Histoires de Cor; Chloé et les Champs d'Eden

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Chapitre 13 ; Champs Élysées
Partie 6


Puisqu’elle était sortie faire faire des tournées aux touristes toute la semaine, elle ne put suivre le progrès des étapes du Tour en temps réel mais elle prit l’habitude de rejoindre Yvette, Pierre et Jean pour le résumé des points saillants le soir. Le travail semblait mieux se passer également. Les voyageurs britanniques parmi ses groupes n’étaient peut-être pas plus informés sur les attraits touristiques et artistiques mais ils démontraient quand même un intérêt pour la visite. Chloé trouva sa amusant quand une vieille bonne femme lui complimentait sur sa maîtrise de la langue anglaise, qu’elle puisse lui avouer son secret, aux rires de chacun d’elles.

Même si Pierre et Jean suivirent le déroulement de la course du jour sur leurs téléphones quand ils furent sur la route, ils ne dévoilèrent pas ce qu’ils savaient avant que l’émission du résumé soit télévisée. Mercredi, toutefois, Yvette et Chloé notèrent tous deux que Pierre et Jean étaient agités. À mesure que le décompte de la course progressa, ils ne purent pas s’empêcher de zieuter l’affichage du compte à rebours jusqu’à la fin de l’étape.

Du coup, avec cent kilomètres à parcourir, la scène devint une de carnage généralisé ; la caméra fixe parmi une mêlée de cyclistes par terre et de véhicules d’équipe arrêtés, avec des mécaniciens qui couraient partout avec des vélos de rechange et des médecins d’équipe qui vérifiaient ceux qui avaient tombés. Un chien avait traversé le chemin juste devant le peloton et la cascade de collisions avait fauché quelques quarante cyclistes et emprisonné la plupart des autres. Quelques uns, au tout début de la meute, purent faire une fuite en profitant de la malchance de leurs rivaux.
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Le commentateur vint juste de s’interroger sur l’état du maillot jaune quand une caméra l’a isolé de la foule, boitant de douleur avec un coéquipier tenant son vélo. Puis la vue changea de nouveau, avec Scott, son maillot blanc déchiré et recouvert de sang, se faisant examiné par un médecin d’équipe. Le médecin passa ses mains sur ses épaules et le long de ses clavicules.

« Oh, Dieu, non ! S’il te plaît, pas sa clavicule, » cria Chloé, recouvrant sa bouche avec sa main.

Jean prit sa main libre. « C’est bon, tu vas voir. »

Le docteur donna Scott une tape sur l’épaule, un mécano avança en vitesse pour échanger son vélo pour un vélo de rechange et Scott était de nouveau parti avec ses coéquipiers en poursuite. Le maillot jaune était, lui aussi, sur la route de nouveau et se faisait escorté vers le devant du peloton de fortune. Tandis que le groupe se reforma graduellement des restants de ceux qui avaient réussis de se remettre sur pied, Scott passa à côté de la voiture du médecin volant pour se faire panser. Il avait une mauvaise plaie sur son avant-bras gauche et une éraflure sur la fesse gauche, évidente sous la déchirure de ses shorts. Il n’y avait rien à faire pour sa fesse sauf de vaporiser la zone d’un antiseptique. La plaie au bras, toutefois, était nettoyée et pansée puis recouverte d’un filet expansible, tout pendant que Scott continua sa course.

Suite à une annonce publicitaire, la caméra se concentra sur le groupe en poursuite tandis que l’équipe du maillot jaune et celle du maillot blanc tiraient sur la meule pour rattraper les fuyards. Les commentateurs ne furent aucunement impressionnés par le fuyards car c’est un manquement à l’éthique d’attaquer le maillot jaune pendant qu’il est impliqué dans une collision. Le rival de Scott pour le maillot blanc se trouva parmi les fuyards et, puisque par sa fuite, il mit le standing du maillot jaune en danger, il y a eu encore une entente tacite entre les deux équipes ainsi qu’avec celles avec un sprinter qui souhaitaient une chance à gagner sur la droite de la fin.

À mesure qu’ils rattrapèrent l’échappée déloyale, l’équipe du maillot jaune continua à attaquer bien que la position du maillot jaune fut de nouveau sécurisée. Il voulut complètement rattraper son déficit et, en plus, il avait une dette envers Scott. Quand les fuyards furent rattrapés, Scott étendit sa main au maillot jaune et ils secouèrent, en remerciement et en reconnaissance de respect mutuel. Chloé les a regardés faire et reconnut le geste que Scott avait partagé avec cette fille, jadis ; c’était du respect, et rien de plus. Yvette, Pierre et Jean auraient pu croire que les larmes de Chloé en étaient de soulagement que Scott réussit à défendre sa position mais pour Chloé, c’était plus que ça, beaucoup plus.
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Ce soir-là, après son massage et le souper, Scott se promena à travers le complexe de l’équipe qui fut établit dans l’enclos de l’hôtel pour cette nuitée. Il échangea des salutations avec le personnel de soutien pendant qu’ils se préparaient pour le lendemain. En approchant le fourgon de service, il vit l’objet de ses soucis ; le vélo qui lui avait été retiré suite à la collision.

« Hé, Günter, » appela-t-il en allemand au mécano-en-chef, « ce sont quoi les dégâts ? » Il indiqua son vélo.

« Pas grand chose ; un support de dérailleur tordu et du scotch de guidon éraflé. J’étais sur le point de le démonter, le nettoyer et le préparer pour demain. »

« Puis-je, » demanda Scott, attrapant un jeu de clés ‘Allen’.

« Fais comme chez-toi, » dit Günter, « mais je vais devoir passer derrière avec une clé dynamométrique. Je ne veux pas que rien ne va de travers, il y va de ma réputation. »

Scott s’est mis à démonter le pignon arrière pour pouvoir accéder au dérailleur. Son vélo de rechange était tout-à-fait de la même construction et réglages que celui-ci mais il s’était promis d’amener celui-ci à Paris. Aillant retiré le vieux support de dérailleur, il obtint un nouveau de Günter et le fixa en place avant de remonter le pignon arrière.

« Bon, voilà… je suis mieux de laisser le reste pour toi. Je suis pas mal certain que David serait mécontent s’il me trouvait ici à bricoler quand je suis sensé me reposer. »

Günter indiqua le lavabo, pour que Scott se nettoie les mains avant de partir et s’est mis à terminer le travail sur le vélo de Scott.
-O-O-
Au grand soulagement des nerfs d’Yvette et de Chloé, la course de jeudi s’est déroulée sans anicroches. Pierre et Jean passèrent encore une fois, avec Pierre qui promit que Jean et lui iraient chercher une nouvelle télé la fin de semaine. Ni Chloé, ni Yvette ne se sentaient imposée par leur présence car, après tout, Pierre était le chum d’Yvette et Jean commença à se détendre avec la nudité des autres. Chloé leur avait préparé un souper pendant qu’ils regardèrent les faits saillants et Pierre avait apporté une bouteille de ‘vin ordinaire’.

Vendredi, toutefois, avant que Pierre et Jean devaient arriver, on cogna à la porte de l’appartement. Chloé regarda Yvette curieusement tandis qu’Yvette courra pour répondre. « J’y vais, » appela-t-elle, déjà en route.

Chloé entendit un instant de ricanement avant qu’Yvette ouvrit grand la porte.

« Surprise ! » cria Jess tandis qu’elle et Stuart rentrèrent au salon.

« Jess ! » Chloé sauté debout, courut à travers le salon et sauta dans ses bras avec une accolade chaleureuse et un bizou. Elle fit alors le même avec Stuart. « Allons ; allons prendre un peu de soleil sur la terrasse. Êtes-vous ici pour regarder la fin du Tour ? »

Jess et Stuart ne dirent rien pour un instant pendant qu’ils se déshabillèrent mais se regardèrent comme pour s’interroger sur comment répondre.

« Ça, va, elle le sait, » dit Yvette, aillant deviné quoi Jess et Stuart gardaient pour eux.

« Elle le sait et…, » demanda Jess.

Chloé répondit « Elle sait et comprend à quel point elle a été sotte. »

Jess enveloppa Chloé dans une nouvelle accolade. « C’est quoi qui t’a fait changer d’idée ? »

Chloé n’eut pas besoin d’expliquer car Yvette avait ramassé le journal et l’avait ouvert à la photo de la ligne d’arrivée.

« Ils disent qu’une image vaut mille mots, » dit Chloé. « Il disait la vérité depuis tout ce temps mais jamais avait-il dit ‘Je t’aime’ aussi clairement que ça. »

« Alors, » dit Stuart, « la question se pose maintenant de comment que toi, tu vas lui dire que tu l’aimes. »

« Oh… ? Je ne sais pas, » dit Chloé. « Je ne sais même pas comment le contacter. »

« Nous, oui, » dit Jess, « mais c’est difficile pendant qu’il est sur le Tour car il n’ouvre son téléphone pour une heure chaque soir. Il y aura la fête de l’équipe dimanche mais ça, c’est un événement RSVP alors je doute que t’arriverais à y accéder. Si j’avais le nom de son agent, nous pourrions peut-être passer pas lui. »

« Pourrais-tu prendre la semaine prochaine en congé, » lui demanda Stuart.

« Je ne crois pas, non ; pas avec si peu d’avis. Pourquoi ? »

« Jess et moi allons rester avec lui et sa famille chez lui près des Pyrénées. »

« Tu sera étonnée de voir à quel point Dawn a grandi, » ajouta Jess.

« Nous pourrions simplement aller à la présentation aux Champs Élysées et crier pour lui, » dit Yvette.

« Jess et moi avons des place aux tribunes pour la finale donc quand nous le verrons, nous pourrons lui dire que tu y es. »

À ce moment-là, on cogna de nouveau à la porte et Yvette est allée répondre. Pierre et Jean entrèrent et il y a eu une ronde d’introductions entre les nouveaux-venus et Jess et Stuart. Pierre sortit les verres et fit circuler sa bouteille de rouge. Puis. C’était l’heure des points saillants de la course et toute discussion de la difficulté de Chloé cessa.
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Chapitre 13 ; Champs Élysées
Partie 7


La dernière course contre-la-montre eut lieu l’avant dernière journée du Tour. Puisqu’il était en onzième position dans le classement général, Scott partirait le dixième dernier. Il y avait quelques cyclistes qui partiraient après lui dont les habilités dans une course contre-la-montre étaient douteux donc Scott espérait avancer de quelques positions. Alex et lui avaient fait le trajet ce matin-là sur leurs vélos de course contre-la-montre, suivi par une voiture d’équipe. Alex a passé chaque point en détail, soulignant les difficultés et les opportunités du trajet.

Maintenant, sur la ligne du départ, Scott se demanda s’il souviendrait les détails des conseils d’Alex. La première chose qu’Alex avait suggérée était de masquer l’écran de son ordinateur ; il ferait la course en se basant que sur les sensations de son corps, sans se laisser distraire par des chiffres. Avec encore du temps, Scott entreprit son état méditatif, ferma ses yeux et encercla le bracelet sur son poignée gauche avec sa main droite. Avec ce moment de recul, il attint un état de clarté et de fermeté d’esprit plus profond qu’il n’eut jamais attint précédemment. Le moment arriva que le minuteur commence son compte à rebours, avec les cinq dernières secondes qui arrivèrent toujours trop vite.

« Cinq, quatre, trois, deux, un, allez ! »

Scott tira sur le guidon, se leva de sa selle et força les pédales à tourner et descendit la rampe de lancement. Il fit attention de ne pas flinguer le départ, afin que son corps ne se venge pas de son soudain effort. Il devait faire cinquante-deux kilomètres dans le moins de temps et de la façon la plus efficace possibles.

« C’est bon, Scott, nous sommes en route. Je veux que tu enroule le braquet et garde ta cadence là où elle l’est. Évalue ta respiration comme t’as discuté avec Alex. » Scott était chanceux d’avoir David comme conducteur de sa voiture de support. « Nous te donnerons ta position relative à chacun des points de minutage intermédiaires. »
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À l’appartement de Chloé et d’Yvette, ils se mirent tous devant la télé pour regarder les derniers départs de la course contre-la-montre. Jess et Stuart sont venus de leur hôtel tout autant que Pierre et Jean mais, cette fois-ci, ils ont manqué de vin. Puisque tous les autres étaient nus et aillant finit par comprendre qu’il n’y avait pas eu d’ambigüités toute la semaine, Jean décida de participer à la chose et s’est dévêtu avec le reste.

Aillant donné un cri d’allégresse au départ de Scott, le groupe devint frustré quand le reportage se concentra sur les autre coureurs. Parmi eux, il y avait plusieurs spécialistes de la course contre-la-montre avec une chance à rafler le maillot jaune donc leurs temps à chacun des points de contrôle se devaient d’être analysés pour les téléspectateurs.

À quarante-trois minutes du départ de Scott, la caméra de télé bascula vers lui qui arriva au troisième point de contrôle. « Voici des nouvelles de dernière minute, » annonça le commentateur. « Scott Lowry, un cycliste qui a déjà démontré son habileté à grimper dans le Tour de cette année, vient de dépasser le meilleur temps au troisième point de contrôle. Ce temps avait été établi par le champion mondial en course contre-la-montre et le jeune anglais vient de l’écraser par trente secondes. »

Chloé, Yvette et leurs invités étaient tous assis sur le bord de leurs sièges mais leur frustration monta de nouveau quand Scott disparut de l’écran, pour réapparaître quelques minutes plus tard dans une vue prise par caméra sur moto.

« Tenez, regardez, » cria Jean, « ils ont reculé la moto-caméra du cycliste en avant. Il doit être sur le point de les rattraper. »

Jean avait raison car quand la caméra suivant Scott prit le virage, la vue s’est ouverte pour montrer le cycliste sur le point d’être dépassé. »

Le commentateur commença « Voici nous avons Alexi Tchmil, dans les couleurs du champion de la course contre-la-montre ukrainien. Il était situé une minute derrière Lowry dans la classification générale et espérait avancer. Toutefois, avec cette performance, il se trouver descendre les rangs ce soir. »

« Attendez, » interrompit le deuxième commentateur. « En avant, juste hors de vue, est Louganis, le meilleur cycliste américain. Ceci n’est pas une mauvaise performance par Tchmil mais une superbe performance par Lowry. »

La couverture des treize minutes suivantes de la cours de Scott était interposé avec des prises de derniers cyclistes approchant le troisième point de contrôle qui, l’une après l’autre, manquait d’atteindre la marque de Scott. Seul le maillot jaune, le dernier à partir, dépassa le temps établi par Scott par dix secondes mais une comparaison rapide de le leurs temps relatives démontrait que le maillot jaune commença à fatiguer vers la fin.
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Quand Scott passa la ligne d’arrivée, il vérifia le cadran ; première place, avec quarante-cinq secondes d’avance. Il donna un coup de poing dans les airs de satisfaction. Qu’importe le résultat final, il savait que lui, il avait fait une performance hors-paire. Il sortit de sa position aérodynamique et freina rapidement. Des aidants de l’équipe lui faisaient de la place vers le complexe de l’équipe. Son vélo de route était déjà installé dans son appareil pour qu’il commence sa routine de refroidissement tout en regardant les derniers coureurs arriver sur un petit écran. Comme pour le troisième point de contrôle, cycliste après cycliste manqua la marque de Scott. Scott put voir des gens grimpé sur la clôture, tentant de voir arriver le maillot jaune. Quand le temps de Scott approcha, le maillot jaune arriva au dernier droit. Scott put entendre le commentateur de la ligne d’arrivée se pomper vers une frénésie mais il ne pouvait comprendre ce qu’il disait à cause de l’écho produit par les tribunes. Au moment que la voix du commentateur monta en crescendo, tous les mécanos, les soigneurs et les autres cyclistes qui se trouvèrent près du complexe commencèrent à sauter dans tous les sens.

« Scott, » cria Luc, le chauffeur du fourgon de service, « t’as gagné par deux secondes ! »

Pendant qu’il leva ses mains vers son visage par incrédulité. Scott se fit envahir par ses coéquipiers, les entraîneurs et le personnel de soutient. Il n’avait pas encore les chiffres en tête mais il comprit que ce résultat affecterait sa position dans le classement général. Après plusieurs minutes de ne pas pouvoir bouger du tout, Scott réussit par se libérer et est partit changer pour un maillot frais en prévision pour la présentation à l’estrade. Mais avant ça, il y avait encore une fois, la visite au poste de contrôle anti-dopage. Scott sortait juste du complexe quand il fut rejoint par les escortes anti-dopage et ils se dirigèrent directement vers l’unité de contrôle mobile.
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Chapitre 13 ; Champs Élysées
Partie 8


Le dimanche de la fin du Tour de France était toujours spécial à Paris. Les grands boulevards étaient fermés à la circulation et les routes étaient bondées de millions de passants. Chloé, Yvette, Pierre et Jean avaient pris le Métro pour arriver au cœur de la cité et étaient assis dans le Jardin des Tuileries. Les choses n’allèrent pas comme elles avaient prévues.

« Pourquoi avons-nous descendu du Métro là où nous l’avons fait, » demanda Yvette. « L’estrade est plus vers l’Arc de Triomphe, qui est à des kilomètres d’ici. »

« Il y a toujours trop de monde près de la ligne d’arrivée et de l’estrade, » dit Pierre. « D’ici nous pourrons voir le sprint final et il y a moins de monde. »

« Imbécile ! » cria Yvette. « L’idée était d’emmener Chloé près de l’estrade afin qu’elle rencontre Scott. »

« Pourquoi tu ne l’avais pas dit ? J’aurais pu te dire que ce serait impossible. Nous aurions dû être en place depuis dix heures ce matin, » répliqua Pierre.

« Il a raison, » confirma Jean, « rendu au moment d’arriver à l’estrade, pour qu’il te voit et te reconnaît serait comme identifier une graine de sable particulière sur la plage. »

« Nous ne pouvons qu’essayer. Allons-y, » appela Yvette, se levant debout. « Tu pourrais peut-être essayer de rejoindre Jess par téléphone, Chloé. »

« Ouais, d’accord… Oh, merde, la pile est morte. As-tu son numéro sur ton cellulaire, Yvette ? »

« Oui, évidemment, mais je n’arrive jamais à prendre une bonne connexion à mon service quand je suis sur l’Avenue des Champs Élysées. »

« Pas de problèmes ; j’appellerai d’ici avant de traverser Place de la concorde. »

Yvette activa son téléphone, trouva le numéro de Jess et le passa à Chloé.

Jess répondit après que cela sonna quelques coups. « … »

« Salut. Non, c’est Chloé. La pile de mon cellulaire est morte alors j’ai emprunté celui d’Yvette. Écoutes, Pierre et Jean viennent de nous dire que notre idée de nous rendre à l’estrade ne marcherait pas alors je dois me fier sur vous deux d’attraper Scott et me dire où vous aller être, D’accord ? »

« … »

« Bon. Je te parlerai plus tard. »

Ils venaient de traverser la Place de la Concorde quand une échappée du Tour arriva en tête de la course, sur le premier passage des Champs Élysées. Le quatuor arrêta et regarda tandis que le peloton traversa Place de la Concorde, de toute évidence, sans être pressé de rattraper l’échappée.

« L’as-tu vu, » demanda Chloé à Yvette.

« Non, c’était tout flou. »

« Tiens, » dit Jean, offrant son appareil-photo, « j’ai prit quelques clichés en mode rapide quand le peloton passa. Nous pourrions regarder les photos une à une. »

Jean passa les photos en revue sur l’écran arrière de l’appareil mais Chloé et Yvette ne savaient pas quoi regarder.

« Voila, » indiqua Pierre. Voila le maillot blanc, derrière le fil de cyclistes Arc-en-ciel. C’est leur tâche de le protéger. »
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« Il a réussit ! » Chloé et Yvette se sont sauté dans les bras et sautèrent de joie.

Pour encore trois tours du circuit final, le peloton tint l’échappée au même écart avant de commencer à boucher le trou. En ceci faisant, Chloé et ses amis tentèrent de fendre la foule pour monter l’Avenue. Arrivé au sprint final, ils étaient encore loin du but et n’étaient pas plus avancés quand les premières notes de l’hymne du Tour se firent entendre pour la présentation finale.

« C’est impossible, » dit Chloé, « nous n’arriverons jamais en temps. Je suis mieux d’appeler Jess. »

« Tu n’y arriveras pas. Je n’ai pas de signal, » dit Yvette.

« Tiens, » dit Pierre, « moi, oui. Donne-moi le numéro et je le composerai. »

Yvette trouva le numéro dans sa liste de contacts et le dicta à Pierre, qui composa et passa le téléphone à Chloé.

« Allo, Jess ? »

« … »

« Oui, c’est une longue histoire. Écoutes, nous sommes pris. Nous n’arrivons pas à bouger. Toi et Stuart, pourriez-vous arriver à rejoindre Scott ? »

« … »

« Non ? » Chloé jeta un regard inquiet à Yvette.

« … »

« Je ne saurais quoi faire, alors. »

Tandis que les autres parlèrent à Jess, Jean s’est écarté pour poursuivre une idée de fou qui lui avait sauté à la tête. En tant que journaliste, il ne savait jamais quand une histoire allait se présenter mais celle-ci avait des possibilités. Il avait une carte SIM pour chacun des réseaux afin d’être assuré d’une connexion, qu’importe où il pourrait être. Voyant qu’il avait un signal, il composa un numéro peu connu.

« Bonjour…, L’Équipe ? Oui, pourriez-vous me passer la salle des nouvelles, s’il vous plaît… ? Oui, bonjour, je suis Jean Renault. Je suis journaliste-pigiste et j’ai un bon tube pour vous. Attendez… ! S’il vous plaît…, je vous jure que c’est du solide et que c’est parfaitement dans vos cordes… Bon, d’accord, Vous savez Scott Lowry et son commentaire ‘d’un sacrifice de trop’… ? Oui, c’est ça. Bien, moi, j’ai Mademoiselle ‘Un sacrifice de trop’ ici, juste à côté de moi sur les Champs Élysées. Elle essaie de le rejoindre mais nous n’y arrivons pas ; la foule est trop dense. »

« … »

« Oui, j’en ai une. »

« … »

« Bon, d’accord… photo et mille mots pour le taux habituel. Nous sommes près du concessionnaire Toyota, sur le passage-piéton de la rue Quentin-Bauchart. »

« … »

« D’accord, son nom est Chloé Evesham. Ça s’écrit E, V, E, S, H, A, M. Je vous attend. »

Jean ferma son cellulaire, le fourra dans sa poche, s’écarta un peu plus du groupe et prit son appareil-photo. Il prit plusieurs clichés de Chloé, s’étirant pour regarder par-dessus la foule, cellulaire en main, inquiet. Chloé remarqua ce que Jean faisait et le regarda avec curiosité, gâchant toute possibilité de photos supplémentaires. Quand elle termina son appel avec Jess, Jean demanda Yvette de s’écarter avec Pierre, pour qu’il puisse avoir une bonne photo pleine grandeur de Chloé, seule.

Suivez-moi, tout le monde, » ordonna Jean.

Chloé, Yvette et Pierre suivirent Jean plus en amont de la rue Quentin-Bauchart, une rue à sens unique qui fut bloquée par des barrières et bourrée de fourgons de télé. Jean regarda sa montre, et tapa du pied, impatient.

« Que fessons-nous ici, Jean, » demanda Yvette. « Nous ne verrons jamais Scott en restant parmi tous ces véhicules. »

« Navré, je n’avais pas le temps de vous l’expliquer, » dit Jean. « J’ai obtenu un lift pour Chloé. Chloé, as-tu déjà embarqué sur une moto ? »

Au moment que Chloé secoua sa tête, un gros Kawasaki se faufila à travers le mêlé de la foule et les véhicules stationnés et arrêta auprès du quatuor quand Jean le fit signe. Jean parla rapidement avec le pilote qui passa un casque à Chloé et déplia des appuis-pieds avant de pousser la moto pour faire demi-tour. Il invita Chloé d’embarquer sur le siège arrière, donna Chloé quelques directives et repartit doucement à travers la foule pour ce fusionner à la circulation au-delà des barrières.

« Maintenant, Yvette, » dit Jean, « toi et moi, nous allons nous assoir dans ce café là-bas et tu vas me dire tout ce que tu sais de Chloé et de Scott… Toi aussi, Pierre, viens, c’est moi qui paie. »
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Les présentations de l’estrade terminées, les cyclistes retournèrent vers leurs autocars d’équipe et delà, à leurs hôtels pour les célébrations de la soirée. Bien que Scott aille prendre une pause de deux semaines de son entraînement, cela ne voulait pas dire qu’il puisse sauter son programme de récupération tout-à-fait encore. Il attendit d’avoir arrivé à l’hôtel pour prendre sa douche et il suivit cela avec sa visite habituelle chez la masseuse de l’équipe. Il devait encore porter son ensemble de contention mais Scott décidé de ne le garder que pour quatre heures, le temps d’avoir évité le pire des crampes musculaires, d’avoir mangé et de se préparer pour la fête de fin de Tour. David avait les mensurations de Scott dans ses dossiers pour les costumes d’équipe, donc un smoking de location lui attendait dans sa chambre pour la fête.

La semaine suivante serait différente. Il serait à sa maison loué, près de Bagnères-de-Bigorre, avec Stuart, Jess, ses parents et sa sœur de huit ans, à réjouir de la solitude et la liberté de sa maison de ferme. Il n’y aurait ni d’ensembles de contention, ni d’ensembles de cyclisme. Il aurait besoin du soleil sur sa peau nue pour guérir de ses plaies. La semaine suivante, il enfourcherait de nouveau son vélo mais pour le plaisir, sans routines d’entraînement ou de récupération.
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Chapitre 13 ; Champs Élysées
Partie 9


Chloé se sentait perdue. La moto s’était dirigée dans la direction opposée à celle de l’estrade et ils s’arrêtaient maintenant devant une boutique discrète, loin des foules. Le pilote de la moto la signa de débarquer et il reprit son caque. Pendant ce temps, elle était accueillie par une jeune dame orientale d’une allure très chic qui sortit de la boutique.

« Mademoiselle Evesham ? Voulez-vous me suivre, s’il vous plaît, » demanda la jeune dame en français.

Chloé fait ce qu’elle fut demandé mais interrogea, toutefois, la jeune dame, toujours en français, « Que ce passe-t-il ? C’est quoi, tout ça ? »

« Navrée, personne ne vous a rien dit ? Seigneur, » exclama la dame, levant ses bras dans le ciel en mimique d’angoisse. « En premier, je m’appelle Suki. Je serai votre adjointe, pour ainsi dire, pour la journée. Nous avons eu un appel il y a quinze minutes du journal L’Équipe, nous demandant de faire une relooke d’urgence pour une invitée de l’une de leurs petites fêtes. Nous n’avions aucune information de votre taille ou de votre coloration donc ce ne sera pas une sinécure mais Louie est un génie dans son genre et un magicien. Vous devrez lui faire confiance. »

Suki guida Chloé vers l’arrière de la boutique, où Louie et son équipe l’attendaient.

Louie, voici Chloé, » Suki fit les introductions.

« Bonjour, Chloé. Je suis content de te rencontrer. Bon, pourrais-tu te déshabiller pour que l’on puisse voir avec quoi nous avons à travailler ? » Puis il appela out haut, « Tous ceux qui n’ont pas à faire ici, disparaissez ! »

Louie, quoiqu’il parlait français, était de toute évidence anglais et aussi affecté que l’un des personnages de La Cage aux Folles. Elle n’avait jamais été demandée de se déshabiller aussi directement auparavant mais Louie était sans doute habitué à des échéanciers impossibles. Sans arrière-pensée, elle envoya promener ses Adidas et, dans le temps de le dire, avait retiré t-shirt et jeans et se trouva sous l’œil avisé de Louie qu’en slip.

« C’est tellement agréable de travailler avec une forme naturelle. Avec certaines filles, les seins prennent toute la place. J’adore la couleur de tes cheveux, tellement unie et vibrante. Pour le tissu de la robe, je penche pour de la soie mauve. »

La dernière phrase était sans contredit une directive car qu’un instant plus tard, tout un éventail de tissus en divers tons de mauve furent présenté à Louie, qui rejeta un bon nombre puis tint les tissus restants contre la poitrine de Chloé.

« C’est un bel hâle que t’as, aussi. Laisse-moi deviner… naturelle et intégrale, n’est-ce pas ? »

« Je suis naturiste de fond en comble, » confirma Chloé.

« Ça explique l’aise avec laquelle tu t’es adapté à notre cabinet, » dit Louie. « Michelle, tu peut oublier le bronzage en aérosol, » dit-il par-dessus son épaule. Retournant son attention à Chloé, il dit « Je n’insulterais pas des lignes aussi naturelles avec des coussins adhésifs mais nous devrons confectionner un slip sans coutures pour que la démarcation ne se voit pas à travers un matériel si mince. »

« Cela aiderait-il si je laisse tomber le slip, » demanda Chloé.

« Tu serais prête de… bien, oui, la nudité ne t’offusque pas alors pourquoi ferait-il l’omission du slip ? Bon, je devrais te voir nue pour être en mesure de juger. Me fais-tu confiance pour ça ? »

Chloé répondit en poussant son slip par terre.

« Excellent, tu t’es rasée. Ça le confirme ; pas de slip. Tu nous rend la tâche facile, » dit Louie en prenant une tablette de dessin et des crayons-feutres de couleur. « Je crois que nous irons plutôt risqué avec la coupe. »

« Excuse-moi, Louie, » interrompit Suki, « je me demandais si Chloé aimerait quelque chose à manger ou à boire. »

« Oh, oui, s’il te plaît, Suki, » dit Chloé. « Je n’ai rien mangé depuis le déjeuner et je suis affamée. Pourrais-tu m’apporter un sandwich, s’il te plaît ? Oh, et je prendrai aussi un capuccino et un petit gâteau au chocolat belge, si cela ne te fais rien. »

Suki acquiesça et partit.

Louie travailla silencieusement pour un moment, captivant la forme de Chloé au crayon avant de sentir le besoin d’alléger l’atmosphère avec un peu de conversation. « Alors, Chloé, dis-moi… qui es-tu d’avoir mérité une invitation spéciale pour une fête de fin de Tour de France ? »

« Je ne le sais pas, honnêtement, » dit Chloé. « Nous étions quatre à essayer de nous rendre vers l’estrade pour voir un vieil ami mais nous n’avions pas réussi. La prochaine chose que je sais, un de mes amis fait un appel quelque part et je me retrouve sur une moto pour venir jusqu’ici. La première fois que j’entends parler d’une fête de fin de Tour est quand Suki me dit pourquoi je me trouvais à cette boutique. »

« Je vois que je dois combler mon explication, » dit Suki en apportant le cappuccino de Chloé. « Michel à l’Équipe me dit que tu seras l’escorte de Scott Lowry à la fête ce soir. »

Chloé laissa échapper un sanglot et couvrit sa bouche. « Je suis désolée. C’était Scott que nous essayions de voir. J’étais sa blonde quand nous étions plus jeunes. Comme une demeurée, je lui ai laissé tomber quand nous sommes allés à l’université. Je croyais qu’il me trompait. Il n’aurait peut-être même pas allé à l’université si nous ne nous étions pas séparés. Il avait déjà en tête de devenir pro mais il avait tout perdu son élan et a même cessé de faire du vélo parce que je lui avais brisé le cœur. »

Louie sortit un mouchoir-papier de la boite à côté de lui sur sa table de travail et le passa à Chloé. « Mais Lowry est un coureur anglais, n’est-ce pas ? Comment se fait-il qu’une parisienne comme toi devient sa blonde d’adolescence ? »

Chloé ne pouvait s’empêcher de rire malgré ses larmes. « Je ne suis pas Parisienne, » dit-elle dans le solide accent du Lancashire, « je suis du nord-ouest de l’Angleterre, tout comme Scott. »

« Eh, bien, tu pourrais me renverser avec une plume’ » dit Louie, aussi en anglais, avec l’accent cockney de Londres. « Oh ! C’est toi le ‘sacrifice de trop’, n’est-ce pas, » demanda-t-il, revenant en français.

« Je lui avait acheté ce bracelet pour notre premier Noël, quand j’avais treize ans. »

Louie sortit un galon et mesura Chloé de tous les angles, dictant les chiffres à une assistante qui les nota sur un ordinateur-tablette.

« Bon, j’ai fini ici, » annonça Louie en roulant le galon. « Michelle t’emmènera pour te faire faire les cheveux et ton maquillage. Suki t’amènera ta collation. Moi, je vais m’en aller et devenir vraiment artistique et nous nous reverrons quand j’aurais terminé les gabarits. Puis-je t’offrir une robe de chambre ? Il y a des gens ici qui seront plutôt distraits en te voyant et j’ai besoin de toute leur concentration. »
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Chapitre 13 ; Champs Élysées
Partie 10


Scott ne savait pas à quoi s’attendre. Quoique les invités étaient déjà arrivés, il se trouva seul à la fête de la fin du Tour de son équipe, à attendre son escorte attitrée. Au tour de lui, la plupart de ses coéquipiers avaient leurs femmes et leurs blondes ; ceux qui étaient seuls avaient été rangé avec une comédienne de série B ou d’une chanteuse pop. Celles de la série A auraient été invité à la fête du maillot jaune ou encore auraient retourné chez elles à bouder alors Scott se demanda qui le maillot blanc méritait comme escorte. David lui avait laissé savoir que L’Équipe qui commanditait la soirée avait trouvé quelqu’un de spécial mais qui c’était, il ne le savait pas.

Cette nuit-là en fit une pour faire sauter les disjoncteurs ; personne de l’équipe de soutient et peu des cyclistes seraient encore debout aux petites heures du matin. Ils avaient beaucoup à fêter ; la victoire de Scott lors de la dernière étape de montagne et la dernière course contre-la-montre, la confirmation de son maillot blanc, sa septième position dans le classement général, la victoire d’Arnaud sur les Champs Élysées, le €203 000 en récompense (dont €73 000 avait été mérité par les efforts de Scott) et la confirmation du prolongement du contrat de l’escouade avec Arc-en-ciel ont tous fait pour ajouter à l’effervescence de la soirée. Scott sirota son verre de champagne tout en regardant ses coéquipiers ; ce ne serait pas son dernier verre, de ça il était certain.
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Au moment qu’il allait vider sa flute, Scott sentit quelqu’un l’entourer doucement de derrière. Qui c’était, était un peu moins grande que lui et lui serra sans retenu. Il ne reconnut le parfum mais il reconnut le baiser derrière l’oreille droite comme étant celle qu’il avait l’habitude à donner à Chloé, jadis, quand il se trouva derrière elle. Effectivement, quand il se tourna, il s’est retrouvé à regarder celle qu’il avait toujours aimé. Sa flute de champagne tomba par terre, ses mains dorénavant occupées à tenir la fille dont elles durent ne jamais avoir lâché prise. Pour des instants qui durent des éternités, ils étaient ainsi, face-à-face, nez-à-nez, les bras autour de l’autre, puis la passion les a attirés comme des aimants et ils s’échangèrent un baiser qui dit tout. Ils ne virent aucunement la rafale de flashs ni entendirent le cillement et les pop des flashs autour d’eux.
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Jess et Stuart avaient reçus une invitation spéciale pour la fête de la fin du Tour de Scott. Ils n’eurent pas osé le dire à Chloé de peur qu’elle interprète ça comme encore une ‘trahison’ de sa meilleure amie. De toute façon, quand Yvette avait appelé plus tôt cet après-midi là et dit que L’Équipe était à préparer Chloé à être l’escorte surprise de Scott, la question ne se posait plus. Donc, après que Jean était parti écrire sa pièce pour L’Équipe, Yvette, Pierre, Jess et Stuart se sont rencontrés pour un souper devancé et puis Jess et Stuart sont retournés à leur hôtel pour se changer pour la fête.

La circulation de Paris est cauchemardesque, même dans ses meilleurs moments, et ce soir-là, avec le Tour de France à peine terminé, on aurait cru que les trois quarts des automobiles de France y circulèrent. Ainsi, le taxi qui conduit Jess et Stuart vers le lieu de la fête prit une éternité pour y arriver. La goutte finale arriva quand, au moment d’y arriver, la voie fut coupée par une limousine allongée qui arrêta pour décharger ses passagers. Toute la frustration accumulée d’être en retard se dissipa, toutefois, quand ils reconnurent Chloé, habillée d’une légère robe de couleur pourpre ‘impérial’, taillé pour dénuder une épaule et avec une fente allant jusqu’à la taille de l’autre côté.

Pendant que Stuart paya rapidement le taxi, Jess sortit en plein milieu de la rue et hala Chloé. Chloé hésita puis attendit Jess, puis Stuart, pour la rattraper et ils entrèrent ensemble. Quand ils arrivèrent à la salle de bal, Chloé vit immédiatement Scott, débout dans un coin et semblant quelque peu perdu. Signant à Jess et à Stuart de rester derrière, elle accourut derrière lui et lui donna un bec derrière l’oreille tout comme lui, le faisait jadis.
-O-O-
Un touché à leurs épaules leur firent se retourner et Scott et Chloé se trouvèrent entourés dans les accolades de Stuart et de Jess, suivit par un sert-fort et un baiser du partenaire de l’autre.

Jusqu’à ce moment, ni Scott, ni Chloé eurent dit le moindre mot mais quand il reprit Chloé dans ses bras, il murmura « Maries-moi, maintenant, cette semaine. Soit à moi comme moi, j’ai toujours été à toi. »

“Oh, Scott, mon amour… certainement, je vais te marier, » dit Chloé. « Mais, en premier, dis-moi, s’il te plaît que tu me pardonnes pour t’avoir repoussé, pour t’avoir douté. »

« Il n’y a rien à pardonner, » dit Scott. « Nos ne nous serions jamais retrouvé dans cette situation si nous avions maintenu nos instants spéciaux ensemble. J’ai perdu trop de temps à vélo quand j’aurais dû être avec toi. J’ai atteint mes buts mais j’aurais pu le faire sans sacrifier mon rêve, de t’aimer, ce qui justifia tout le reste. Ce n’est que le souvenir de notre amour et l’espoir que je te retrouverais un jour qui fait que je me retrouve ici maintenant.

“Oh, Scott… j’aurais dû le deviner… c’était comme ça quand nous nous sommes rencontrés. Je t’aime plus que jamais. »

« Moi, je n’ai jamais cessé de t’aimer depuis ce premier jour quand Monsieur Claveyrolat m’a fait m’assoir à côté de toi dans le cours de français. »

Jess ne put attendre plus longtemps et elle sauta vers eux, les enserrant tous les deux. « Oh, félicitations ! Je suis tellement contente pour vous deux. Vous ne devinerez jamais combien long j’ai souhaité pour ce moment. »

Stuart, non plus, ne put laisser passer ce moment. Il prit la main de Scott et la secoua vigoureusement. « Oui, félicitations, Vieux. Ce ne put arriver à quelqu’un de mieux. Comment allez-vous organiser le mariage ? »

Scott regarda Chloé. « Bien, la semaine prochaine, mes parents viennent de doute façon. Nous pourrions le faire à la ferme. Je pourrais appeler tes parents et leur demander de venir nous joindre en avion… avec mon boni, je peux me le permettre. Ils pourront rester, aussi ; j’ai de la place à revendre. » Ce retournant de nouveau vers Stuart, Scott dit « Tu seras mon témoin, n’est-ce pas, Chum ? »

Jess regarda Stuart… Stuart regarda Jess… et cligna des yeux. Tout sourire, Jess dit « J’ai une idée… que diriez-vous d’en faire un mariage double ; vous deux… et nous deux ? »
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Épilogue

Yvonne et Élise étaient de meilleurs amies, en fait, elles avaient presqu’été élevées comme des sœurs, quoiqu’Élise était plus vieille de quatre mois. S’il y avait d’autre chose pour les lier ensemble, elles avaient, tous deux, le prénom de la mère de l’autre comme deuxième nom donc c’était Yvonne Chloé Clay et Élise Jessica Lowry. Elles étaient enjoués et pétillantes et d’excellentes élèves. Leur habilité linguistique fut telle qu’elles eurent tous deux des bourses pour leurs études primaires, chez elles à Bury.

S’il y avait qu’une chose que leurs parents leur a dit au sujet de l’amour, c’était que le véritable amour et l’amitié étaient basés sur la confiance. Les deux filles avaient classé ce bijou de connaissance dans leurs souvenirs pour en servir un moment donné car elles crurent que les garçons, ce n’était pas encore pour tout de suite. Toutefois, puisque les filles avaient maintenant treize ans, les quatre parents surent autrement et se tenaient prêts pour le jour où leurs filles eurent trouvé des garçons auxquels elles purent confier leurs cœurs.
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Avec leurs vieux amis, Jess et Stuart, Yvette, Famke et Stefan et leurs partenaires autour d’eux, Chloé était couché à côté de son mari, Scott, et appuya son menton sur son épaule, à regarder leurs jeunes s’amuser dans la piscine du Domaine du Soleil gironde, nue dans les rayons chauds du soleil français parmi les enfants français, allemands, hollandais et anglais. Quelques choses avaient changés, certaines même beaucoup mais d’autres semblaient vouloir ce répéter comme dans une spirale.

Fini
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