Histoires de Cor; L'enseignante

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CHAPITRE 12

« 0h, je suis désolée… est-ce que Marc t’a réveillée ? »

« Cela ne fait rien… je n’ai pas trop bien dormi, de tout façon ; il faisait trop chaud. »

« Ah, bon… Quelle heure penses-tu que c’est ? »

« Bien… je faisais la ‘pitourne’ jusqu’à au moins deux heures. À la fin, j’ai dû abandonner et j’ai enlevé la robe que tu m’avais prêtée et je me suis recouvert qu’avec le drap. J’ai dû m’endormir à ce moment-là. J’imagine que ça doit être aux alentours de six heures trente. »

« Pour ta gouverne, Lisa, il est presque dix heures. Harold sera ici d’ici dix minutes. J’allais justement te réveiller, de toute façon. »

« Quoi ? » Elle s’est étiré un bras pour se couvrir encore plus du drap et comprit soudainement que, pendant la nuit, elle l’avait poussée jusqu’au pied du lit.

« Oh, mon dieu…! Ça fait combien de temps que je suis comme ceci ? Je vais mourir de honte. »

« Pas dans l’immédiat, j’espère… je ne saurais quoi faire avec le corps ; j’engraisse mon jardin qu’avec des matériaux végétales. Je taquine… En fait, je suis debout depuis six heures. T’avais l’air si paisible que je ne voulais pas te déranger. Pourquoi ne pas rester comme ça… je suis certaine que Harold ne s’en plaindrait pas. »

« Dieux! Je ne pourrais me laisser voir ainsi ; que pensera-t-il de moi ? Mais quoi porter…? »

« De tout mon cœur… je croirai qu’il te trouve une très belle femme. J’ai réussit à le garder à dormir dans le canapé-lit à quelque reprises. Les deux dernières fois, j’ai même réussit de le faire se déshabiller ; ce n’était pas facile mais je crois qu’il comprend que c’est beaucoup plus confortable. »

« Il dors sur le divan ? »

« Oui, il est peut-être le père de Marc mais il n’est pas mon genre. Je ne l’empêche pas de visiter son fils… en fait, je l’encourage de venir le plus souvent possible mais lui et moi n’avons aucun intérêt en commun et c’est ainsi que j’aime les choses. »

Lisa s’étirait vers la robe mission que Meredith lui avait prêté, le soupesa et le rejeta. « Non, je ne pourrais porter ça ; je mourrais de la chaleur en dedans de cinq minutes. Peut-être mon linge sera sec. »

Elle courut vers la salle de bain pour vérifier l’état de ses vêtements. Sa blouse fut sèche et elle l’enfila et la boutonna rapidement, puis attrapa ses jeans. Quoiqu’ils n’étaient plus trempes, ils n’étaient pas portables non plus. « Tabernaque…! Oh, désolée ; je n’aurais pas dû avoir dit ça. »

À ce moment, quelqu’un cogna à la porte et Harold rentra au salon. La blouse de Lisa fut à peine assez grande pour recouvrir ses fesses nues. Elle s’est assise rapidement et en diagonale pour que Harold ne puisse voir son entre-jambe. Meredith n’avait pas de tels soucis ; elle étendit sa serviette et s’assoit directement face à Harold.

« Bonjour, tout le monde… et comment va mon grand garçon ? »

« Bien. Je vais bien, merci. Il y avait un programme sur les cerfs-volants, ce matin. Serait-il possible que nous pourrions aller voler un cerf-volant, un jour, Harold ? »

« Je crois bien que ce serait possible, » dit il et regarda Meredith pour une confirmation.

« Pourquoi tu ne l’emmènerais pas au parc cet après-midi, Harold ? Lisa me parlait d’aller magasiner. Nous, les filles, pourrions mieux faire ça sans escorte. »

« Excellente idée. Aimerais-tu ça, Gars ? »

« Youppie ! Oui, s’il te plaît. »

« D’accord, c’est entendu. Maintenant, pourrais-tu nous excuser, Marc ? Je dois parler ‘travail’ avec Mlle Lisa et Meredith. Ça ne devrait pas être trop long. Puis nous allons manger et nous sortirons tout de suite après. »

« D’accord. »

Dés que Marc quitta le salon, Harold a mit les deux femmes au courant des dernières nouvelles. Il narra sa conversation avec Catherine et présenta Lisa avec son portable et le CD avec les dossiers-étudiants. Lisa s’apprêta à insérer le disque quand Harold l’arrêta.

« Non! Prends plutôt l’ordinateur de Meredith. Je ne veux pas de ce CD en proximité de ton portable… ainsi, nous pourrions dire en toute honnêteté que ton portable n’ait jamais contenu des dossiers d’école. »

Tandis que Lisa se leva, sa blouse lui grimpa sur sa taille, exposant ainsi son pubis mais Harold prétendit ne pas remarquer. Les trois se rendirent vers l’ordinateur et Lisa inséra le disque dans le lecteur. Ouvrant le fichier du journal de sa classe, elle indiqua ses notes sur les réactions des enfants lors des activités nus. Elle indiqua aussi la bibliographie des articles sur la psychologie infantile qu’elle avait téléchargée.

« Pourrais-tu me donner une copie de tout ça, Lisa ? »

« Certainement… elles sont dans mon portable. Je voulais les étudier plus en profondeur pendant la fin de semaine alors je les ai téléchargé sur mon portable. Laisse-moi le connecter et je te les imprimerai. »

Aussitôt qu’elle ait inséré la fiche du câble bleu d’Internet, son logiciel de traitement de courrier lui annonça la présence de nouveaux courriels sur le serveur. Les ouvrant, elle vit que l’un d’eux venait de Catherine, lui avisant qu’elle avait rencontré son avocat et qu’elle serait disponible s’il y avait quelque chose qu’elle pouvait faire pour aider, ainsi que le même courriel de Vénéra Sutton. Elle téléchargea et imprima cet article-là ainsi que les autres qu’elle avait consultées.

« Bon, juste pour finir mon rapport, j’ai contacté l’entreprise dont le serveur hébergeait les photos et ils les ont immédiatement retirées mais, comme vous avez pu constater, les nouvelles y ont eu accès entretemps et ils sont maintenant visibles, floutées, sut le site de la station. La seule chose dont on peut remercier le ciel est que le photographe n’a pas pu prendre de bonnes photos de toi. Demain, je vais visiter ce bloc appartements pour trouver d’où viennent les photos.

« Moi, je pense contacter cette Vénéra Sutton, » dit Lisa. « Je devrais au moins la remercier pour avoir payé mon cautionnement. »

« Tu me le dit si t’apprends quelque chose… ? Bon… c’est tout, alors. Mangeons ; j’ai hâte d’aller voler un cerf-volant avec Marc. »

« Très bien, je vais mettre la table, » dit Meredith.

« Laisse-moi-t’aider. » lui dit Lisa.

Harold commença à lire les articles.

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CHAPITRE 13

Lisa et Meredith préparèrent le déjeuner tandis qu’Harold révisait les articles et prenait des notes. Lisa se battait continuellement avec sa blouse-; elle tirait tout le temps sur le pan arrière pour mieux couvrir son derrière mais, à chaque fois, soit que sa blouse s’ouvrit en avant pour exposer son pubis ou s’écartait en haut, dégageant un sein. C’était une guerre à finir.

Elle en revenait pas comment Meredith semblait à l’aise. « Elle n’en fait aucun cas, » pensait-elle, « Même en présence d’Harold. »

Le repas terminé, ils s’habillèrent tous ; Marc pour aller jouer au parc avec Harold. Les dames pour aller magasiner. Meredith avait enfilé un haut moulant avec des shorts ‘safari’ et Lisa, encore avec la robe mission, puisqu’elle n’avait rien d’autre.

Leur premier arrêt fut la pharmacie où Lisa ait renouvelé ses ordonnances et s’est procuré une brosse à dents puis elles se sont rendues au magasin à rayons, où chacun est partie de son côté. Lisa n’avait pas beaucoup d’argent et elle ne voulait pas que Meredith se sente obligée de lui acheter quoi que ce soit ; elle s’était déjà démenée pour elle. Finalement, elle s’est procurée une paire de sandales de marche ‘bon marché’, quelques sous-vêtements, deux paires de shorts, quelques hauts et un paréo, ce qui a plus ou moins épuisé ses fonds.

Quand elle avait terminé ses achats, elle envoya un court texto à Meredith pour se rencontrer au centre du mail et de retourner vers la voiture hybride de Meredith.

Tout à coup, elles entendirent derrière elles le cri de « Regardez, voilà cette enseignante pédée ! »

« De quoi tu parles, Mec ? » disait un autre.

« Tu sais… cette cochonne de la garderie qui laisse les enfants courir à poil. »

« Une malade comme ça ne devrait pas avoir le droit de se promener librement dans la ville, » cria un troisième.
Lisa s’est tourné et vit un groupe de cinq badous s’approcher rapidement d’elles. « Hé, Gonzesse… Je te parle… »

Lisa et Meredith savaient que le groupe voulait leur faire du trouble mais espérèrent arriver à rejoindre leur auto et éviter un conflit.

Puis une autre voix, « HÉ, JE TE PARLE, SALOPE ! » et elles entendirent un ‘FLOP’ à côté d’elles ; on leur avait lancé quelque chose.

« Bon! Ça va faire… ! » cria Meredith, qui d’un coup, s’était retournée et prise une position de combat. Sa démarche, son attitude, tout son être disait que le premier qu’elle toucherait en aurait pour un long séjour à l’hôpital.

Le groupe s’arrêta sec, incapable d’avancer. Sans les lâcher des yeux, Meredith sortit sa trousse de clés et débarra la porte du passager de sa voiture. Encore sans lâcher le groupe des yeux, elle contourna la voiture tandis que Lisa embarqua et débarra l’autre porte. À ce moment-là un agent de sécurité arriva sur les lieux et força le groupe de se disperser.

« Y a du monde ici qui n’apprendrait rien, même à coup de masse… » commenta Meredith. « Toi, comment ça va ? »

« Moi… ? Pas mal, en fait, » répondit Lisa, reprenant ses esprits. « Mais toi… Incroyable! C’est bon à savoir que j’aie quelqu’un qui sait se défendre. »

« Ça… ? » demandait-elle. « Je donne des cours d’autodéfense pour femmes à la salle communautaire. Il arrive que ce soit utile. »

Bientôt, elles furent de retour à la maison, leur maison chaude et humide, et suite à une collation, Meredith eut un texto d’Harold ;
  • ~Marc et moi avons décidé de manger à l’extérieur et de suivre ça avec une tourné de mini-golf. J’espère que cela convient. ~
« Ça a l’air que les gars seront sortis pour encore un bout. » dit-elle en partageant le texto avec Lisa.

« Déesse, qu’il fait chaud » et, retirant son haut, elle se dirigea vers sa chambre. Un moment plus tard, elle revint, nue.

Lisa ne dit rien.

« Penses-tu encore à cette bande de chimpanzés ? » Meredith demanda-t-elle

Lisa hésita quelque peu. « Un peu, peut-être mais j’ai chaud aussi. » Elle tenta de maintenir sa bravoure.

« Ça peut sonner niaiseux mais ça te tenterais-tu d’embarquer dans la barboteuse ? demanda Meredith doucement. « Je t’assure c’est l’endroit le plus frais de la maison et j’ai une bouteille de pinot gris sur la glace. Oses-tu ? »

« D’accord, » répondit Lisa. Elle ne pouvait refuser.

« Merveilleux ! J’emmène le vin, deux coupes, des serviettes et on se retrouve dehors. »

Lisa est allée à la sale de bain et retira sa robe mission. Même s’il faisait chaud, le fait d’ôter sa robe la rafraîchit à l’instant. Elle examina les hauts qu’elle venait d’acheter. « Ça ne me tente pas de le mouiller… ils sont tout neuf. »

Prenant son courage à deux mains, elle sortit de la salle de bain nue.

Meredith était déjà dans l’eau, à verser du vin dans les verres. Elle passa un des coupes à Lisa après qu’elle fut assise. « Ohh… quel délice… » soupira Lisa et pris une gorgée de vin.

« Il n’y a rien que tel lors d’une chaude journée, » admit Meredith.

Les deux parlèrent de choses et d’autres tandis que, lentement mais sûrement, le niveau de vin baissa dans la bouteille. Finalement, Meredith courut vers la cuisine chercher une deuxième bouteille. La conversation coulait aussi librement que le vin. Lisa finit même par oublier qu’elle était nue et dehors.

« D’un coup, la porte de la clôture ouvrit et Marc rentra en courant, suivi par Harold. Lisa fut abasourdie pour un moment puis, comme dans un film au ralenti, elle sauta de la piscine à la vue de tous et prit une des serviettes. Ce fut une serviette à mains ; à peine assez grande pour cacher ses seins et son pubis, laissant son derrière découvert.

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CHAPITRE 14

Harold voyait Lisa vainement essayer de se cacher derrière sa serviette. Montrant visiblement qu’il ne regardait que ses yeux, il dit :

« Je crois que je vais aider Marc à accrocher son cerf-volant pendant que tu irais enfiler quelque chose pour te sentir plu à l’aise… c'est-à-dire, avec moi ici. Meredith… as-tu des punaises ou quelque chose du genre ? »

« Oui, il doit en avoir dans le tiroir ‘fourre-tout’ à gauche du lavabo. » Meredith fit aucun geste pour se couvrir ou de sortir de l’eau.

Harold balaya son bras pour indiquer sa compréhension en rentrant. Lisa attendit au moment de ne plus le voir puis courut vers l’intérieur à son tour vers la salle de bain et le linge qu’elle venait d’acheter. Rapidement, elle enfila un slip et une paire de shorts et, tandis qu’une vague de révolte s’est emparée d’elle, un mini-débardeur sans manches sans avoir enfilé un soutien-gorge au préalable. Elle se sentait soulagée d’être de nouveau ‘présentable’ mais, malgré l’étiquette ‘taille confort’ sur son linge, elle ne se sentait pas du tout confortable.

Elle avait retourné vers le salon et était assise sur le canapé à réfléchir quand Marc sortit de sa chambre en courant. Il s’était débarrassé du linge qu’il portait au parc et alla chercher sa mère pour qu’elle puisse admirer son nouveau cerf-volant. Tandis que Meredith rejoignit Marc dans sa chambre, Harold joignit Lisa au salon.

« Je voudrais m’excuser pour mon costume tantôt ; j’ai pas l’habitude de m’afficher si ‘ouvertement’. »

« Je te comprends tout-à-fait… moi, non plus. Quand Meredith m’ait contacté la première fois pour me demander si j’aimerais rencontrer mon fils, son style de vie m’a complètement déboussolé, tu peux me croire. »

« Comment êtes-vous rencontrés, si ce n’est pas une question trop personnelle ? »

« Ça l’est, effectivement mais cela ne me dérange pas de te répondre. Je présume que tu sais j’étais donneur de sperme ? » Quand Lisa acquiesça, il continua. « C’étais lors de ma première année au fac. Des amis et moi avions vu une annonce dans le journal de l’université que la banque de sperme cherchait des donneurs. Nous avions pensés que cela serait rigolo alors nous y sommes allés. J n’aurais jamais cru que quelque chose en développerait et, de toute façon, les dons étaient sensés être anonymes. »

« Tu peux imaginer ma surprise quand, cinq ans plus tard, j’étais appelé au bureau de la secrétaire pour un appel téléphonique. J’avais été accepté quelque six mois plus tôt et je travaillais comme recherchiste dans un petit cabinet d’avocats à accumuler de l’expérience. La femme au téléphone voulait me rencontrer à un restaurant dans une heure. J’ai demandé la permission auprès d’un des partenaires et je m’y suis rendu. C’était Meredith. »

« Elle avait débuté en me montrant une photo de Marc… il avait peut-être six mois à l’époque. Je devinais qu’elle voulut poursuivre le père pour une pension alimentaire et je commençai à lui expliquer que ce n’était pas mon domaine quand elle me coupa la parole. ‘Vous ne comprenez pas… c’est vous, le père,’ dit-elle. Comme tu peux l’imaginer, je me suis fâché. ‘Madame, vous avez du front tout autour de la tête,’ dis-je. ‘Je ne vous ai jamais vu auparavant et je suis prêt à subir n’importe quel examen pour vous le prouver. Je suis certain de gagner’. »

« Meredith dit alors ‘Vous perdriez car vous êtes effectivement le père. Vous étiez donner à la banque de sperme, il y a cinq ans. Je voulais un fils intelligent, beau et vif d’esprit. J’ai passé tous les donneurs en revue et je vous ai choisit personnellement’. »

« Je lui ai demandé comment elle ait réussit à me retrouver, vu que les dossiers étaient scellés. Elle me regarda comme si j’aurais dit la pire imbécilité. ‘De toute façon, je ne veux aucune pension alimentaire, support financier ou quoi que ce soit de cette nature. Ce que je vous offre, c’est l’occasion de visiter votre fils, sans conditions’. »

« Elle me donna son nom, son adresse et son numéro de téléphone et me proposa que je demande à l’agence d’enquête de mon cabinet de vérifier ses dires. Elle savait tout de moi, ma famille, me résultats scolaires, quelle école secondaire je fréquentais, mes employeurs, qui était notre agence de détectives, tout. Donc, j’ai accepté… que pouvais-je faire d’autre ? Quand j’avais reçu le rapport d’investigation, trois semaines plus tard, elle me téléphona de nouveau le lendemain ; elle savait même que je l’avais reçu. »

« Cela fait de ça, il y a trois ans et demi. J’ai un accès illimité à Marc ; je peux le voir à n’importe quel moment, sans restrictions mais je n’ai aucun droit de regard sur sa formation ; Je peux donner mon opinion à Meredith et elle l’écoutera mais si cela va en encontre de ses principes, elle m’explique, en détail, sur quels points elle est en désaccord. Elle ne veut aucune aide financière et je dis bien aucune du tout ; elle me permet de lui acheter des petits cadeaux comme le cerf-volant et je peux le sortir jouer au mini-golf et des choses comme ça mais si elle croit que j’ai trop dépensé, elle me rembourse l’argent que j’ai dépensé. Une raison que je me bats dans ce procès, au-delà du fait que Marc soit impliqué, est que Meredith te considère comme une amie et qu’ainsi, je me trouve à pouvoir lui rembourser indirectement pour tout ce qu’elle ait investie pour Marc. Ne lui dit pas que je te l’ai dit… de grâce… »

« Une des chose des plus difficiles auxquels j’ai dû m’adapter était son genre ‘déesse de la nature’. J’ai eu une éducation plutôt rigide et, dès le début, elle m’a toujours accueilli complètement nue sauf, évidemment, si nous nous sommes entendus de nous rencontrer quelque part ailleurs. J’ai dû m’y habituer et aussi à accepter que Marc aussi soit souvent nu. Chez moi, c’était tout-à-fait inacceptable. Sa plus récente lubie est que je passe la nuit et que nous prenons notre douche ensemble afin de parfaire son éducation sexuelle… Dieu ! Que cette femme me fait sentir inconfortable ! »

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CHAPITRE 15

Lisa lui répondit, « Ce n’est pas si pire que ça, Harold. Après que j’avais enfin outrepassé ma gêne, Meredith et moi avions eu un temps délicieux, à se tremper nu dans la barboteuse. »

« Ce n’est vraiment pas dans mes cordes, » dit-il. « J’en vois pas l’attrait. »

« Bien… les études que j’ai lu démontrent que les gens qui participent à des activités nues de groupe dans une ambiance positive en bénéficient toutes leurs vies, » lui dit Lisa.

« Quelles sortes de bénéfices ? »

« Entre autres, être en présence de gens nus lors d’activités journalières a tendance à faire croître notre degré de confiance en soi et de réduire le niveau de jugement face à son propre corps. Cela augmente aussi son sens d’appartenance à son environnement et fait place à un style de vie plus sain. »

« J’ai comme l’impression qu’un abonnement à un club gymnastique ferait la même chose, » proposa Harold.

« Non, car cela affecte son identité de façon globale et non pas juste sur le plan physique. L’étude de Vénéra Sutton démontre que la nudité positive est aussi un facteur dans la réussite scolaire. »

Meredith revint enfin au salon. « Marc joue dans sa chambre. Merci pour le cerf-volant, Harold… il l’adore. »

« Pas de problème… j’ai aimé ça aussi. »

« Ça te tentes-tu de rester à souper ? » demanda-t-elle.

« Non, merci mais je crois que je suis mieux de partir, » répondit Harold, cherchant une raison pour justifier sa fuite. « Je veux faire la tournée de la résidence, demain. Je vous tiendrai au courant. »

Sur ça, les deux femmes se mirent ensemble pour préparer quelque chose de léger et rafraîchissant pour contrer la lourdeur du temps.

Pendant le repas, Lisa continua à réfléchir sur ce qu’elle venait de dire à Harold et son propre état habillé à côté de la nudité de Marc et de Meredith. « Je ne croyais jamais à ça, mais je me sens mal-à-l’aise étant la seule personne habillée… »

Malgré que son haut fût d’une légèreté remarquable et qu’elle ne portait pas de soutien-gorge, elle se sentait encore surchauffée. Finalement, elle n’en pouvait plus. S’excusant, elle est allée à la salle de bain. Là, elle constata que ce haut-ci était trempé, également. Elle le retira.

« Quel soulagement ! Pourrais-je aller jusqu’au bout ? »

Elle tira à la ceinture de ses shorts et sentit la brise rafraîchissante sur sa taille. D’un coup impulsif, elle retira ses shorts, également, ne restant qu’en slip.

Quand elle revint, elle sentait que Meredith fut déçue qu’elle n’ait pu franchir cette dernière limite, même si elle n’en faisait pas la remarque. « Voudrais encore un peu plus de salade, Lisa ? »

« Euh… oui, merci, » répondit-elle, gênée de l’avoir déçue.

Après le souper, Marc voulait encore une fois retourner à la barboteuse. Dehors, bon dernier, Lisa retira son slip et embarqua dans l’eau avec les autres et participa pleinement aux jeux collectifs. Après un temps, l’heure de coucher approcha pour Marc et Meredith proposa que tout le monde rentre. Dès qu’elle s’était essuyée, Lisa enfila son slip de nouveau. Malgré la petite taille de son slip, Lisa s’est aussitôt sentie confinée et à l’étroit.

« Marc, vu que tu as été à la trotte toute la journée, je crois que ce serait mieux de venir prendre une douche avant de te coucher, » lui dit Meredith. « Lisa, se te tenterais de nous joindre ? »

Lisa leva ses yeux de sa lecture du rapport de la Dre Sutton et pensa de nouveau à ce que disait Harold.

« D’accord… » Elle entendait ces mots comme s’ils sortaient de la bouche de quelqu’un d’autre.

Elle suivit Marc et Meredith vers la salle de bain et ôta encore une fois son slip. Meredith ajusta la température de l’eau. « Ça va être quelque peu frais… et-ce que ça ira ? demanda-t-elle.

Lisa signa de la tête et rentra après Marc et Meredith. L’eau lui donna de la chaire de poule sur tout son corps pour un moment. Meredith s’est mouillée puis a cédé la place à Lisa.

Après que tout le monde fut savonné et rincé, Meredith sortit en premier, s’essuya et prit la serviette pour envelopper ses cheveux. Puis, c’était le tour de Marc… elle l’enveloppa avec une robe de chambre en tissu-éponge et l’envoya vers sa chambre, Meredith suivant derrière. Lisa, gênée mais euphorique, sortit rapidement, s’essuya et enveloppa, elle aussi, ses cheveux.

« Je n’arrive pas à croire que je viens de faire ça, » pensa-t-elle. Elle choisit plutôt de s’entourer avec le paréo qu’elle avait acheté, le tournant autour de son corps comme une serviette. Quand elle entra au salon, Meredith y était déjà.

Elle lui dit « Marc est couché. Ça te dérangerait si je regardais un peu de télé ? Rien de local, juste du câble. »

Le programme qu’elles choisirent de regarder était une des préférés de Lisa mais elle n’arrivait pas à se mettre à l’aise pour le regarder. Le paréo était en coton léger mais, pour Lisa, c’était comme la plus rugueuse des laines.

Quand le programme fut terminé, Meredith annonça qu’elle allait se coucher puisqu’elle travaillait le lendemain. Dès qu’elle ait quitté le salon, Lisa défit le paréo et nue, fit son lit.

L’alarme préprogrammée de son cellulaire lui réveilla puisque c’était lundi, normalement une journée de travail, du moins, jusqu’ici. Elle enfila de nouveau son paréo mais, cette fois-ci beaucoup moins serré ; elle le croisa devant elle et attacha les deux coins derrière son cou. Pendant que Meredith et Marc se préparaient, Lisa les regarda aller sournoisement ; tandis que Lisa avait l’habitude de s’habiller dès s’être levée, ils faisaient le contraire, restant nu jusqu’au dernier moment possible. Bientôt, ils étaient partis, laissant Lisa seule.

Se dirigeant vers l’ordinateur, elle décida de faire une recherche sur Vénéra Sutton. La simple écriture du nom produit toute une panoplie de liens vers des citations et de références à son rapport, ainsi que d’autres dont elle était indiquée comme co-auteur. Elle découvrit que la Dre Sutton fut fortement respectée comme Sociologue et qu’elle enseignait maintenant à son alma mater. Elle trouva son numéro de téléphone sur la page des contacts du site de l’université.

« Département de Sociologie, » dit la voix au téléphone.

« Oui, j’aimerais parler avec la Dre Sutton, » lui dit Lisa.

Dr Sutton ? Désolée, je ne connais pas ce nom. »

« J’ai trouvé ce numéro de téléphone et son nom sur la page web de l’université… Dre Vénéra Sutton ? »

« Oh, vous voulez dire Dre Vénéra Crenshaw. On m’avait dit qu’elle avait repris son nom de jeune fille mais je ne connaissais pas son nom antérieur. Désolée… je vous la passe. »


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CHAPITRE 16

« Sutton. »

« Dr Sutton, c’est Lisa Cummings à l’appareil. »

« Oh, bonjour, Mme Cummings… je me demandais combien de temps ça vous prendrais pour me rattraper. En fait, vous m’avez fait perdre trente sous… Je m’étais pariée trente sous que vous ne me trouveriez pas avant demain. »

« Disons que j’étais motivée. Combien ça vous a coûté, mon cautionnement ? »

Dr Sutton rit. « Absolument rien. C’est ça la beauté du système justicier Américain ; il n’y a pas vraiment d’échange d’argent… j’ai signé un accusé d’obligation pour 2000 dollars que je devrais payer si vous ne vous présentez pas pour votre plaidoyer. Vous n’avez pas l’intention de quitter la ville dans un avenir rapproché, n’est-ce-pas ? »

Moi ?! Certainement PAS! »

« Vous voyez… j’ai une confiance absolue de ne pas être obligé de payer un seul sous. Bon… que puis-je faire pour vous ? »

« Vous pouvez soulager ma curiosité… pour commencer, votre implication a-t-elle quelque chose a faire avec le fait que votre réceptionniste vous connais sous le nom de ‘Crenshaw’ ? »

« Vous êtes assez vite sur vos patins, n’est-ce-pas ? Je suis impressionnée. Faites-vous quelque chose pour le diner aujourd’hui ? »

« Non… Pas vraiment. Pourquoi? »

« Nous pourrions dîner ensemble… ce que j’ai à vous dire ce fait mieux face-à-face. »

« Aurais-je besoin de témoins ? »

Dr Sutton rit de bon cœur… « Oh, j’aime ça… Est bonne ! Vous pouvez toujours en emmener un, ou même dix, si ça vous chante mais je ne paierai pas pour leurs repas, seulement le vôtre. »

Lisa hésita. « Je ne sais pas… »

« Écoutez, Mme Cummings, vous n’avez aucune raison pour me faire confiance mais je vous assure que je suis de votre côté. Vous aviez raison… ça a à faire avec cet imbécile ; mon frère. J’aimerais vous faire part du linge sale de ma famille. Allez, ce sera amusant… j’en ai des bonnes à vous raconter et le meilleur de tout c’est que c’est la vérité absolue. »

« C’est que… je ne suis pas trop friande de sortir ; j’ai subit les attentions d’une meute d’enragés hier. »

« Est-ce que ça va ? »

La façon dont la Dre Sutton ait demandé auprès de son bien-être convainc Lisa qu’elle n’avait pas d’arrières pensées et elle accepta enfin de la rencontrer. Dr Sutton proposa de venir la chercher peu après midi.

Dès qu’elle ait raccroché elle appela Harold et li fit un compte-rendu de la conversation.

« Tu dis qu’elle vient te chercher à midi… ? Bon ! Ne bouge pas… j’y serai dans une demi-heure. À bientôt. »

Après avoir raccroché avec Harold, elle passa son linge en revue pour voir ce qu’elle mettrait. Ses jeans étaient enfin secs alors elle enfila un slip (de la merde avec la ligne de couture sur les fesses ; elle n’allait pas ‘à la chasse’, après tout), ses jeans et un de ses nouveaux chandails. Elle pensait que la façon son haut mettait ses seins en évidence était plutôt sexy ; peut-être ne devrait-elle pas carrément abandonner de porter de soutiens-gorges. Elle passa ses nouvelles sandales à ses pieds et se regarda dans le miroir pleine grandeur dans la chambre de Meredith.

Elle rit de ce train des pensées décousues qui lui passa par la tête ; premièrement, de refuser de se préoccuper du fait que les plis de son slip soient visibles à travers ses jeans puis, pas une minute plus tard, de vérifier l’apparence des ses seins sans support sous son haut et encore pourquoi une amazone nue comme Meredith aurait besoin d’un miroir pleine grandeur.

En fait, Meredith lui impressionna grandement… elle pourrait très bien être une amazone nue dans ses temps perdues mais, quand elle passait au Centre pour déposer ou pour chercher Marc, elle était toujours très bien mise et le peu de maquillage qu’elle portait était de première qualité et appliqué avec discrétion. Pourtant, elle savait que Meredith n’avait que peu d’argent. Elle se demandait comment elle le faisait et fut quelque peu jalouse.

Lisa finissait de s’habiller et vérifia sa bourse pour voir si elle avait bien rangé la clé supplémentaire que Meredith lui avait donnée (elle l’avait) et que si son téléphone était chargé (il l’était) quand Harold cogna à la porte et l’ouvra avec sa propre clé.

« Salut. T’as l’air différente de la dernière fois qu’on s’est vu… euh, non pas que tu n’avais pas l’air bien la dernière… bon, tu sais ce que je veux dire… »

Lisa rit, gênée également. « Je crois que tu devrais laisser tomber avant que tu te creuses un trou duquel tu ne pourrais plus sortir… je sais EXACTEMENT ce que tu veux dire. Pa contre, ne le dis pas à personne mais je me sentais beaucoup plus à l’aise à ce moment-là, malgré de me sentir gênée à mourir que je me sens actuellement, ‘correctement habillée’. Je suis de plus en plus convaincue que Meredith a eu la bonne idée.-»

« Oh… d’accord… bon. Ce n’est pour ça que je suis venu. J’ai passé par le bureau de notre agence d’investigation, tu sais, celui que je t’avais dit qui avait enquêté sur les antécédents de Meredith il y a quelques années ? Je leur ai emprunté quelques équipements. Voici une enregistreuse compacte ; je veux que tu enregistres tout ce qu’elle dit. Elle est bonne pour huit heures. Ça fait une bosse mais avec de la chance, on croira que c’est un lecteur MP3. Voici votre enregistreuse ‘officielle’, quand elle commence de parler, demandes-là si tu pourrais enregistrer la conversation. Si elle dit ‘oui’, pas de problème. Si elle dit ‘non’, par contre, boudes un peu mais fermes-là et laisses-là sur la table afin de prouver que tu ne l’as pas rallumée sournoisement. Tu me suis ? »

« … »

« Bon, maintenant pour le dernier item…glisses ceci contre le bas de ton dos, sous ton slip… » et il lui donné un petit disque plat de la taille d’un trente sous, « côté argenté contre la peau. C’est une sonde GPS. Le contact avec la peau l’active ; une fois activée, quand on l’enlève, ça l’éteint de nouveau mais auparavant, elle fait sonner une alarme. Je suis peut-être parano mais Meredith m’a raconté votre petite ‘aventure’ hier et je préfère ne pas prendre de chances. As-tu des questions ? Bon ; à ce soir, donc. Bonne chance. »

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CHAPITRE 17

Quand Harold était parti, Lisa retourna vers le miroir et s’examina attentivement ; la sonde GPS était invisible et l’enregistreuse compacte semblait inoffensive mais elle ne se sentait pas véritablement à jouer à ‘James Bond’. Dr Sutton ou plutôt la Dre. Crenshaw lui avait semblé honnête au téléphone et avait quand même promis de payer son cautionnement. L’enregistreuse lui semblait de manquer d’égards envers elle.

Quelques minutes plus tard, une voiture arrêta devant la porte. Une femme d’une carrure forte mais belle en dépit de ça sortit. Elle était bien habillée sans exagération. Elle cogna à la porte.

« Bonjour, je suis Vénéra Crenshaw, » dit-elle avec sûreté. « Êtes-vous Lisa Cummings ? »

« Oui, c’est moi. »

« Mme Cummings, je suis contente de vous rencontrer enfin. Êtes-vous prête ? »

« Oui, que vous nous proposez ? » demanda-t-elle avec une pointe d’anxiété.

« Je pensais d’un endroit à proximité de l’université… vous connaissez ‘Chez Louise’ ? » Elle nommait un restaurant huppé près du campus.

« Je le connais de nom… je ne suis jamais été. »

Elles embarquèrent dans la voiture du docteur. Arrivé sur place, le maître d’hôtel les guida vers une banquette isolée car le docteur avait pris la peine de réserver d’avance. Elles commandèrent tous deux des apéritifs.

« Merci d’accepter de me rencontrer, Mme Cummings. Et merci pour me faire confiance. »

« Je dois admettre à quelques hésitations, vue que vous êtes de la même famille de quelqu’un qui semble m'haïr avec passion. Oh, et appelez-moi Lisa. »

« Vous faites référence à mon frère cadet. C’est un véritable poison… je regrette qu’il vous a fait autant de soucis. »

« Merci, » dit Lisa, quelque peu confuse.

« Donc… vous avez lu mon article. Qu’en pensez-vous ? »

Lisa hésita, et choisit ses mots avec précaution. « Les arguments que vous soulevez sont très convaincants. Ils répètent ceux d’autres articles que j’avais lus au sujet des liens enfants-parents étant renforcés quand la nudité collective joue in rôle positif dans leur développement. »

« C’est effectivement vrai mais ma recherche l’a emmené beaucoup plus loin. »

Oui, lier la nudité à la réussite scolaire est innovateur. »

« Ma recherche a confirmé que les enfants qui se trouvent régulièrement dans un milieu nudiste se trouvent également, sans exception, dans le top cinq pourcent lors d’évaluations standardisés en comparaison avec des enfants ‘textiles’.

« Oui, ça c’est vraiment impressionnant. Dites-moi ce que votre frère pense de vos recherches ? »

« Laissez-moi vous raconter quelque chose à propos de mon frère, Eugène, » dit-elle en sortant sa tablette électronique. « Nous avions grandit pas trop loin d’où nous habitons actuellement. Nous avons été élevés par des parents aimants dans un milieu que je qualifierais tout-à-fait normal pour l’époque. Mon père fut comptable et ma mère était femme au foyer. Nous allions à l’école, mon père coupait le gazon le samedi matin et nous allions à l’église le dimanche, exactement comme tous nos voisins… sauf que, à l’intérieur de la maison, nous étions nus. »

Vénéra tourna la tablette afin que Lisa puisse la voir et ouvrit un fichier nommé ‘photos familiales’. La première photo à se défiler était en couleur et, en jugeant du style des coiffures, datait de la fin des années 70 ou le début des années 80. On y voyait deux adultes et une fille et un garçon adolescents ; une famille tout-à-fait traditionnelle sauf qu’ils étaient tous nus.

« Candace, ma mère avait été élevée en tant que nudiste et a introduit cette mode de vie à mon père, Chuck. D’un commun accord, ils nous ont élevés de la même façon. »

La tablette continua a faire défiler photo après photo de Vénéra, d’Eugène et de leurs parents.

« Alors, que c’est-il arrivé ? »

« Nous nous sommes tous les deux dirigés vers l’université. Moi, j’ai continué à pratiquer le naturisme. Mon frère, quant à lui, c’est fait embarquer par une gang de fanatiques pour qui la nudité est à peine tolérée pour la procréation. Il est très passionné dans ses interventions pour empêcher des naturistes de vivre leurs vies en paix et il n’hésite aucunement à utiliser tous les moyens à sa disposition. »

« C’est donc pour ça que vous avez payé mon cautionnement et choisit le thème de votre recherche ? » demanda Lisa.

« C’est effectivement pour ça que je vous ai sorti de prison, » admit Vénéra. « Ma recherche est plutôt une passion. Je crois fermement dans la mode de vie naturiste et de ses bienfaits. Même le fait que mon frère a un doctorat, lui aussi, confirme mon hypothèse. Pour résumer, mon but de vous rencontrer est de vous offrir mon aide avec tous mes moyens. »

Lisa se souvint de son enregistreuse et de sa sonde. « Dr Crenshaw, je dois vous avouez quelque chose. Mon avocat, Harold Pettigrew et moi, n’avions aucune idée de votre motivation lors de cette rencontre. Vu le comportement de votre frère, l’attention des journalistes et de cette meute hier, nous croyons mieux d’enregistrer notre conversation. Je porte également une sonde GPS, afin que l’on puisse me suivre. Je regrette sincèrement de ne pas avoir eu plus confiance en vous. »

Vénéra étira une main pour serrer celle de Lisa. « N’y pensez même pas… vous avez beaucoup enduré ces derniers jours. Mon offre de vous aider demeure valide. »

Elles finirent le repas en parlant de philosophies éducatives, la nudité, les tribunaux et la famille de Vénéra. Finalement, Dr Crenshaw a dû retourner à l’université et elle déposa Lisa devant la porte de Meredith. 
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CHAPITRE 18

Quand Lisa entra chez Meredith, l’air surchauffé semblable à celle d’une fournaise lui agressa. Se dirigeant rapidement vers la salle de bain, où elle garda son linge dans une armoire au-dessus de la laveuse, et retira son linge collant. Se souvenant juste à temps de sa sonde GPS, elle appela Harold pour lui dire qu’elle était de retour et qu’elle avait l’intention de retirer la sonde.

Harold lui demanda d’attendre deux minutes pour qu’il puisse aviser l’agence et puis de procéder. En attendant, elle fit le tour de la maison, ouvrant toutes les fenêtres pour que la brize puisse rafraîchir la place. Terminée, et convaincue qu’Harold ait eu suffisamment de temps, elle retira son slip et mis la sonde avec le reste des appareils qu’Harold lui avait prêté. La brize fut un soulagement mais elle avait encore chaud. Sur un coup de tête, elle sortit et, prenant le boyau, régla le pistolet pour une pluie fine et le dirigea vers le ciel tandis qu’elle sautillait et dansait, en riant, sous les gouttelettes tombantes… c’était le paradis ; elle se sentait comme une petite fille.

Elle dansait toujours sous cette pluie artificielle quand Marc et Meredith apparurent dans l’aperture de la porte de cuisine. Lisa arrêta, étonnée… puis, avec un air à tenter le diable, cria « Allez, vous deux… venez ; c’est fantastique ! »

Marc et Meredith n’ont pas eu besoin d’aucun encouragement supplémentaire ; des vêtements volèrent en toutes directions et, quelques secondes plus tard, ils rirent et sautillèrent tous autour du boyau comme des farfadets. Après dix minutes, ils rirent tous tellement qu’ils n’arrivèrent même plus à rester debout ; les deux femmes s’assirent dans des chaises de jardin pour se sécher à l’air libre tandis que Marc tira la barbotteuse en position et commença à le remplir.

Meredith questionna Lisa sur sa journée mais Lisa, en indiquant Marc de la tête, proposa qu’elle entende l’arrivée d’Harold ce soir pour en parler. Le souper ce soir-là était un Tabbouleh, un plat de la Syrie fait de couscous, des piments doux rouges et verts marinés, de la laitue romaine et d’olives noires, sauf que Meredith y ajouta aussi des dates, des raisins, des pois seiches, de l’ail et de la ciboulette. Ils le mangèrent à la manière des Bédouins ; assis par terre autour d’un immense bol central sur une petite table avec les doigts de la main droite. Pour accompagner le repas, Meredith avait préparé un pot de thé vert ; elle ajouta un peu de miel à celui de Marc mais les deux femmes prirent le leur sans rien. Pour le dessert, Meredith avait arrêté chercher des Baklava, une pâtisserie fait de pâte feuilletée, de noix et noyé dans du miel.

« Déesse, Meredith, je ne sais pas comment tu arrive à maintenir ton poids si tu mange comme ça à tous le jours. »

« Je ne sais pas… j’imagine que les dieux me sourient… En fait, ce que nous avons mangés est un repas équilibré à faible calories. J’admets d’avoir exagéré avec les Baklava mais de temps en temps n’est pas coutume et la pâtisserie où je l’achète utilise du miel au lieu que sucre liquide, donc plus facile à assimiler. De toute façon, le thé vert aidera à le faire passer. Parlant de thé vert, je suis mieux d’en partir un autre pot. J’espère que cela ne te dérangera pas d’être obligée de te lever pendant la nuit pour aller pisser. Pourrais-tu rentrer le pot pendant que je passe le patio au boyau ? C’est ça que j’adore de ce repas… le nettoyage est archi-simple. Nous le mangeons à peu près une fois par semaine. »

Elles se rincèrent au boyau et se séchèrent avec les serviettes sur lesquelles elles étaient assises. Pendant qu’elles finissaient la petite quantité de vaisselle dans la cuisine, Lisa posa une question. « Meredith, puis-je te demander quelque chose d’indiscret… ? Hier, à la pharmacie, j’avais oublié de m’acheter de serviettes sanitaires et j’arrive bientôt à la date fatidique. J’ai fouillé la salle de bain aujourd’hui mais j’en ai pas trouvé et, quand vous êtes arrivés, j’ai remarqué que tu ne portais pas de slip. Es-tu à l’épreuve de fuites ou es-je en train de piler sur du terrain privé-? »

« Pas du tout, » ria-t-elle. « À ce sujet, je suis pleinement fonctionnelle, comme disait Data sur l’émission ‘Star Trek’. Non, J’utilise une coupe menstruelle, c’est un article en silicone semblable à un diaphragme ; tu l’insères et tous les huit heures, à peu près, ou plus souvent, au besoin, tu la sors, la rince à l’eau chaude et l’insères de nouveau… ni vu, ni connu. C’est moins cher à la longue et meilleur pour l’environnement. Si tu veux, je pourrais t’en acheter une demain ; il n’y en qu’une seule place en ville qui les tient. »

« Bonsoir, mesdames… est-ce que Marc est dans sa chambre ? »

Lisa pivota sur elle-même, surprise. Sauf que cette fois-ci, elle ne fit aucun geste pour ce couvrir ou pour ce cacher derrière son linge à vaisselle. « Bonsoir, Harold. Nous étions à ramasser… As-tu mangé… ? Il en reste beaucoup. »

« S’il vous plaît… Je reviens à l’instant ; je veux juste dire bonjour à Marc. »

Lisa sortit un bol et une fourchette ; elle doutait qu’Harold était rendu confortable à manger avec les doigts et servit une bonne portion de la mixture.

Pendant qu’il mangeait, Lisa raconta son entrevue avec Vénéra et, par après, Harold raconta sa journée à visiter le bloc-appartement, tout en insérant des compliments sur le repas. « J’ai parlé avec la majorité des résidents, incluant ceux dont le balcon semble être celui d’où viennent les photos. Quand j’expliquai pourquoi j’étais là, ils insistèrent à que j’examine leurs balcons. La plupart ne voyaient aucun mal à se baigner nu, et surtout pas pour les jeunes enfants… ‘Dans notre temps, nous n’avions pas de maillots’ dirent un couple. En tout cas, Catherine a encore de la misère à garder les enfants habillés – au moins la moitié étaient encore nu. J’ai parlé avec l’agence, ils mettront un agent à surveiller le balcon suspect ; si le photographe se présente de nouveau, nous allons le coincer. »

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CHAPITRE 19

« Ça me semble prometteur, » dit Lisa. « Je me demande si… »

Ces pensés furent interrompues par la sonnerie du cellulaire d’Harold. « Je vais prendre cet appel, si cela ne vous dérange pas. »

« … »

« Oui, c’est Harold Pettigrew à l’appareil… »

« … »

« Je vois… »

« … »

« Je vois. Je lui demanderai et je vous téléphonerai de nouveau à ce numéro, » dit Harold et raccrocha. « Ça, c’était la mère d’un de tes enfants, Beth Berenson. Elle aimerait savoir si tu serais prête à rencontrer les parents de nouveau. Il semblerait que les enfants ne sont plus contrôlables. »

Lisa fut toute excitée. « Je le voudrais beaucoup. Dis-leur que j’ai dit avec grand plaisir. »

« Je comprends que tu le voudrais, » répondit Harold. « Mais en tant que ton avocat, je te le déconseillerais. Cela me semble être de la collusion.-»

« Je ne vois pas comment cela pourrait en être. Et j’ai l’impression que je ne ferai que parler aux parents, pas les enfants. Je pourrais peut-être inviter Dr Crenshaw à leur parler. »

Harold réfléchit quelques instants. « Bon, d’accord. Je ne suis pas certain que ce serait une bonne idée, mais je vais y accéder. J’imagine que tu pourrais la rappeler et vous entendre sur la rencontre. »

« Merveilleux ! » dit Lisa, qui avait hâte de rencontrer les parents de nouveau.

Harold pensa qu’il était temps qu’il parte. Lisa rappela Beth pour lui signifier son accord. Beth suggéra qu’ils se rencontrent le plus tôt possible, même peut-être le lendemain soir. Après avoir raccroché, Lisa envoya un courriel à Vénéra qui lui répondit à l’instant qu’elle serait disponible lendemain soir.

« Si tu veux, » lui dit Meredith, « nous pourrions même tenir la rencontre ici. »

« Oh, merci, » dit Lisa. « Je ne suis certaine de ce que Beth ait en tête mais je lui passerai l’invitation. »

« À propos, » continua Meredith, « j’ai remarqué que t’étais nue quand nous sommes arrivés et que tu n’as même pas sursauté quand Harold s’est présenté, tantôt. Est-ce possible que tu ais passé au ‘côté obscur’ comme tu l’avais nommé ? »

Lisa haussa les épaules. « J’admets que cela m’ait fait beaucoup réagir au début mais d’être continuellement dans votre présence à tous les deux, d’avoir longuement parlé avec Vénéra et aussi, à entendre Harold dire que les enfants semblent vouloir rester nu, il me semble de plus en plus qu’être nu, c’est normal. »

Après que Meredith c’est couché, Lisa a passé à la salle d’ordi et commença à échanger des courriels avec Vénéra. Ensemble, elles planifièrent le déroulement de la soirée.

Le lendemain matin, elle s’est réveillée soulagée, comme si elle fut libérée d’une lourde charge. Elle s’est occupée d’habiller Marc et de lui préparer son petit déjeuner afin que Meredith aie un peu de temps pour elle.

Lisa passa la journée à organiser les maintes petits détails de la soirée. Elle fut en contact constante avec Beth et Vénéra ; Beth s’est offert à contacter les autres parents, de trouver des chaises pliantes et distribuer la préparation d’un buffet pour soulager Meredith tandis qu’avec Vénéra, elle monta une présentation ‘PowerPoint’ pour illustrer la présentation de sa recherche. La réunion était prévue pour dix-neuf heures.

L’après-midi avança à grands pas et Meredith et Marc arrivèrent à la maison. Rapidement, ils se sont déshabillés et Meredith et Lisa se sont mises ensemble pour passer un rapide coup de serpillière. Le cellulaire de Lisa sonna ; c’était Harold. Elle le mit sur ‘mains libre’ afin de pouvoir continuer son ménage. « Lisa, j’ai une bonne nouvelle… mon agent a surpris le voyeur à l’appareil-photo vers trois heures cet après-midi. Il a téléphoné la police et ils l’ont arrêté ! »

« Non… ! » exclamèrent Lisa et Meredith ensemble.

« Oui, il paraîtrait que c’est le fils de l’un des résidents. Je n’ai pas encore les détails mais j’en aurai certainement dès qu’ils publient l’arrestation. »

« C’est une excellente nouvelle, Harold. Tenez-nous au courant, d’accord ? »

Sur ça, il raccrocha afin que les dames puissent finir de se préparer. Il était déjà dix-huit heures et Lisa reçut un texto de Vénéra pour lui dire qu’elle était en chemin. Lisa lui répondit de monter et que la porte serait ouverte.

« Salut ! Lisa, êtes-vous là ? » Vénéra appela du portique.

« Nous sommes dans le salon. »

« J’ai apporté mon projecteur, mon portable et mon écran, » expliqua Vénéra en rentrant vers le salon. « Oh, vous êtes encore nus. »

« Oh, Vénéra, désolée… » dit Lisa en rougissant. « J’avais oublié. »

« J’imagine qu’il serait mieux que nous nous habillons pour la visite, » admit Meredith.

Les trois partirent à rire et, après que Lisa ait fait les introductions, Meredith indiqua à Vénéra où elle pourrait installer son équipement puis elles sortirent s’habiller – Meredith dans une robe d’été et Lisa dans son short et un débardeur.

Bientôt, les invités arrivèrent. Beth et son mari, Joe, furent les premiers, suivis de Cathy Ackerman, puis Rose, Karine et son mari, Gilles… Dans peu de temps, tous les parents des enfants furent présents dans le salon de Meredith. Lisa fut en extase avec le nombre d’invités.

« Merci d’être venus en si grand nombre, » dit Lisa à la ronde. ‘Je suis impressionné par le buffet, également. Je propose que nous mangions un peu et que nous nous installions pour visionner la présentation. »

« Bonsoir, mon nom est Dr Vénéra Crenshaw, » dit-elle pour commencer. « Et oui, au cas que vous vous posiez la question, Eugène Crenshaw est mon frère. Je crois que certains de vous le connaissent. » Elle afficha une photo moins que flatteuse de lui sur l’écran.

« Je ne suis pas venue ici pour parler de lui. Plutôt, je suis venue pour parler de ma recherche… ma passion, en quelque sorte. Il y a quelques semaines, j’ai publié mon rapport après cinq ans d’analyses et de cumul de données. Elle a pour titre ‘La nudité, le naturisme, le nudisme et leurs effets sur le succès scolaire’. »

Le titre fut affiché sur l’écran. « Ensemble, mes étudiants et moi, avons monté un projet de recherche complet, que Lisa et Meredith vous distribuent actuellement. Ce que nous avons découvert a des implications immenses ; les jeunes qui sont exposés à un environnement de nudité positif avec leurs parents ou autres modèles réussissent mieux à l’école. »

Elle changea l’image sur l’écran pour une de sa mère et elle. Elles étaient nues, tous les deux.
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CHAPITRE 20

« Cette photo a été prise il y a dix ans… » dit Vénéra. « La dame à gauche est ma mère ; elle est maintenant une vieille dame agile de soixante-dix et elle est aussi diablotine qu’elle l’était il y a cinquante ans. Mes parents étaient des naturistes et mon frère et moi furent élevés ainsi, également. »

Quand nous étions à l’université, mon frère s’est fait enrouler par un groupe chrétien d’extrême droite qui lui a convaincu à accepter leurs croyances étroites et rigides. Je ne partage aucunement ses croyances mais le simple fait qu’il ait fait un doctorat en religions comparatives, tout comme le mien est en sociologie, souligne le point que j’aimerais partager avec vous ce soir. C’est ceci ; les enfants élevés dans une ambiance ouverte au naturisme font de dix à vingt-cinq pourcent mieux à l’école que des enfants non naturistes, tout autre variable confondu. »

« Allô… Il y a-t-il quelqu’un… ? »

Lisa, tout en se demandant qui cela pourrait être, est allée répondre. Elle revint au salon suivie de Catherine.
« Bonsoir, tout le monde… » dit Catherine aimablement. « Oh, vous avez commencé sans moi. Qu’est-ce que j’ai manqué ? »

Plusieurs des parents la saluèrent.

« Catherine… as-tu mangé ? Je pourrais te préparer une assiette pendant que Vénéra continue. Oh, désolée… Catherine, voici Dr Vénéra Crenshaw. Vénéra, ceci est Catherine Harris, l’enseignante que la Commission ait choisie pour me remplacer au Centre… et mon amie. »

Les deux se secouèrent la main. Catherine tourna vers Lisa. « En fait, ça ne fait qu’une heure que j’ai appris de cette réunion et ça m’a pris jusqu’à maintenant de trouver où elle avait eu lieu, donc… oui… j’aimerais bien manger une croute. Mais, allez… continuez. »

Deux des parents se tassèrent pour faire de la place pendant que Vénéra résuma ce qu’elle avait dit puis continua pour des bonnes quarante-cinq minutes de plus. Malgré cela, elle n’a qu’écumé le document, évitant les citations, les références et les études connexes lourdes qui supportaient sa recherche. Après, il y avait une longue période de questions, à la fois précises et pertinentes. Il était évident que ces parents n’étaient pas du genre à gober des infos prédigérées.

Graduellement, l’atmosphère de la réunion changea de ‘De quoi parlez-vous ?’ vers ‘Comment arriverons-nous à atteindre cela ?’ tandis que suggestion et opinion rebondit d’un bout du salon vers l’autre comme des balles de ping-pong. Meredith, convaincue dès le début de la véracité des propos de Vénéra, avait passé le début de la réunion avec Marc dans sa chambre et ne sortait que quand les voix devinrent animées. La fin de la période des questions coïncidait avec l’heure de couché de Marc, donc, à partir de ce temps, elle pu participer pleinement à la discussion.

Beth, en tant qu’organisatrice de la rencontre, fut présidente d’office des parents. « Écoutez… depuis que Lisa fut l’enseignante de Jérémy, Joe et moi avions remarqué à quel point il a avancé… il est devenu confiant, sur de lui et respectueux et ne dit que du bon de son enseignante. La semaine dernière, il est venu à la maison avec une histoire dans laquelle une étoile serait responsable des canicules du mois d’août. Quand je lui ai demandé d’où il tenait cela, il m’ait répondu que Mlle Lisa le lui avait raconté. Cela me semblait tellement fabuleux, que je l’ai vérifié. Non seulement fut ce que Jeremy me disait la vérité mais ce que je trouvai encore plus incroyable est qu’elle ait pu le raconter à un jeune de quatre ans pour qu’il s’en souvienne sans se tromper. Je suis certaine que les autres parents ont des histoires semblables. »

« Toutefois, ce n’est pas ça le plus important… ce qui est le plus important est que depuis vendredi quand Lisa fut arrêtée, Jérémy n’est plus le même ; il est irritable, bougon et ne rapporte plus d’histoires de l’école. Je suis convaincue, Catherine, que ce n’est pas de ta faute car il insiste qu’il t’aime beaucoup. Joe et moi, nous ne pouvons que conclure que Lisa laissait la liberté aux enfants de vivre et si cette liberté inclut qu’il se promène nu, ainsi soit-il.

Les autres parents ajoutèrent des murmures d’approbation.

Catherine prit la parole. « J’apprécie vos soucis, Mme Berenson et, croyez-moi, j’aimerais rien de plus que de vous faire plaisir. Malheureusement, je ne le peux pas. Le centre appartient à la Commission Scolaire et j’ai reçu des directives strictes de mon superviseur de m’assurer que les enfants restent habillés. Ça a été une guerre à finir toute la semaine et toute cette chicane n’a qu’empoisonné l’atmosphère. Je déteste la situation autant que vous, sinon plus, car c’est moi qui avait acheté les barboteuses et qui les a installées le premier matin. »

Là, c’est Cathy Ackerman qui prit la parole ; « Quand Lisa ait apporté la question des maillots de bain, j’étais de ceux qui croyaient qu’en fournissant un maillot, j’allégerais la situation. Je n’ai pas d’objection que mon Alexa se promène nu ; jusqu’à ses deux ans, elle était plus souvent nue qu’habillée. Pour être franc, s’était plus facile de la garder propre ainsi. Depuis lors, elle est habillée… jusqu’à la semaine dernière et comme Beth, j’ai remarqué à quel point son comportement avait changé… Je veux ravoir ma vieille Alexa, mon Alexa bienheureuse et NUE. J’ai une confiance absolue en Lisa comme son enseignante et, vue ce que Vénéra vient de nous dire, je serais plus qu’heureuse si Lisa accepterait de se dénuder aussi. Je vous assure tous que dorénavant, aussi souvent que possible, moi, je serai nue à la maison. »

Il y avait un autre murmure d’approbation général. « Je regrette de toujours être la trouble-fête, » dit Catherine, « mais ce ne sera pas possible, ça non plus… Tant que le procès n’aura pas eu lieu et que Lisa soit déclarée ‘non coupable’, la Commission ne permettra pas à Lisa de s’approcher des enfants. »

« Alors, c’est simple… » dit Meredith, « demain, je retiens Marc à la maison ! Lisa habite ici depuis son arrestation, donc… aussi loin que cela me concerne, rien n’aura changé sauf que Lisa sera ici avec Marc au lieu d’être au Centre de la petite enfance avec lui. »

Beth dit… « Ce que nous avons besoin est un endroit où nos enfants puissent être nu sans que ça dérange personne. »

« Le seul endroit comme ça que vous trouverez est dans un centre naturiste, » dit Vénéra.
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CHAPITRE 21

« Un centre naturiste ? » demanda Beth. « Je ne sais même pas s’il y en a un dans les environs. »

« Il y en a un, » dit Vénéra. « Il s’appelle ‘Sunny Acres’. Il se trouve à quelque cinquante cinq kilomètres à Williamsdale. Cela fait des années que je suis membre, et mes parents aussi. »

« Nous devrons les contacter, » commenta Beth. « Il se pourrait fort bien qu’ils ne soient pas d’accord. »

« Ça veut dire des déplacements, » rajouta Cathy Ackerman. « À qui pourrions-nous demander de s’occuper de ça ? »

« J’irai, moi, » proposa Vénéra. « J’avais promis Lisa que j’aiderai de tous mes moyens et puisque je connais ‘Sunny Acres’ depuis longtemps, il serait probablement le mieux si ce serait moi qui fait les premières avances. »

La proposition fut acceptée de tous.

« Alors, que fait-on, entretemps, » demanda Joe Berenson. « Je veux dire, au sujet du Centre… ? »

« Je ne veux pas forcer la main de Lisa, » dit Meredith, « mais je suis disposé à offrir ma maison si elle voudrais bien s’occuper des enfants ici. »

« Oh, j’adorerai si je le pouvais ! » exclama Lisa. « Les enfants me manquent terriblement. »

« Vous savez, la Commission en récolte des sous pour le Centre, » dit Beth avec conviction. Si nous retirions nos enfants en bloc demain, cela leur donnerait un message clair. »

« Cela tombera pile, » ajouta Joe. « Le prochain versement pour les frais de scolarité est dû pour la fin de cette semaine. »

« Effectivement, ce serait un message percutant, » dit Cathy Ackerman. « Je propose que c’est ça que nous faisions. »

« Avant de brûler tous les ponts, puis-je demander qu’un autre parent se joint à moi, du moins jusqu’à la fin du procès, si ce n’est pour témoigner qu’il n’y ait aucune impropriété ? »

« Je crois que c’est une demande tout-à-fait sensible vu les circonstances, » dit Beth. « Nous pourrions peut-être établir une liste de disponibilité J’ai plusieurs heures à récupérer. Mon horaire est assez flexible ces temps-ci ; je pourrais venir demain. »

« Je veux qu’il soit clairement compris de tous que Lisa et l’autre parent seront nus et que les enfants le seront aussi, » ajouta Cathy Ackerman. « Comme je l’ai dit tantôt, je veux retrouver la Alexa de jadis. »

« C’est peu payer pour les bénéfices que cela nous apportera,’ mentionna Beth. « Je n’en reviens pas des pas de géants que les enfants ont faits depuis une semaine. »

« Vous serez peut-être surpris, » commenta Vénéra. « Les bénéfices du naturisme ne se limitent pas aux jeunes enfants. »

« Je peux vous dire que j’étais extrêmement hésitante mais Meredith m’a fait sentir tout-à-fait à l’aise, » raconta Lisa. « Probablement, la meilleure chose qu’elle ait faite était de ne pas d’imposer de régime. »

« Je vous recommanderai d’adopter le même environnement naturiste chez vous, » dit Vénéra, « et d’enseigner par exemple. »

Plusieurs parents furent étonnés par la recommandation de Vénéra ; parler de naturisme sur un plan théorique surtout si ce n’était que l’enfant qui serait impliqué fut une chose… se mettre à nu soi-même amena la discussion sur tout un autre niveau. Toutefois, ils n’ont pas eu le choix que d’admettre qu’ils avaient plus appris nu avec Lisa, qu’ailleurs. Ils finirent par dire qu’ils tenteraient l’expérience.

Chaque famille s’est inscrite pour une journée corvée pour la garderie. Bientôt, les gens commencèrent à partir, laissant Joe et Beth Berenson et Catherine comme les seuls visiteurs encore sur place.

« Donc, nous allons nous revoir pimpant et joyeux pour sept heures trente ? » demande Beth.

« Exact. N’inquiètes-toi pas, nous serons debout, » lui assura Meredith.

« Parfait. Donc… à demain, » et Joe et Beth quittèrent à leur tour et Meredith est allé se coucher.

« Eh, bien… c’était toute une présentation, Lisa, » remarqua Catherine.

« Merci. »

« T’as l’air à avoir adopté ce mode de vie ‘naturiste’ à cent à l’heure. »

« Tu sais… je n’ai totalement cédé que depuis avant-hier (avant je n’étais nue qu’à temps partielle…) mais j’ai remarqué que depuis lors, je ne passe plus mon temps à me vérifier, me comparer, me juger… c’est peut-être même ça qui m’a permis de survivre jusqu’ici. »

« Huh…! » fut la seule chose qu’elle répondit, puis elles se dirent ‘au revoir’.

Lisa s’est couchée se sentant soulagée pour la première fois depuis que cette épreuve eue commencée. Elle fut la première levée mais elle se sentait reposée malgré cela. Elle prit une douche mais c’est tout… elle n’a même pas amorcé le geste de chercher quelque chose à mettre sur le dos. Pendant le déjeuner, la conversation centrait autour du fait que les amis d’école de Marc viendraient sous peu.

On cogna à la porte. Lisa se leva et avant d’ouvrir, jeta un coup d’œil par la lunette… c’étaient Beth et Jérémy.

« Bonjour, Mlle Lisa… j’espère que tu te sens fin prêt. »

« Aussi prête que je pourrais l’être, » dit-elle. « Jérémy, je suis contente de te revoir. Si tu veux, tu pourrais laisser ta boite à lunch sur le comptoir de la cuisine en passant par la porte-là. Ton ami Marc y est aussi. »

« Beth, excuse-moi mais j’ai besoin de le savoir, » demanda Lisa. « Es-tu prête, toi, de plonger dans cette aventure et d’y aller nue ? »

« Oui. Joe et moi avions discuté de ça la nuit dernière. Ce matin, nous sommes restés nus jusqu’au moment de partir, » répondit Beth. « Mais je dois admettre que c’est tout nouveau… je me sens passablement nerveuse. »
« C’est tout-à-fait normal, » dit Lisa. « Si ça t’aide, moi aussi, j’étais nerveuse. Meredith est nue aussi… c’est parfaitement naturelle ; tu vas voir. »

« Je suis certaine que t’as raison. »

« Si tu veux, tu pourrais te déshabiller dans la salle de bain, » proposa Lisa. « J’irai à la cuisine avec Meredith et les garçons. »

Beth se souvint du chemin. Quelques minutes plus tard, elle rejoint les autres femmes. Lisa lui expliqua le déroulement de la journée. Heureusement, ses planifs se trouvaient sur son portable et elle pu les mettre en route sans préavis. Meredith s’excusa et alla s’habiller pour le travail.

« Jérémy, si tu veux te déshabiller comme Marc, Mlle Lisa et moi, tu pourrais… » Beth ne termina pas sa phrase car le linge de Jérémy était déjà dispersé aux quatre coins de la cuisine.

« J’allais lui dire de se déshabiller dans la salle de bain, » ria Beth.

Lisa fut contente que Beth puisse en rire car elle savait que ces premiers instants seraient difficiles.

Elle alla dire quelques mots d’encouragement quand on cogna à la porte de nouveau ; c’était Cathy Ackerman avec Alexa. Derrière elle, il y avait encore d’autres parents et enfants.

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