Nous avons maintenant terminé l'histoire 'Chloé et les Champs d'Eden', par David Lloyd - c'est long 25 ans dans la vie d'une personne, n'est-ce pas ? David a écrit quelques autres histoires quand même un peu plus courtes et que j'ai trouvé intéressant mais avant de vous afficher celles-ci j'ai pensé changer de cap et de vous présenter quelque chose de tout-à-fait différent.
Il y a quelques années, j'ai rencontré par l'entremise du 'Net, Scott Burton, un auteur complètement inconnu (il n'a jamais rien publié à ce jour mais avait offert quelques textes à Tom Pine, un autre auteur que je connais, pour ses commentaires.) Tom, impressionné, a décidé de publier ces échantillons sur son site web.
Scott Burton, ancien militaire, eut l'idée d'écrire un roman de science fiction situé dans le 26e siècle où des soldats terrestres étaient impliqués dans plusieurs guerres planétaires quelque peu dans le genre des soldats des brigades de l'ONU d'aujourd'hui qui devaient tenter de maintenir la paix en Afrique et en Moyen-Orient. Tout comme les romans de Tom Clancy, son roman touche à plusieurs aspects de la société, la politique, l'environnement et la vie de tous les jours des militaires en service et retraités. Ce n'est pas une société naturiste comme telle mais où, dans des situations spécifiques, la nudité intégrale est de mise.
Je n'ai pas l'intention de publier tout le roman (à ma connaissance, il n'est pas encore terminé et je n'ai pas fini de traduire les chapitres qui le sont) mais j'ai quand même quelques extraits que je voudrais vous présenter. J'espère que vous allez aimer autant que moi...
Parfois, les rêves se réalisent…
Chapitre 1
Jon Walker sortit de son véhicule à répulsion et se réjouit de la chaleur du soleil de juin. Il retira sa chemise crasseuse et anticipa une fin de semaine sans corvées, sans travail et sans détournements. Que les Anges soient remerciés que ce soit enfin vendredi, aujourd’hui.
Beth Walker sortit sur le perron, ses cheveux bruns à longueur d’épaule bougeant librement pour l’accueillir. « Bonjour, mon amour, » dit-elle avec un grand sourire.
« Stop ! » dit-elle avec une grimace de dégout et elle se pencha pour lui donner un bec chaste. « T’as besoin d’une douche. »
« Ça te tente peut-être de me laver le dos ? »
« J’y pense, » dit-elle avec un sourire rêveur en regardant son torse balafré, barbouillé de saletés, « mais, non. »
« Non…, » demanda Jon avec un ton interrogatoire, prétendant de bouder et regarda au fond des yeux marron de Beth.
« Non, » répondit Beth gentiment, son regard rêveur toujours en place. « J’ai une surprise spéciale pour toi. Vas te laver, » dit-elle en plantant un index sur la poitrine de Jon et le repoussant de façon enjouée avant qu’il puisse salir sa blouse bleu pâle et ses pantalons.
Jon avança d’un pas, un regard lubrique sur le visage. « Tu m’a bien dis de me laver et non pas de m’habiller ! »
Le sourire de Beth disparut et elle fronça les sourcils et adopta le ton méprisant d’innombrables comandants de peloton à travers l’Alliance. « Tu vas trainer ton cul aux arômes de chèvre dégueulasses vers la douche, là, tu vas atteindre un état d’hygiène socialement acceptable dans le temps de le dire, ce qui sera vérifié par une inspection visuelle et olfactive puis tu vas te rhabiller de façon appropriée pour un évènement social, incluant l’acquisition et consomption de rations de classe 1 et une quantité limitée de rations de classe 6. Aux pas ! »
Plutôt, elle fit sonner le klaxon de la voiture à répulsion avec impatience. Jon sortit, l’air de l’extérieur froid contre ses cheveux humides. Beth acquiesça son apparence avec appréciation.
« Avons-nous tout dont nous avons besoin, » demanda Jon du perron.
« Oui, embraye ! »
« Bon, bon » dit-il avec le sourire, ferma la porte derrière lui et se dirigea vers l’auto.
« Je vais conduire, » dit Beth avec patience. Après que Jon ait enfilé sa ceinture il s’étira pour appliquer son pouce sur le lecteur du tableau de bord.
« Il est là, » dit Beth tandis que la porte recouvert de vinyle du coffre-à-gants s’ouvrit et laissa voir le pistolet-canon électrique M905 chargé et deux chargeurs supplémentaires. Il ferma la coffre-à-gants de nouveau et se détendit dans son siège.
« Où allons-nous ? »
« Ce n’est pas moi qui vais le dire, » dit Beth avec un sourire malin et alimenta les moteurs. « Attache-toi et tiens-toi. »
Jon faisait semblant d’être apeuré en s’agrippant à la poignée fixée dans le toit. Beth rit et recula la voiture vers la piste, fit demi-tour et décolla. Jon regarda par la fenêtre tandis que la voiture grimpait à mille pieds d’altitude. Il regarda la terre qui rétrécit, heureux de se régaler de la beauté luxuriante de sa planète.
La voiture trembla quelque peu tandis que Beth accélérait et engageait le pilote automatique.
« Où allons-nous, » demanda Jon de nouveau quand les vibrations cessèrent.
« Et comment était ta journée, mise-à-part d’être crasseuse, » demanda Beth, évitant sa question.
« J’ai passé la journée à assembler et à bleuir des pièces. Toi ? »
« Une journée calme, » répondit Beth. « Que trois patients et ils étaient sortis pour midi. Je suis resté jusqu’à deux heures pour donner un coup de main à Pa et Zoé. »
« T’aurais dû m’appeler, je serais rentré plus tôt, » dit Jon
« Et gâcher la surprise ? » Beth rit et regarda le tableau de bord.
« Destination, trente kilomètres. Baissez la vitesse à cent soixante kilomètres à l’heure. Syntonisez la balise FRC à cet instant, » avisa l’ordinateur. « Suivez dorénavant les instructions de la balise de la FRC sur cette fréquence. »
Beth réduit la vitesse et découpla le pilote automatique.
Jon vit le Centre d’Accueil de Freedom, le Freedom Reception Center, là où tous les nouveaux arrivants étaient enseignés tout ce qu’ils devaient savoir avant de prendre possession de leurs concessions.
« Qui ? »
« Tu vas voir, » répondit-elle, maligne.