant des seins visiblement nus. Un autre homme brun sortit du même côté.

Amy vint vers la grève, très consciente qu’il y avait suffisamment de lumière qui restait pour que tous puissent voir son corps osseux et primitif.
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« Pa, Michelle, voici nos amies, Amy et Lisa Howard. Amy et moi avions servi ensemble à Grosse Deutschland. Lisa était à la Vallée, » dit Jon.

« Bonjour, » dit Amy avec une bonhommie affectée en se rapprochant.

« Bonjour ! Moi, c’est Paul Walker, » dit le grand homme aux cheveux bruns foncés en regardant Amy et sortant sa main. Il indiqua la femme torse-nu à côté de lui. « Et voici mon épouse, Michelle. »

« Bonjour,’ dit Amy et étira sa main.

« Bonjour ! Bienvenue à Freedom, » dit Michelle en prenant sa main.

« Et voici mes parents, Alice et William O’Brien, » dit Beth en indiquant le couple aux cheveux gris.

« Nous avons apporté des consommations, » dit Paul, « dans la glacière. »

« J’y vais, » dit Jon et marcha vers le tout-terrain.

Michelle avait défait ses shorts et les avait descendus, dévoilant qu’elle était partiellement primitive, avec ses poils pubiens taillés en bande verticale étroite.

« Comment est l’eau, » demanda-t-elle en secouant ses cheveux et dévoilant ses petits seins.

« Fantastique », répondit Lisa.
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Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 1
Partie 4

Le clair de lune illumina les quatre couples confortablement assis sur la pelouse, toujours nus, qui se parlèrent avec un air d’une longue familiarité. Amy regarda les autres et sentit le changement dans son attitude.

Beth était assise penchée vers l’arrière, accotée sur ses coudes. Ses seins étaient quelque peu tombants et à la surprise d’Amy, son abdomen n’était pas aussi ferme qu’elle aurait cru. Elle avait de petits bourrelets au tour du nombril, également. Pourtant elle sembla à l’aise dans sa nudité.

Son regard tourna vers Paul dont le corps était encore ferme. Elle regarda plus vers le bas et nota qu’il était de taille moyenne, l’eau fraiche ayant causé son pénis et scrotum de se rétrécir normalement.

Michelle s’était accoté contre Paul, tout-à-fait à-l’aise parmi ses nouvelles amies et la famille. Quelques gouttelettes prises dans ses poils pubiens réfléchirent le clair de lune croissant. Les O’Brien, quant à eux, furent assis quelque peu distancés l’un de l’autre. William avait rapproché ses genoux à sa poitrine comme s’il avait froid et Amy pu clairement voir ses organes génitaux. Alice était assise sur ses chevilles et se gratta négligemment sous son ample sein gauche. Les seins d’Alice aux grandes auréoles roses étaient plus larges que ceux de Beth et étaient restés plus fermes que l’on pourrait s’attendre suite à l’âge ou des accouchements.

Ses yeux dévièrent vers les seins parfaites de Lisa, résultat des réparations faites dans la Capsule, et reconnut que, tandis que les autres gens autour avaient des cicatrices visibles, celles de Lisa étaient peut-être invisibles mais tout autant évidentes.

Un cri de rage éloigné fit dévier son fil de pensées.

« C’était quoi, ça, » demanda Lisa, regardant partout. Amy s’étira pour attraper le pistolet emprunté posé sur sa pile de vêtements.

« Solus, » dit Paul.

« C’est quoi, un Solus, » demanda Lisa

« Ça ne fait qu’une semaine qu’elles sont ici, » expliqua Beth.

« Je vois, on vous n’a pas encore informé au sujet de la faune locale, » dit William, en baissant ses genoux. « Un solus est un omnivore du genre félin. À peu près la taille d’un couguar mais avec plus de vitesse et plus de caractère. D’habitude, ils évitent les gens mais attaqueront s’ils sont affamés, à moins d’avoir installé des piquets de répulsion. Jon était à remplacer des piquets de répulsion il y a quatre mois, environs, et il y a en a eu un qui lui a attaqué. Une grosse erreur de la part du chat, » dit William.

« Ouais, certain, » dit Jon. « Cent neuf points de suture et une douzaine de morsures. »

« « Bien, c’est le chat qui est chez l’empailleur et non toi. Alors, l’erreur est quand-même celle de sa part. »

« Je peux juste voir le chat traînant Jon vers l’équivalent d’un empailleur parmi les chats. ‘Dis, ça te prendra combien de temps pour empailler celui-ci ? J’ai hâte à le montrer aux potes au trou d’eau,’ » dit Paul.

Lisa laissa tomber sa tête vers l’arrière et rit aux éclats, ses seins réparés tremblants de secousses.

Amy sentit son dégout pour elle-même se dissiper pour la première fois depuis qu’elle était à la retraite. Même si elle avait déjà vu Lisa et Jon nu à maintes reprises, du coup, elle les voyait différemment maintenant.

Ils s’en foutent, constatait-elle. Ils ne me regardent pas pour se comparer ni même pour assouvir un fantasme érotique quelconque. Ils regardèrent une amie se déshabiller pour aller se baigner à poil. Et ils sont venus me rejoindre. Et personne ne regardait maintenant ! Amy sourit et se sentit un peu plus confiante d’être acceptée pour ce qu’elle était.

« C’est agréable ici, » dit Jon en allumant une nicotette.

« C’est quoi qui est agréable ?, » demanda Amy innocemment, souhaitant du coup que cette merveilleuse soirée ne terminerait jamais.

« Avoir du monde avec nous pour partager la mare, » répondit-il.

Beth se leva et s’étira. « Oui. Nous ne nous sommes pas souvent baigné ici avec d’autre monde que nos parents, » dit-elle en s’installant à côté de Jon. « Nous devrons faire cela plus souvent. »

« Ça fait un bout que je ne me suis pas sentie aussi bien, » dit Amy. « Je ne sais pas vraiment pourquoi. »

« Veux-tu vraiment le savoir, » demanda Beth.

« Bien sûr. »

« Mise à part que nous sommes de la famille et des amis qui s’amusent ? C’est plus profond que ça, encore. Nous pourrions nous amuser même si nous étions habillés. Mais c’est la nudité collective qui stimule notre conscience de l’environnement et de l’autre. »

« Comment ça ? »

« Nous sommes à nous montrer tel que nous sommes vraiment et nous nous acceptons pour qui nous sommes et non pas pour la façon que nous sommes habillés, » dit Jon en passant son bras autour de l’épaule de Beth. Elle s’accota contre lui.

« Si tu nous voyait dans nos vêtements de travail, tu nous classerais automatiquement selon une certaine image mentale, » répondit Jon. « Si tu nous voyais étiquetés pour une sortie en ville, tu nous classerais selon une autre image. En ce moment, comment tu nous vois-tu ? »

« Nus ?, » ria Lisa.

« « Des amis à l’esprit ouvert, » dit Amy, ses dents quelque peu surdimensionnés brillants dans le clair de lune.

« C’est ça que nous voulons dire, » répondit Beth tandis qu’un autre cri sauvage se fit entendre au loin.

« Encore un, près de l’ancienne concession Kirkland. »

« Ouais. »

« Quelle heure est-il, » demanda Lisa.

Jon recueillit son chronomètre de sa pile de linge et actionna un bouton. « Onze heures quarante-cinq. »

« Déjà, » demanda William.

« Je n’aime pas être celle de le dire mais je crois que nous devrons rentrer si nous allons vous emmener vers votre concession demain, » dit Beth. Elle ramassa son linge et l’enveloppa dans un baluchon.

« D’accord, » dit Lisa à travers un bâillement.

« Nous avons aussi besoin de sommeil, » dit Alice.

Lisa se redressa pour s’habiller. Jon ramassa son linge et se dirigea vers le tout-terrain. Amy fit pareil avant d’enfiler ses sandales, comme si elle hésita de vouloir enfiler quoi que ce soit. Quand on est à Rome…, pensa Lisa et elle aussi ne fit que ramasser son linge et embarqua dans le tout-terrain, contente qu’Amy se soit amusée.
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Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 2

____________

Beth cogna à la porte. « Amy, Lisa, » demanda-t-elle.

« Oui ?, »répondit Lisa.

« Il est neuf heures trente. Le déjeuner sera prêt en quinze minutes. »

« D’accord. Merci ! »
-0-0-
Amy porta une paire de sandales, des pantalons d’un uniforme de combat raccourcis et une brassière de jogging. Lisa porta une paire de jeans, un débardeur blanc et des tennis.

« … Matin ! » dit Amy avec un sourire encore ensommeillé.

« Bon matin, » répondit Beth. « As-tu bien dormi ? »

« Oh, oui, » dit Amy

Jon entra la cuisine, portant pantalons camouflage à rayures de tigre, des bottes et une chemise. Il avait un pistolet à la taille. « Bon matin » dit-il.

« Chérie, avons-nous du café de prêt ? »

« Oui, »

« Que mille grâces te soient accordées, » dit-il en sortant des tasses de l’armoire. Il les emporta, ainsi que la cafetière, où il servit tout-le-monde, puis il s’assit et prit sa tasse de café.

« Quelles sont vos intentions quand vous serez sorties du FRC, » demanda Jon.

« Moi, j’ai déjà une job qui m’attend à l’hôpital général de Landfall, » dit Lisa. « Je commence deux semaines après être sortie du FRC. »

« Merveilleux, » dit Beth de la cuisinière. « Jon… pourrais-tu m’aider, s’il te plaît ? » Jon se rendit au comptoir, recueillit deux assiettes et les amena à Amy et Lisa.

Beth ramassa les deux autres assiettes et les amena à la table à son tour. « Et toi ? »

Jon prit son siège et regarda Amy intensément.

« J’ai eu une idée hier soir que j’aimerais discuter avec vous puisque vous êtes ici depuis un bout, » dit Amy, hésitante. Lisa tint la main d’Amy et l’encouragea d’un léger coup de tête.

« Vas-y. »

« Nous avons utilisé la majorité de nos jointes concessions pour réclamer les cinquante hectares à côté de votre terre et les 200 au nord de celle-ci. Puis nous avions revendu le reste de la concession pour un très bon prix et nous avons mis l’argent en banque pour une journée pluvieuse, » dit Amy fièrement, quoiqu’elle trouva l’idée ridicule.

« Qu’allez-vous faire avec la terre, » demanda Beth.

« Êtes-vous jamais allé aux plages de Neue Deutschland ? »

« À chaque fois que nous avions pu y aller. Beth s’est déjà attrapé un joli coup de soleil sur son… »

Beth donna un coup de poing amical au bras de Jon.

« Lisa, si tu me protège de cette femme meurtrière, je serai ton esclave pour toujours, » dit Jon. « Non mais sérieusement, nous avons adoré les plages. »

« En revenant hier soir, j’ai fait des recherches sur les démographiques et tout ça par rapport aux vétérans. Des un virgule neuf millions d’adultes sur cette planète, plus qu’un virgule six millions sont des vétérans. Et de ceux-là, autour de quarante pourcent ont servi au moins une rotation sur Neue Deutschland. J’ai l’intention d’ouvrir le premier centre naturiste de Freedom III ! »


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Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 3

Partie 1

Après le déjeuner, le quatuor montèrent dans la voiture aérienne de Beth et volèrent vers les coordonnées qu’Amy leur avait donné.

Nous avions vu ceci sur la liste des propriétés disponibles et nous l’avons pris, » Amy dit en indiquant la chute.

Beth regarda la chute et en fit le tour. « Chanceuses, » dit-elle, envieuse, de la chute de vingt mètres de haut et dix mètres de large qui se déversa dans une mare de quatre-vingt mètres de circonférence.

« Poses-toi sur la plage, là-bas, » dit Jon sèchement.

« D’acc, » répondit Beth et amena la voiture vers un atterrissage délicat.

« Restez dans l’auto tandis que je sors les piquets, » dit Jon en sortant, refermant la porte derrière lui et ouvrit le coffre.

« Qui a-t-il, » demanda Lisa.

« Ta concession n’a pas de repousseurs. Jon est sorti pour en installer quelques-uns afin de chasser les bibittes, » répondit Beth, tendue. « C’est pour cette raison que les gens qui vivent sur des concessions gardent toujours un kit de survie avec des repousseurs portables et de fusils dans leurs voitures. »

Jon sortit quatre piquets d’un mètre du coffre et le referma. Il actionna les appareils et marcha le long de la plage de vingt-cinq mètres et les installa à des distances de quelques sept mètres l’une de l’autre auprès des arbres. Il sortit son pistolet, pénétra dans le sous-bois quelque peu et chercha d’éraflures, de branches écrasées, des pistes de fauves et des tanières en marchant le long de la ligne d’arbres. Il vit immédiatement pourquoi la propriété avait été vendue à perte. Remettant son pistolet dans son étui, il ressortit du boisé et revint à l’auto avec le sourire sur le visage. « Bon l’endroit est sécurisé, vous pouvez tous sortir. »

Les dames sortirent de l’auto et regardèrent la beauté majestueuse de la chute pour un moment. Lisa rejeta ses souliers. « Ne vas pas dans l’eau, » dit Jon sur un ton équivoque. Lisa allait déposer son pied dans la mare accueillante.

« STOP !, » crièrent tous deux Beth et Jon. Lisa arrêta avec le pied à l’air, un regard interrogatoire sur le visage.

« Recule-toi immédiatement de l’eau, » dit Jon rapidement et marcha d’un pas décidé vers elle. Il étudia soigneusement l’eau puis regarda autour. Il vit une branche en partie dans l’eau à quelques pieds. Il la ramassa, la secoua vigoureusement et la planta dans le fond. L’eau explosa en une fureur boueuse.
Image
« Que diable était ça ?, » demanda Lisa anxieusement quand l’eau se calma de nouveau. Jon sortit la branche.

« Poisson-lame, » dit Jon et tint la branche afin que Amy et Lisa puissent voir plusieurs poissons d’un brun foncé qui s’étaient plantés dans le bois trempé.

« Ils sont si petits, » dit Amy tandis qu’elle examina le poisson qui ressembla à un espadon terrestre. L’éperon n’était que trois centimètres de long. Amy s’étira pour toucher l’un des poissons agités.

« Ne fait pas ça, leurs nageoires dorsales sont comme des lames, » dit Beth.

« Encore dix points pour Caruthers, » dit Jon d’un air méprisant et remit soigneusement la branche dans sa position d’origine. L’eau s’agita de nouveau tandis que d’autres poissons-lames attaquèrent ceux plantés dans la branche.

« Hein ? »

« Quand Freedom III fut découverte, la planète n’avait pas de poissons pour la pêche sportive. Un gars du nom de Hiram Carruthers décida que nous devrions en avoir. Au lieu d’introduire des poissons approuvés dans l’écologie. Il tenta de créer une version d’eau douce de l’espadon pour la pêche ‘extrême’. Ils étaient censés être plus petits afin qu’ils puissent remonter les ruisseaux. Son idée était d’offrir le défi de la pêche en haute mer aux pêcheurs d’eau douce et d’ouvrir un camp de pêche au nord d’ici au Lac Ashton.

« Il a libéré les frais sans obtenir l’autorisation préalable pour introduire une nouvelle espèce. »

« Pour résumer, ils vivent, s’accouplent et meurent dans des petits bancs. Ils survivent en attaquant des poissons plus gros en groupe et l’humain occasionnel qui met les pieds dans des eaux non-protégées. »

« Ils s’enterrent dans le fond pour se cacher. Quand leur proie arrive, ils sortent et attaquent en nombre. Quelques-uns vont éperonner la proie. D’autres passeront à côté de la proie et la trancheront avec leurs nageoires.

« Les poissons injectent un anticoagulant à action rapide par leurs éperons. Quelques piqures ne sont pas fatales pour un humain mais plus que vingt pourront l’être car leurs nageoires sont aussi tranchants qu’un bistouri. Après que la proie meure, les poissons s’en nourrissent. Quand il n’y reste plus rien, ils s’enterrent de nouveau et attendent. Ils peuvent vivre une semaine sans manger, » expliqua Jon avec patience.

« Oh, non, » dit Amy tristement en imaginant son rêve géniale s’évaporer. « Ce n’était pas une si bonne idée, après tout, » ajoute-t-elle en regardant la chute.

« Ça peut s’arranger, mais cela prendra du temps et de l’argent, » répondit Jon. « Tu peux obtenir un prêt à long terme et à faible intérêt du Bureau de la protection de l’écologie pour acheter de quoi pour régler le problème. »

Jon fit un geste à Amy. « Suis-moi et je te montrerai un autre problème que tu devras arranger. »

Il lui passa un pistolet. Elle le vérifia rapidement. « Bon, je suis prête, » dit-elle et Jon rentra dans le sous-bois.

« Nous n’allons pas très loin mais je veux te montrer quelque chose. »

« D’accord. »

Ils pénétrèrent deux mètres dans le bois, tournèrent à droite et s’arrêtèrent à une piste.

« Tu vois ces pistes ? »

« Ça ressemble à un chat. »

« Solus, » dit Jon. « Celle-ci est femelle. Les mâles ont cinq serres. Les femelles en ont six pour avoir une meilleure poigne en grimpant les arbres avec une portée. C’était ça qui m’a eu. Et les histoires au sujet d’une solus enceinte sont vraies. Ce sont des scies rondes psychotiques sur de l’acide quand elles protègent leurs portées ou si elles sont affamées. »

« Oh, » dit Amy en regardant tout autour.

« Puis-je te demander une question ? »

...
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Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 3

Partie 2

« Certainement, » répondit Amy.

« C’étaient quoi tes projets de retraite quand t’es venue ici. »

« Je n’en avais pas vraiment. J’essayais de faire des études commerciales. C’est difficile de poursuivre ses études avec l’Armée qui m’envoya constamment en mission. Je finissais toujours par être obligée d’arrêter ou d’abandonner mes études. Après trois ans, je n’avais même pas accumulé l’équivalent d’un an de formation. »

« Des missions secrètes en temps de paix, des missions à la lumière du jour en temps de guerre. Ça ne finit jamais, n’est-ce pas ? Qu’est-il arrivé lors de ta dernière, » demanda Jon.

Amy regarda autour. « Nous avions eu mot qu’une cellule d’Omégas d’Almara s’était établie sur Neue Deutschland et nous devions la nettoyer avant qu’ils puissent utiliser un engin nucléaire improvisé sur Fort Reid. »

« Calvaire, » dit Jon, comprenant pourquoi la mission fut tellement secrète.

« J’ai perdu ma jambe gauche après que nous avions récupéré l’engin. Après que j’étais guérit, l’Armée m’a congédiée. Mon idée principale était de m’inscrire avec les Forces de défense de Freedom. Eux, ils m’ont dit qu’ils avaient une limite de cinq sessions de Capsule pour leur personnel et m’ont remerciée pour mon offre mais non merci. »

Jon comprit qu’Amy avait eu un projet mais que son corps menu ne pouvait plus endurer les stresses du métier d’armes.

« Donc t’as imaginé cette idée de transformer ta concession en centre naturiste la nuit dernière ? »

« Ouais. Niaiseux, non ? »

« Pas du tout. Je peux voir son potentiel. »

« Pourquoi se rendre à un centre quand les gens pourraient avoir l’intimité et des mares comme la tienne ? »

« Pour le social. »

« Pourquoi ne pas commencer ton propre centre ? »

« Je suis l’un de vingt-sept armuriers sur cette planète. Chacun de nous a une liste d’attente d’au moins deux mois. Freedom III est sur le bord de l’espace inconnue et est peuplée par une panoplie de concessions éloignées avec de la faune violente. Je garde les gens en vie en réparant les outils qu’ils ont besoin pour se protéger, » Jon dit en regardant à droite et voyant le dernier piquet de répulsion. « Sortons à découvert, » en indiquant la direction. Ils tournèrent vers la droite et commencèrent à marcher.

« Je ne savais pas que t’étais naturiste, » dit Amy.

« Bien, ça c’était à l’époque que nous étions dans l’Armée. Mais si tu aurais été allée aux plages, tu nous auras vus à presque chaque fin de semaine. Un centre naturiste est plus qu’un endroit où les gens se dénudent. Il s’agit de se détendre, de faire du social et de faire des amis, » dit Jon. « Est-ce que la nuit dernière était ta première expérience de nudité sociale ? »

« Oui. Et j’ai aimé ça. Aujourd’hui, je ne voulais pas m’habiller. »
« Pourquoi pas ? »

« Ce n’est pas sexuel. Tu m’as déjà vu maintes fois toute nue. »

« Ça c’était pour d’autres raisons ; l’essayage d’équipements pré-mission, examens médicaux et tout le reste. »

« Ouais. La nuit dernière c’était moi qui décidai. Après que je suis rentrée, je me sentais détendue, reposée et aussi quelque chose de complètement différente. Libre, peut-être ? »

« Puis-je te demander pourquoi t’as attendu si longtemps pour l’essayer ? Nous avions passé des années sur Neue Deutschland. »

Amy rougit. « Je ne correspond pas au stéréotype idéal de la femme désirable. Du cou jusqu’aux pieds, je suis affreuse. »

« Les stéréotypes sont surfaites, » dit Jon avec mépris. « J’ai dû m’acharner pour convaincre Beth à retourner vers un centre de nouveau avant la Campagne d’Almara. »

« Vraiment ? Pourquoi ? »

« Elle avait fait une fausse-couche quatre mois plus tôt et son corps le montrait. Elle était terriblement déprimée quand elle eut apprise qu’elle souffrait du syndrome de Clarkson. »

« C’est quoi, ça ? »

Avec le syndrome de Clarkson, le système reproductif de la femme fait croire qu’elle a ovulé mais ce n’est pas toujours vrai. Un mois, elle pourrait être prête, un autre, pas du tout. »

« Je vois. Continue. »

« J’avais proposé que nous retournions aux plages de nouveau mais elle craignait que le monde allait la dévisager. Sa fierté en avait pris tout un coup. Son corps n’était plus comme avant. Je n’arrivai pas à la convaincre qu’elle était belle et que la vie continue. »

« Alors, que ‘est-il arrivé ? »

« Nous sommes enfin allés à la plage. Nous avions trouvé un endroit et je suis parti pour des consommations. Quand je suis revenu, elle parla à une femme du coin. Quand enfin nous sommes partis ce jour-là, elle avait fait plusieurs amies locales. Au moment que je suis revenu d’Almara, elle connaissait la moitié des gens de la plage par leurs prénoms, » dit Jon.

« Ils l’ont acceptée ? »

« Pourquoi pas, les naturistes sont des gens plutôt compréhensifs, en général. Nous comprenons que les cicatrices ne sont que les marques de la vie et que chacun est unique. »

« Pourquoi n’a-t-elle pas allé en Capsule pour le faire corriger ? »

« Elle a encore droit à une session en Capsule gratuite de par son contrat avec Alliance Médical. Elle veut accoucher de nos enfants avant d’opter pour un traitement cosmétique. Nous essayons toujours, » dit Jon de par-dessus son épaule à Amy et arrêta en bordure de la plage.

« Donc, la perfection des stéréotypes n’est pas la réponse à tout. Entre cette perfection et Beth, Beth gagne à tous coups parce qu’elle est vraie. C’est une belle femme, habillée ou pas, parce qu’elle a le courage de dire ‘Voici qui je suis’ devant la planète entière. »

« Sais-tu ce que te rend belle, toi ? »

« Dis-le, » répondit Amy, curieuse de savoir ce que Jon dirait.

« Ne le prends pas comme un aveux érotique, d’accord ? Ce n’est qu’une opinion honnête d’un ami. »

« D’accord. »

« À part du fait que tu es belle physiquement – même si tu ne le crois pas – il n’y a rien d’artificiel en toi, ni à l’intérieur, ni à l’extérieur. Ça aussi ça fait de toi une personne vraie, tout comme Beth. »

« Pourquoi tu dis ça ? »

« J’étais ton sergent pour au-delà de deux ans. Pendant tout ce temps, tu as impressionné tes troupes avec ton honnêteté, ton professionnalisme et ta force de caractère. Tes décisions avaient toujours été sensées et tu dirigeais ton équipe par devant. Même dans les Forces Spéciaux, nous avions notre quote-part d’assoiffés de gloire en quête de médailles. »

« Et quand nous avions parachuté sur Grosse Deutschland. Les troupes ont vu que tu ne prenais pas de risques inutiles. Tu ne peux pas tromper les troupes lors d’un combat. Nous voyons bien que tu n’étais pas que de la prétention. »

« Je peux aussi dire que t’es belle parce que je t’ai vu nue presqu’autant de fois que Beth. Je sais que tu as subi les Capsules au moins quatre fois pour faire réparer des dommages suite au combat. Et, à chaque fois, tu t’es fait refaire telle que tu étais. Tu auras pu demander des modifications au moins deux fois. Moi, je crois que la raison que tu l’aie refusé était ta façon de dire ‘Voilà qui je suis.’ Et tes clients vont te voir comme vraie tout autant et ils t’apprécieront pour ça. Tu t’inquiètes pour rien. Quand tu vas ouvrir, tes clients te verront comme quelqu’un de suffisamment confiante pour faire ce que personne d’autre eue tenté de faire ici – de nous créer un centre de villégiature. Viens, allons regarder la chute, » dit Jon en ressortant à quelques 60 mètres d’où étaient Beth et Lisa.

« Qu’en penses-tu, » demanda Amy, sa tête tournant au concept qu’un homme puisse la trouver belle.

« C’est un bel emplacement mais tu n’ouvriras pas cette année. Cela prendra six mois pour faire approuver les permis pour la chasse à courre de la faune. Au mieux, tu pourrais ouvrir l’année prochaine pour le camping sous tente, » dit Jon

« Fantastique, » cria Amy en lançant les bras dans les airs et regarda la chute.

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Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 4

Le 4 mars, 2581


Jon leva les yeux pour voir Amy sauter à travers la porte de sa boutique, ses cheveux blonds roux flottant au vent derrière elle. « Tiens, salut. Que se passe-t-il ? »

« Ils l’ont fait ! J’ai mes permis de construction, mes permis pour la chasse à courre, le financement et tout, prêt à partir. Quand pourrons-nous commencer à débrousser ? »

Jon s’inscrit au Net et vérifia la météo. « Cette fin de semaine serait bien du point de vu météo. J’enverrai un courriel à mes clients pour voir si nous ne pourrions pas recruter des bénévoles. »
-0-0-
Samedi ;

« Messieurs et mesdames, merci d’être venus. » Jon était debout avec Amy sur le toit de sa voiture aérienne. Il sourit en regardant la centaine d’amis et de clients qui eurent répondu à son courriel. « Comme vous le savez tous, Amy a besoin de notre aide pour sécuriser sa propriété. »

« Par après, nous allons nous taper tout un barbecue donc, le plus vite que nous commencerons, le plus vite que nous pourrons boire le compte de frais d’Amy, » dit Jon au grand plaisir de la foule.

Amy s’avança. « Bonjour, tout le monde. Je ne connais pas encore tous vos noms mais je vais y arriver. Je ne pourrais vous remercier assez pour être venus aujourd’hui. Nous avons du temps en masse donc prenons le temps de bien faire et de faire attention pour que tous pourrons nous amuser ce soir. Jon ? »

Jon regarda le groupe. « Nous allons avancer en trois lignes parallèles. Nous irons du nord vers le sud, à pousser et à planter des piquets. Si vous trouvez une tanière, arrêtez et surveillez l’entrée à partir d’une distance sécuritaire et attendez qu’une équipe arrive. Équipes de tanières, où êtes-vous ? » Une douzaine d’hommes et de femmes levèrent la main. « N’oubliez pas, en approchant la tanière, tirez plusieurs rondes à l’entrée pour chasser le solus de par la sortie arrière avant de détruire l’entrée. »

« Je préférerais les chasser que de les tuer mais si vous devez tirer, n’hésitez surtout pas sinon vous allez apprendre que c’est vrai qu’ils sont comme des scies rondes sur l’acide, » dit Jon tandis que le foule ria un peu jaune. « Avec de la prudence, les repousseurs et nos armes, nous ne devrons pas avoir de problèmes. La deuxième ligne installera les piquets. Nous devrons être précis dans l’emplacement des piquets pour que le solus et sa proie gardent leurs pistes migratoires. »

« La troisième ligne suivra la deuxième, plantera les piquets pour les castors et vérifiera que les piquets de solus pour s’assurer qu’ils fonctionnent. Rappelez-vous de rester en contact visuel entre vous. Sachez où chacun de vous se trouve. Il y a-t-il des questions ? Est-ce que tout-le-monde a compris ? »

« COMPRIS ! » cria la foule avec enthousiasme.

« Parfait, allons-y ! » dit Jon tandis qu’au loin, il entendit une sirène.

« Que diable, » dit Amy quand plusieurs véhicules terrestres Chasse et Pêche descendirent le chemin non-pavé sous la couverture de six véhicules aériennes C&P qui se tinrent en position au-dessus de leurs têtes.

« Des canonniers, » dit Lisa inutilement du camion à côté du véhicule de Jon. « Que font-ils. »

« Je suis convaincu qu’ils vont nous le dire, » répondit Jon tandis que les gardes-chasse en uniforme vert uni se faufilèrent facilement à travers la foule malgré la collection d’armes visibles. Il descendit du toit de son auto pour rencontrer les gardes-chasse.

Amy surveilla les gardes-chasse en uniforme s’approcher, surprise de leur air détendu. Partout ailleurs, la foule armée aurait été désarmée et dispersée.

« C’est qui, qui mène ici, » demanda le plus grand des gardes-chasse.

« Moi, je dirige la chasse à courre, elle, c’est le proprio, » dit Jon en indiquant Amy.

« Jon Walker. »

« Tim Blakeney, » dit le garde-chasse.

« C’est quoi, le problème ? »

« Les Amis du Solus croient que vous allez transformer ceci en descente à tire libre. Ils ont pétitionné pour une inspection de conformité accompagnée d’un mandat de cessation de procédures si cette chasse ne correspond pas aux normes. »

« Les solus ont des amis, » demanda une voix incrédule et anonyme de la foule.

« Ils sont de la même famille que les avocats, » répondit un autre homme, aux rires généraux qui firent même sourire quelques-uns des gardes-chasse.

« Je crois qu’on vous a mal informé. Nous ne sommes pas en chasse. Nous avons un projet en bonne et due forme pour une chasse à courre avec les permis appropriés enregistré avec Chasse et Pêche, le Bureau de la Protection de l’Écologie et avec le Bureau du Tourisme, » dit Jon.

« Pouvez-vous nous les montrer ? »

« Ils sont dans l’auto, ici, » dit Amy et indiqua l’intérieur. « La chemise sur le tableau de bord. »

Blakeney s’étira et prit la chemise. Il signa une femme studieuse qui prit la chemise et examina les permis et le projet de chasse sur le capot du véhicule. Elle évalua le projet qui chasserait les fauves de la majorité du site. Des pistes migratoires pour le solus et sa proie avaient été établies pour que les castors nuisibles et les solus ne soient pas contraints au-delà de leur capacité de survivre.

« Nous avons un relai satellite pour nos installateurs de piquets, » ajouta Jon de façon coopérative. « Voulez-vous les codes d’accès et la fréquence ? »

« Et puis, » demanda le garde-chasse en chef. La dame ferma la chemise et la retourna à Jon.

« Toute la paperasse est en ordre, » dit-elle et se retourna vers Jon. « Où sont vos piquets ? »

« Dans le camion, » dit Jon et indiqua Lisa qui attendait pour distribuer les piquets. « Celles de gauche sont pour les solus, celles de droite, pour les castors, » dit Lisa.

La dame se rendit au camion et sortit plusieurs piquets au hasard. Elle se servit d’une sonde manuelle pour s’assurer que les émetteurs des piquets furent réglés pour chasser les castors et les solus et non pour les tuer.

Après avoir vérifié dix piquets au hasard de chaque pile et le contrôle satellite, la dame remit sa sonde dans la poche. « Tout est conforme. »

« Nous sommes désolés, » dit Blakeney et signa aux autres gardes-chasse de retourner à leurs véhicules

« N’y pensez pas, Monsieur. C’est toujours mieux de pécher par excès de prudence, » dit Jon, courtois, et étira sa main. Le garde-chasse la secoua.

« Amusez-vous. »

Amy regarda les gardes-chasse repasser à travers la foule. « Qui, en diable, sont les Amis du Solus ? »

« Que des gens avec un parti-pris. Je suis certain que ce ne sera pas la dernière fois que tu vas voir ça. »

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Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 5


Après que la concession fut nettoyée des fauves, on commença la construction. Un écran renforcé muni d’un déflecteur magnétique fut installé à une centaine de mètres en amont de la chute pour faire dévier les poissons-lame par un tunnel qui contourna la mare et rejoint la rivière en aval et leur permit de continuer vers le Lac Ashton.

Comme protection secondaire, des tonnes de sable avec de la grenaille magnétisée fut soigneusement dispersés dans la mare pour empêcher les poissons-lame de s’enterrer. Les poissons-lame cherchant un soulagement de la présence constante du champ magnétique se cacheraient dans le tunnel de déviation où ils seraient pris au piège.

Amy fit des amis et des contacts d’affaires rapidement. Cela ne lui coûta que dix abonnements à vie au Centre des Chutes pour qu’on lui creuse trois kilomètres de tunnel.

Une semaine après que la mare soit certifié libre de toute infestation de poisson-lame par le Bureau de la Protection de l’Écologie vint le prochain défi majeur.
-0-0-
On cogna à la porte. Amy est allée répondre. Il y avait un homme qu’elle ne reconnut pas dans l’encadrement.

« Êtes-vous Amy Howard, » demanda-t-il

« Oui. Y a-t-il un problème, » demanda-t-elle, inquiète.

« Madame, nous avons un mandat de cessation émit par le Département de Transport, » dit-il en lui présentant une carte-mémoire. « Vous devez cesser toute activité commerciale et toute construction jusqu’à cette affaire puisse être résolue. Vous comprenez ? »

Amy acquiesça, épuisée du coup. « Oui, je comprends. Merci. »
-0-0-
Le quatuor était assis autour de la table de la cuisine en degrés d’habillement divers. « Dis-moi si j’ai bien compris. Les Amis de la Moralité sont devenus des experts instantanés en aviation qui ont décidé qu’un groupe de gens nus risque de faire écraser une navette spatiale, » dis Lisa, incrédule.

« C’est ça, » dit Amy

« Combien de ces gens sont des véritables vétérans, » demanda Jon.

« C’est quoi le rapport, » demanda Beth sèchement puisqu’elle n’en était pas un.

« À mille mètres, même avec une lunette de visée de marque ‘Hubble’, un être humain ne paraît qu’avec une forme indistinct, certainement pas assez précis pour pouvoir identifier de mamelons et des pénis. Pour des cibles fixes, une lunette est la meilleure invention depuis qu’ils mettent la bière en cannette. Pour des cibles mobiles, le champ de vision étroit d’une lunette ou des jumelles c’est de la pourriture. N’importe quel vétéran saurait ça. »

« Je vois, » dit Beth en frottant ses tempes.

« Pourquoi essaient-ils de nous convaincre que l’équipe d’une navette au-dessus de nous laisserait tout tomber pour rechercher des gens nus tout en se déplaçant à cinq cents à l’heure. Et pourquoi sont-ils certains qu’ils seront tellement concentrés sur la vue de quelques naturistes qu’ils oublieront qu’ils sont en train d’atterrir et qu’ils vont se planter ? »

« Parmi un tas de tanières de solus, en plus, » commenta Lisa.

« Très simple. Ils ont un parti-pris. Et ce parti-pris est de nous imposer leur vision de la moralité, » répondit Beth.

« Ils ne peuvent pas faire ça ! » cria Amy indignée.

« Ils le font. Ils vont te ruiner en te forçant de les contester aux tribunaux, » dit Beth.

« Comment peux-je les arrêter ? »

« Laisse-ça dans mes mains, » dit Jon sur un ton qui fit peur à Beth.

« Jon…, » dit Amy, inquiète, elle aussi.

« Je le jure – pas d’explosifs. Les Amis de la Moralité vont souhaiter que je les aurais utilisés, par contre. »

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Parfois, les rêves se réalisent…, Chapitre 6

Le 2 mai, 2581


Jon frotta ses tempes de fatigue tandis que l’écran de son ordinateur s’embrouilla.

Beth rentra la pièce. « Chérie ? »

« Oui, mon amour, »répondit Jon en continuant de fixer l’écran.

Beth glissa un bras autour de sa poitrine, écrasant ses seins dans son dos.

« Tu es en train de travailler trop dur sur ceci. »

Jon recula sa tête contre son épaule. « Désolé, » dit-il pour s’excuser, « cela me met en colère que ces soi-disant Amis de la Moralité sont en train d’empoisonner le rêve d’Amy. »

« Il y a plus que ça. »

« Comment ça ? »

« Tu en fait une guerre personnelle. »

« Elles sont mes amies. Je ne serais pas ici aujourd’hui si ce n’était que pour elles. Je leur doit ma vie. »

« J’en suis conscient, mon mari à moi. Mais tes amies ne voudraient pas que tu gâche tous tes temps libres à soucier d’elles. Tu dois ta femme un bon massage et un peu d’attention personnalisée. »

« Ça, ça me semble plus passionnant que de regarder cet écran, » dit Jon et s’étira pour déconnecter du Net. « Faire des recherches sur les chefs des Amis de la Moralité ne me mène nulle part, » et la suivit.

Après avoir fait l’amour, Jon glissa vers un sommeil léger mais paisible.
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« Jon-san, » appela la voix de Miru Nozaki. Un instant plus tard, Miru était devant lui, habillé dans sa chemise bleue fripée et ses pantalons camouflage.

« Salut, Miru-san, » dit Jon dans son rêve tandis qu’il regarda l’esprit de son ami et mentor mort. « Tu m’as manquée. »

« Je sais. »

« Tu as un problème, Jon-san. »

« Oui. »

« Un Ange, un problème, une solution, » répondit Miru avec joie. « Je t’emmène un message. »

« C’est quoi, Miru-san ? »

« Établis les paramètres puis, sors du cadre. Et n’oublie jamais que Dieu est avec toi ; Zephraim 3,1. À plus. »
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Jon se réveilla, des larmes joyeuses coulant de ses yeux suite à l’expérience. Il sortit doucement du lit et descendit pour consulter le Livre du Renouveau et de prier.

Jon alluma la lumière du salon et sortit le Livre du Renouveau de sa niche. Quoique Jon soit nu, le Dieu que Jon adora n’avait aucune injonction contre la nudité. Il plaça le livre sur la table à café et s’agenouilla. Il fit le signe de l’Étoile et ouvrit le Livre du Renouveau au chapitre que Miru avait spécifié.
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« Les prophètes de Satan sont des personnes fausses et traitresses qui mentent quand la vérité servirait. Les prophètes de Satan pollueront et souilleront les mondes que j’ai créés pour Mes Enfants pour qu’ils puissent être féconds et peupler les planètes. »

« Que les croyants se méfient des loups en vêtements d’agneaux. »

« Seigneur, merci pour m’avoir aidé dans mon besoin, » dit Jon. « Merci pour m’avoir envoyé Miru. Je vais écouter et obéir Vos Paroles telles qu’elles sont écrites. Je ne craindrai pas le Mal, car Vous êtes avec moi. Salut. »
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Jon était assis sur le divan du salon, un cendrier débordant de nicotettes sur la table d’appoint à côté de lui. Sa moustache mit une emphase à son visage renfrogné.

Beth rentra le salon et vit le Livre du Renouveau sur la table à café. Quoique Jon ne fût pas vraiment religieux, il respecta toutefois la Parole de Dieu telle que l’Église de Kronskye le comprit.

« Chéri, » demanda-t-elle.

« Salut, » répondit-il en regardant Beth. Elle s’assit à côté de lui, assise sur ses chevilles.

« Tu n’arrivais pas à dormir ? »

« Si, mais un Ange m’est venu, » répondit-il.

Beth acquiesça pour l’encourager, sachant que Jon crut que Dieu aurait donné la tâche aux anciens soldats d’infiltration, surnommés les Anges, à aider les vivants à protéger les planètes. « Et ? »

Jon raconta son rêve à Beth.

« Et qu’est-ce cela veut-il dire ? ‘Établis les paramètres puis, sors du cadre’ ? »

« C’est une technique de guerre. Si l’ennemi ne cède pas suite à ton attaque, tu changes de tactique en plein milieu de la confrontation et tu lui fais la surprise. C’est comment cette tactique puisse être adaptée à la politique est ce que j’essaie de trouver. »
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Le Révérend Hazlehurst et une douzaine de ses disciples attendirent dehors du tribunal suite à l’audience. Il regarda Amy et Lisa d’un air furieux quand elles sortirent de la salle avec de grands sourires. Elles eurent réussies à faire annuler le mandat de cessation et la construction pouvait recommencer.

Il pointa Amy d’un doigt accusateur. « Je te nomme devant Dieu comme une Tentatrice qui désire que l’Homme regarde avec lubricité à la femme et à l’enfant. »

Amy regarda Hazlehurst au retour, ces yeux verts rétrécis en fentes. « Qui t’a nommé pour être mon surveillant, » répliqua-t-elle.

« Dieu m’a parlé et m’a dit d’agir, » dit Hazlehurst à voix haute en tenant sa bible dans les airs. « Et agir est ce que je vais faire ! »

« Faites ce que vous avez à faire. Moi, je vais faire ce que moi, je dois faire. Excusez-moi, » et signa Hazlehurst de se tasser de côté, ce qu’il fit.
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Suite à la rencontre, les disciples de Hazlehurst se dispersèrent tranquillement. Jon suivit Hazlehurst discrètement, son entraînement en surveillance servant admirablement bien qu’il l’avait peu utilisé. Jon nota que Hazlehurst arrêta à plusieurs bureaux avant de se rendre à des toilettes publiques du terminus du transport en commun de Landfall. Jon afficha un grand sourire et terminait sa surveillance. Il arrêta à un terminal de téléphonie public et plaça un appel.
Fin du chapitre
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