Histoires de Cor; Chloé et les Champs d'Eden

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bobettebob
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Re: Histoires de Cor; Chloé et les Champs d'Eden

Message par bobettebob »

Après les événements de la semaine dernière dans l'actualité...

La relecture du Chapitre 3 ; "Jess, trahie…" parties 1 et 2.

Juste wow, et bravo à l'auteur.
C'pas parce qu'on a adopté le style de vie naturiste qu'on va tolérer toute sorte d'abus et harcèlement. Mieux vaut s'entourer par des personnes de confiance, et se confier lorsque les premiers signes qui ne nous mettent pas à l'aise se présentent.
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Cor
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Re: Histoires de Cor; Chloé et les Champs d'Eden

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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 20


Il était midi quand Max arriva avec Stuart et Ben. Le bois et les échafauds seraient livrés pour l’après-midi et il avait deux cloueuses de location dans l’auto. Henk et lui allèrent commencer à appliquer le deuxième revêtement sur l’école d’équitation et furent contents que Susan ait devancé l’heure du diner. Emma serait partie en randonnée en montagne avec Jocelyne, alors ils purent utiliser les cloueuses sans déranger les opérations du centre équestre. Toutefois, ils ne purent s’attendre d’être seuls puisque, à journée longue, des gens passeraient pour nourrir et faire faire de l’exercice aux chevaux qui étaient en pension. Max eut aussi accès au Land Rover. Emma avait transféré le certificat d’immatriculation au nom du centre équestre. S’il resta du temps, Max espérait avoir arraché et dégagé les poteaux de paddocks du champ. En tout, cela impliquerait une journée chaude et éreintante pour Henk et lui.

Quand le camion avec le bois est arrivé et déposé son chargement dans le champ arrière, l’échafaudage était en place pour la première section. À l’heure du thé, tout le mur arrière de l’école d’équitation avait été recouvert et à peu près la moitié des poteaux pourris avaient été arrachés. Voulant profiter du clair de jour prolongé, Max et Henk se sont retournés au champ pour continuer jusqu’au crépuscule.
-O-O-
Vendredi matin serait toute une nouvelle expérience pour elle. Chloé n’avait jamais auparavant invité des textiles pour venir se délasser dans le bain tourbillon, mais Donna et Nicole fut un cas spécial puisque les deux savaient déjà que Chloé et ses amis étaient naturistes. Le déjeuner fut en groupe, comme d’habitude, et nu tandis que les familles se réunirent pour discuter de la journée et que Mark et Eddie partirent aller travailler.

Les hommes restants et tous les garçons plus vieux qu’onze ans se sont habillés et se rendirent au centre équestre pour la journée. Puisque le champ arrière était maintenant presque totalement entouré, Henk recula son motorisé pour cacher la vue le long de la piste d’accès et tout le monde se déshabillait de nouveau pour éviter de se surchauffer. Robert et Ben s’occupèrent à pratiquer des passes avec le ballon de soccer tandis que Scott et Stuart dégrafèrent soigneusement les barbelés du restant des poteaux. Stefan eut la tâche de teindre les nouvelles planches sur l’extérieur de l’école d’équitation et Jean-René et Thomas aidèrent Henk et Max à démonter l’ancienne bâtisse d’école. Max avait noté que les poutres de l’ancienne école pourraient servir comme piliers et la plupart du reste était mis de côté pour être recyclé.

Suite à la discussion du déjeuner, Bettina et Sylvie emmenèrent Alisha et Claude à côté pour jouer tandis qu’elles profitèrent du soleil sur la terrasse du toit. Jenny s’est encore emmurée dans son studio, cette fois-ci avec le commentaire qu’elle avait presque terminée. Cela laissa Beth, Lena, Chloé, Jess, Famke et Yvette à s’habiller dans leurs ensembles décontractés d’été pour attendre les invités de la journée.

Il était presque dix heures quand Nicole, sa mère et Donna arrivèrent chez Chloé. C’était Susan qui les accueillit, les guida à travers la maison vers la cour arrière et fit les introductions entre la mère de Nicole, Stephanie, et Beth et Lena. Les trois nouvelles arrivées avaient l’air mal-à-l’aise au début mais semblèrent se détendre quand elles virent que tout le monde était vêtue. Susan invita Stephanie à la rejoindre dans la cuisine. Lena et Beth les suivirent et se mirent à préparer des amuse-gueules.

« Salut Nicole, Salut Donna, » appela Chloé qui était assise sur la pelouse avec les autres filles. « Avez-vous apporté vos maillots et vos serviettes ? »

« Oui, » répondit Nicole. « Il y a-t-il un endroit où nous pouvons nous changer ? »

« Fait comme à la plage et sers-toi de ta serviette, » proposa Jess.

Nicole et Donna se regardèrent, haussèrent les épaules et s’entourèrent de leurs grandes serviettes et commencèrent de se contorsionner pour se défaire de leurs shorts et de leurs slips et de les échanger pour leurs bas de maillots. Pendant ce temps, Chloé et Jess retirèrent leurs hauts et leurs shorts pour révéler leurs maillots en dessous. Yvette et Famke ne bougeaient pas et avaient l’air morose.

« Qu’y a-t-il, vous deux, » demanda Chloé.

« C’est que, je n’ai pas emporté de maillot, » répondit Famke.

« Moi, non plus, » ajouta Yvette, « je ne m’attendais pas à ça. »

« Ce ne devrait être pour très long, que le temps de permettre Donna, Nicole et la mère de Nicole de s’habituer à l’idée de partager le bain avec des filles nues, » leur encouragea Chloé.

Donna et Nicole s’occupèrent de changer leurs hauts en dégrafant les courroies de leurs brassières et de glisser leurs hauts de maillots sous celles-ci et les tee-shirts qu’elles portaient tous les deux. Nicole eut de la difficulté, ayant emprisonné les courroies de son soutien-gorge en attachant son haut de maillot. En retirant son tee-shirt, elle comprit la nature de son problème. Après quelques instants où elle sacra tout bas, elle finit par détacher son haut de maillot, défaisant son soutien-gorge de l’enchevêtrement. Consciente qu’elle était torse-nu, Nicole jeta un regard vers la cuisine pour vérifier où était sa mère. Devinant que sa mère n’avait rien vu, elle sourit de soulagement. « Bon, ça c’était complètement inutile. Je ne sais même pas pourquoi je me cachais, » dit-elle.

Donna, tout autant, abandonna sa propre lute et, retirant son tee-shirt et brassière, enfila son haut de maillot selon la manière la plus efficace. « Si ce n’était du fait que vos mères sont là, je crois que j’aurais préféré rester torse-nu. »

Nicole regarda Donna avec étonnement suite à cet aveu. « Nous sommes mieux de rentrer dans le bain tourbillon avant que sa tête commence à tournoyer, » dit-elle en riant.

« Je suis mieux d’appeler le Révérend Randall pour lui demander s’il s’y connait en possession diabolique, » blagua Chloé.

Les quatre filles en bikini embarquèrent dans le bain et Chloé partit les jets. Yvette et Famke, toujours habillées, s’installèrent sur le bord avec les pieds dans l’eau.

« Alors, Donna, pourquoi la présence d’adultes te fait-il hésiter d’aller torse-nu, » demanda Famke.

« Je ne le sais pas vraiment… peut-être que je ne veux pas leur donner l’occasion de me juger. Après tout, ils sont plus grands, plus matures. Je ne souviens qu’une fois où j’étais n… »

Les filles entendirent qu’elle termine sa phrase mais elle ne le fit pas Plutôt, Donna couvrit sa bouche de sa main et eu un regard lointain. Jess comprit que ce fut l’un des souvenirs dont elle voulut fuir donc elle lui entoura la taille avec un bras et la poussa doucement à se prélasser dans le cours des jets, et de laisser la turbulence de ceux-ci lui chasser ses tensions.

Ce fut plusieurs minutes avant que le silence fut rompu. « Ceci est vraiment bizarre, » dit Chloé, « je ne me souviens plus de la dernière fois que j’étais dans un bain tourbillon avec un maillot. »

« Moi, non plus, » répondit Jess. « Pour moi, le but d’un bain tourbillon est de se détendre mais ceci n’est aucunement une détente. »

« De la merde, j’embarque, » dit Famke, arrachant son tee-shirt et ses shorts, sous lesquels elle ne porta rien. Elle rentra dans le bain et se faufila entre Chloé et Jess.

Yvette, habillée similairement l’imita et s’installa entre Jess et Nicole. Chloé sortit rapidement et prit le linge de Famke et d’Yvette et l’envoya au pied du bain, d’où il ne serait pas vu de la cuisine et mit le bulles au plus fort afin de rendre l’eau opaque. Jess comprit aussitôt et suivit Chloé en enlevant leurs maillots trempés et les jetant avec les autres vêtements, cachés. Nicole et Donna étaient abasourdies, sachant que bien que les bulles cachèrent complètement la nudité des autres filles, le moment inévitable viendrait où le subterfuge serait découvert.

Ce moment fatidique arriva quand les quatre adultes sortirent à la cour arrière de la cuisine avec les collations. Susan plaça le cabaret près des filles dans le bain. Donna était la première à se servir, dévoilant ainsi qu’elle avait toujours son haut. Stephanie prit un verre et contourna le bain pour descendre vers la pelouse. C’est là qu’elle vit les vêtements rejetés par terre.

« Hé, là, je n’ai pas donné mon accord que qui que ce soit puisse se dénuder. Je ne suis pas prête à ça, » cria-t-elle.

« Stephanie, pourquoi as-tu accepté que Nicole et Donna puissent venir ici aujourd’hui, » demanda Susan, sans équivoque. « Je veux dire, elles t’ont dit ainsi qu’à la mère de Donna que leurs amis étaient naturistes, alors pourquoi accepter si tu es contre que les filles soient nues ? »

Nous avions tous vus que Nicole et Donna avaient besoin de se trouver plus d’amis. » expliqua Stephanie, « mais ceci est de trop. Cela va les bouleverser. Nicole a toujours été très gênée, et Donna… bien, depuis qu’elle eut changé d’école, elle n’a plus été la même. »

« Je suis plus moi-même maintenant que je l’ai été depuis longtemps, » interrompit Donna. « Si ce n’était pour Jess et Chloé, et même Scott, je me serait probablement encore retrouvé avec des mauvaises influences. Leur amitié vaut de l’or alors s’ils ont une préférence de se promener nu, ce n’est pas moi qui va leur empêcher de le faire. Cela ne me dérange aucunement et Nicole, non plus. La seule personne ici qui semble être dérangée est vous. »

« Je ne peux que confirmer ses dires, » ajouta Nicole. « Ce n’est aucunement nouveau pour nous. Nous sommes tous nues quand nous nous changeons pour nos baignades ou lors des douches après le sport. C’est pour cette raison que vous êtes ici et pourquoi nous ne serions pas invités sans votre permission. Pourquoi alors aviez-vous insisté que les garçons durent être écartés si Donna et moi ne me pourrions pas nous déshabiller de toute façon ? Après tout, Tante Léanne était d’accord que Donna puisse le faire, n’est-ce pas ? »

Effectivement, Léanne avait été d’accord que Donna puisse participer si elle ne se sentit pas forcée de le faire et il semblait que le moment soit arrivé car Donna se leva d’un coup et tira simultanément sur les cordons du haut et du bas et laissa tomber le maillot tout entier. Stephanie ne put rien dire de valable quand Nicole, une fille qui rampa le long des murs dans l’ombre de Donna, choisit, elle aussi de tout dévoiler et puis s’installer de nouveau dans le bain.

« Aurais-tu quelque chose de plus fort que du jus de fruits, » demanda Stephanie à Susan. « Je ne sais pas si je devrais fêter leur indépendance ou de regretter leur enfance. »

« Cela pourra peut-être le début de leur indépendance, » dit Lena, « mais cela ne met aucunement fin à leur enfance. Laisse-leur expérimenter cette sensation de liberté sans leur mettre des bâtons dans les roues et tu vas voir. »
-O-O-
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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 21


Les filles quittèrent éventuellement le bain tourbillon en faveur d’une partie de badminton ; Scott avait été assez gentil de ramener les raquettes et le moineau en venant. Jess et Donna jouèrent contre Chloé et Nicole, avec Yvette et Famke qui agissaient en tant que juges de ligne. Ce fut le tour des mères à occuper le bain. Toutes les dames portèrent des maillots afin de réduire le degré d’inconfort de Stephanie. Lena, Susan et Beth se sont tous placées telles que Stephanie avait une vue sur la pelouse et les filles. À mesure qu’elle regarda les filles jouer, elle vit comment sa fille et sa nièce se comportèrent dans leur état naturel. Elles rayonnaient de joie, et jouissaient de plaisir. Il n’y avait aucun doute possible ; sans leurs carcans, elles étaient aussi confiantes que si elles avaient été élevées ainsi toutes leurs vies.

Stephanie finit son deuxième bière belge et, quoiqu’elle n’était pas saoule, cela lui prendrait quand même l’après-midi pour digérer l’alcool dans son système. Elle était dans cet état où ses inhibitions furent justes suffisamment confinées pour poser les questions qui la chatouillaient sans que sa gêne l’empêche.

« Chloé, Jess, je me posais des questions. Vous pourriez peut-être m’aider avec ça, » dit-elle aux filles.

Chloé et Jess laissèrent tomber leur partie en faveur d’Yvette et Famke et rejoignirent les adultes dans le bain tourbillon.

« Si je comprends bien, vous avez tous deux des chums, n’est-ce pas ? »

Les deux filles acquiescèrent.

« Vous savez que Donna a déjà eu des chums dans le passé mais ils la traitèrent comme… bien, comme une traînée. »

« Tante Steph ! » Donna manqua son tir.

« Désolée, chérie, mais c’est vrai, » répondit Stephanie. « Bon, pour revenir à mes inquiétudes, j’aimerais savoir comment c’est avec vos chums. Ont-ils des mains errantes, disons ? »

Les deux filles, ainsi que les autres dames, gloussèrent, plutôt gênées.

« Bien, » dit Chloé, « Scott est le fils de Beth alors je n’avouerais rien d’indiscret de lui de toute façon mais non, Scott sait où garder ses mains… et ses yeux. »

Jess s’est tut ; Stuart, lui, aimait ça la caresser de façon un peu plus osée mais ça, toutefois, c’était entre eux deux et cela n’allait pas au-delà de ça.

« Donc, il ne te regarde pas, non plus, de façon suggestive ? Aucune pression pour aller plus loin ? »

« Scott sait que je l’aime et il sait que cela ne changera pas. Nous ne sommes pas pressés ; nous avons tous deux des ambitions qui font que cela sera encore plusieurs années avant que nous serons prêts pour ce genre d’intimité, sans parler du fait que nous sommes encore tous les deux mineurs. Je comprends tout-à-fait que, pour un garçon textile, le fait d’être nue serait une invitation au sexe mais, pour nous, il s’agit plutôt de laisser tomber les barrières pour montrer que nous avons confiance dans l’autre. Je sais que Scott ne trahirait pas ça. »

« Textile, » demanda Stephanie, « je ne comprends pas. »

C’est Jess qui répondit. « Les textiles sont des gens qui ont besoin de vêtements soit pour se retenir ou soit pour se cacher. »

« Je sais que c’est gênant, Chloé, et je te remercie pour être si franche avec moi, » dit Stephanie. « Je vois ce qui ce passe de nos jours avec l’hyper-sexualisation des jeunes filles dans ce pays et la position minable de la Grande Bretagne quant aux grossesses pour adolescentes. Je veux juste être rassurée que nos filles se dirigent vers l’abysse en les laissant fréquenter, nues, avec des garçons. »

« On peut voir comment c’est pour les autres filles à l’école, » dit Jess. « Il y a tellement de pression pour qu’elles se comportent de façon érotique, autant par leurs chums que par la société en général. Toutes les chanteuses et les vedettes utilisent l’érotisme comme atout publicitaire, donc ce n’est aucunement surprenant que les jeunes filles croient que c’est la façon d’agir. La vie naturiste est l’antidote parfait pour contrer ça. Nos parents, ou dans mon cas, ma mère, ont tellement partagé d’eux-mêmes que nous avons appris d’eux plutôt que de l’idole du jour. Ce que Chloé dit par rapport à elle et Scott s’applique tout autant à moi et à Stuart. Je ne ressens aucune pression de lui, seulement de la chaleur et de l’amour. »

« Vous me donnez l’impression qu’ils sont vraiment nobles. J’ai encore deux questions. Premièrement, sauront-ils se comporter ainsi autour de ces deux-là ? Et deuxièmement, il y en a-t-il d’autres qui traînent dans le coin si Nicole et Donna chercheraient des chums ? »

Des cris de « M’ma ! » et de « Tante Steph ! » vinrent de la partie de badminton qui, entretemps, s’était arrêtée.

« Pour la première, oui, absolument, sans aucun doute. Pour le deuxième, j’en connais au moins un textile qui sait comment se comporter. »

Chloé lança un regard interrogatoire à Jess. « Nick Barber ? »

Jess acquiesça. « Et je devinerais que son copain, Anthony Price, conviendrait également. Je ne voudrais pas sortir en double avec Nick, par contre ; cela le blesserait peut-être de me voir avec Stuart. »

« Je crois que cela irait, » dit Chloé. « Il semble avoir accepté la situation sans rancœur. »

« Puisque vous êtes à planifier nos amours, » commenta Donna, « je ne voudrais pas vous mettre les bâtons dans les roues mais ils sont tous deux des technophiles en sciences et en maths. »

« Scott l’est également, pas que je m’en plains, » répondit Chloé. « De toute façon, toi, tu devrais être la dernière à te baser sur les impressions pour juger la valeur d’une personne. »

« Ça, c’est vrai, » admit Donna.
-O-O-
Il était rendu à l’heure du thé avant que Stephanie remmena une Nicole et une Donna déçues à la maison. Les deux filles connaissaient et acceptaient les limites qu’imposeraient leurs familles. Ni l’une ni l’autre des filles se sentait assez à l’aise de se promener nue devant leurs pères et la mère de Donna, quoique prête à tout pour faire ressortir Donna de son trou, ne serait pas d’accord que sa fille se promène nue dans la maison.

« Ça, c’était merveilleux, » dit Nicole, rêveuse, tandis qu’elles retournèrent en voiture. « Tu sais, M’man, que si nous y retournerions, il est probable que les garçons seront là. »

« Bien, » dit Stephanie, « nous devrons probablement informer Léanne de la situation mais si les deux garçons sont aussi bien élevé que disent Chloé et Jess, je ne croirai pas que ce soit un problème. Vous devriez peut-être rester habillées, ainsi que les garçons, tandis que les autres filles sont nues. Alors, par après, cela pourrait être au tour des garçons puis, à la fin… »

« Des pas de bébé, fille, » interrompit Donna, avec un rire. « Un pas à la fois… »
-O-O-
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Chapitre 10 ; Invasion
Partie 22


« Ça y est ! Terminée, » dit Jenny, tout haut.

Les derniers quelques coups de pinceau avaient séché pendant la nuit et Jenny resta debout devant la vaste toile avec un air de satisfaction. Elle s’était levée avant tout le monde ce samedi matin pour positionner son œuvre pour le mettre en évidence dans le salon d’été, sachant qu’avec la fin de semaine et le départ imminent de ses visiteurs du continent, tout son monde y serait pour le vernissage. Elle fut déçue que la seule chose de disponible pour recouvrir la toile était une paire de rideaux en velours marron venant de sa vieille maison ; une galerie professionnelle aurait utilisé quelque chose de plus appropriée. Tant pis, les rideaux devraient suffire… elle les accrochait aux rebords de la toile et prit un recul pour vérifier que tout était bien caché.

Quand le déjeuner était terminé, Jenny accompagna tout le monde vers la cour de Susan, où les Bakker et les Evesham terminèrent leurs propres déjeuners au tour de la table de piquenique bondée.

« Salut, l’étrangère, » dit Susan en se levant pour donner l’accolade à Jenny. « L’as-tu terminée ? »

« Oui, tout fini. »

Une vague d’excitation passa à travers le groupe ; tous avaient hâte de voir ce que Jenny eut accompli. Jenny les fit attendre, toutefois, que tout le monde serait présent. Les Lowry arrivèrent bientôt, suivis par les Schmidt. Sachant que ce serait le branle-bas de combat plus tard, Eddie proposa que Mike et Thomas laissent leurs voitures dans son entrée. Jess, quant à elle, prit ce temps pour téléphoner Stuart discrètement pour savoir où il était que pour apprendre que Max, Louise et les deux gars étaient au moment-même en train de stationner la voiture dans le stationnement principale du centre équestre à l’autre côté de l’allée et qu’ils seraient là dans quelques instants.

Quand tous furent présents, Jenny les escorta vers la cour centrale de sa demeure et ouvrit les portes pliantes vers son salon d’été. Le chevalet qui tenait la peinture était placé devant l’ouverture. L’attente, même si elle serait bientôt terminée, était presqu’intolérable.

« Yvette, Stefan, si vous pourriez faire les honneurs, s’il-vous-plaît, » demanda Jenny. « Quand je vous donne le signale, ne faites que soulever les rideaux et les retirer. »

Yvette et Stefan se placèrent à chaque côté du chevalet et attendirent.

« Mesdames et messieurs, damoiselles et garçons, je vous présent l’œuvre qui porte pour titre ‘Sans défenses’. »
Image


Jenny signa et Yvette et Stefan soulevèrent soigneusement les rideaux du milieu et les retiraient vers les côtés. Le silence fut palpable pendant que la foule absorba l’étendu et le détail de la peinture. Les premiers sons furent ceux de Claude et Alisha qui ricanaient de plaisir d’avoir reconnu leurs images, suivit par des applaudissements et des murmures d’approbation. Eddie fit l’accolade à Jenny de derrière et lui donna un baiser sur la joue. Chaque adulte prit un moment d’arrêt de leur contemplation de l’œuvre pour faire une accolade, eux aussi, à Jenny et de lui complimenter. Stefan et Yvette donnèrent chacun un sert-fort aux cadets pour avoir été de si excellents mannequins.

Ayant félicité Jenny à leur tour, Scott et Chloé se sont retournés à contempler la peinture, bras dessus-bras dessous. Jess et Stuart les rejoignirent et prirent la même position. Jess fit prise par la précision avec laquelle Jenny eut peint les gouttelettes d’eau du jet de la carabine et le pistolet et des réflexions. L’image principale fut d’Alisha se faisant touché par le Supersoaker de Claude, avec l’embrun de l’eau éclaboussant de son dos. La première réflexion n’était pas celle de la première image mais d’une autre où Alisha se vengea en tirant sur Claude tout en courant dans la direction opposée. La réflexion secondaire était encore différente ; celle-ci illustra Claude et Alisha, face-à-face, en tenant ensemble une fleur. Toutes les réflexions subséquentes étaient des répétitions de plus en plus petites de la scène de la fleur.
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Scott n’était pas expert mais il n’était pas non plus un ignare. Il savait que le message ne serait pas compris par ceux qui resteraient accroché à la nudité des enfants mais lui, il le comprenait. « Nous ne sommes pas vraiment sans défenses contre l’agression mais seulement quand nous sommes confronté à l’amour, » dit-il.

Chloé souleva sa main droite et caressa tendrement la poitrine de Scott. Scott répondit en se tournant vers elle et lui donna un baiser tendre puis il se tourna de nouveau vers la peinture et continue à la contempler.
-O-O-
Le temps n’était plus de leur bord. Pendant toutes les deux semaines précédentes, le temps fut ponctué par des moments de plaisir, d’agrément et de rires partagés avec des amis. Maintenant, le temps ne fit que miroiter leur départ imminent. Le matin passa et le moment arriva que les Simon durent partir, conduits par Mark. Ils eurent un long trajet en train jusqu’à leur appartement à Paris, interrompu par le cauchemar du réseau du ‘Underground’ de Londres. Jess et Yvette ne cachèrent aucunement leurs larmes quand elles se dirent leurs ‘Au revoir’. Chloé et Famke ne furent pas insensibles, non plus, à cette période émouvante. Stuart conforta Jess avec le rappel que le mois d’août n’était que quatre mois en amont.

Toutes les autres familles se rhabillèrent et se dirigèrent vers le centre équestre, d’où ils salueraient Famke et sa famille. Emma sortit pour donner ses meilleurs vœux avant que Henk chercha son motorisé du champ du camping naturiste et Max referma la barrière pas encore terminée. Henk descendit pour partager une série de baisers avec les dames et les demoiselles puis des accolades avec les gars et leurs pères. Il y avait une répétition des salutations et des chutes de larmes pendant que le motorisé suivit soigneusement l’entrée puis tourna sur l’allée et disparut.

Thomas était confiant qu’il arriverait au traversier plus vite que Henk et sa famille dans leur motorisé alors les Schmidt traînèrent chez les Evesham pour une heure encore et profitèrent du soleil avant que, tristement, eux aussi durent partir. Stuart promit de garder Stefan au courant des développements au centre naturiste donc Stefan demanda Scott de retransmettre son adresse-courriel à Stuart. Thomas promit de faire la publicité du centre naturiste dès qu’il soit terminé. Beth et Bettina s’échangèrent une accolade larmoyante et Bettina demanda Beth de lui tenir au courant de la progression de sa grossesse. Beth, quant à elle, lui rappela qu’elles se verraient de nouveau en août, amplement avant la date de son accouchement.

Stuart aurait voulu rester le plus longtemps possible avec Jess, Scott et Chloé donc il fut heureux que son père voulait prendre du temps à discuter de différentes options avec Emma, peut-être même jusqu’au soir. Mike suivit Max avec son cahier à esquisse afin qu’ils puissent visualiser ce qui pourrait être confus. Rendu au crépuscule, toutefois, les Lowry et les Clay quittèrent les Evesham et les Finnegan et retournèrent vers leurs maisons respectives. L’invasion fut terminée et un vide tranquille descendit dans le trou noir laissé par le départ d’amis intimes.
Fin du chapitre
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Chapitre 11 ; Le Cercle de la Vie
Partie 1


Scott jeta un coup d’œil au cadran sur le mur de la salle d’assemblée. Content qu’il lui resta encore cinq minutes pour faire une dernière révision de son examen, il feuilleta les pages de son questionnaire, lit de nouveau les questions et confirma qu’il eut répondu à chacune. Avec encore un peu de temps à sa disposition, ses yeux parcourut la salle, à la foule d’étudiants de la onzième année autour de lui. Ils étaient sur le point de quitter l’école pour le monde du travail ou encore pour les études supérieures tandis que Scott et Chloé, qui était assise à sa gauche, devaient encore entreprendre leur onzième année. Chloé avait, de toute évidence, également terminé de revérifier son examen car elle se redressa, s’étira et déposa son stylo. Scott et Chloé se regardèrent et sourirent.
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« Bon, messieurs, mes demoiselles, le temps est terminé. Déposez vos stylos et restez dans vos sièges en silence jusqu’à temps que tous les papiers d’examen sont ramassés, » dit le surveillant.

Il y a eu agitation générale tandis que les livrets furent feuilletés et des étuis à crayons furent ouverts et refermés. Ce n’était pas une immense foule qui subit l’examen de français de fin d’études secondaire ; les langues secondaires n’avaient pas le cachet d’autres cours au Royaume Uni, donc les surveillants purent ramasser les examens rapidement.

« Merci. Vous pouvez quitter. »

Tousse levèrent, le son d’étudiants soulagés remplit la salle. Ce fit tout pour les examens de français, car les oraux eurent lieu deux jours plus tôt. La plupart des étudiants de la onzième rentreraient chez eux pour réviser pour d’autres examens. D’autres encore devaient rester pour un autre examen pendant l’après-midi. Pour Chloé et pour Scott, ce serait le retour aux classes après le diner, pour le reste de leur dixième année. La cloche annonçant la pause diner sonna et Chloé et Scott se rendirent à leur endroit habituel pour attendre Jess, Nicole et Donna.

« Eh, bien, cela règle le cas du Français de fin d’études secondaires, » dit Scott, avec son bras qui entoura la taille de Chloé. « Le question demeure de si nous pourrions siéger pour l’examen d’allemand l’année prochaine ? »

« Voyons ce que dira M. Foss, » dit Chloé. « Il pourra probablement nous procurer l’examen de fin d’études de cette année de l’un des écoles qui enseignent l’Allemand. Cependant, je sais que M. Claveyrolat aimerait que nous prenions un pas d’avance sur le français de Niveau A. »

« Je ne suis pas certain de vouloir étudier le français de niveau A. Ça se peut que cela ne convient pas à ce que je veux poursuivre à l’université. C'est-à-dire… si je décide de continuer vers l’université. »

« Bien, moi, je veux aller me chercher un diplôme en langues étrangères et puis poursuivre en tourisme, du moins pour un bout. Pourquoi n’es-tu pas certain de ce que tu veux, » demandé Chloé.

« Tu sais que j’adore la course en vélo mais je ne pourrais pas entreprendre de véritables courses sur routes avant d’avoir atteint les rangs juniors. Je ne saurais pas si je serai à la hauteur des rangs professionnels avant d’avoir entrepris mes étudies supérieures. Or, rendu là, il sera trop tard de changer d’options. Si je ne pourrais réussir en tant que professionnel, je voudrais aller vers un diplôme en athlétisme et devenir entraîneur ou encore physiologue. »

« Salut, vous deux ! » Jess est arrivée. « Comment ç’a été ? »

« Bien…, aucun problème, » dit Chloé.

« Exact, » confirma Scott. « C’est tout pour les examens de fin d’études pour nous cette année. Il ne reste que les examens de fin d’année pour nous tous la semaine prochaine. Je te dis, j’ai tellement hâte à partir pour Bordeaux cette année. »

« Et moi, donc, » dit Jess. « Pour tout ces années dont j’en entends parler, ce sera la première fois que je verrai le centre pour de vrai. »
-O-O-
Beth trouva que le monospace des Lowry sembla vide pendant qu’ils se rendirent vers Bristol. Mike conduisit et derrière, il y avait Chloé, Scott et Robert. Il n’y avait que deux espaces de libre et celles-là seraient comblées sous peu mais, malgré cela, la voiture lui semblait vide.

Mike lui jeta un coup d’œil et nota le regard triste de Beth. « Qu’y a-t-il, Chérie, » demanda-t-il.

« Ceci seront nos premières vacances sans Anne, » dit Beth, « et cela vient de me frapper à quel point elle me manque. »

« Je crois que cela fait part de l’emploi, n’est-ce pas, » dit Mike. « Nous faisons de notre mieux pour les élever puis nous devons les laisser s’envoler. Nous ne pouvons qu’espérer qu’ils pensent à nous appeler de temps en temps pendant leurs préoccupations. »

« De toute façon, nous avons entrepris un autre projet en tant qu’équipe, » ajouta-t-il.

Beth caressa sa bedaine avec ses mains et sourit tristement.

Quand Mike est arrivé à l’entrée de la petite maison de George et de Muriel, George est venu les accueillir qu’en shorts et sandales. Chloé et Robert accordèrent un grand sert-fort à leur grand-père avant qu’il escorta tout le monde vers l’intérieur. Ils leur restaient encore amplement de temps avant qu’ils durent quitter pour rejoindre le traversier à partir de Portsmouth donc ils passèrent ce temps-là dans intimité de leur spacieuse cour arrière. George et Muriel avaient, eux aussi, leur petit bain tourbillon et ils invitèrent Beth et Mike de les rejoindre pour réduire les tensions de la première étape du voyage. Scott, Chloé et Robert se sont mis à leur aises également et se sont étendus sur la pelouse, au soleil.

« Merci de nous avoir proposé de nous conduire jusqu’à Bordeaux, Mike, » dit George en se débarrassant de ses shorts pour grimper dans le bain. « L’année dernière avait été de trop, bien que j’ai pris tout mon temps avec la conduite. »

« Il n’y a pas de quoi, » dit Mike. « En fait, nous vous l’aurions déjà offert depuis des années si nous savions comment vous voyagiez. De toute façon, avec ce que nous allons sauver en frais de traversier en voyageant qu’en une seule voiture, nous pourrions nous payer un bon repas quelque part. »

« Oh, ça, ça serait une bonne idée, » ajouta Muriel.

« Parles-nous de ce camping naturiste dont nous parle Susan, » demanda alors Muriel

« Ah, oui, » dit Mike. « Bien, tu te souviens de Henk, Lena et Famke de nos vacances au sud, n’est-ce pas ? Henk a convaincu Max, un autre de nos amis, à investir dans le centre équestre de l’autre côté de la rue de chez Susan. »

« Je suis sure, » interrompit Beth, « que Max voudrais informer tout le monde du progrès, donc je pense que ce serait plus juste pour le laisser parler de son bébé, lui-même. Max et sa famille vont aussi se rendre à Bordeaux avec nous. »

« Alors, le connaissez-vous bien, ce Max, » demanda Muriel.

« Oui, bien sur, »répondit Scott de sa place au soleil, « son fils, Stuart, était mon meilleur ami quand j’étais à mon ancienne école à Heywood. Nous nous sommes réconciliés depuis et il a commencé à sortir avec Jess. Chloé ne le vous l’a pas dit ? »

« Je leur ai dit que Jess avait un nouveau chum, » dit Chloé. « J’ai peut-être oublié de mentionner que Stuart était ton ami de jadis. »

« Ce n’est pas un problème, » dit Muriel. « Jess restera dans notre chalet jusqu’à temps que Jenny arrivera. Je suis convaincue qu’elle va adorer tout nous raconter à son sujet quand elle sera seule avec nous. »

« Nous allons tous nous rejoindre au traversier, de toute façon, donc vous aller rencontrer Max, sa femme Louise, Stuart et leur fils cadet, Ben, » dit Mike.

Muriel demanda Chloé à l’aider préparer le diner, qu’ils mangèrent dans la cour puis tous se rhabillèrent pour l’étape suivante de leur trajet. George amena leurs bagage vers l’auto et jeta un regard admiratif au vélo de Scott tandis que celui-ci le retira du porte-vélo pour accéder l’espace de rangement. Le vélo n’était aucunement comme ceux de la jeunesse de George et il informa Scott de ça. Quand Scott eut rangé la valise de George, il referma le haillon et fixa son vélo de nouveau auprès du porte-vélo. Quand enfin tout le monde eut pris place, il était temps de partir. Bien que le traversier ne larguerait les amarres qu’à huit heures, ils voulurent arriver tôt pour rejoindre les autres et de pouvoir profiter d’un repas du soir relax, donc ils quittèrent la résidence de George et de Muriel à deux heures trente, avec Beth au volant pour la première partie de cette étape de deux heures et demie.
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Chapitre 11 ; Le Cercle de la Vie
Partie 2


Quand ils eurent arrivés au quai d’embarquement à Portsmouth, Mike avait prit la relève. Puisqu’ils avaient arrêté à Bristol, il s’attendait que Max et sa famille seraient déjà arrivés depuis belle lurette. Effectivement, quand ils furent indiqué vers le fil d’attente pour l’embarquement, il nota la grosse berline des Clay garé dans le deuxième bloc d’attente à gauche. Arrêtant sa voiture, il activa son cellulaire dans son support et composa le numéro du cellulaire de Max.

Max répondit immédiatement. « Salut, Mike. Je t’ai vu arriver. Avez-vous eu un bon voyage ? »

« Oui, aucun problème, » répondit Mike. « Nous sommes partis de bonne heure et nous avons arrêté chez les grands-parents de Chloé et de Robert. Dis, je vois que tu n’es pas près de ta voiture. Es-tu à la gare des traversiers ? »

« Ouais, nous avions besoin des bécosses et une pause-café. Je crois que l’embarquement va débuter alors nous allons rejoindre la voiture. »

« Cela nous ferrait du bien aussi de nous étirer mais nous allons devoir attendre d’être à bord pour prendre une consommation. J’ai l’impression que tu seras guidé vers un autre pont que nous donc je te propose que nous nous rencontrions tous au salon avant pour voir qui va passer la nuit avec qui. Quand ça, ça sera fixé, nous pourrions descendre déposer nos affaires et puis nous payer un repas au resto. »

« Ça me convient. Nous nous reverrons donc aussitôt que nous trouverons le chemin vers le salon avant, » dit Max.

« Max, » interrompit Beth, « t’as pensé à emmener Jess, n’est-ce pas ? »

Max partit à rire. « Penses-tu que Stuart nous aurait permit de la laisser derrière ? Nous nous verrons TOUS après avoir embarqué, d’accord ? »

« D’accord, à bientôt, » dit Mike et coupa la communication.

Le chargement des autos, des autobus et des camions prit une éternité donc quand ils s’eurent rencontrés et divisés les couchettes, toutes les familles furent soulagées de s’asseoir pour le souper et de se reposer. Puisque chaque cabine eut quatre couchettes, Jess et Chloé partagèrent la cabine de George et Muriel et Robert, qui voulut être avec Ben, irait dans la cabine de Max et Louise. Ceci obligea Stuart de partager la cabine de Mike, de Beth et de Scott.

Pendant le repas, Max informa George et Muriel de comment il avait cherché de nouveaux défis après avoir abandonné les plateformes de forage, de comment Henk lui avait convaincu de devenir partenaire dans le centre équestre et de tout le travail qui avait déjà accompli pour séparer le centre naturiste du centre équestre textile. Max avait apporté des photos sur une clé car il prévoyait faire une présentation aux amis qu’il avait rencontré à Pacques donc il ne voulut pas trop en dire à ce moment-là. George et Muriel décidèrent qu’ils devraient visiter son centre lors de leur visite de Noël chez Susan.

Pendant les parents et les grands-parents continuèrent de parler après le souper, Scott et les autres firent le tour du bateau. Sur leur parcours, ils découvrirent le cinéma et un film qui commença justement, alors ils s’y sont installés pour le regarder. Quand le film eut terminé, c’était l’heure de retourner vers leurs cabines et de se coucher. Le lendemain serait une longue journée et Scott, pour ne parler que de lui, savait qu’il n’apprécierait pas le voyage s’il était fatigué.
-O-O-
Tous furent présents pour le rendez-vous du déjeuner le lendemain matin assez tôt pour manger un bon repas pour tenir la route jusqu’à un dîner sur le tard et pour s’entendre sur les options de trajet. Avec deux conducteurs dans la voiture de Max et trois dans la monospace de Mike, les cinq cent cinquante kilomètres de St. Malo jusqu’à bordeaux ne serait aucun problème. Même à ça, de passer autant de temps dans une voiture rendit obligatoire des arrêts en chemin. Ils décidèrent d’arrêter pour une pause à Nantes et un deuxième arrêt pour un lunch à Niort, au début de l’après-midi. Mike donna Max les coordonnées GPS pour les deux endroits avant que tous retournèrent à leur cabines pour un brin de toilette, vider leurs cabines et pour descendre vers leurs voitures.

N’ayant pas pu regarder le paysage auparavant, George fut fasciné par les points de repère qu’ils passèrent. Lors des précédents voyages, Scott avait pris note de plusieurs endroits notables et, à l’aide de l’internet avait fait des recherches sur les endroits qui avaient attiré son attention. Il a donc pu informer George des châteaux et des lieux historiques qu’ils passèrent. Muriel, également, écoutait avec intérêt car même si elle a pu voir ces endroits, elle avait été incapable de suivre sur la carte et ne savait donc pas où ils étaient.

Après un diner au café à Niort que Mike et Beth avaient trouvé lors de leur premier voyage vers le centre naturiste, à la demande de Muriel, Scott changea de voiture avec Jess afin que Muriel puisse la pomper discrètement à propos de Stuart. Une chance que ce ne fut que Jess qui changea de voiture car Chloé savait que, si Stuart l’aurait suivi dans la même voiture, Jess se serait donnée le cœur joie de le faire rougir comme une tomate.

Leur arrivé au centre naturiste auprès de Bordeaux est presque devenu un rite pour Beth et Mike. Ce fut la première fois, toutefois, qu’ils arrivèrent en convoi. Tandis que les adultes se sont dirigés vers le bureau pour s’inscrire, Scott, Chloé et Robert emmenèrent Stuart, Jess et Ben vers le complexe aquatique où ils se sont déshabillés près des chaises longues. Famke y était, seule, à faire la planche. Elle n’avait pas remarqué leur arrivé et fut surprise par le plongeon violent de Scott et de Stuart à côté d’elle. Elle était tout prête pour envoyer des coups de poing à la ronde quand, jusqu’à temps, qu’elle reconnut ceux qui avaient détruit sa tranquillité et donna une grosse accolade à Scott et Stuart, ainsi qu’à Chloé et Jess quand celles-là approchèrent à la nage. Robert et Ben se rendirent aux canons à eau et commencèrent à s’arroser mutuellement jusqu’à Robert reconnut quelques amis de l’année précédente. Famke avait reçu des textos de Stefan et d’Yvette, lui annonçant qu’ils prévoyaient arriver durant la soirée.

Max et Louise firent vite faits de s’installer dans leur chalet puis se rendirent à la piscine pour rejoindre les jeunes à la piscine. Louise s’est rendue compte que les garçons eurent partis sans crème solaire donc elle voulut s’occuper de ça. Max remarqua le motorisée de Henk un peu plus loin et s’y est rendu pour voir si quelqu’un y était mais dévia vers la piscine, lui aussi, quand il ne vit personne.

Quand les Schmidt et les Simon sont arrivés, la coïncidence voulut que tous les adultes se rendirent au bar avant le souper. Bettina, Lena et Sylvie firent tous un plat de la bedaine de Beth et Beth confirma que le petit dansa le tango pour un peu plus qu’un mois déjà. Ce fut à ce moment-là que Max finit par rejoindre Henk et Lena. Il aurait voulut annoncer les progrès chez le centre naturiste Eden’s Field sur le champ car puisque Louise et Mike et lui ne seraient là que pour deux semaines, Max ne voulait pas que le temps lui glisse entre les mains. Henk proposa alors qu’ils tiennent une rencontre le lendemain soir – Thomas et Bettina, surtout, avaient fait toute une longue route donc n’avait pas la forme pour visionner des photos. Les Simon approuvèrent cette décision et se rendirent au resto pour souper avec les Schmidt tandis que les autres retournèrent à leurs chalets pour les repas qui leurs attendaient.
-O-O-
Scott aurait voulu passer le plus de temps possible avec ses amis mais ne voulait pas non plus perdre son avantage une fois de retour à la maison et de risquer la perte sa position dans le ligue de course du mardi soir. Déjà, il manquerait deux événements du mois d’août, donc de se rendre à septembre sans avoir maintenu son rythme d’entraînement donnerait le titre à quelqu’un d’autre. Bien qu’il ait amené son vélo et son appareil d’entraînement avec lui, il ne voulait pas consacrer tout son temps disponible au régime d’entrainement à intensités moyenne et haute qu’il était sensé faire. Plutôt, il a recherché un régime qui alternait six séquences de vingt secondes au max de sa capacité, qui l’amènerait loin au-delà de sa limite anaérobique suivit par dix secondes de récupération. Avec la période de réchauffement et de refroidissement à la fin, le programme ne prit que trente minutes ; trente minutes qui vidait Scott complètement et qui durent être répétées tous les matins sans relâche. Le programme était peut-être de courte durée mais il n’était certainement pas un raccourci.

Scott enleva ses souliers après la première session et titubait vers le chalet pour se préparer une boisson protéinée. Puisqu’il n’avait pas de ventilateurs pour le rafraichir, il était content qu’il puisse faire son régime dehors, nu, à l’ombre. Quand il eut fini sa boisson énergisante et rincé son verre, il prit une bouteille de crème solaire et sa serviette et de se rendre a la piscine pour prendre une douche et de s’étendre sur une chaise longue pour prendre du soleil. Trente minutes suffirent ; il pouvait maintenant s’occuper des choses qui l’importaient tout autant, de passer du temps avec ses amis.

Après qu’il eut pris la matinée pour récupérer, il rejoint Stuart et les filles pour une randonnée à cheval. Ce ne serait pas une randonnée à toute allure donc elle ne l’épuiserait pas davantage. Toutefois, quand Yvette se souvint que Scott lui avait mentionné l’allergie aux chevaux de Stefan, elle désista et choisit de rester auprès de lui dans la piscine et de surveiller Alisha et Claude pour leurs parents.
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Chapitre 11 ; Le Cercle de la Vie
Partie 3


Pour le soir, Louise et Lena s’étaient organisé pour préparer un buffet pour le repas du soir pendant que les hommes trièrent les photos pour la présentation de Max. Bien que Max avait placé une copie des photos sur une clé, il les avait également sur son portable ; le clé n’eut servit que pour transférer les photos vers le portable de Henk. Ainsi tous purent voir les images en même temps sans entraves.

La première image de la présentation fut celles du portique avec son cadre en acier, maintenant recouvert de poutres de bois teint. Max était particulièrement excité d’annoncer qu’ils eurent acheté un véhicule tout-terrain et une accessoire de tonte de gazon afin de pouvoir eux-mêmes tondre les espaces gazonnées plutôt d’embaucher un entrepreneur. Il ne semblait aucunement dérangé du fait qu’il devrait lui-même faire la tonte. Ils avaient aussi acheté une benne à bascule qui aiderait au nettoyage des écuries. En parlant du centre équestre, il annonça qu’ils eurent embauché un garçon d’écurie à temps plein supplémentaire et présenta également des images pour illustrer le deuxième bloc d’écuries et l’arène de compétition qu’ils projetaient construire. Jess connaissait intimement ces images-là puisque c’était elle qui les avaient dessinées.
Image


« À la fin d’avril, nous avions loué le champs à Mike pour qu’il puisse stationner l’équipement lourd qu’il avait besoin pour un projet, » dit max. « Pour une raison inexplicable, la pépine arracha plusieurs arbres dans le boqueteau en arrière du terrain de camping, » Max afficha une photo du terrain dénudé, « et un opérateur de bulldozer s’est mis dans la tête de niveler ce terrain. Nous allons y installer des courts de pétanque et de badminton ainsi qu’un stand de tir pour archers. »

« Nous étions aussi très surpris que la pépine creusa un trou tout juste où nous prévoyions installer le champ d’épuration pour le bloc sanitaire. Par contre, nous ne pouvons aucunement expliquer comment sont apparus les excavations pour le complexe d’accueil et de la piscine. » Max présenta deux photos rapidement l’une après l’autre.

Henk partit à rire. « C’est quand même bizarre comment ces choses-là arrivent, n’est-ce pas ? »

« Effectivement, » répondit Mike, lui aussi riant de bon cœur, « je te dis, il y a du monde qui ne font aucunement attention. »

« Juste pour m’assurer que j’ai bien compris. Ce ‘boqueteau’ fait bien une partie de la propriété que nous sommes en train de squatter, non ? »

« Oui, désolé, Henk, » interrompit Mike. « Quand nous étions ensemble à Pacques, j’avais utilisé le mot ‘taillis’. ‘Taillis’ et ‘boqueteau’ sont deux synonymes pour décrire le même genre de boisé apprivoisé. Max parle de cette accumulation d’arbres embroussaillée directement derrière le champ du camping. Nous avons recyclé les troncs d’arbres pour fabriquer une clôture afin de le rendre accessible que par le camping. Nous avions alors pris des photos afin d’enregistrer la date à laquelle nous avions pris possession. Actuellement, nous suivons le calendrier ; en dix ans, la propriété nous reviendra de droit. »

« Et tout ça sans que les victimes de la fraude soient privés de leur propriété, » demanda alors Henk.

« Aucunement. Toute la terre que nous nous sommes appropriés appartient encore aux fraudeurs, » répondit Mike.
-O-O-
Pour le plupart de la semaine, la discussion près de la piscine tourna autour les progrès au camping. Max expliqua que pendant qu’il était parti, Mark surveilla les activités pendant que le filage soit installé sur un côté du champs et que les fondations pour le chalet et la piscine soient coulées. Henk fut content d’apprendre que quelques uns de ces copains en motorisée qui avaient demandé d’essayer le camping pour le ‘fun’ à partir de la semaine suivante, même s’il n’était pas encore à même de recevoir des visiteurs, sous l’œil avisée d’Emma. Se rappelant comment les jumeaux de sept ans, Matthew et Yvonne Musgrove, avaient aimé leur expérience de camping, Thomas discuta avec Bettina d’y aller faire un tour avec Alisha lors du prochain congé de Pacques avant de continuer vers le pays de Gales. Il ne voulait aucunement faire un affront à Mike et Beth qui les avaient tellement bien accueillis récemment mais ils pensaient que d’être au centre des activités serait agréable.

Jean-René et Sylvie jouèrent au tennis la plupart des matinées avant de se rendre à la piscine pour rejoindre leurs amis. Jadis, Sylvie joua régulièrement au tennis mais l’avais mise de côté pour la famille et les activités courantes. Elle était à enseigner à Yvette comment jouer et Yvette eut démontré un certain talent donc elle fut contente quand Jess accepta son invitation pour un match.
-O-O-
Quand la deuxième semaine fut terminée, Mike, Max et Louise sont tous les trois repartis dans la voiture de Max. Mike avait à rencontrer une échéance importante et dut faire des heures supplémentaires pour même pouvoir se permettre les deux semaine-là. Max devait retourner pour superviser l’installation de la piscine et Louise, en plus de devoir retourner elle-même au travail, crut que d’accorder du temps aux jeunes sans la présence immédiate de leurs parents pour passer avec leurs amis fut important pour leur autonomie. Ben et Stuart s’installèrent donc chez Scott et Beth. Pour une fois, Beth n’eut pas à retourner pour préparer sa classe pour la nouvelle année scolaire puisque, selon la convention collective, la date le plus tôt où elle pouvait commencer son congé de maternité correspondait avec le début des classes et elle ne voulait pas commencer l’année que pour arrêter une semaine ou deux plus tard. Elle ne se sentit aucunement seule puisque Scott y était toujours et il semblait avoir le même penchant pour la cuisine que son père ; elle n’eut qu’à superviser. Son français était suffisant pour faire les emplettes à l’épicerie du centre mais elle devrait dépendre de l’assistance de Scott pour ses achats en ville, par contre.

Tard dans l’après-midi de la même journée, Mark, Susan et Jenny arrivèrent ensemble dans la voiture des Evesham. Ils se sont inscrits et se rendirent au chalet de Susan et Mark pour se déshabiller. Jenny laissa sa valise là pour le moment car elle allait s’installer avec George et Muriel tandis que Chloé et Robert retourneraient chez leurs parents. Mais tout ça, ce serait pour plus tard ; la priorité était de liquider les tensions de la route dans la piscine. Jenny regretta qu’Eddie ne pouvait venir avec eux à cause d’une surcharge de dossiers mais il l’avait rassurée qu’ils partiraient en famille vers le soleil à Noël

Il y aurait quelques journées où la tentation de visiter les environs pour un café ou un attrait touristique était trop forte mais, après chaque sortie, tous furent soulagés de pouvoir de nouveau se libérer de leurs contraintes vestimentaires.
-O-O-
Ce fut le jeudi de la troisième semaine des vacances. Scott entra le complexe aquatique et prit une douche, comme il a fait à chaque matin avant de s’installer à terre auprès de la chaise longue de Chloé.

« Tu sais quel jour qu’on est aujourd’hui, n’est-ce pas, » demanda-t-il à Chloé. « C’est aujourd’hui qu’ils publient les résultats des Certificats de fin d’études. »

« Tu sais, j’avais complètement oublié, » dit Chloé. « Après tout, ce n’est pas comme si nous attendions ces résultats pour rentrer à l’université, n’est-ce pas ? J’imagine que nous devrions attendre d’être de retour pour les chercher. »

« Tu n’as pas à t’inquiéter, Chérie, » dit Susan de la piscine, « avant de partir, nous nous sommes entendus avec l’école pour que Mike aille chercher le tien en même temps que celui de Scott. »

« Oh, Maman ! » cria Chloé, « je n’étais aucunement inquiète jusqu’à tu me dises ça ! Je me sentais à l’aise de devoir attendre mais, maintenant que je le sais que je pourrais le savoir plus tôt, je ne pourrais me détendre tant que je ne sais pas le résultat. »

Scott sauta sur ses pieds et prit la main de Chloé. « Viens, Chloé, nous allons à la plage. » Puis, se tournant vers les autres ados, il demanda, « Venez-vous avec nous ? »

Jess tira Stuart sur ses pieds et partit après Scott et Chloé tandis que Famke, Yvette et Stefan coururent tous pour les rattraper.

« Pourquoi as-tu décidé d’un coup d’aller vers la plage, » demanda Chloé.

« Plutôt de rester assis à se tourner les pouces, nous allons faire quelque chose ; nous allons nous amuser et ne retourner que quand nous sommes prête à entendre les résultats ou encore quand ce sera l’heure du lunch. »

Chloé jeta ses deux bras autour la taille de Scott et lui donna un sert-fort. « En voila deux raisons pourquoi je t’aime ; t’as le bien-être des autres à cœur et tu sais poursuivre une idée. »

« Combien de raisons as-tu en tout ? »

« L’infini a une valeur numérique, non ? »

Scott retourna son sert-fort. « Et bien moi, je t’aime à l’infini… et au-delà. »
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Chapitre 11 ; Le Cercle de la Vie
Partie 4


Finalement, tout le monde dut attendre au lunch… Scott et Chloé sont restés aussi longtemps que possible avant que la faim commença à les tenailler, et leurs amis sont restés avec eux pour leur tenir compagnie. Quand ils eurent enfin retourné à la piscine, ils apprirent que Mike avait appelé avec les résultats de Scott et de Chloé pour apprendre qu’ils étaient partis. Puisque tout le monde était affamé, Scott et Chloé furent d’accord d’attendre après le repas pour rappeler le père de Scott.

Après avoir avalé un sandwich tout rond, un fruit et un verre de limonade, Chloé s’est rendu à la cabane de Scott pour faire l’appel. Susan, Mark et Robert durent courir pour la rattraper. Susan, ironiquement, dut reprocher Chloé pour son impatience. Rendue à destination, toutefois, Chloé vit que Jess et Jenny y étaient déjà. Puisque Stuart et Ben habitaient déjà avec Beth et Scott, ils étaient là, également.

Croyant que personne d’autre ne serait intéressé aux résultats, Beth commença à composer le numéro de cellulaire de Mike mais fut interrompu par Famke, Stefan et Yvette qui accoururent également. Enfin, Beth put finir de composer le numéro, activa la fonction main-libre et déposa le téléphone sur le comptoir du déjeuner.

Mike décrocha, « Salut, Chérie. As-tu retrouvé Scott ? »

« Oui, Pit. Nous sommes tous là, maintenant, » répondit Beth.

« Scott, tu savais que j’irai chercher tes résultats aujourd’hui ; pourquoi n’as-tu pas attendu ? »

« Chloé devint anxieuse, » expliqua Scott, « alors nous sommes rendus à la plage plutôt que de rester à nous inquiéter. »

« Je doute que ni l’un, ni l’autre avez à vous inquiéter. Alors qui veut être le premier ? Les dames avant les messieurs ? »

« Mike, » dit Chloé, « pourquoi ne pas ouvrir les deux et nous le dire ensemble ? » Elle passa ses doigts à travers sa chevelure, presqu’incapable de contrôler son anxiété.

« D’accord, je peux faire ça, » répondit Mike.

Il y a eu le son de papier déchiré, suivi d’un deuxième puis une pause.

« Bon, voilà... Scott, Chloé… vous avez tous les deux des ‘A’. »

Il y a eu une acclamation vocale dans la pièce et Chloé et Scott sautèrent dans les bras de l’un et l’autre et se sont bécoté avec une passion qui dépassa tous leurs baisers précédents. Plusieurs instants passèrent avant qu’ils reviennent sur terre et se sont retournés pour accueillir les accolades de leurs familles et amis. Même Scott et Stuart se sont fait une accolade amicale. Encore plus de temps passa avant que quelqu’un se souvint que Mike était encore au téléphone et essayait d’entendre ce qu’il disait.

« … »

« Désolé, P’pa, pourrais-tu répéter ? »

« J’ai dit félicitations, vous le méritez amplement, tous les deux. Scott, combien de monde y a-t-il là-bas ? J’aurais dit que tout le centre aurait acclamé la victoire ! »

« Oui, effectivement, il y a pas mal de monde ici ; les parents de Chloé, Robert, Jenny, Jess, Stuart, Robert, Ben, Famke, Stefan, Yvette. »

« Mark ? »

« Oui, Mike ? »

« Assures-toi que ces deux-là fêtent ça comme il faut ce soir. Je veux que Scott prends deux bons verres de vin au repas ce soir. »

« P’pa ! Tu sais que j’ai mon entraînement demain matin. »

« Écoutes, Scott. J’ai vu ton programme et comment tu le rampes à chaque fois que t’as la chance. T’es même pas parmi les juniors et tu y mets le paquet comme si t’était coursier senior. Alors, je te le dis ; ce soir, tu fêtes et demain, tu prends congé. M’as-tu compris ? »

« Bon, d’accord, P’pa, mais ne le mets pas sous le nez quand tu devras traîner ma carcasse alcoolisé vers les urgences, » ria Scott
-O-O-
En fait, Scott était content d’être fêté ce soir-là ; non seulement serait-il excusé de préparer le repas, tout raison qui lui permettait de passer plus de temps avec sa blonde lui convenait totalement. Puisque la famille de Chloé mangeait toujours au restaurant quand elle était au centre de toute façon, et les familles de Stefan et d’Yvette firent de même, le nombre de clients pour la fête n’avait pas vraiment grandement augmenté. Cependant, Mark pensait qu’il serait quand même mieux de réserver puisqu’ils seraient vingt-trois à la même table.

Tel que Mike avait spécifié, Mark s’occupa de servir les deux verres de vin à Scott. Mike avait une bonne cave à vin chez eux et avait enseigné Scott comment le savourer et l’apprécier plutôt de l’avaler d’un trait. Chloé, moins familière, n’eut pris que des demi-verres mais a autant aimé et l’expérience et la convivialité que Scott. Beth avait renoncé à l’alcool pour sa grossesse mais exceptionnellement, elle s’est permise un petit verre pour toaster le succès de Chloé et de son fils. Un moment donné, Scott se demanda toutefois comment ils allèrent tous fêter l’année suivante car tous excepté Famke auraient terminés leur études, la fin des études obligatoires pour le Pays-Bas n’étant qu’à dix-huit ans.

Quand la soirée tira à sa fin, Stefan et sa famille furent les premiers à se retirer afin de mettre Alisha au lit, puis venait le tour de celle d’Yvette, pour Claude. Scott et Stuart escortèrent Chloé et Jess vers leurs cabines, leur souhaitaient des ‘bonne nuit’ chaleureux et retournèrent vers leurs propres lits. Il leur resta un peu plus qu’une semaine de vacances et les garçons discutèrent entre eux de ce qu’ils aimeraient faire avant de repartir chez eux. Ben eut le mot juste quand il dit qu’il aurait voulu le refaire au grand complet. Scott et Stuart ne pouvaient que d’être d’accord avec ce sentiment.
-O-O-
Quoique Scott ne vive pas le même degré de mélancolie que lorsqu’il quitta la France pour commencer sa huitième année, il souffrit tout de même d’une certaine tristesse quand la monospace familiale quitta le portique du centre à trois heures et demie du matin, suivie par la voiture de la famille de Chloé. Jenny s’était sentie d’aplomb pour se porter volontaire pour conduire la monospace en alternance avec Beth et George ; Muriel ayant prit place dans la voiture de sa fille et de son gendre. Puisque ce fut la première fois qu’elle conduisait sur le continent, Beth et George avaient proposé qu’elle prenne le premier quart quand il n’y aurait, pour ainsi dire, aucune circulation sur la route. Les Bakker, malheureusement, durent partir la veille puisqu’ils voulurent prendre une journée de plus pour rentrer, passant la nuit dans leur motorisée quelque part à mi-chemin.

Le voyage de retour fut une cours en ligne droite vers Saint Malo, avec un arrêt à sept heures à Nantes pour le déjeuner, puis un dernier sprint pour le traversier à Saint Malo, qui largua les amarres dix heures trente. Quand les deux voitures eurent traversé la ligne de la Bretagne, le ciel s’est assombrit et il commença à pleuvoir comme si pour souligner la fin des vacances. Afin d’éviter les couts onéreuses des taxes sur le carburant en Angleterre, Mark et Beth ont tout deux fait le plein quelque peu avant d’arriver au traversier pour replacer ce qu’ils avaient consommé en conduisant deux fois la longueur de la France, et encore. Malgré le mauvais temps, les voyageurs furent déterminés de ne pas cela leur gâcher leur dernière journée tous ensemble. On acheta des cafés dans le terminal accueillant du quai d’embarquement et tous prirent le diner à bord du traversier un couple d’heures après le départ. La traversée se fit de jour donc personne n’eut loué de cabine. Cela impliquait que les jeunes durent s’occuper davantage donc, immédiatement après le repas, ils se dirigèrent de nouveau vers le cinéma.

Lorsqu’ils se sont amarrés à Portsmouth, George prit sur lui de conduire la monospace de Beth les deux heures que cela prenait pour se rendre à Bristol car il savait que la route jusqu’au Grand Manchester serait toute une corvée pour Beth et Jenny, surtout pour Beth et sa bedaine de six mois. Beth et Jenny eurent tous deux essayé de se reposer le plus possible sur le bateau en prévision du quatre heures de route vers le nord. Elles sont parties avec Scott et Jess peu de temps après avoir déposé George et Muriel chez eux. Les Evesham sont restés également et continueraient le lendemain.

Quatre heures et demie, trois pause-café, trois quarts de réservoir d’essence et deux conductrices épuisées plus tard, Beth déposa Jess et Jenny à Edenfield avant de revenir à Hawkshaw avec Scott, Stuart et Ben. Les deux frères resteraient chez les Lowry cette nuit-là. Mike était encore debout pour les accueillir bien qu’il fut déjà une heure trente de la nuit. Beth refusa son offre d’une tasse de café, choisissant plutôt de se déshabiller et de se rendre au lit. Mike avait gonflé des matelas pneumatiques et des sacs de couchage par terre dans la chambre de Scott. Scott leur a montré le chemin et s’est couché à son tour tandis que Mike rangea le vélo de Scott dans le couloir mais laissa tout le reste pour le lendemain.
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Chapitre 11 ; Le Cercle de la Vie
Partie 5


La onzième année ; la dernière de l’école secondaire… Scott était assis avec Nick Barber et Anthony Price auprès des courts de tennis qui servaient comme terrain de jeu pour les étudiants de la dernière année. Ils étaient à regarder passer les nouveaux étudiants quand Donna et Nicole se sont approchées.

« Salut Scott. Dis, as-tu vu Chloé et Jess ce matin, » demanda Donna. « Nous avions hâte de tout savoir de leurs vacances. »

« Bien, elles voyagent toujours ensemble pour se rendre à l’école donc, quand tu trouves l’une, tu trouveras l’autre, également. »

« Oh, merci, Scott. Ça, ça m’aide VRAIMENT beaucoup, » rit Donna.

« Plaisir. Et, vous deux, comment sont passé vos vacances, » demanda Scott.

« Bien… tu sais… ça a pu être mieux. »

« Ça, c’est dommage. Vous devrez compenser en passant plus de temps chez Chloé et chez Jess, si ce temps s’améliore avant que l’automne arrive. Tiens, les voilà qui arrivent. Je vais aller les chercher. Donnes-moi deux secondes. »

Scott ne se pressa aucunement ; il traîna pour se rendre jusqu’à elles. Et, quand il avait dit qu’il les avait laissées dans la compagnie de Nick et d’Anthony, Chloé et Jess partirent à rire et ne se dépêchèrent pas non plus pour aller les rejoindre.

« T’es vraiment un diablotin, tu sais, » dit Jess à Scott.

« Qui ça, moi ? C’est elles qui sont venues nous voir, » ria Scott.

« Ouais, surement, et dès que nous arriverons, cela mettra fin à leur tête-à-tête, » dit Chloé.

Avant que Scott, Chloé et Jess arrivent à rejoindre les quatre autres, la cloche sonna pour appeler les étudiants vers leurs salles d’assemblage. Avec la nouvelle année vint une nouvelle salle et un nouvel enseignant attitré ; Scott passa son doigt sur l’affiche affixée au tableau d’annonces et vit que la classe ‘11D’ devait se réunir dans le labo de Physique. Les présences furent prises par M. Cooke, le Chef des Sciences et, après, tout le monde descendit vers le hall principal pour l’assemblée générale. Cette assemblée, étant la première de l’année était quelque peu différent que d’habitude, plutôt pour accueillir les nouveaux étudiants et le personnel. En plus des annonces habituelles, vers la fin, on annonça les noms de nouveaux préfets et les étudiants nommés montèrent l’estrade pour recevoir leurs macarons d’office. Scott était content que ses amis Nick et Anthony soient parmi les nommés, leurs notes et leurs dossiers eurent fait que leurs nominations furent inévitable. Aucun de leurs amis ne fut surpris, toutefois, que le fil pour les macarons se dissipa sans que les noms de Scott et de Chloé ne soient appelés, comme s’ils savaient ce qui alla se passer.

Le directeur, M. Braithwaite, prit alors le micro. « Sans tarder plus, j’aimerais que vous applaudissiez les nouveaux préfets-en-chef, Scott Lowry et Chloé Evesham. »

Sauf pour l’acclamation vocale de leurs amis proches, la salle applaudit d’une façon polie mais neutre pendant que Scott et Chloé approchèrent l’estrade, secouèrent la main du directeur, reçurent leurs macarons et retournèrent à leurs places, puis l’assemblé fut dissout et tous retournèrent vers leurs salles de classe.
-O-O-
Pendant cette première semaine de classe, Scott trouva du temps pour ajouter le club d’échecs à ses activités parascolaires en plus de siéger sur les forums de discussion espagnole et français avec Chloé. En tant que préfets-en-chef, Chloé et lui présidèrent également les groupes de résolution de conflits étudiants. Finalement, Chloé et Jess avaient réussit à convaincre Scott, ainsi que Donna, Nicole, Nick et Anthony de s’inscrire au club de badminton, quoique personne n’informa Nick et Anthony de leur habillement usuel quand ils pratiquaient chez Chloé. On parla quelque peu de la possibilité que Donna et Nick sortiraient en double avec Anthony et Nicole mais, pour le moment, rien de concret ne s’est présenté.

Vendredi était la seule journée que Scott ne prit son vélo pour aller à l’école et pour revenir chez lui, puisque c’était la journée que la onzième année avait ses activités sportives. C’était aussi la seule journée qu’il ne salua pas Chloé à la fin de l’école avant de retourner à la maison donc, il n’était nullement surpris qu’il ne l’ait pas vue depuis la prise des présences de l’après-midi. Ce qu’il l’a surpris, toutefois, était qu’elle ne répondit pas non plus à ses habituels textos de fin de journée. Il n’était pas inquiet outre mesure, toutefois, car cela lui arriva parfois d’oublier de remettre son téléphone à recharger ou encore d’épuiser sa carte de minutes.

Après son rarissime trajet en autobus vers Hawkshaw, il dut traverser le développement au complet pour arriver à sa maison, située sur un coin. En entrant, il entendit sa mère à faire la conversation toute seule ; elle dut être au téléphone. En refermant la porte, la poignée lui glissa dans les mains et la porte ferma durement.

Beth l’a entendu et cria « Scott ? Es-ce toi ? Ne te déshabille pas ; nous sortons à l’instant. »

Scott rentra à la salle à diner où sa mère était au téléphone.

« … Scott vient tout juste d’arriver. Nous y serons bientôt. À bientôt… C’est ça… au revoir. »

« Scott…, » dit Beth, tournant vers lui, « t’es mieux de t’assoir, Chérie. Je viens de recevoir de mauvaises nouvelles. »

Scott se tira une chaise vers lui et s’assit, inquiet.

Beth soupira profondément et dit « Il n’y pas de façon facile de dire ceci mais George est mort dans son sommeil tôt ce matin. Susan l’a appris de son frère cet après-midi. Mark a été chercher Chloé et Robert de l’école et Chloé semble avoir très mal prit la nouvelle. »

Scott s’est laissé tomber dans sa chaise ; c’était comme perdre son propre grand-père. Il n’avait pas vraiment connu le père de sa mère puisqu’il était mort quand il était encore très jeune, suivit de sa grand-mère pendant l’hiver de sa septième année d’école à Heywood. Son père s’était coupé de sa propre famille peu après qu’il eut marié Beth donc George et Muriel furent les seuls qui avaient endossé ce rôle qui lui restaient. Anne se sentirait sans doute pareille. Scott comprit qu’il était tout de même égoïste ; George était le grand-père de Chloé et de Robert et Scott sentait qu’il devrait être là pour eux.

Beth s’habilla, prit ses clés de voiture et rejoint Scott à l’auto, disant qu’elle appellerait Anne plus tard dans la soirée. Pendant qu’ils roulèrent vers Edenfield, Scott réfléchissait sur ses pertes antérieures et se demanda comment qu’il pourrait offrir du support à Chloé et a Robert.

Inhabituellement pour elle, Quand Susan répondit à la porte, elle était vêtue. Beth lui enveloppa dans une accolade réconfortante pour un instant, tandis que Scott continua vers le salon, encore à moitié sous le choc. Jess et Robert y étaient, jouant tristement et aléatoirement à un jeu vidéo, encore habillés dans leurs uniformes scolaires. Scott devina que Jess dut se sentir aussi mal que lui puisqu’elle avait perdu son propre grand-père juste avant le début de la neuvième année. S’assoyant sur le plancher à côté de Robert, Scott mit sa main sur l’épaule de Robert et la serra en guise d’encouragement. Robert lâcha son contrôleur et couvrit la main de Scott en lui donnant un sourire triste.

« Je sais comment c’est, » dit Scott, « donc, si tu aurais besoin de moi, je suis disponible, soit à l’école ou au téléphone. Appelles-moi si t’as besoin de parler, n’importe quand. D’accord ? »

« D’accord, merci, » dit Robert, retournant vers le jeu vidéo qui l’intéressa aucunement.

Scott se leva pour offrir ses condoléances à Susan qui était maintenant assise sur l’un des sofas avec Beth. Après avoir reçu son accolade, elle dit que Chloé était dans sa chambre et qu’il devrait monter la rejoindre. Scott se dirigea vers les escaliers et monta.

Cognant doucement à la porte, Scott appela « Chloé, puis-je rentrer ? » Il essaya de nouveau, « Chloé ? »

Ceci fut la première fois qu’il croyait qu’il pouvait lui apporter quelque chose, et elle ne répondit pas. Il aurait pu ouvrir la porte lui-même mais c’était sa chambre, son espace. À entrer sans y être invité serait un viol de la confiance qui s’était établie entre eux. Scott avait connu George beaucoup plus longtemps qu’il ait connu son propre grand-père et il avait sa propre peine qui avait besoin d’être soulagée. Alors il comprit la peine de Chloé mais Chloé s’est repliée sur elle-même. Déçu, il descendit de nouveau. Ayant remarqué que Scott était descendu, Susan lui demanda pourquoi et puis monta elle-même pour voir Chloé.

Quand Susan revint, elle le tapa sur l’épaule pour attirer son attention. « Ça va, Scott, tu peux y aller. Elle avait ses écouteurs et elle ne t’avait pas entendu. »

Cette fois-ci quand Scott cogna à sa porte, Chloé répondit « Entres. »

Quand il ouvrit la porte, Chloé se leva vers une position assise sur le lit, toujours habillée. Ses yeux étaient rouges et bouffis, et plein de larmes. Scott s’est assis à côté d’elle, se reculant pour adosser le mur. Chloé changea de position sur le lit pour s’accoter contre Scott, déposant sa tête sur son épaule. Avec leurs uniformes d’écoliers qui leur gardaient séparés, elle ne se sentait aucunement réconfortée.

« J’ai besoin de sentir ta chaleur… s’il te plaît, déshabilles-toi avec moi. »

Scott et sa mère ne s’étaient pas dévêtus à leur arrivée. Dans toutes leurs années en tant que naturistes, Mike et Beth n’eurent jamais pensé à discuter de l’étiquette naturiste pour de telles situations. Chloé lui avait demandé spécifiquement de se mettre à nu et il n’eut aucune intention de le lui refuser ça. Se levant, il retira sa cravate et veston, les déposant sur sa chaise, puis poursuivi avec son chandail. Chloé retira son propre chandail et, le lançant dans un coin, commença à déboutonner sa blouse. Ils se déshabillèrent en parallèle sauf pour l’arrêt pour que Chloé puisse dégrafer et retirer sa brassière, sa chemise à lui, sa chemise à elle, ses souliers à lui, ses souliers à elle, ses pantalons à lui, ses pantalons à elle, et de suite jusqu’à temps qu’ils étaient là, ensemble, sans artifice.

Scott s’est rassis sur le lit et rampa jusqu’au mur ; Chloé le rejoint, assise elle aussi comme avant, sa tête sur l’épaule de Scott et sa main sur sa poitrine. Ils étaient là, assis tous les deux sur le lit, nus, sans aucun mur qui les séparaient. Ils réalisèrent qu’aucun de leurs copains d’école ne pourrait comprendre ; que les autres ne pourraient saisir la confiance, le soin et le souci du bien-être de l’autre qu’ils avaient jurés l’un pour l’autre dans leurs cœurs.

Après une éternité, ce fut Scott qui brisa le silence. « Je ne sais pas comment je pourrais te réconforter plus en ce moment ; tu sais que je ne crois pas vraiment au ciel ou à une vie après la mort. »

Chloé ne fit qu’acquiescer.

« Toutefois, je suis convaincu que nous ne perdons pas vraiment personne, aussi longtemps qu’elle se trouve ici, » il toucha sa tempe, « ici, » il toucha le tempe de Chloé, « ici, » il déposa sa main sur son cœur, « et ici, » il plaça la paume de sa main sur le cœur de Chloé. « George restera là, dans nos souvenirs, dans nos pensées et dans nos cœurs pour aussi longtemps que nous vivrons. »

« Je ne me souviens pas d’avoir jamais vu George froncer les sourcils sauf le fois qu’il était à me réconforter suite à l’harcèlement à Heywood. Je me souviens de ses blagues plates et son rire contagieux. Je me souviendrai toujours des crèmes glacées qu’il m’acheta quand j’étais plus jeune et ses tours de magie bidon. Simplement dit, je me souviendrai que je l’aimais. »

« Je me souviendrai de sa chaleur, » dit Chloé, « de comment, les premières choses qu’il faisait quand il vint visiter étaient de se déshabiller et puis nous faire à Robert et moi un gros sert-fort, parfois un après l’autre, parfois tous les deux ensemble. Moi aussi, je me souviens de ses crèmes glacées et de comment il me promenait sur ses épaules quand j’étais jeune et de comment il souriait toujours. Il écoutait aussi ; il ne me traitait jamais comme un enfant quand j’avais quelque chose d’important à dire. »

« Tu vois, Chloé, il continue a vivre à mesure que nous parlons de lui. »
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Re: Histoires de Cor; Chloé et les Champs d'Eden

Message par Cor »

Chapitre 11 ; Le Cercle de la Vie
Partie 6

Samedi, le vingt-huit septembre ; l’anniversaire de Scott, mais le temps n’était pas à la fête. Plutôt, sa famille et lui accompagnèrent Susan et sa famille aux funérailles de George à Bristol. Étant plus proche, Anne s’est rendue d’elle-même de Cardiff et attendait leur arrivée chez Muriel.

Là, aussi, étaient le frère de Susan et sa famille. Son frère, Simon, est venu accueillir Susan avec une douce accolade à son arrivée mais sa femme resta où elle était, évitant les nouveaux arrivés durant tout le temps des événements.

Muriel a du se battre pour trouver un directeur de pompes funèbres qui accéderait au souhait par écrit de George d’être enterré de la même façon qu’il est venu au monde ; nu. Quoique George était chrétien et un bon ami du vicaire de la paroisse, Muriel découvrit qu’elle dut consulter la société ‘British Humanist’ pour trouver un directeur de pompes funèbres qui fut d’accord que la nudité était l’état le plus digne de l’humain. Le vicaire ne voyait aucun conflit qui l’empêcherait de prononcer le rite ; George était un homme bien, le tombeau serait fermé et, de toute façon, la façon dont George voulait être enterré lui revenait de droit.

Après l’enterrement, le groupe s’est rendu chez Muriel de nouveau pour un repas léger préparé par les dames de la paroisse, des amies de Muriel. Anne rejoint Scott, Chloé et Robert pour parler et pour se réconforter mutuellement. Des cousins de Chloé et de Robert, un garçon et une fille dont les âges tombèrent entre les leurs, avaient resté à l’écart au début mais, avec hésitation, finirent par approcher les autres.

« Tu t’appelles Chloé, n’est-ce pas, » demanda la fille.

« Oui, je m’appelle Chloé, voici Robert et ceux-ci sont Scott, mon chum et sa sœur Anne. Ils connaissent Grand-maman et Grand-papa depuis toujours. Vous êtes nos cousins, Stacy et Michael… non ? Je n’arrive pas à croire à quel point ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus. »

« Bien, ça c’est à cause de Maman. Papa a toujours voulu venir vous visiter ou encore passer par chez nous quand vous étiez ici mais Maman c’y est toujours opposée, » dit Michael.

« Savez-vous pourquoi, » demanda Robert.

« Oui, Papa nous a dit que vous étiez élevés en tant que naturistes tout comme lui et que Mama refusa même que nous ne nous voyons. Je crois que nous sommes saufs aujourd’hui ; elle n’oserait pas faire une scène avec les amies d’église de Grand-maman aux alentours. Maman ne nous permet même pas de venir ici seuls. »

« Ça c’est dommage puisque Grand-papa et Grand-maman sont venus s’installer ici pour être plus proche de vous deux. » dit Chloé.

« Vraiment ? C’est vrai, » demanda Stacy. « Et tu n’étais pas jalouse ? »

« Ça fait si longtemps que je ne savais pas à quel point ils étaient loin, » répondit Chloé. « De toute façon, quand nous les avions vus, on nous a laissé savoir combien ils nous aimaient et qu’il n’y avait aucune raison d’être jalouse. Je me souviens encore de me cajoler à Grand-papa dans son hamac, juste là, pendant qu’il me lisait une histoire. J’ai dû avoir cinq ans. Plus tard, au fil des années, c’est moi qui lui liserais pendant qu’il me tenait dans ses bras. »

« J’aurais voulu me sentir proche de lui, » dit Stacy.

« Crois-moi, Stacy, » dit Chloé, « il n’y avait rien au monde que grand-papa regretta plus que ne pas pouvoir vous voir plus souvent et le peu de temps qu’il avait avec vous deux. »

« Vraiment ? Juré, craché, » demanda Stacy, la larme à l’œil. Chloé prit Stacy dans ses bras et dit « Absolument. Que la foudre me frappe si je ne dis pas la vérité. »

« Stacy Sutton ! Viens ici, à l’instant ! » cria sa mère des portes-patio de la salle à diner.

Stacy ne bougeait pas de l’accolade réconfortante de sa cousine alors la dame approcha pour arracher sa fille physiquement, pour être arrêté par Simon qui lui dirigeait vers un coin de la cour afin d’avoir quelques mots pointus avec elle dans un endroit plus discret.

« Écoutes, » dit Chloé, « nous devrons partir sous peu. Échangeons nos numéros de téléphone et nous pourrions parler plus quand nous ne serons pas espionnées. »
-O-O-
Comme c’était l’habitude en octobre, la météo pourrit, avec du vent et de la pluie et la température qui chuta. Les activités naturistes extérieures devinrent plus rares, à l’exception de petites courses entre le sauna et le basin de plongé dans la cour chez Jenny et Eddie. Bien que le bain tourbillon des Evesham était agréablement chaud, il n’y avait pas foule. Même si le centre naturiste Eden’s Field n’ouvrirait ses portes officiellement qu’à Pacques, on commença déjà à offrir des abonnements. Au début du mois, peu de temps après que le toit de la bâtisse en béton isolé de la piscine fut terminé, on annonça l’ouverture de la piscine. La première semaine de novembre, donc, Steven Randall et sa petite famille fut parmi ceux qui participèrent à la baignade du mercredi soir.

Pour une fois, il ne pleuvait pas et les élèves furent laissés dehors à l’heur du diner. En tant que préfet-en-chef, Scott avait son mot à dire dans la distribution des quarts donc ce ne fut aucune coïncidence que Nick, Anthony et lui furent toujours libres ensemble. Ils se dirigèrent vers les courts de tennis, espérant de pouvoir pratiquer des passes avec le ballon de soccer d’Anthony mais en approchant, Scott vit un cercle de garçons qui entouraient deux autres qui se battaient. Quand Scott et ses deux compagnons entraient dans la mêlée pour arrêter le combat, Scott vit que les garçons du cercle n’étaient pas des témoins innocents ; ils étaient tout autant à envoyer des coups de poing à l’un des deux au centre. Ce ne fut pas une bataille ; ce fut une ruade.

Puisque les garçons étaient tous de la septième année, Scott n’eut aucun problème à les tasser pour pénétrer au centre de la mêlée grâce à son poids et sa force supérieurs. Ramassant le chef de meute en passant, il continua et écrasa celui-ci contre la clôture en mailles de chaine qui entoura les courts de tennis. Nick maîtrisa un autre des garçons qu’ils avaient vus lancer des coups au sol tandis qu’Anthony restreint leur cible pour l’arrêter de se venger.

« Bon, vous autres, foutez le camp… Et ça presse, » cria Scott, ajoutant « Nous allons nous occuper de vous dès que nous aurons des noms, » pendant que la meute se dissout.

Se tournant vers le à jeune garçon grassouillet qu’il tenait au cou, Scott dit « Bon, évitons des conneries du genre ‘je n’ai rien fait’, je t’ai vu, toi et tes copains, tabasser celui-là ; je t’emmène devant le directeur pour ça. Mais, avant, tu vas me dire c’est quoi ton problème. »

« Ce fif se promène les fesses à l’air, » rétorqua le gros, en colère.

Scott prit un profond respire ; il avait vécu la même chose il ya quatre ans de ça et il ne permettrait pas que la même chose arrive a ce malheureux.

« Et tu sais ça comment ? »

« Son cul est aussi foncé que le reste. »

« C’est quoi, ton nom, » demanda Scott, baissant de ton de façon délibéré et lâchant prise.

« John Graham,’ dit le gros en se redressant, pensant qu’il avait trouvé un allié.

« Eh, bien, je vais t’informer de quelque chose, John Graham. La vérité est que John Graham s’amuse à vérifier les culs des autres garçons dans les douches. N’est-ce pas la vérité, John Graham ? C’est bien de dire la vérité, n’est-ce pas, John Graham ? Même, c’est tellement bien d’avouer la vérité que je vais faire le tour de tous les garçons de la septième et leur dire qu’ils sont mieux de surveiller leurs culs car sinon, ce sera John Graham qui va les surveiller pour eux dans les douches. »

« Et toi, » demanda Scott à celui qui était encore retenu par terre. « Est-ce que toi aussi tu vérifies les culs des autres garçons dans les douches ? »

Le garçon par terre secoua sa tête aussi vigoureusement qu’il le pouvait.

« Nick, Anthony, pourriez-vous emmener ces deux-ci au bureau du directeur ? Je vous rejoindrai dès que j’aurai parlé à celui-là. »

Nick ramassa le garçon par terre et Anthony prit le gros en charge et ils les poussaient vers l’entrée principale. Scott attendit quelque peu, les regardant aller avant de se retourner vers le troisième garçon. Il était mince et bien formé, avec des cheveux blonds et des yeux d’un bleu perçant qui se démarquèrent de son bronzage profond.

« C’est quoi ton nom ? »

« Jason… Jason Richards, » dit le garçon.

« Alors, ce bronzage ; passes-tu tes vacances à l'un des gros centres naturistes en France ? »

« Non, mes grands-parents ont une vieille ferme là-bas. Ma famille y descend pour tout l’été ? »

« Ça, c’est dommage ; rester en famille n’aide pas à rencontrer du nouveau monde. Ma famille à moi se rend jusqu’au Domaine du Soleil dans le Gironde. Nous avons fait de bons amis par-là. En fait, Chloé et moi, nous parlons couramment trois autres langues à cause des amis que nous avons là-bas. »

« Chloé ? »

« Oh, désolé. Tu ne connais probablement pas encore tout le monde. Chloé Evesham est la Préfète-en-Chef et ma blonde. »

« Donc, vous deux, vous êtes également des naturistes ? Je n’en ai jamais connu d’autres, autre que ma famille, je veux dire. »

« Ouais… Écoutes. J’ai déjà vécu exactement le même problème que t’as avec John Graham et sa clique. J’ai dû quitter mon ancienne école à cause de ça. T’as besoin d’amis de ton côté, alors laisse moi t’introduire à mes amis et, ensemble, nous pourrons couper l’herbe sous les pieds de ce John Graham et ses copains. »
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