Ce que je désire vous partager à partir d'aujourd'hui est une série d'histoires écrite par un naturiste anglais du nom de David Lloyd. Il avait commencé par une histoire courte (actuellement le deuxième chapitre dans ce recueil) et a continué avec un deuxième pour 'expliquer' la première et cela a grandit et développé pour finir dans le forme d'un roman de treize chapitres. Plusieurs de ces chapitres sont suffisamment long que je préfères vous les présenter dans des section de 1000 à 1500 mots chaque.
Le titre du livre vient de la ville où réside Chloé, le personnage principal de cette histoire. Au nord de la ville de Mancherster, en Angleterre, il y a une chaîne de montagnes appelée les Pennines. À leur pied, il y a une série de petites municipalités dont Bury, Edenfield et plusieurs autres. C'est surtout entre celles-ci que nos jeunes personnages se déplacent. Si cela vous intéresse, les sœurs Brontë, auteurs par excellence de romans genre 'Harlequin' sont natifs de la région à l'autre côté de ces montagnes. Pour vous permettre à mieux vous situer, j'ai localisé l'endroit où tournent les évènements de l'histoire sur le site Google Maps < https://www.google.ca/maps/@53.6196571, ... authuser=0 >.
J'espère que vous allez apprécier.
Titre d’origine ;
Chloe in the Fields of Eden
Par David Lloyd
Étant un recueil de toutes les histoires de la série ‘Chloe, in Confidence’ par David Lloyd.
Traduit par Cor van de Sande en 2012 et rassemblé en 2013
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Chapitre Un ; R.F. – En solitaire…
Partie 1
« R.F., je crois que ça sera assez pour aujourd’hui. »
Le garçon déposa son livre d’école sur sa couverte et se redressa. Sa mère s’approcha de lui en apportant un cabaret avec un sandwich épais et un verre de jus d’orange. Elle se pencha pour déposer le cabaret sur la chaise longue en même temps qu’il s’étira pour les accepter. Le plâtre sur son bras droit rentra en collision avec le cabaret, renversant le jus.
« C’est une bonne chose qu’on va ôter le plâtre demain. S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est que t’es aucunement gaucher, » dit-elle, lui taquinant de sa gaucherie. Elle comprit tout-à-fait qu’il n’avait pas fait exprès.
Il regarda la cour autour de lui. « Cet endroit va me manquer. Devons-nous absolument déménager, » demanda R.F. en se prélassant au soleil.
« Tu le sais, chéri, » répondit sa mère avec amour. « Il n’y a pas question que tu retournes à cette même école, pas après ce qu’ils t’ont fait. Et nous ne pouvons pas continuer à payer pour des enseignants particuliers pendant que nous continuons à poursuivre les autorités. Je ne pourrais pas, non plus, continuer à enseigner ici, certainement pas pendant que je suis à poursuivre mes employeurs. La maison que nous avons trouvée est plus qu’adéquate et c’est une bonne école que tu vas fréquenter. »
« La cour arrière est loin derrière celle que nous avons ici, par contre. Cela sera difficile de parfaire mon bronzage là-bas, » bougonna-t-il.
« Nous allons garder l’œil ouvert pour une maison mieux nantie dès que tu seras établi dans ta nouvelle école, si nous ne pouvons pas augmenter l’intimité de la cour. Aussi, nous pensions nous inscrire à un centre naturiste fixe, afin de t’accorder plus de liberté et te donner la possibilité de te faire de nouveaux amis. »
« Anne ! Maudite sotte ! Pourquoi avait-elle besoin de s’ouvrir sa trappe, » dit-il en colère.
« Allez… Tu sais que ce n’était pas vraiment de sa faute. Ces garçons qui t’ont brutalisé avaient une limite de tolérance ‘zéro’. Tu sais autant que moi que l’Angleterre est bornée au sujet de la nudité sociale. »
« Anne le savait aussi. Elle aurait dû tenir ça en compte que ses amies ne comprendraient pas. Maudite vache ! »
« Tu vas arrêter ça à l’instant, Monsieur ! Pense à la façon dont elle peut se sentir coupable depuis qu’elle a compris que d’avouer qu’elle était naturiste est retombée sur toi. Elle a laissé tomber son chum et la moitié de ses amies de peur qu’ils ne puissent l’accepter. »
« OH… ! Regarde-ça ! Mon plâtre est disparu tout d’un coup et je n’ai jamais eu ces autres fractures, ni les blessures et hématomes, » répondit-il, sèchement.
Sa mère ne dit mot mais ramassa le cabaret et le porta vers l’intérieur. Elle réfléchit sur comment Anne et son frère étaient proches avant qu’Anne eut fait sa gaffe. De qualifier ce qu’Anne vivait après ce qu’elle avait appris des effets de sa divulgation que d’un simple malaise serait mentir, elle en était morte de honte.
R.F. était pris dans ses propres pensées. Il avait été élevé en tant que naturiste et ne voulait aucunement abandonner ce style de vie. Ce serait comme trahir ses parents et grands-parents, en plus de nier quelque chose qui, non seulement, lui plaisait mais qui était bien et bon en soi. En fait, ce n’était pas d’être naturiste qui lui tourmentait tant mais l’implication qu’il fut pédé, ce qui était tout faux, autant qu’il le sache. Il n’avait rien contre les homosexuels ; le fils de sa vieille marraine, un homme qu’il admirait, avait avoué l’être. Mais quel genre de preuve pourrait convaincre un garçon de douze ans de son orientation sexuelle ? Tout ce qu’il savait, c’est que son imagination se réjouissait à l’idée d’embrasser les filles de sa classe.
Tout ça avait commencé quand une copine de classe d’Anne eut commenté sur la qualité de son bronzage intégral et qu’Anne eut laissé échapper le pot aux roses. La copine d’Anne raconta l’aveu à son chum qui, à son tour, le raconta à son petit frère, une véritable petite peste, qui était dans la même année que R.F. Selon les dires de celui-ci, ce n’étaient que des pédés qui ne se promenaient tout à l’air donc, il allait de soi que R.F. dut être pédé, lui aussi. C’est là que le martyre commença, en premier par des insultes, puis par des coups de poings et des coups de pieds. R.F. était fort et rapide pour un garçon de son âge, mais des voyous ne se déplacent qu’en meutes et il n’eut aucune chance. Il avait déposé une plainte à l’école, mais l’intervention de l’école fut mince. Les voyous nièrent tout, se sont retirés pour quelque temps, puis ont recommencé de plus fort. R.F. avait été un garçon populaire mais aucun de ses amis ne s’est portés à sa défense; certains allèrent même jusqu’à jeter de l’huile sur le feu.
Ce dernier incident, six semaines plus tôt, avait été le pire. R.F. avait emprunté la piste équestre à travers le bois pour se rendre à la maison avec son vélo de montagne. Ses tortionnaires lui avaient tendu une embuscade et lancèrent une branche à travers les broches de la roue avant de son vélo, ce qui l’envoya par-dessus son guidon. Quand il revint à lui, il était en train de se faire prendre en charge par un urgentologue, son casque était fendu en deux, son bras droit était cassé et son vélo avait disparu. La police retrouva son vélo de montagne, avec la roue avant tordue, abandonné dans une mare voisine.
R.F. n’en revenait pas de la stupidité des voyous car, en déplaçant le vélo, ils ont attiré l’attention de la police. Après tout, on ne peut avoir un accident de vélo sans vélo. Il apprit, par après, que l’un de ses vieux copains avait vu l’attaque et s’est senti assez mal pour avoir appelé l’ambulance et la police. Le garçon s’appelait Stuart et R.F. le croyait jadis son meilleur ami. Il aurait dû connaître les opinions de R.F. par rapport aux filles et aurait dû le supporter. Quoique R.F. apprécia que quelqu’un ait appelé aux secours, son sentiment prééminent à propos de Stuart en était un de trahison, et R.F. le lui fit savoir sans mâcher ses mots quand Stuart vint lui visiter à l’hôpital. Rien de ceci ne serait arrivé si ses amis l’avaient supporté.
Il devait être aux alentours de six heures du soir, s’il a su bien interpréter les indices. Cela faisait une heure que les bruits de la circulation s’intensifiaient et maintenant, il entendait sans équivoque le bruit de la voiture de son père qui monta l’entrée en gravillons. Effectivement, quelques minutes plus tard, un grand homme mince avec les mêmes cheveux et menton carré apparut aux abords de la cour, tout aussi nu que son fils. R.F. fit une accolade discrète à Mike, son père, et les deux se rassirent sur la couverture que, précédemment, R.F. occupait en solitaire.
« Ça va être un grand jour demain, le jour que l’on retire ton plâtre, » commença Mike. « Ça fait un mois et demi maintenant que t’es emprisonné ici et c’est loin d’être la chose idéale pour un gars actif comme toi. Ta mère et moi, nous avons acheté quelque chose, quelque chose qui nous plaira à tous les deux. »